..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 25 novembre 2020

Le macron : un NAC bien ennuyeux.




Voici plus de 3 ans, une majorité de Français a choisi d’adopter un macron. Il faut dire que leur choix était réduit : entre un macron propre sur lui, bien coiffé, qui dit bonjour à la dame et sa compétitrice présentée comme un croisement entre un tigre mangeur d’homme et un diable de Tasmanie qui en plus de perdre pied en économie n’avait aucune idée précise sur l’aménagement des accotements du chemin vicinal 58 qui relie Vazy-en-Bérouette à Trifouilly-les-oies (toutes question sur lesquelles un NAC digne de ce nom, comme un chef d’État se doit d’avoir des convictions) comment hésiter ?


Hier soir, j’ai regardé et entendu notre macron qui pour la énième fois s’adressait à ses maîtres. Je n’ai pas de poisson rouge, mais je crains que ceux qui n’ont pas pris la précaution d’éloigner le leur du poste n’aient pu ensuite que constater sa noyade. Dieu qu’il est soûlant ! Quel charisme d’huître! Il a tant causé de choses et d’autres qu’à la fin je n’ai rien retenu des mesures annoncées.


Plus j’y pense et plus je me dis que l’adopter n’a pas été une bonne idée et qu’il serait grand temps de s’en séparer. Avec le temps, il trouvera bien preneur...

dimanche 22 novembre 2020

Délires parlementaires (2)

 M. Christophe Euzet n’est pas (lui non plus) n’importe qui. Élu député LREM de l’Hérault en 2017, il vit la lumière en 2020 et rejoignit le groupe Agir ensemble en 2020 tout en restant dans la majorité (mouvement subtil !). Auparavant, il était Maître de conférence en droit public à l’université de Perpignan, ce qui n’est pas rien et devait faire la fierté de ses vieux parents.


Homme d’action et de courage, il a pris la tête d’une croisade contre la glottophobie, un des fléaux principaux qui ravagent notre pauvre République. Peut-être ignorez-vous ce qu’est la glottophobie ? Je ne saurais vous en tenir rigueur vu que je n’en ai appris le sens qu’hier matin. Il s’agit de la discrimination par l’accent et non de la peur irrationnelle que provoquerait la diffusion des films de Marcel Pagnol. M. Euzet a donc présenté mercredi dernier à la commission des lois de l’Assemblée Nationale un projet de loi visant à lutter contre cette calamité. Selon ce Perpignanais de naissance, beaucoup de Français ne se sentent pas représentés du fait que les accents régionaux sont bannis des sphères publique et médiatique.


Il est indéniable qu’au contraire, par exemple, du Royaume-uni, en France les présentateurs de télé ou de radio ou les politiciens parlant avec un accent régional sont rares. A cela, plusieurs raisons : d’une part, la France est un état jacobin centralisé et partant, tend à encourager une prononciation standard de sa langue. De ce fait, les accents régionaux tendent à disparaître. Ma mère parlait avec un accent breton assez prononcé. Ceux de mes cousins restés en Bretagne l’avaient (comme la langue bretonne) totalement perdu. A la fin des années soixante, en Eure-et-Loir, il me fallait parfois tendre l’oreille pour comprendre certains vieux du Perche. J’ai pu également constater en Corrèze une forte atténuation voire une quasi-disparition de l’accent entre mon premier séjour en1990 et ces dernières années. C’est peut-être bien triste mais d’un autre côté la disparition des accents et des patois qui les accompagnaient facilite la communication entre les gens de différentes régions. Pour revenir au Royaume-Uni, s’il est compris par tous, l’« Anglais de la reine » (celui qu’on enseigne avec le succès que l’on sait dans nos écoles) ne serait pratiqué que par environ 10 % de la population. Un Cockney a bien du mal à comprendre un Glaswegien ou un gars de Newcastle (qui le lui rendent bien). Les présentateurs et autres politiciens « à accent » n’en pratiquent donc qu’une version légère et intelligible de ses concitoyens.


