La détresse d'autrui m'émeut
toujours. Celle des media est poignante et sa raison noble : alors
qu'on devrait parler des vrais problèmes, on ne parle que
d'affaires ! Du coup, la campagne perd de son intérêt. Alors
qu'elle devrait être le lieu d'affrontements idéologiques (la
droite généreuse contre la gauche rancie (à moins que ce ne soit
le contraire)), qu'on devrait y traiter du chômage, du niveau de
vie, de la vie sexuelle des lombrics et, totalement accessoirement,
des problèmes de sécurité intérieure et d'immigration, on parle
du prix des chaussettes offertes à M. Fillon et de la jugeophobie de
Mme Le Pen ! C'est attristant, voire désolant !
Seulement, de mauvais esprits ne
manqueraient de rétorquer face à ce lamento de pleureuses
stipendiées ou volontaires (d'après ces malfaisants) de quoi vous
plaignez-vous ? Qui sinon vous a choisi de nous entretenir de
sujets sans importance ? Qui, sinon vous, lorsque M. Fillon
prononce un discours fort et sensé devant des milliers de partisans
enthousiastes, décide de ne parler que de quelques guignols venus
faire des bruits de casseroles ou jeter des œufs pourris sur son
passage et des deux phrases prononcées sur les « affaires
? Qui, sinon vous, décide de ne parler que de l'anecdotique aux
dépends du fondamental ? Qui, sinon vous, tente de donner à un
personnage falot des allures de sauveur de la France ? Qui,
sinon vous, sabote la campagne ? Qui, sinon vous, allume les
incendies dont vous prétendez déplorer leurs ravages ?
Ces mêmes tristes sires, au risque de
saper les fondements de la démocratie, iraient jusqu'à soupçonner
les media de partialité, de mauvaise foi voire d'être ouverts à
tout ce qui peut nuire à un (accessoirement deux) candidat (s).
Bref, de ne pas être les scrupuleux défenseurs de la liberté
d'expression qu'ils se targuent d'être mais les dévoués et
volontaires esclaves d'une idéologie.
Je ne saurais accepter ces suspicions : les media, comme la justice, sont sacrés. Ceux qui les animent, dégagés, comme les juges, de ces a priori, de ces préjugés et de ces biais qui sont le lot commun des hommes et femmes ordinaires : ce sont des anges, en mieux.
Je ne saurais accepter ces suspicions : les media, comme la justice, sont sacrés. Ceux qui les animent, dégagés, comme les juges, de ces a priori, de ces préjugés et de ces biais qui sont le lot commun des hommes et femmes ordinaires : ce sont des anges, en mieux.
"Les media, comme la justice sont sacrés... ce sont des anges en mieux."
RépondreSupprimerVous ne croyez pas si bien dire ! Ainsi, un prévenu "de 18 ans jamais condamné et atteint d'une psychose infantile était jugé pour trois vols de téléphone portable sur des jeunes filles de 12 à 15 ans", s'est vu asséner par la présidente de l'audience, Delphine Belmonte : "... C'est honteux Monsieur, il n'y a même pas de mots. On ne sait même pas comment on arrive encore à vous regarder comme un être humain." Résultat cinq ans de prison, dont six mois avec sursis, le tout en moins de trente minutes de procès. C'est relaté par Le Monde.
N'est-ce pas la justice que l'on aime ? Rigide, expéditive, forte, envers les faibles ? Les autres ont les moyens de se payer de bons avocats.
Cela se passait à Marseille, mais le journaliste concluait : "Des enquêtes conduites dans d'autres tribunaux aboutissent au constat d'une pratique des comparutions immédiates identique sur tout le territoire."
Nous voilà donc rassurés !
La "justice" me laisse souvent pantois !
SupprimerUne fois qu'on a admis que le service public d'information et la plupart des journaux sous subventions (financé par tous les contribuables de droite et de gauche)sont au service d'une idéologie gauchisante et que leur coeur de métier
RépondreSupprimerest la propagande, on gagne du temps, on ne s'énerve plus, on lit entre les lignes,on s'amuse.
Le problème est que, quoi qu'on en dise, ceux qui croient en leurs bobards sont encore très nombreux. Ce n'est pas vraiment mon cas car bien qu'écoutant France Inter, je ne vote pas à gauche.
SupprimerSi Micronde gagne, ils encenseront, s'il perd,ils finiront le travail de destruction sauf si le nouvel élu, leurs coupe les vivres.
RépondreSupprimerQui aura ce courage ?
SupprimerMais il n'y a, bien entendu, aucune volonté des media de nous priver de campagne et de débats.
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