..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 18 janvier 2015

Du court et du long terme



J’entends sur la RSC™, l’invité de M.Weill, un dirigeant EELV, dont je ne me souviens plus du nom, répondre que la déchéance de la nationalité et autres mesures préconisées contre les djihadistes par M. Sarkozy ,n’est pas la solution au problème : « Qu’ont à faire de l’indignité nationale des gens qui sont prêts à mourir pour leur cause, se gausse l’ « esprit supérieur » ? » . Ce qu’il faut, c’est lutter contre la ghettoïsation qui amène de jeunes Français à prendre des positions extrémistes.

Cet homme est la sagesse même, comment le contredirais-je alors que je défends cette dernière thèse (sans pour autant penser qu’il s’agirait là d’une panacée propre à tout résoudre) ? Sauf que, et c’est une triste habitude  de nos chers degauches, il confond l’urgence et le long terme.

 Il est certain que l’emploi de matériaux de construction ininflammables et une bonne installation électrique sont des moyens (entre autres) de lutte contre l’incendie. Seulement, quand il y a le feu à la maison, mieux vaut appeler les pompiers qu’envisager de nouvelles normes de construction. De même quand les voleurs s’apprêtent à ouvrir votre porte avec un pied de biche, mieux vaut appeler la police que réfléchir à un programme d’éducation morale apte à détourner les jeunes des tentations cambrioleuses. Il est également certain qu’un régime sain peut éviter l’athérosclérose, seulement en cas d’infarctus, mieux vaut appeler le SAMU qu’envisager une alimentation mieux équilibrée.

Une constante de la « pensée » de gauche  consiste à refuser l’action immédiate, au prétexte qu’elle s’attaque aux symptômes et non aux causes profondes. Alors qu’action immédiate et politique à long terme ne sont pas contradictoires mais complémentaires.

De plus, rien ne prouve que ces fameux remèdes à long terme dont elle se déclare si friande soient réellement mis en œuvre par la gauche, qu’elle en ait les moyens ni qu’ils soient efficaces.  Au niveau du réel, la conséquence réelle de cette conception des choses est le laxisme. Mme Taubira proclame haut et fort que la prison n’est pas la solution. Partant, elle recommande que l’on fasse bénéficier les (parfois multi-) récidivistes de réductions de peine et les renvoie dans la nature. Seulement, en attendant que le prêchi-prêcha citoyen ait transformé les futures générations d’assassins potentiels en doux agneaux, ceux qui auront été relâchés, faute d’une rééducation complète ou suite à une conversion de surface à l’angélisme, n’en continueront pas moins de sévir…

Pour en revenir à nos djihadistes, la privation de la nationalité aurait pour effet de rendre légal leur éloignement du territoire national tandis que les solutions à long terme de notre bon gauchiste leur permettront en toute légalité de revenir y perpétrer leurs actes sanglants. Si la première option ne résout pas tout, la seconde ne résout rien.

samedi 17 janvier 2015

Les pyromanes-pyromanes



Le pompier-pyromane est un personnage classique faute d’être vraiment sympathique. On peut cependant lui reconnaître le mérite de participer à l’extinction du feu qu’il a lui-même allumé. Le pyromane-pyromane n’a pas cette délicatesse. Après avoir créé l’incendie il continue de l’attiser et y déverse toute l’huile nécessaire à son expansion. Loin de se sentir criminel, il est persuadé de faire œuvre utile et n’a que haine envers ceux qui le combattent. S’il n’était une métaphore, dans une société raisonnable, on le maîtriserait dès que possible et on l’enverrait en quelque cul-de-basse-fosse pour le reste de ses jours afin de mettre fin à ses ravages. Mais ça, ce serait dans une société raisonnable…

A qui donc, blogueur abscons, votre métaphore fait-elle référence, me demanderez vous ?  Mais aux « antiracistes », voyons !  Que font ces gens sinon allumer le feu de la haine et l’entretenir ?  Par exemple, ils ne manquent aucune occasion de rappeler les crimes commis par notre nation, esclavagisme et colonialisme étant les principaux. Ensuite ils ne cessent de dénoncer comme crime raciste la phrase la plus anodine. Ils font ensuite condamner leurs auteurs par des juges acquis à leur cause.

Inciter à la haine d’autrui en fonction de son appartenance à une race n’est-il pas honteux ?  Certes mais encore faudrait-il s’entendre sur ce qu’est une incitation à la haine. Où la critique ou la plaisanterie cessent-elle pour céder le pas à l’appel au meurtre de masse ? La différence paraît évidente à toute personne sensée. Elle ne semble pas l’être pour nos antiracistes.