Pour conclure il me semble que le combat d’arrière-garde de M. Euzet et celui d’avant-garde de M. Rebeyrotte montrent à quel point la majorité qui nous gouverne est préoccupée par des sujets fondamentaux et que nous ne pouvons qu’avoir confiance en leur capacité à faire naviguer en toute sécurité le char de l’État sur le volcan moderniste.


J’attends avec impatience le jour ou une présentatrice issue de la diversité, lesbienne ou transgenre, bègue et dotée d’un fort accent des hautes vallées béarnaises, pourra enfin présenter les actualités dans la novlangue de Mme Nakamura, renforçant ainsi la cohésion nationale comme le prestige mondial de la langue française.

samedi 21 novembre 2020

Délires parlementaires (1)

 M. Rémy Rebeyrotte n’est pas n’importe qui. La preuve : il est député LREM de Saône-et-Loire depuis 2017. Entre 2001 et 2017, avant de voir la lumière macronienne, il fut maire socialiste d’Autun. Diplômé de Sciences-po, titulaire d’une maîtrise d’économie politique obtenue à l’Université Panthéon-Sorbonne, ses multiples compétences ne s’arrêtent pas à ces domaines : c’est également un distingué linguiste ( de l’école rosaellienne*). A ce titre, il a tenu à l’Assemblée Nationale les propos qui suivent :


“Face aux anglicismes, nous avons intérêt nous aussi à réinventer en permanence notre langue. Quand je vois des jeunes comme Aya Nakamura qui aujourd’hui par sa chanson est en train de réinventer un certain nombre d’expressions françaises, ça me paraît absolument remarquable, c’est-à-dire qu’elle est en train de porter au niveau international de nouvelles expressions et évolutions de la langue.” 


Vous ne connaissez peut-être pas Aya Nakamura. Je vous pardonnerai d’autant plus volontiers cette lacune qu’hier soir encore j’ignorais son existence. L’enthousiasme d’un élu de la république pour la créativité linguistique de Mme  Nakamura ne pouvait que piquer ma curiosité aussi googlai-je son nom pour voir ce qu’il en était et suis tombé sur le colossal chef d’œuvre, intitulé « Pookie**» que vous trouverez ici.  J’avoue, même aidé par les sous-titres n’y avoir rien compris. Il est vrai que, selon M. Rebeyrotte, la jeune Aya «  est en train de porter au niveau international de nouvelles expressions et évolutions de la langue. »   et qu’il n’a rien dit de leur intelligibilité au niveau national. En voici un extrait : 


« Ah, depuis longtemps

J'ai vu dans ça, depuis longtemps

Toi t'es bon qu'à planer

Ouais, je sens t'as l'seum, j'ai la boca

Entre nous y'a un fossé

Toi t'es bon qu'à faire la mala

Bébé fait du sale, allô allô allô

Million d'dollars, bébé tu vaux ça

Bébé fait du sale, allô allô allô

Million d'dollars, bébé tu vaux ça

J'suis gang, hors game

Boy ne joue pas, bang bang bang

J'suis gang, hors game

Boy ne joue pas, bang bang bang

Blah blah blah d'la pookie

Ferme la porte, t'as la pookie dans l'side

Blah blah blah d'la pookie

Ferme la porte, t'as la pookie dans l'sas

Pookie, pook-pook-pookie

Ferme, ferme la porte, t'as la pookie dans l'side

Pookie, pookie, pookie

Ferme la porte, t'as la pookie dans l'sas, etc »

(Je vous épargne le reste)


C’est peut-être un peu répétitif, un brin obscur, mais au risque de contredire M. Rebeyrotte, « ces anglicismes qui nous ont fait tant de mal »,  pour parodier un Maréchal qui connut une notoriété certaine au siècle dernier, n’en sont pas totalement absents comme en témoignent les mots  gang, game, side et l’expression « million d’dollars, bébé » traduction littérale de « Million dollar baby ».  Que voulez-vous, nul n’est parfait, pourquoi La Bonne Aya et l’excellent Rémy le seraient-ils ?


