..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 26 janvier 2015

D’un autre temps ?



Hier soir, comme ça arrive à peu près deux fois par mois, j’ai eu une longue conversation téléphonique avec ma fille. Nous avons parlé bouquins, politique, boulot (pour elle), grand-mère (les « aventures » de mon ex-belle-mère sont  un sujet inépuisable et toujours réjouissant) de tout et de rien, comme d’habitude. Nous nous entendons très bien et ces  échanges sont très agréables, même quand  nos opinions divergent sur certains points de détail. Elle occupe le poste de DRH dans un grand magasin de province et, alors qu’elle évoquait un des nombreux sujets de discorde entre la direction et les représentants du personnel, nos avis différèrent ce qui me valut la remarque suivante : « Tu es quelqu’un du siècle dernier ! ». Loin de m’en offusquer, je ne pus qu’admettre cette évidence : étant né en 1950, j’ai été formé et ai passé l’essentiel de ma vie professionnelle (et probablement de ma vie tout court) au XXe siècle.  Ensuite, j’ai réfléchi à ce constat…

Est-ce vraiment à cause de mon appartenance à ce temps révolu que j’ai certaines conceptions de la hiérarchie ou bien faut-il en chercher la genèse autre part ? Contrairement à M. Noiret dans Coup de torchon, à force de réfléchir, je suis arrivé à une conclusion et celle-ci est claire, nette et précise : si je n’ai jamais attendu de mes supérieurs qu’ils soient exemplaires et me suis, passée ma prime jeunesse,  abstenu de participer à tout mouvement revendicatif, ce n’est pas dû à mon appartenance à une quelconque génération mais plutôt à mon tempérament profondément individualiste. Une grande partie de la  génération soixante-huitarde à laquelle volens nolens j’appartiens et sur laquelle certains jeunes font peser la responsabilité de tous nos malheurs actuels, avait un sens très développé de la revendication et de l’action collective. Elle se voulait antihiérarchique, « libertaire », collectiviste. Tout ce que je ne suis pas.

Ce que je demande à un dirigeant à quelque niveau que ce soit, c’est de diriger et non d’être un parangon de vertu. Il y a bien longtemps que je n’ai pas ressenti le besoin de « modèles ». Tant que je suis d’accord avec ses options et quelque soit la manière qu’il prend pour les atteindre, je suis. Si, avec ou sans l’assentiment de ses subordonnés, il me semble qu’il va dans le mur ou qu’il m’y mène, je quitte. Ainsi ai-je démissionné trois fois dans ma vie et cela sans avoir de solution de remplacement. J’ai toujours fini par en trouver de plus ou moins satisfaisantes. Je n’ai jamais hésité non plus, du moins quand je le jugeais utile,  à exprimer mes divergences, souvent ironiquement, à ma hiérarchie. Ça ne s’est pas toujours bien passé, mais qu’importe ? A mes yeux, le rapport qu’on entretient avec ses supérieurs est individuel. Dans une grande structure,  le dirigeant immédiat ne fait souvent que mettre en application des directives venues d’en haut.  Il se peut que lui-même les désapprouve. En ce cas, il peut tenter de les contourner ou s’y soumettre à regret en attendant d’hypothétiques « jours meilleurs ».  On ne saurait donc lui en vouloir personnellement mais il n’empêche que, quand le désaccord devient insupportable, et que la direction prise l’est avec l’assentiment enthousiaste, tacite ou résigné de la majorité des parties prenantes, il devient impossible de rester en place.

Je ne crois pas que ma conception des choses soit celle d’un siècle ou d’un autre. Je crains même qu’elle n’ait été de mode à aucune époque tant le grégarisme est une tendance constante de l’humain.  Idéalement, je crois que plutôt que pour diriger ou être dirigé, j’étais fait pour être rentier ou à l’extrême rigueur travailleur  indépendant…