Et puis surtout, il y a le contexte. Rappeler sans cesse des faits remontant à plus d’un siècle et demi (esclavage) ou qui ont pris fin il y a moult décennies (colonisation) est-il vraiment utile quand nous accueillons sur notre sol des millions de gens venant d’anciennes colonies  ou d’îles peuplées de descendants d’esclaves ?  Est-ce de nature à faciliter l’entente mutuelle ? Les Français d’aujourd’hui sont-ils responsables des fautes (ou des bonnes actions car il y en a tout de même eu) de leurs aînés ? Bien que n’étant plus de première jeunesse, je peux vous assurer n’avoir jamais réduit quiconque à l’esclavage et n’avoir colonisé aucune contrée ! L’histoire est une chose, la culpabilité héréditaire est une ânerie. Raviver les plaies d’un autre temps, même si elles continuent d’avoir des conséquences aujourd’hui (de même que la conquête de la Gaule par les Romains a celle de me faire m’exprimer en un patois latin largement abâtardi) n’est-ce pas allumer un feu ? Transformer la moindre expression courante, la moindre critique en délit voire en crime raciste, n’est ce pas y jeter de l’huile ?

Mettez-vous à la place d’un gars pas très futé, pas forcément doté d’un bagage culturel lui permettant d’envisager l’histoire avec un peu de recul à qui on serine que le pays où il vit est peuplé de gens qui non seulement ont asservi mais déporté  ou massacré les siens et que non contents de cela ils ne cessent de vous décocher les flèches de sa haine rabique. Vous sentiriez-vous enclin à ressentir pour  ce pays (même s’il est devenu le vôtre) et pour ses habitants un amour sans partage ? Personnellement, j’aurais du mal…

vendredi 16 janvier 2015

Que faire ?



Certains aimeraient éradiquer l’Islam de la terre Française. Les rois espagnols au seizième siècle avaient, dans un premier temps, contraint morisques et marranes à la conversion avant de finalement les expulser au prétexte qu’ils mettaient peu d’entrain à pratiquer leur nouvelle religion. Est-ce seulement envisageable ?  Et à quoi convertirait-on les exogènes dans une société déchristianisée ? Les mentalités, les mœurs, qu’on le veuille ou non, ont un peu évolué en cinq siècles. On n’arrête pas le progrès, même les Saint-Barthélemy sont passées de mode, c’est dire…

Les projets de « remigration » relèvent de la pure utopie. Que ça plaise ou non, la plupart des musulmans de France sont Français. Certains diront « de papiers » mais la loi est la loi et ne saurait être rétroactive sans entraîner de graves dangers pour tous. Si, comme j’en serais partisan, on substituait le droit du sang au droit du sol ça ne changerait les choses qu’à moyen ou long terme.

Élevons un peu le débat. L’Islam, je l’ai déjà souligné, est parcouru de par le monde de courants extrémistes que sèment ici, là et ailleurs massacres et désolation comme a pu le faire à une échelle bien plus grande le communisme en son temps. Cependant, mis à part auprès de quelques têtes brûlées, l’islamisme recueillerait nettement moins d’adhésion s’il ne trouvait un terrain favorable où s’enraciner et fleurir. Les ghettos sont ce terrain. On m’objectera que parmi les djihadistes se trouvent des Français de souche et que tous ne proviennent pas de milieux défavorisés. Pour reprendre la formule du bon Audiard je répondrai que, certes, « Il y a aussi des poissons volants mais [qu’] ils ne constituent pas la majorité du genre » et qu’il a été probablement plus délicat de faire observer la minute de silence dans les collèges du 9-3 qu’au lycée Henri IV. Tout ne s’explique pas par les ghettos mais ils expliquent bien des choses.

Je pense sincèrement que QUELLE QUE SOIT LEUR ORIGINE, accueillir en masse des immigrés auxquels on n’est pas en mesure d’assurer des conditions de vie décentes ne peut mener qu’à des troubles de la paix civile. Que ceux-ci proviennent de sociétés dont les mœurs sont très différentes voire difficilement compatibles avec les nôtres ne fait certes que compliquer les choses mais ne change rien au fait qu’accueillir une immigration que l’on est encore moins en mesure d’assimiler que d’intégrer est une erreur profonde. Or, il y a des décennies que, sous prétexte de bonté d’âme, on la commet.