* Les fidèles comprendront

** Du Rom « poucave », fayot, cafteur, cireur de botes, ou vil dénonciateur

jeudi 19 novembre 2020

Coup de folie !


Je me plais à regarder des émissions telles que « Faites entrer l’accusé » ou « Héritages ». Non par je-ne-sais-quel goût du morbide ou parce que les faits qu’elles relatent provoqueraient en moi une quelconque indignation face à l’état de la société. Seule une froide curiosité m’y pousse. Voir des gens se livrer à des meurtres voire des assassinats pour des motifs souvent dérisoires m’intrigue toujours.


La passion d’Arsène pour les courses de bourrins rend ses fins de mois difficiles, il assassine sa vieille mère afin d’en hériter. Le mari de Gisèle la trompe éhontément, elle le tue à coups de fourchette à huîtres avant de le découper en morceaux qu’elle congèle. Ce faisant ces braves gens se retrouvent face à une cour de justice qui les condamne à X années de prison dont ils ressortiront pour le premier sans s’être mis à l’abri du besoin et la seconde sans risquer de se retrouver à nouveau trompée. Visiblement, ils n’ont pas choisi la meilleure des solutions à leurs problèmes.


Confrontés aux mêmes soucis, la plupart des gens réagissent de manière plus raisonnable car sinon la question du surpeuplement de la planète serait vite réglée. Je ne peux que ressentir, en dehors d’une certaine peine pour leurs (plus ou moins) innocentes victimes et leurs proches un brin de pitié pour les bourreaux. Pour éviter l’inconfort, ils ont, comme dirait l’Anglois, « sauté de la poêle dans le feu » . Ce qui n’est pas très malin.


Ces considérations hautement morales me sont inspirées par un procès qui se tient actuellement et passionne les media et peut-être même les foules, celui d’un mari ayant sauvagement occis madame son épouse avant de tenter de brûler son corps. Pour tout arranger, ledit individu, une fois la disparue retrouvé avait, en compagnie de ses beaux parents montré la plus grande affliction et crié vengeance avant d’avouer son terrible forfait. Du coup, aux yeux de beaucoup, il est passé du rôle de mari modèle éploré et de gendre parfait à celui de monstre odieux.


Il me paraît évident que si ce meurtre a eu lieu, ce n’est pas qu’en rentrant d’une journée chez ses beaux-parents en compagnie de sa délicieuse épouse, ce monsieur, ne sachant pas pas trop quoi faire de sa soirée, s’est dit que massacrer sa moitié d’orange avec qui il s’entendait si bien serait une manière agréable de sortir de la routine. Il est très probable que quelque incident soit venu perturber la paix de ce couple sympathique. On peut même envisager que, sous des dehors parfaits l’harmonie entre les deux tourtereaux était loin d’être toujours totale. La défense des parties civiles tentera sans doute d’accabler le mari tueur, celle de ce dernier de mettre en doute l’angélisme de la victime. C’est de bonne guerre.


Le problème c’est qu’en dehors du prévenu (qui, selon le proverbe, en vaudrait deux), il n’existe aucun témoin de la scène et que par conséquent on ne saura jamais avec certitude le détail de ce qui s’est passé. Quel que soit l’élément déclencheur, force est de constater que l’homme a totalement perdu pied et, pris de folie meurtrière, s’est acharné sur sa victime. A partir de ce moment, il s’est trouvé pris dans une spirale d’autant plus infernale qu’il n’avait pas le courage d’avouer son forfait. D’où tentative de détruire le corps. Ensuite, vu les rapports étroits qui l’unissaient à sa belle-famille, que pouvait-il faire sinon pleurer (Sur lui-même ? Sur la perte de sa compagne ? Sur sa vie brisée ? Sur l’horreur de son crime ? Allez savoir…) ? Pouvait-on l’imaginer dire sur un ton blasé après la découverte du corps « Bah, c’est pas la première joggeuse qui se fait assassiner, c’est la faute à pas de chance ?  Elle s’est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment, c’est tout.» Bien sûr, son retour sur ses aveux, ses accusations de complot familial ne jouent pas en sa faveur et témoignent d’un esprit pour le moins perturbé. Mais pour en venir à tuer son épouse ou toute autre personne de son entourage sur un coup de colère, quelles qu’en soient les raisons, n’est-on pas, au moins temporairement, dérangé ?


