..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 20 juin 2015

Fleurière la bien nommée...

Cette super-production des établissements Étienne a pu être réalisée grâce à l'aimable participation, par ordre d'apparition à l'écran de :

Pour La Fleurière : Mesdames et Messieurs Émérocal, Dahlia, Oeillet de Poète, Rose, Aster, Oreille de Lapin, Pivoine blanche, Valériane, Glaëul, Iris et Hortensia.

Pour La légumière : Mesdames et Messieurs Courgette, Poireau, Fève, Pois, Pomme de terre, Artichaut, Chicorée de Bruxelles et Potiron.

Pour la Fruitière : Mesdames et Messieurs Pomme, Tomate, Fraise, Framboise, Groseille et Cassis.

Qu'ils en soient remerciés !

Avec un grand MERCI pour Nicole sans qui la Fleurière ne serait pas devenue ce qu'elle est aujourd'hui.

Ça s'appelle La FLEURIÈRE..












Mais ça aurait aussi bien pu s'appeler LA LÉGUMIÈRE...













 ...et pourquoi pas LA FRUITIÈRE ?






vendredi 19 juin 2015

Muselons les méchants Français !



Sur la RSC™*, le camp du bien s’indigne, se déchaîne, éructe, écume, fustige, condamne. Le ban, l’arrière-ban et jusqu’au plus humble tabouré** y sont convoqués pour qu’ils expriment la tristesse, la rancœur, la colère, la honte que fait naître en leur âme généreuse le terrible égoïsme de l’Europe en général et de la France en particulier face au drame des migrants, chassés de leur terre par les guerres, la misère ou la compréhensible envie d’une vie meilleure. Plutôt que de les accueillir à draps bras ouverts, nous fermons nos frontières et les rares malheureux qui sont parvenus à mettre un pied timide sur notre sol, leur offrons-nous les logements décents et les moyens de subsistance qu’ils méritent ? Que nenni !  Nos autorités les délogent manu militari des camps improvisés où ils tentent de survivre !  On en rougit. On en pleure… …et on en menace !

Tout est évoqué : les exemples turcs ou libanais, pays qui abritent des millions de réfugiés quand nous nous  montrons réticents à en recueillir quelques dizaines de milliers ! Le bon vieux temps des boat-people où tous les partis (à l’exception des communistes) prônaient que l’on ouvrît nos frontières à ces damnés de la terre. Arguments aussi massues que spécieux.

D’abord, si des millions de Syriens ou D’irakiens se sont massés chez leurs voisins, c’est que ces derniers n’étaient pas en mesure d’arrêter leur flot. S’ils y subsistent vaille que vaille, c’est que des ONG ou des institutions internationales le leur permettent. Le cœur des Français se serait-il endurci depuis la fin des années soixante-dix quand les malheureux sino-vietnamiens se sont vus accueillis ?  Ce serait oublier que la France des années Hollande n’est plus celle des années Giscard. Depuis, par millions, venus d’Afrique ou d’Asie des millions d’hommes et de femmes sont venus s’installer sur notre sol. Le chômage a explosé. Les « crises » se sont succédé. Ce n’est pas tant que nos cœurs se sont fermés à toute charité, c’est plutôt que nous avons déjà accueilli ce que nous pouvions, peut-être même plus que nous pouvions. Au point que nombreux sont ceux qui sentent les bases de ce qui constituait notre identité vaciller sous leurs pieds. Au point que bien des quartiers de nos grandes cités sont devenues si diverses que l’autochtone ne s’y sent plus chez lui.

Aux yeux du « camp du bien », rien de grave à cela :  l’identité n’existe pas plus que les frontières, l’humanité est une grande famille (en un sens, ils ont raison : on s’y entre égorge avec passion), les milliards que l’Europe dépense pour endiguer l’invasion de son territoire seraient mieux utilisés à recueillir qu’à contenir. Etc.

Seulement, les bisounours autoproclamés sentent bien que leur discours ne convainc pas, qu’il ne passe plus, que l’opinion ne les suit pas. Alors, vient l’argument totalitaire : pour ces démocrates en peau de lapin, si les voix qui s’élèvent se montrent discordantes, il faut les faire taire. Au nom des valeurs républicaines, il est urgent de les censurer. C’est ce que préconisait ce matin sur la RSC le Bon Benjamin Biolay, chanteur de son état, sur les ondes de la RSC™*. Bien entendu, c'est par la "fachosphère internétique" qu'il conseillait qu'on commençât...

