..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 10 novembre 2017

Est venu le temps des bilans...

Depuis quelques jours, me voilà revenu en Normandie. J'en apprécie le climat enchanteur offrant tour à tour brouillard, crachin, pluie et froidure. Bientôt viendra l'hiver et peut-être ses neiges. Lui succéderont le Printemps et l'Été Normands, des saisons qui n'existent qu'ici comme l'Été Indien n'existe, quoi qu'on en dise, qu'en Amérique du Nord. Cette mi-automne est le temps des bilans. Oh pas de ces bilans que fait tout homme raisonnable quand approche l'hiver de sa vie, mais le bilan annuel de mes activités en Limousin.

Du printemps à l'automne, j'ai alterné toutes les deux semaines séjours Normands (pour l'entretien du terrain) et Limousins (pour travaux et entretien du terrain). Récapitulons donc ce en quoi ont consisté lesdits travaux.

Au mois de mars, la cuisine fut l'objet de mes efforts :



Installation des portes de placards repeintes



Peinture du plafond (totalement ratée) et installation d'une rampe de spots




Un peu de plomberie pour installer l'évacuation d'eau du lave-vaisselle et de l'évier


Un peu de terrassement pour préparer l'implantation de l'abri de jardin


Début de la peinture des boiseries

Ainsi débuta le printemps.

Fin avril et début mai, plutôt que me découvrir d'un fil ou faire ce qui me plaît, je m'attaquai à la décoration.


D'une chambre d'abord


Puis du salon.

En juin, avec les grosses chaleurs, je me contentai d'entretenir le terrain, de poser les plinthes de la cuisine et d'en poncer le plafond en vue d'une nouvelle peinture remplaçant la ratée. Rien de bien spectaculaire donc,


à l'exception de la peinture et de l'installation d'une nouvelle porte de garage.

En juillet, on changea d'activités.



On coupa du bois,


on broya des branches,


Avant de terminer de préparer les fondations de l'abri de jardin.

Au mois d’août, on passa à la réalisation.


Grâce à la belle machine pour ce (et d'autres projets) achetée couler les fondations fut un jeu d'enfant. Enfin, d'enfant un peu bricoleur.


Quelques centaines de vis permirent de monter la bête,


et d'obtenir ce merveilleux résultat.

Arriva septembre et il fallut bien se résigner à passer à la décoration de la cuisine. Pour reculer cette inévitable échéance,


j'installai des néons dans le garage.

Et je passai à l'action : je repeignis le plafond (correctement, cette fois), peignis portes, fenêtre et plinthes, posai le papier, revêtis l'affreux carrelage brun d'un gris s'harmonisant avec l'évier changé en août ainsi qu'avec l'électroménager et obtins le résultat suivant :




En octobre, rien de bien intéressant. Beaucoup de temps fut pris par la taille des haies et la tonte de la pelouse. Quelques menus travaux furent tout de même réalisés : l'abri de jardin se vit doté d'un sol dallé d'ardoise, un placard à balai fut construit dans la cage d'un escalier devenu inutile, une prise fut installée sous le plan de travail de l’îlot central qui permettra, reliée à une multiprise, d'y utiliser le petit électroménager et enfin les poutres et plancher furent traités au xylophène dans l'espoir de calmer l'ardeur des vers qui s'y sont installés.

Ainsi, après un peu plus de deux ans, le sombre taudis que j'avais acheté s'est-il transformé en une maison claire et pimpante, du moins en ce qui concerne les pièces à vivre. Les quelques personnes qui l'ont vu avant les travaux ont eu la politesse d'apprécier ces amélioration comme ils avaient eu celle de ne pas exprimer auparavant l'ampleur de leur scepticisme.

Décoration et carrelage des sanitaires ainsi que la construction d'un sas permettant d'y accéder sans avoir à sortir de la maison consisteront, avec la fin des peintures extérieures, le programme de l'année qui vient. Aurai-je ensuite la sagesse de paisiblement profiter de ma demeure ou me lancerai-je à nouveau dans quelque ambitieux projet ? L'avenir nous le dira...

dimanche 5 novembre 2017

Fut un temps...


...où régnait une certaine bonne humeur. La guerre allait éclater quelques années plus tard cependant on appréciait toutes sortes de conneries. La chape de plomb du politiquement correct ne s'était pas encore installée dans la tête des Français les contraignant à surveiller leurs moindres paroles et peut-être même leur pensée. En notre époque de grande tristesse j'aime à écouter de temps à autres des chansons des années trente (ou plus anciennes) et vous en propose un florilège.

Pourrait-on écrire aujourd'hui une telle chanson ?