J’avoue être troublé par ce genre d’affaires. Qui peut dire qu’un être capable de perdre tout contrôle est à l’abri d’une rechute ? Qu’une peine de prison, si sévère soit-elle, qu’un traitement psychiatrique ou que l’association des deux seraient en mesure de le régénérer ? Personnellement je n’en sais rien et me réjouis, vue mon incapacité, de n’avoir pas à en juger et que cette obligation sociale soit remplie par d’autres aux idées mieux arrêtées.


mercredi 18 novembre 2020

Merco ou pas Merco, telle est la question oiseuse.

Je n’aime pas vraiment les voitures. De temps à autre, cependant, me vient l’envie d’en acquérir une belle. Ainsi ai-je un temps été au début des années 80 l’heureux propriétaire de deux 604 puis d’une Mercedes 230 e et plus récemment d’une superbe Daimler XJ 40. Le seul problème, c’est qu’au contraire du fan de bagnoles, bichonner mes carrosses ne m’intéresse pas et que l’attrait que je leur trouve tend à vite s’étioler.


Je viens de traverser ce qui fit que ma fille, lorsque je lui déclarai avoir trouvé en une Cadillac Bsl la voiture de mes rêves, me répondit « Revoilà une phase maniaque qui se profile ! » prouvant ainsi sa bonne connaissance de son animal de père. Il faut dire que je sortais tout juste de la crise d’enthousiasme fébrile qu’avait suscité en moi un cabriolet Mercedes SLK 200 Kompressor :

 


Pas mal,non ? Seulement, pour un gars de 70 ans un brin corpulent, j’ai craint qu’il ne me faille un chausse-pied pour y entrer et un palan pour en sortir. Ainsi s’évapora le rêve…


Plus berline que coupé mais coupé quand même, je tournai mes regards vers une CLS CDI :



Je fus même sur le point d’en acheter une samedi soir, l’ayant marchandée à un prix correct. Seulement, celle-ci se trouvait en région parisienne, et, confinement aidant, la récupérer posait problème. Je proposai donc à son aimable vendeur turc de me la réserver moyennant acompte. Il s’en trouva d’accord moyennant un virement de 300 €. La somme me parut trop dérisoire pour être honnête et quand il m’envoya son RIB ayant googlé son nom et adresse, je vis que sa société était domiciliée à Saint-Denis , 93, dans ce qui ressemblait plus à une boîte aux lettres qu’à un garage. J’ai beau avoir une confiance infinie dans mes semblables, pigeon déjà plumé redoutant l’arnaque, je ne donnai pas suite. Décision d’autant plus sage que, vérification faite je m’aperçus que cette belle automobile était trop longue pour entrer dans mon garage. L’expérience m’ayant appris à quel point une Mercedes attire le vandale, la laisser dans ma rue me parut hasardeux.


J’abandonnai ce modèle et me tournai vers un moins long, une classe E, bien moins tentante. Mais de Merco en Merco l’enthousiasme fit place au scepticisme : pourquoi cette marque ? Parce que son entretien en est hors de prix ? Parce que sa fiabilité est plus légendaire que réelle ? Pour une esthétique qui ne saurait manquer de me lasser ? Pour un « prestige » dont je me bats le coquillard ?


Foin des voitures de prestige, après tout pourquoi ne pas se tourner vers une Française moins glamour mais fiable et robuste ?  Une Peugeot 508, par exemple ? N’importe comment, tant que nous serons confinés et qu’une occasion en or ne se présentera pas à deux pas de chez moi, tout ça relève de la spéculation. Sans compter que mon vieux break 407 me donne entière satisfaction et pour ce qui est d’apporter déchets végétaux et autres à la déchetterie bien mieux adapté qu’un coupé ou une berline  si élégants soient-ils.