*Pour les nouveaux venus, RSC™ = France Inter, Radio de Service Comique entièrement dévouée aux causes généreuses et entretenue à nos frais. Si je me résigne à continuer de l’écouter, c’est que les autres ne valent guère mieux.
**Il s’agit là d’un piètre jeu de mots et non d’une déficience orthographique.

mardi 16 juin 2015

Une nouvelle espèce de cons



Les passages entre parenthèses sont des réflexions que suscitèrent certaines paroles. J’en prononçais certaines alors que j’en gardai d’autre par devers moi afin de ne pas montrer trop clairement mon côté moqueur.

S’il est une chose qui passionne l’éthologue, c’est bien l’observation des cons. Il en est de toutes sortes : le vilain con, le triste con, le petit con,  le pauvre con, le gros con, etc. Si certaines espèces sont en pleine expansion comme le con-citoyen, le con-tractuel, le con-cupiscent ou le con-disciple, d’autre sont plus rares et si c’est une grande joie d’en découvrir un exemplaire c’est une rare félicité d’en contempler une paire. J’ai eu cette chance.

Vu que je m’en sers de moins en moins, j’ai décidé de mettre en vente ma Daimler. Une annonce sur Le bon coin provoqua un premier mail d’un éventuel acheteur au budget bien exigu. Un second s’enquit de sa disponibilité, de son équipement, et me demanda s’il serait possible de la voir (La voir ? Vous n’y pensez pas, ici on achète d’abord, on voit ensuite ! ). Je lui répondis et un subséquent appel téléphonique nous permit de prendre rendez-vous pour le dimanche matin aux environs de onze heures. Je lui donnai toutes les indications nécessaires pour atteindre ma campagne reculée. Le client potentiel se ferait accompagner par un sien ami, possesseur d’un véhicule comparable et ipso-facto spécialiste incontestable. 

L’heure venue, je vis arriver au pas une petite Peugeot blanche qui s’empressa, arrivée à la maison, de tourner à droite vers un autre hameau. Quelque temps plus tard elle redescendit et dépassa la maison sans un regard. Pas de doute, c’était mon  client ! Je sortis du jardin et vis qu’il avait de nouveau rebroussé chemin. Il se gara dans l’entrée et, me serrant la main, me demanda de confirmer que j’étais bien M. Étienne (et aucunement le Dr Livingstone). Ce que je fis. Son compagnon nous rejoignit. Les deux hommes étaient d’age mûr, bien chauves, vaguement barbus et propres sur eux. Au début tout se passa correctement : j’attirai l’attention du supposé intéressé sur les menus défauts que pouvait présenter l’automobile (transparence quand tu nous tiens !) sans qu’il semblât s’en inquiéter outre mesure. Il regretta la présence d’une antenne de téléphone mais, comme je lui expliquai, c’était ça ou un trou dans le toit… Nous partîmes faire un tour.  C’est revenu à la maison que l’ « expert » entra dans la danse. Visiblement le mot ravi n’était pas le plus apte à décrire son état d’esprit. Précédant ses remarques d’un « je suis peut-être maniaque, mais… » ou d’un « c’est mon métier » (j’ignorais que connard en était un) il me signala des défauts minimes que je n’avais jamais remarqués mais qui lui paraissaient gravissimes, coûteux voire impossibles à pallier. Tel chrome d’après lui mal aligné lui blessait l’œil (un peu de collyre ?  j’en ai), les cuirs devraient être recousus (je vous offre une aiguille et du fil !). Arriva le verdict : si ça dépendait de lui, et pour parler franchement (pourriez pas être un peu hypocrite ?), il ne la prendrait pas. Trop de défauts, trop d’énormes frais…  

Les deux con-pères partirent, me laissant avec la désagréable impression de posséder un véhicule que je devrais avoir  honte de laisser à un casseur et que les Sénégalais refuseraient d’embarquer vers Dakar, même en les payant, de peur de dégrader l’image de la médina.
Ces gens avaient tout de même parcouru, aller-retour, 500 km pour déplorer mon épave. Je crains qu’ils n’aient du mal à trouver ce qu’ils disaient chercher…

mardi 9 juin 2015

L’inquiétant M. Valls



Je ne suis pas d’une nature à m’inquiéter inutilement. Cependant, l’observation récente du comportement du premier ministre dont le ciel a fait don à la France n’a rien de vraiment rassurant. Lors de son discours de samedi dernier, il a rappelé avec conviction toutes les mesures prises par son gouvernement et celui de son prédécesseur qui ont mené au spectaculaire redressement que connaît désormais la France après des années de pouvoir à la droite. Si on pouvait le soupçonner de sincérité, ce serait  inquiétant. Mais nous sommes gens de suffisamment d’expérience pour savoir que, quels que soient les résultats de sa politique, un premier ministre digne de ce nom ne saurait que s’en féliciter. Il est payé pour ça.