dimanche 25 janvier 2015

Le Danemark



Ce pays ne se contente pas d’être inutile, il est gênant. En effet, si la presqu’île du Jutland et les 443 îles qui le composent n’existaient pas, la navigation entre la Mer de Nord (à l’ouest) et la Mer Baltique (à l’est) en serait grandement facilitée. On pourrait même envisager la fusion de ces deux mers avec les économies d’échelles que ça impliquerait. Je m’étonne que personne n’ait songé à éliminer les disgracieuses excroissances que constitue ce royaume. La tâche ne serait pas difficile vu que le pays est plat comme ma main avec un point culminant, à 170,86 m (plus quelques centimètres quand une taupe s’y aventure). Quelques pelleteuses et camions nous en débarrasseraient en peu de temps et on pourrait vendre la terre ainsi récupérée aux Pays-Bas, histoire de relever un peu leur niveau.  Seulement, pour cela il faudrait un minimum de clairvoyance et de détermination, qualités hélas rares au sein de l’Union Européenne.   Donc, aussi regrettable que cela soit, ce pays existe encore. D’une superficie plus de douze fois inférieure à celle de la France (par pitié nous éviterons la comparaison avec la Russie), il est peuplé de 5, 6 millions d’habitants appelés Danois et d’on ne sait combien de chiens du même nom dont la taille est sans rapport avec sa superficie. Le climat y est adouci par la proximité du Gulf Stream ce qui donne des hivers pourris et des étés qui ne valent guère mieux. Quelques petits fleuves le parcourent. On ne soulignera jamais assez le mérite qu’ils ont de parvenir à la mer vu la faible déclivité. Remonteraient-ils à leur source qu’on ne saurait leur en vouloir.
Petite parenthèse : Les Danois ayant eu, comme nous le verrons dans la partie historique la sale manie d’aller ennuyer un peu tout le monde, ils ont rattaché à leur couronne le Groënland, vaste île d’Amérique où grâce au réchauffement climatique ils ont pour projet de faire pousser des bananes et autres fruits exotiques. Les îles Féroé, archipel de peu d’intérêt situé au diable vauvert lui sont également liées. Mais, vu le peu d’intérêt de ces territoires, nous n’en dirons pas plus.

Du point de vue de l’histoire, comme nous l’esquissions plus haut, la constante principale de cet état a été d’emmerder ses voisins. A partir de son territoire, comme autant de vols de gerfauts hors de leur charnier natal, des Vikings partirent piller l’Europe. Unifié et converti au christianisme sous le règne d’Harald à la dent bleue (bonjour l’hygiène buccale !), il put donner libre cours à sa nocivité. Ainsi, un certain Knut le Grand parvint même un temps à régner sur l’Angleterre et la Norvège. Le Danemark parvint longtemps à unifier sous sa férule l’ensemble de la Scandinavie. A partir de 1814, cependant, son influence dépérit et il se trouva encore plus réduit par la guerre des duchés qui lui arracha 1864  le Schleswig-Holstein au profit de la Prusse. Suite à la défaite de l’Empire allemand, les Danois parvinrent à récupérer une partie du Schleswig en 1920 alors que, pleutres, ils étaient restés neutres lors du premier conflit mondial. Occupé par son puissant voisin du sud durant le second, le Danemark abandonna  ensuite sa neutralité et rejoignit l’Otan. Membre de l’Union Européenne depuis 1973, il n’alla cependant pas jusqu’à rejoindre l’Euro.

L’économie danoise est florissante, classant ses habitants parmi les plus riches du monde, ce qui prouve si besoin était qu’il n’y a de succès que pour la crapule. 32% de son PIB provient des exportations. On y produit en quantité des éoliennes, des panneaux photovoltaïques, du beurre, du bacon, des rollmops, de l’ameublement, du matériel médical, des machines, de l’électronique et même de la bière que les étrangers ont la coupable folie de leur acheter.

Pour ce qui est de la culture, disons que ce n’est pas le Pérou (et pourtant, le Pérou, pour la culture…). On y parle une langue gutturale qui donne à tout être accessible à la  pitié l’envie de taper dans le dos de ses locuteurs tant elle laisse penser qu’ils ont avalé de travers et sont sur le point de suffoquer. La religion traditionnelle est le luthérianisme. On y est traditionnellement social-démocrate même si entre 2001 et 2009 une alliance libéralo-conservatrice avait laissé poindre une lueur d’espoir. La littérature danoise est quasi-inexistante. Mis à part Hans Christian Andersen  qui fit beaucoup pour l’alarme incendie et Herman Bang, célèbre pour son gang, rien à signaler. Côté musique pas grand-chose non plus. Cinéma : à part Carl Theodor Dreyer qui nous fit beaucoup rire et un certain Lars von Trier dont les déclarations font frémir ceux qui se plaisent à frémir, rien. Quant à sa peinture, seuls ceux qui pensent que Leonardo Da Vinci et Vincent Van Gogh étaient danois la vantent.