Et celle-ci dans laquelle je vois une métaphore de notre époque où, comme chacun sait, tout va de mieux en mieux ?


 

Et cette délicieuse bluette du début du siècle ?





Pour finir, on pourrait se demander quelle mention obtiendraient les élèves du Lycée Papillon au baccalauréat d'aujourd'hui...




samedi 28 octobre 2017

La sittelle torchepot

Je l'ai dit et redit : les oiseaux sont de vilains cons. Toutefois, et comme en toute chose, il existe dans leur connerie des degrés, une hiérarchie. Eh bien et jusqu'à nouvel ordre, je crains que la pire d'entre ces répugnantes bestioles soit la sittelle torchepot. Déjà, le prénom... Sittelle ! Elle fait sa maline, c'est plus fort qu'elle ! Alors qu'il existe tant de jolis prénoms dans notre cher pays comme Aïcha, Célestine ou Najat. Quand à Torchepot, l'origine qu'en donne M. Wikipédia me paraît bien sujette à caution. Figurez-vous que cette fainéante niche dans des trous qu'elle ne se donne pas la peine de creuser elle-même. Ils peuvent être des nids de pic soi-disant abandonnés. Je la soupçonne de surveiller les dates de congés du pic et de venir squatter sa maison dès qu'il a tourné le dos. D'ailleurs, la petite délinquante s'empresse, quand le trou lui semble trop gros, de le maçonner à l'aide de boue. Je n'y vois que le moyen pour elle d'interdire l'accès de sa propriété au malheureux vacancier. Ce serait cette action qui lui aurait valu le nom de « Torchepot ». Si c'était le cas, pourquoi les maçons ne sont-ils pas également nommés « Torchepots» ? Il me semble que Célestine (ou Aïcha) Squatter serait un nom mieux adapté.

Cet oiseau a une façon de s'alimenter particulièrement répugnante. Son régime a pour base des chenilles et des coléoptères. Cependant, Nicole ayant installé une mangeoire pour oiseaux sous le tilleul de la terrasse du Lonzac, cette sale bête vient s'y alimenter chassant de paisibles mésanges. Comme quoi voler pour voler et faire le mal sont autant de passions pour cette peste ailée. Vous m'objecterez qu'à la saison froide, chenilles et coléoptères se font rares. Et alors ? Si elle était bonne ménagère, plutôt que s'empiffrer l'été, elle pourrait faire des provisions pour l'hiver. Les congélateurs, c'est pas pour les chiens ! Une autre curieuse caractéristique de cette racaille emplumée est de pouvoir se poser sur un mur crépi et de descendre le long des troncs d'arbres la tête en bas.

La sitttelle torchepot est bruyante, bien plus que ne pourrait le laisser supposer sa petite taille (14 cm) et son bec long et fin.. Elle a plusieurs chants sans pour autant être capable d'interpréter « Viens Poupoule » de façon convaincante ou simplement correcte. Pour elle, l'essentiel est d'ennuyer le monde par force « vhui, vhui »ou autres « tuit ». Ainsi, depuis l'installation de la mangeoire, perturbe-t-elle gravement le calme auquel je suis tant attaché.

Une fois l'an, la femelle pond de 6 à 9 œufs. Une fois éclos, les parents se relaient pour les nourrir des mêmes cochonneries dont ils se repaissent sans que les petits monstres expriment le moindre dégoût. Il semblerait que cette répugnante bestiole ne coure aucun danger d'extinction (décidément il n'y a de chance que pour la racaille!) malgré les efforts de l'épervier d'Europe et du pic épeiche (qui, nous l'avons vu, a d'excellentes raison de la haïr) pour nous en débarrasser. Elle aurait même tendance à envahir de nouveaux territoires.

Vu que parler de cette sale bête me met hors de moi, je m'arrêterait là et me contenterai de vous en joindre une photo où elle fait le clown en descendant un tronc la tête en bas afin que vous puissiez juger par vous même de sa déplorable apparence :

Elle a vraiment l'air mauvais !

mercredi 18 octobre 2017

Lutins farceurs

Croyez-vous aux lutins farceurs, petits démons espiègles qui jouent des tours de plus ou moins bon goût aux humains ? Mon matérialisme invétéré me pousserait à répondre par la négative à cette question qui de tout temps a tarabusté les humains. Seulement certains faits mettent mon scepticisme en question.