Ouverture à l’autre, enrichissement, refus des frontières, etc. sont présentés comme le nec plus ultra de l’humanisme et de la générosité. Il me semble que ça relève davantage de l’inconscience. Quand on convie des invités chez soi, qu’on leur balance pour pitance les os du poulet et qu’on les fait coucher dans la cabane à outils, on ne s’attend pas  à ce qu’ils vous en gardent une reconnaissance éternelle, non ?  On se félicite d’avoir une des meilleures démographies d’Europe, on prévoit de dépasser à moyen terme la population de l’Allemagne mais est-ce vraiment un motif de fierté si ça se fait au prix de millions d’exclus ?

Il me semble que mettre un terme à l’immigration, dès lors que celle-ci ne correspond pas à un besoin réel du pays, faciliterait la solution du problème que pose la non-intégration des populations déjà présentes sur notre sol. Intégration qui demandera temps et efforts et  qui ne saurait être qu’un premier pas vers leur assimilation. Faute d’une telle politique nous ne saurions à terme que dériver, avec l’assentiment des âmes « généreuses », vers une société multiculturelle dont nous commençons de constater les effets nocifs.

jeudi 15 janvier 2015

Dérives de la non-intégration



Si l’on récapitule les critères qui mènent à l’assimilation ou à l’intégration on peut voir se dessiner en creux  ceux qui les rendent difficiles. On s’assimile d’autant plus vite qu’on est physiquement semblable aux autochtones, qu’on vient d’une culture similaire, qu’on a un emploi, si modeste soit-il, et cela parce que la situation économique le permet, et qu’on en a la volonté.

A contrario, si votre apparence vous fait à première vue percevoir comme un élément exogène, que votre culture d’origine vous impose des us et coutumes différentes voire difficilement compatibles avec ceux de vos hôtes, que la conjoncture économique ne permet pas le plein emploi et que votre volonté d’intégration est modérée, vos chances d’intégration ou d’assimilation se réduisent. Ce qui ne signifie pas qu’elles soient inexistantes. Il n’empêche que réunir tous ces critères mène une partie plus ou moins importante de la population immigrée ou originaire de l’immigration à se retrouver sur la touche, avec des conséquences multiples.

La plus importante, celle qui me semble la mère de beaucoup d’autres est la ghettoïsation, laquelle a plusieurs causes. D’une part, le regroupement avec ses semblables est un réflexe naturel chez les expatriés tant il est plus aisé de vivre et communiquer avec des gens qui parlent votre langue et partagent vos us et coutumes qu’avec des gens avec qui vous n’avez que peu de choses en commun. Ensuite entrent en jeux les facteurs économiques. Si vous vous trouvez au chômage ou exercez une profession faiblement rémunérée vous ne pourrez trouver à vous loger qu’en des lieux où les loyers sont faibles. Ainsi se produisent des concentrations de populations ayant en commun une culture dans le meilleur des cas très parcellaire du pays où ils vivent, un niveau de vie pour le moins médiocre, et souvent une appartenance religieuse commune.  

On pourrait cependant espérer que l’école vienne corriger le handicap culturel dont souffrent leurs enfants par rapport à d’autres qui y arrivent en parlant la langue qui permet d’accéder à tous les savoirs. Mais pour cela, il faudrait une école prescriptive, à l’ancienne, comme en ont connu mes parents (Bretons) et ceux de leur génération qui parlaient une langue régionale. Hélas, l’école post-soixante-huitarde pratique le respect de la différence et il y règne une discipline approximative. Or, si étroite est la porte qui mène au paradis, l’enfer, est comme on le sait, pavé de bonnes intentions et de « bonnes intentions » nos enseignants modernes ne manquent pas. Plutôt que imposer des normes menant à l’assimilation, ces grands cœurs préfèrent flatter l’altérité avec pour conséquence le maintien de la plupart de leurs élèves à un niveau culturel leur interdisant une évolution sociale et souvent jusqu’à l’accès à l’emploi. 