Alors un petit voyage à Copenhague ? Est-ce vraiment envisageable ?

PS. Ouf, j’en ai fini avec la Scandinavie, région que ceux qui veulent nous voir mourir d’ennui souhaiteraient nous faire imiter ! Quel soulagement !

samedi 24 janvier 2015

Mauvaise tête et mauvais cœur !



J’ai mauvais cœur. Je n’en ai même pas honte : la seule chose qui m’ait bouleversé ces derniers temps, c’est le flot de conneries qui a submergé la France, façon tsunami,  suite aux récents  attentats. Il y aurait un avant et un après 11 janvier 2015 ! C’est l’évidence même. Comme il y a eu un avant et un après le lendemain de ce jour ou de tout autre jour passé. Les événements qui ont provoqué cette formidable mobilisation n’ont même pas fait chavirer mon cœur. Il est mauvais, jusqu’au trognon, je ne le répéterai jamais assez. Je n’arrive pas à m’indigner, même quand on m’y engage instamment. Et cela pour une bonne raison : j’ai également mauvaise tête. C’est comme ça, je n’y peux rien.

Peut-être me suis-je trop intéressé à l’histoire, laquelle est, qu’on le veuille ou non, largement parsemée d’épisodes autrement sanglants.  Pour tout arranger,  j’ai de la mémoire. Des trente glorieuses, je n’ai manqué que les toutes premières.  On les présente comme un paradis irrémédiablement perdu. N’empêche qu’à la radio, à la fin des années cinquante et au tout début des soixante, j’entendais parler des « événements » d’Algérie lors de chaque bulletin d’information. J’apprenais qu’un « accrochage » dans la région de Blida, de Sidi Bel Abbès ou de tout autre lieu avait infligé aux fellaghas de lourdes pertes tandis que les nôtres étaient sempiternellement légères. La légèreté des  pertes humaines est une notion bien relative. A force d’être légères les pertes accumulées finissaient par chiffrer : 25 000 soldats tués, 70 000 militaires blessés, 400 000 victimes civiles des deux bords, tout ça en moins de huit ans. Une paille ! Pas de quoi troubler une époque idyllique !  Vous me direz que ces plus ou moins braves jeunes gens ne dessinaient pas des dessins finement rigolos, qu’ils ne symbolisaient pas-la-liberté-d’expression-à-laquelle-notre-chère-république-est-si-attachée. Non, ce n’étaient pour plus de la moitié des tués que des ploucs qu’on arrachait à leur cambrousse pour les envoyer découvrir les charmes du bled. 13 000 appelés du contingent n’en revinrent jamais. Près de 150 par mois. Pour eux, pas de légion d’honneur à titre posthume. Aucun ministre ne venait partager la peine de leurs parents ou alliés. Pas la queue d’une cellule de soutien psychologique pour les survivants. Pas le plus restreint défilé unanime.  Le bon temps, je vous dis !

Alors, ma mauvaise tête prend toujours le pas sur un cœur irrémédiablement  mauvais et m’oblige à mettre en perspective les drames d’aujourd’hui, d’en voir le côté relatif et m’interdit de verser des larmes de crocodile. Plutôt que l’émotion tout drame devrait susciter la réflexion. On y vient, timidement, mais n’importe comment, quand on part sur des bases fausses, il est difficile d’arriver à de justes conclusions. Trop d’antipodisme fait oublier comment on marche sur ses pieds.De même, offrir des jumelles à une autruche n'est pas très utile...