Pas plus tard qu'hier, tandis que profitant du beau temps je m'adonnais, résigné, à la corvée bi-annuelle de la taille des haies qui entourent mon jardin normand (plus de 130 mètres de haies !), alors que je m'approchai de la fin de ma torture, mon œil fut attiré par le petit objet de couleur verte que voici :



Je m'en saisis et l'identifiai : il s'agissait d'un paquet de cigarettes quasi-plein que, lors d'une tonte de la pelouse, j'avais perdu au printemps dernier. L'ayant cherché en vain quelque temps dans l'herbe, je finis par me résigner à sa perte tout en continuant de trouver étrange cette disparition. Le paquet devant se trouver dans une poche de mon jean, il eût été logique qu'il se trouvât au sol. Par quel miracle aurait-il bondi de ma poche au sommet de la haie ?

Autre fait troublant : il arrive depuis quelque temps que je découvre, au milieu de mes plates-bandes des étrons. Il serait facile d'accuser Elphy d'être à l'origine de ces déjections. Sauf que celles-ci sont d'une taille bien supérieure à ses possibilités. De plus le phénomène se produit également quand elle est absente. Je pourrais, bien entendu, faire porter mes soupçons sur le chien du voisin à qui il arrive, profitant d'une brèche dans la clôture, de s'aventurer sur mes terres. Mais ce serait mal connaître un animal qui, élevé dans une famille de bons chrétiens vivant dans la crainte de Dieu, ne saurait se laisser aller à de pareils agissements.

Sans me montrer affirmatif, j'en viens donc à m'interroger sur la possible existence de ces lutins. Il se peut en effet que, voyant un paquet de cigarette tomber de ma poche, tandis que je tournais le dos, un (ou plusieurs) de ces êtres maléfiques s'en soit emparé pour le dissimuler dans la haie. Pour les étrons, leur présence pourrait s'expliquer par une prise au pied de la lettre de l'expression « emmerder le monde ».

Toutefois, en supposant acquise leur existence, j'ai une bonne nouvelle à annoncer à Mme le Ministre de la Santé : comme le prouve la photo ci-dessous, les lutins ne fument pas car bien qu'en piètre état 18 cigarettes se trouvaient encore dans le paquet.



mardi 17 octobre 2017

Sacré tabac !



Les diverses campagnes anti-tabac entreprises ces dernières années ne semblent pas obtenir de résultats à la hauteur des attentes de ceux qui les promeuvent. Et pourtant,ce n'est pas faute d'essayer d'agir sur tous les ressorts possibles et imaginables. On a d'abord établi un apartheid entre fumeurs et non fumeurs avant d'expulser les premiers de tous les lieux publics fermés. On ne peut pas dire que s'en soit suivi une notable diminution de la consommation. De plus on a augmenté les prix des paquets ce qui semble avoir davantage profité à la contrebande et aux achats transfrontaliers qu'à une réduction majeure du tabagisme. On a même adopté le paquet neutre afin de retirer tout glamour aux emballages et partant de décourager les jeunes d'étaler leur prestige en sortant un paquet propre à provoquer estime et envie. Seulement, cette mesure est à double tranchant : l'observateur superficiel peut être amené à penser que vous fumez des cigarettes de luxe alors qu'en fait vous vous contentez du bas de gamme...

Le plus amusant sont ces photos censées faire peur au candidat fumeur comme au fumeur invétéré. Elles sont avant tout biaisées. Ces gens qu'on vous montre morts ou mourants sont de jeunes personnes dont la disparition attriste époux et enfants. Seulement, même si je n'en possède aucune preuve statistique, j'ai l'impression que les victimes du cancer du poumon ou de crises cardiaques dues au tabac sont plus souvent des vieillards égrotants que des jeunes en pleine force de l'âge. On comprend cependant que la propagande n'utilise pas des photos de personnes âgées : il s'agit d'agir sur les jeunes esprits et ceux-ci ne sauraient être apeurés par les éventuelles conséquences du tabac sur des vieux.

Une chose aussi m'amuse au sujet de ces images et des slogans qui les accompagnent : c'est la profusion des conséquences néfastes de l'herbe à Nicot. Elle vous rend impuissant et de plus nuit à votre fertilité (comme si l'un ne risquait pas d'entraîner l'autre). Elle vous rend aveugle, vous colle des cancers horribles un peu partout et provoque, entre autres, crises cardiaques et AVC. Vos artères se bloquent entraînant nécroses et gangrènes. Tout ça n'est pas très gai. Imaginez que votre tabagisme entraîne toutes ces conséquences ! Vous voici donc au moins aveugle, impuissant, amputé de quelques membres, rendu gâteux par des AVC à répétition, hémiplégique, et souffrant comme un damné de cancers multiples et malins. Heureusement, le tabac apporte le remède à tous ses méfaits et vous permet de quitter bien vite cette vallée de larmes où vous menez votre triste existence et c'est dit sur tous les paquets : « FUMER TUE ». Votre misère n'aura donc qu'un temps