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dimanche 30 décembre 2012

Je l'aime !



Il y a maintenant plus de cinq ans que j’ai fait sa rencontre. C’était en août 2007. J’en avais vu et connu bien d'autres. Dès que je l’ai aperçue, elle m’a plu. Elle était petite, simple mais elle portait les stigmates d’années de misère.   J’ai tout de suite su qu’elle avait en elle tout ce que j’attendais. Ce ne serait pas facile, il faudrait longtemps de soins et d’attentions pour qu’elle retrouve sa fraîcheur. Oh, j’ai bien hésité. Je passais dans son voisinage, juste pour l’apercevoir, je n’étais pas insensible au charme de certaines autres. Et puis fin septembre, j’ai failli la perdre. Un autre la voulait. Je me suis trouvé au pied du mur : je ne pouvais laisser passer cette chance, c’était elle qui me fallait. Coûte que coûte. Trois mois plus tard un contrat fut passé devant notaire.

Au début, ce ne fut pas facile. Elle était d’une froideur glaciale. Trop d’années de mauvais traitements avaient laissé leurs  traces. Il fallut faire appel à des spécialistes. Ils firent ce qu’il fallait. Le travail de reconstruction pouvait commencer. Vu que j’habitais loin, il me fallait faire 500 km chaque week-end pour m’occuper d’elle. Mes vacances aussi étaient pour elle. Petit à petit, elle s’améliorait devenait plus accueillante, moins froide, plus jolie aussi. Mes soins lui donnaient comme une nouvelle jeunesse.  J’avais eu raison de croire en elle, tous les efforts que j’avais faits pour qu’elle renaisse étaient récompensés.

Le temps des grandes vacances est venu pour moi. Il y a un an et demi que je ne la quitte plus. J’en suis à me demander comment je faisais avant. M’éloigner d’elle, même pour quelques jours  me devient pénible. J’ai peur qu’il ne lui arrive quelque malheur. Elle me manque très vite. J’aimerais ne la quitter que pour la mort. Elle me survivra et fera encore, je l’espère, le bonheur de bien d’autres.

Après tout, elle n’aura que 157 ans l’an prochain ma petite maison.

11 commentaires:

  1. Cher Jacques, vous méritez vraiment la maison qui est la vôtre !
    Dire que ces jours-ci, ici et là, on peut lire que les constructions de dix ans sont obsolètes !

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    1. J'aime les vieilles maisons. Ma précédente avait à peu près le même âge.

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    1. Mais sans mariage possible. N'importe comment, un bon contrat devant notaire est suffisant.

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  3. Très émouvant. Je souhaite pouvoir moi aussi un jour faire une telle déclaration.

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  4. Dans ma maison vous viendrez
    D’ailleurs ce n’est pas ma maison
    Je ne sais pas à qui elle est
    Je suis entré comme ça un jour
    Il n’y avait personne
    Seulement des piments rouges accrochés au mur blanc
    Je suis resté longtemps dans cette maison
    Personne n’est venu
    Mais tous les jours et tous les jours
    Je vous ai attendue

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    1. Des piments ? Peut-être sous la serre ? Ma récolte de poivrons a été très bonne cette année alors pourquoi pas des piments. Comme les murs sont blancs, ça devrait le faire...

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  5. Heureux homme! J'espère que vous avez conscience de votre
    bonheur. Des amours de cette nature, c'est une assurance de
    paix et de félicité.
    Vous allez sûrement faire des envieux.
    Amitiés.

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  6. Si c'est pas de l'amour, qu'est ce que c'est,bravo.

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