vendredi 23 janvier 2015

Des invasions



Certains  évoquent un  « grand remplacement » qui viserait à substituer à la population autochtone des populations allogènes. N’ayant pas creusé cette notion, je ne suis pas en mesure de dire si elle résulte du plan concerté d’êtres machiavéliques  dont le but serait de détruire notre chère et belle civilisation ou du simple effet des mouvements qui de tout temps ont animé l’humanité au gré des poussées démographiques et/ ou guerrières. J’en veux pour exemple, la théorie qui voudrait que le désir des Helvètes de se réfugier chez les Santons avec armes et bagages après avoir brûlé leurs terres serait la conséquence des pressions qu’ils subissaient en leur Suisse natale de la part de tribus germaines, exode qui, comme chacun sait,  servit de prétexte à  l’invasion de la Gaule par les Romains. Suite à cette dernière, notre magnifique civilisation gauloise en fut bien bouleversée et se trouva durablement romanisée. De même l’arrivée des Angles et autres Saxons eut pour effet de chasser les Celtes de Bretagne (celle qui n’était pas encore Grande) vers ses confins montagneux et même de faire traverser la Manche à certains d’entre eux pour y peupler l’Armorique et en chasser les habitants vers des cieux plus méridionaux.

De nos jours, les invasions se font d’une manière plus pacifique et on y réagit de même tant il est plus aisé de s’opposer violemment à un envahisseur armé et ouvertement hostile qu’à de pauvres hères faméliques  qui au risque, pas toujours évité,  de la noyade parviennent sur les côtes d’Europe dans des rafiots pourris ou qui s’incrustent après être arrivés avec un visa touristique ou sous prétexte d’une persécution dans leur pays d’origine. Et c’est bien normal. Quand on voit arriver le  Hun sur son petit cheval ou le Germain avec ses lourds chariots et que leur ambition de vous piller ou de s’approprier vos terres ne laisse que peu de place au doute, on a deux solutions : si possible le défaire sinon fuir. Face à une invasion tout aussi, voire bien plus, réelle mais qui se fait en douceur, l’attitude d’une société moderne et partant légaliste et démocratique est plus nuancée. Soit on dresse autour de soi un mur légal que l’on fait observer strictement y compris par la force, soit on se résigne, voire on s’enthousiasme, devant un phénomène jugé inéluctable, normal ou même hautement souhaitable. Reste une troisième solution, celle que l’on applique aujourd’hui qui consiste en une combinaison des deux : on confectionne une sorte de mur légal plein de brèches et on finit par régulariser ceux qui  les ont mises à profit au prétexte qu’ils nous enrichiraient. Il n’empêche qu’une fois installé sur notre sol, l’envahisseur n’a pas toujours l’envie où la possibilité de s’assimiler à l’autochtone et que cela finit par poser de menus conflits comme on a pu le constater récemment.

L’attitude d’ouverture à l’envahisseur est confortée par les idées qui parcourent notre société à savoir qu’en dominant la quasi totalité du monde lors des siècles passés, l’Occident s’est rendu coupable de crimes inexpiables : pillage des richesses, exploitation et/ou déportation des hommes, mépris des cultures,  etc. Du coup nous sommes redevables à tous les peuples de la terre et la moindre des choses est de les accueillir chez nous afin de réparer en partie l’irréparable et d’enfin nous enrichir aux sources de leurs cultures qu’on se doit de respecter si opposées aux bases de la nôtre soient elles.

Tout cela est admirable mais, si on l’extrapole, ça ne peut mener à terme qu’à la disparition d’une civilisation qui a tant bien que mal mis des siècles à se construire. Les réacs diront qu’elle est déjà tellement pourrie qu’on ne voit pas de raison pour ne serait-ce que tenter de conserver une telle charogne ; les progressistes ne sauraient que se réjouir de sa destruction et partant de tous les miasmes morbides que recèle son ventre encore fécond tant ils croient que lui succédera un monde fraternel, égalitaire, juste, libre et tout et tout.

