..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 23 novembre 2014

Le djihad ne passera pas par moi !



Comme l’a si justement souligné l’éminente blogueuse dont on tait le nom, ceux qui quittent l’hexagone pour la Syrie afin de s’y adonner à leur innocente passion djihadiste sont dans leur grande majorité des fils de bonne famille, des (passez-moi l’expression !)  Français de souche.

Étant moi-même issu d’une famille irréprochable dont les racines plongent profondément dans la terre bretonne qui, qu’on le veuille ou non, est depuis bien longtemps française, je me suis demandé comment il se faisait que je reste d’une surdité totale face au chant des sirènes djihadistes qui séduisent tant de mes semblables.

A force de réflexion, je suis parvenu à isoler quelques unes des raisons qui expliquent cette énigme. Je vous les livre en désordre vu que ma répugnance à embrasser cette noble cause est due à un amoncellement de causes que j’aurais bien du mal à hiérarchiser mais dont chacune constitue un obstacle majeur à mon embrigadement :

1)      Je suis allergique à toute croyance
2)      Homme du Nord, j’ai horreur de la chaleur et par conséquent le climat de L’Irak ou de la Syrie ne me conviennent pas
3)      Je ne parle pas Arabe et n’ai aucune envie d’apprendre une nouvelle langue
4)      Je suis pacifiste et non-violent
5)      J’ai horreur d’appartenir à un groupe quelconque
6)      Je crains que mon goût prononcé pour une liqueur que l’on distille dans l’ancienne Calédonie ainsi que pour le jus fermenté de la treille ne déplaise à certains de mes compagnons de combat
7)      Je n’aime pas porter l’uniforme
8)      J’ai horreur du bruit, quelle que soit sa source
9)      Une certaine raideur des genoux me rendrait de trop nombreuses prières pénibles
10)   Je préfère les paysages verdoyants aux arides
11)   J’aime la charcuterie et un  mois de jeûne du lever au coucher du soleil ne me dit rien
12)   Mon envie de donner ma vie pour une quelconque cause est extrêmement modérée
13)   Plutôt que de houris, au cas où je mourrais en martyr, je préfèrerais un paradis peuplé de femmes un peu plus mûres et plus expérimentées
14)   Les voyages m’attirent peu
15)   Je crains que là-bas ils n’aient pas de magasins Leclerc
16)   Je n’ai pas envie de changer de banque
17)   Je suis trop vieux pour apprendre un nouveau métier
18)   Je n’ai pas de barbe et aucune envie de m’en laisser pousser une
19)   Je ne ressens aucune animosité particulière envers les Chiites, les Kurdes, les  Chrétiens, les Juifs ou les Yazidis
20)   J’ai pas mal de travaux en projet dans le garage

Il en existe certainement beaucoup d’autres, mais cette première liste me fait craindre de n’être qu’un bien piètre djihadiste ce qui froisserait mon perfectionnisme.

samedi 22 novembre 2014

Intercommunalité : début des réjouissances !



J’habite une commune qui compte 290 habitants. On ne peut pas parler de village vu que cette commune résulte de la fusion, en 1972, de deux anciennes entités administratives dont les bourgs respectifs ne comptent, en dehors de leur église que quelques maisons dont certaines inhabitées. On est en plein bocage : habitat dispersé en une multitude de hameaux. En dehors de la modicité du prix des maisons et du calme qui y règne la faiblesse des impôts locaux n’a pas été pour rien dans mon choix. Mais ça, c’était avant.



Une si petite commune ne peut se doter des « indispensables » équipements qu’exige la vie moderne. Il faut des structures intercommunales. Ça existait déjà au niveau du canton. Mais c’était notoirement insuffisant. Aussi à compter du 1er janvier 2013 naquit une nouvelle communauté de communes regroupant quatre cantons et la quinzaine de milliers de taillables et corvéables à merci nécessaires à la mise en place d’équipements dignes de ce nom.  Et nous y voici.