Ainsi les secondes voire les troisièmes générations issues de l’immigration continuent-elles souvent à vivre dans des ghettos. Puisqu’il faut bien vivre, faute d’emploi (et il faut bien le reconnaître, parce que c'est moins pénible et plus lucratif) s’y développent divers types de délinquance et parallèlement une rancœur vis-à-vis du pays d’accueil qui, s’il fut pour leur parents ou grands-parents une terre d’espérance, est devenu à leurs yeux un pays de cauchemar dont ils se sentent exclus  et dont ils ne voient plus aucune raison de suivre les lois ni d’adopter la culture, ce qui les mène à un repli identitaire lequel se manifeste souvent par un retour à la religion musulmane laquelle est traversée de courants extrémistes intolérants et prosélytes. D’où les départs pour le Djihad. Si on ajoute à cela que l’Islam se trouve, du fait du conflit Israélo-palestinien, en proie, depuis des décennies, à une montée de l’antisionisme et de l’antisémitisme, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’émergent des Merah ou des Coulibaly transposant au niveau communautaire en France le conflit du Moyen-Orient…

On se retrouve donc avec une bombe à retardement (n’est-on pas proche de l’heure de son explosion programmée ?). Le constat est simple à établir mais y existe-t-il des remèdes ?

mercredi 14 janvier 2015

Assimilation, intégration et… quoi ?



Avertissement : cet article comme le précédent et celui qui va suivre n’a pour but que d’expliciter à qui me lit ma  conception de l’immigration. Qu’on n’y voit qu’un chapelet de truismes est sans importance. Ces billets, pas plus que ceux que j’ai pu consacrer à la piéride ou à la Mongolie, ne visent  à changer la vision du monde de mes contemporains et encore moins à exposer une de ces conceptions originales dont raffolent les « élites » de notre époque à condition qu’elles soient obscures, alambiquées, basées sur le paradoxe et qu’elles fassent fi du plus élémentaire bon sens. 

Les agneaux de Raymond broutent l’herbe et, l’assimilant, en font du mouton. La chlorophylle assimile le carbone par photosynthèse. Ce processus consiste à transformer une substance différente en sa propre substance. On peut dire que l’assimilation de populations immigrées à la nation qui les accueille est un phénomène comparable en ce qu’elle transforme l’arrivant en membre à part entière de la communauté nationale.

C’est plus ou moins facile. Prenons l’exemple d’un Polonais venu travailler comme mineur de fond dans le nord de la France. A son arrivée, il n’est pas forcément bien considéré : pauvre, accomplissant une tâche peu valorisante, parlant peu ou pas la langue, il est souvent en butte à une forme de « racisme » ou au moins de rejet. Seulement, qu’il se marie avec une de ses compatriotes ou avec une française, ses enfants apprendront le français à l’école et s’ils y réussissent  accéderont à des professions mieux considérées, et le fils ou la fille du polack, comme du rital, de l’espingouin, du portos ou du yougo deviendront respectivement Messieurs ou Mesdames Gajewski, Spinelli, Rodriguez, Da Costa  ou Nicolic. Ils se marieront entre eux ou avec des autochtones et rien ne les différenciera du reste de la population si ce n’est la consonance un brin exotique de leur patronyme.

Et c’est bien naturel, vu qu’ils partagent avec les Français une apparence physique et une culture aux racines chrétienne qui facilitent leur fusion avec le reste de la population et qu’en abandonnant leur langue d’origine ils n’ont fait qu’imiter les Français issus de provinces où l’on parlait un autre idiome.

Maintenant, l’assimilation est plus délicate lorsque l’apparence physique, une culture religieuse différente impliquant, par exemple, une vision des rapports homme/femme différente, des interdits alimentaires  ou une manière de se vêtir spécifiques. Toutefois, au prix de l’abandon de leurs particularités, rien n’empêche ces personnes de se fondre dans la masse et d’y disparaître en quelques générations. Il suffit d’en avoir la volonté, d’être prêt à en payer le prix. Nombre de Français d’origine « exotique » l’ont prouvé.

L’intégration est tout autre chose : l’arrivant, tout en s’intégrant socialement et en se sentant membre de sa nation d’accueil, conserve la spécificité de mœurs de sa culture d’origine mais confine ce respect à la sphère privée. Ainsi il constitue une « communauté » particulière au sein du pays ce qui ne pose normalement pas de problèmes à la majorité du corps social  à moins que ce dernier ne se trouve parcouru de courants totalitaires visant à la stricte uniformisation de la société. On trouvera en tous lieux et en toutes époques de nombreux exemples plus ou moins sanglants de persécutions par la majorité des communautés minoritaires. C’est pourquoi l’intégration communautariste ne peut être qu’un pis-aller.

Encore faut-il que le pays d’accueil soit économiquement en mesure d’assimiler ou de simplement intégrer les arrivants et qu’il en ait la nécessité ou la volonté.

Reste à envisager le cas où les populations immigrées ne sont ni assimilées, ni intégrées…