Je ne partage aucun de ces points de vue.  Plus que me contenter du constat désespérant que dressent les uns comme les autres de leur société, je préfère envisager les moyens qui pourraient mettre un terme à l'invasion, corriger ses dérives et conserver ses acquis tout en acceptant les évolutions s’inscrivant dans sa continuité et susceptibles de l’adapter à un monde qui aujourd’hui comme toujours ne cesse de changer.

jeudi 22 janvier 2015

Paradoxes d’un élu (communiste-fraîchement-repeint-en-) Vert



C dans l’air, bien que Didier Goux en ait révélé avec talent le dessous des cartes, n’en reste pas moins une émission de débat bien supérieure à ses rivales ne serait-ce que parce que le gardien-chef sait canaliser les interventions de Zeks triés sur le volet et éviter que leurs échanges ne tournent à la foire d’empoigne. C’est pourquoi il m’arrive de regarder cette émission.

Hier soir, donc, on y évoquait les ghettos, l’apartheid, enfin les banlieues. Y participaient les maires de deux communes du 9-3, Sevran (gauche), celui de Montfermeil (droite)*, un géographe et un ancien policier associatif. Bien que je n’aie jamais entendu parler de lui auparavant, celui qui retint mon attention fut le maire (communiste-fraîchement-repeint-en-) Vert de Sevran M. Stéphane Gatignon tant il s’est montré gratiné. Son phrasé, cet accent pseudo-banlieusard qu’on ne rencontre que chez les dirigeants de ce parti, qu’ils soient ou non à la tête de la CGT, me firent deviner un enfant de la balle communiste. A croire qu’il existe une école de diction où on les leur enseigne et qu’il y fut bon élève. Renseignement pris, je ne m’étais pas trompé : fils d’un adjoint au maire PCF d’Argenteuil, ce brave garçon, après avoir été l’assistant parlementaire de deux députés PCF, était devenu maire PCF de Sevran en 2001 avant de verdir fin 2009.

Son discours n’avait pourtant rien de bien original. On y retrouvait les habituelles balançoires éculées des gauchistes qu’il vous assènent avec la certitude teintée de supériorité morale de qui préconise que pour obtenir de l’eau tiède, la meilleure manière est encore de porter une eau déjà chaude à ébullition.  Toutefois, j'y remarquai une phrase qu’il crut bon de répéter tant il devait en être satisfait  (je cite de mémoire) : « On ne peut pas construire un mur autour de la France, les étrangers continueront d’y venir ». La première proposition est assez juste. On pourrait même dire que le « Mur de l’Atlantique » n’a pas empêché  des étranger de pénétrer sur notre sol il y a sept décennies.  Cependant, il y a quelque chose qui me chiffonne dans le second membre de sa phrase. Il fait de l’immigration une chose inéluctable que rien ne saurait ni empêcher ni limiter. En ce cas, il devient pour le moins curieux que la même personne dénonce le chômage comme une des sources du malaise des banlieues. En effet, si, dans le contexte d’une économie stagnante ayant pour résultat la mise chômage de cinq millions de personnes, on ne peut rien contre un nouvel afflux d’exogènes, il y a fort à parier que le non-emploi progresse et avec lui le malaise qu’il entraîne.  On se demande alors pourquoi M. Gatignon, résigné à l’inéluctable, peut bien faire de la politique.

Le deuxième paradoxe du maire de Sevran réside en deux déclarations. 
  1. Il y aurait dans notre pays 6 à 8 % de musulmans. 
  2. Notre pays ne peut plus concevoir son identité sans tenir compte de cette nouvelle donne culturelle. 
Soit. Mais cela implique que les 92 ou 94 % de la population non-musulmane devraient modifier leur identité en fonction de celle d’une petite minorité. Ce qui nous propose cet édile (communiste-fraîchement-repeint-en-) Vert, c’est donc une forme d’acculturation qui rappelle, en pire, celle des politiques coloniales.

Je le répète, les propos de M. Gratignon n’ont rien d’original. Ils font partie de la doxa gauchiste. Ce qui m’étonne, c’est le peu de réaction que provoquent ces paradoxes, c’est que personne ne se lève pour  en souligner la croquignolesque absurdité.

*Élus respectivement avec 5325 voix pour 23088 inscrit sur une population de 49 000 habitants et avec 4285 voix pour 13215 inscrits sur une population de 26 000 habitants. Ce qui pose un problème de représentativité voire de légitimité : comment peut-on parler au nom d’une population dont on a recueilli les suffrages de moins de 11% ou de 16.5% ?