Ce qui m’a paru plus préoccupant, c’est quand il a déclaré que M. Hollande était un GRAND président. Qu’il soit un président, peu en doutent. Qu’il soit notre président, 80% des Français le déplorent. Mais qu’il vienne à l’idée de quiconque de le qualifier de GRAND, ça confine au délire, non ?

Un autre fait particulièrement apte à susciter l’inquiétude de l’observateur est sa petite escapade à Berlin. Alors qu’il était supposé passer le week-end avec ses amis socialistes, le voilà qui part à Berlin sans crier gare !  Des esprits chagrins lui ont reproché d’avoir utilisé un avion gouvernemental pour ce faire. C’est bien mesquin ! Après tout, qui, bénéficiant d’un véhicule de service (vélo, limousine ou Falcon) ne s’en est jamais servi pour faire des déplacements sans grand rapport avec ses missions ? D’ailleurs, M. Hollande, n’a-t-il pas déclaré solennellement que ce déplacement était motivé par une mission d’une importance cruciale, à savoir aller causer baballe avec M. Platini ? Vue la rectitude morale de notre bien aimé président, nous ne pouvons que le croire. Et ça c’est grave : faire une priorité d’un tel entretien est-il concevable ? Ce qui n’arrange rien, c’est qu’ensuite, il serait allé assister à une partie de balle au pied organisé en cette ville et opposant deux équipes étrangères en vue de l’obtention provisoire d’une sorte de vase à fleurs en métal brillant. Est-ce bien digne d’un redresseur de pays ?

Peut-on vraiment faire confiance à un homme qui voit des grands présidents partout avant d’aller bavasser baballe et d’assister à un jeu mortellement ennuyeux dont l’enjeu est un vase kitsch ? Personnellement, je n’y parviens pas.

vendredi 5 juin 2015

Quand baballe rime avec scandale



En fait, baballe peut rimer avec ce qu’on veut, je m’en tamponne le coquillard. Quitte à passer pour paranoïaque, j’ai la vague impression que l’exposition en long en large et en travers des problèmes que rencontrent ses hautes instances dont le sigle m’échappe n’a pour but que de m’éloigner encore un peu plus de ce que je nomme les « déformations » que diffusent radios et télés. Il se peut que ce nouveau sujet capital nous change un peu des sempiternelles interventions de M. Hollande lors de ses multiples inaugurations de chrysanthèmes. Mais même s’il les remplaçait je ne vois pas bien quel profit on peut trouver à voir le néant se substituer au vide.

La justice Étasunienne serait à l’origine de l’ « affaire », ce qui est surprenant vu que dans son pays ce sont d’autres jeux de baballe qui passionnent les foules. Mais pourquoi pas ? Après tout, pourquoi la justice française ne s’occuperait-elle pas du scandale des paris truqués sur les combats de sumotoris (au cas où de telles malversations se produiraient) ?  Être magistrat est une rude tâche, souvent ingrate. On peut comprendre qu’y ajouter une touche d’exotisme soit de nature à en égayer la monotonie…

Qu’il règne ou non de la corruption dans le sport me laisse de marbre. Il est vrai qu’on voudrait faire passer cette activité futile pour une école de formation morale de la jeunesse. Est-ce bien raisonnable ? Ne s’agit-il pas simplement d’un spectacle dont les seul buts sont de fanatiser les foules, d’offrir l’occasion à des jeunes gens généralement plus doué physiquement qu’intellectuellement de faire une rapide fortune et de la dépenser en voitures de sport et blondes épouses et de permettre à une multitude d’aspirants au vedettariat de rêver que peut-être, eux-mêmes pourraient un jour goûter à ces ineffables délices ?  Je ne vois pas bien le rapport qui pourrait exister entre ce business qui draine des milliards et une quelconque morale.