Le lundi 17 novembre 2014, les élus de la communauté se sont réunis pour voter la création d’un centre social à Mortain, son chef lieu, baptisé « Forum du Mortainais ». A quoi servira-t-il au juste ? Je ne suis même pas certain que Dieu le sache. Il s’agit, et ça au moins c’est clair, de redonner vie à l’ancien tribunal fermé en 2009. Le projet avait été repoussé en juin dernier. En ce début de semaine, il a été adopté, malgré, entre autres,  la véhémente opposition de notre bon maire toujours prudent en matière de dépenses publiques. Alléluia !   Les frais engagés ne seront que d’un montant global de 1.5 millions d’Euros. C’est donné ! Mais grâce aux subventions de diverses origines* la note ne sera pour la communauté que de 468 000 €. Une paille ! Juste 31,25 € par habitant ! A croire qu’une fois les travaux effectués son fonctionnement et son entretien n’entraîneront aucun frais !



Le seul léger inconvénient que je trouve à ce modeste projet c’est que je ne vais JAMAIS à Mortain. Je me trouve plus près de Vire ou l’offre en commerce et en services divers est autrement plus importante. Je suppose que bien des gens quatre cantons sont dans mon cas. Ce simple fait ne saura me priver de contribuer à l’installation, à l’entretien et au fonctionnement d’une magnifique structure où je ne foutrai jamais les pieds.



Au-delà du côté purement local de l’affaire, ce qui me révolte c’est la désinvolture avec laquelle les élus se permettent de dépenser notre argent. L’établissement des communautés de communes n’aura pour conséquence que de permettre des « réalisations » somptuaires autant qu’inutiles qui, dans le cadre des anciennes communautés locales n’auraient pu être imaginées que par des élus mégalomanes et dont la mise en œuvre eût été impossible vu les finances limitées dont ils disposaient. Grâce à ces nouvelles entités, on pourra désormais se lancer dans les plus échevelées entreprises pour le plus grand bonheur des collectivistes de tout poil pour qui il est urgent de mettre en œuvre un projet, quelles que soient son utilité ou sa rentabilité, du moment qu’il présente un aspect vaguement « social ».


Noyés que sont les 290 habitants de notre commune dans une entité 50 fois plus importante, leur voix ne sera plus entendue mais il leur restera cependant le droit de payer. Elle est pas belle la démocratie socialiste ? 


*Europe ? État ? Région ? Département ? Qu’importe ? Quel que soit leur source, ces subventions viennent de la fiscalité et/ou de l’endettement, donc de la poche des taillables et corvéables.

vendredi 21 novembre 2014

Les leçons d'étymologie du Professeur Manoukian




Je rappelais dans un billet publié en juillet dernier que je m’enorgueillissais d’avoir suivi les cours du département linguistico-sociologique de l’École Rosaellienne Réunifiée d’Études Universitaires et de Recherche Scientifique (E.R.R.E.U.R.S.).

Tandis que je descendais au bourg voisin afin d’y acheter de quoi finir de déglinguer une santé déjà chancelante, j’eus la joie de constater que parmi les nombreux disciples de mon alma mater il s’en trouvait d’éminents. Ainsi, M. André Manoukian illustre musicien, arrangeur, animateur (radio, télé, Franprix) est sans aucun doute l’un d’entre eux. En effet, lors de sa présentation d’un artiste (ici de 19’ 15 ‘’ à 23’ 30’’)  au mérite très certainement immense, il se lança, afin de mieux éclairer notre lanterne dans des explications où apparurent la notion de spleen baudelairien et le vocable troubadour.

De ces deux mots qui concourraient à décrire le talent du chanteur, il nous donna l’étymologie. Pour le premier, il le fit remonter au grec  σπλήν qui désignait la rate. Soit, mais sans aller chercher si loin il eût pu de contenter de signaler qu’il s’agissait d’un simple emprunt à l’anglais d’un mot ayant un temps eu le sens de mélancolie. 

Mais c’est lorsqu’il se mit à expliquer l’origine de troubadour que son Rosaellisme s’affirma. En effet, il lui attribua pour origine le mot arabe Tarab (Lequel fait référence au sentiment d'élévation qui naît de la combinaison de la poésie, de la musique et de l'interprétation émotionnelle) associé au suffixe occitan –dour qu’il traduit par « celui qui sait ».  Le troubadour est donc, selon M. André « celui qui sait provoquer l’extase ». Mesdames, si vous en croisez un… Ce faisant, il infligeait un mérité camouflet aux pseudo-philologues qui ont depuis des siècles rattaché ce mot au bas-latin tropare signifiant composer (un poème) ou inventer. Ces gens de piètre savoir en faisaient l’équivalent provençal du trouvère en langue d’oïl ! N’importe quoi !

Un tel rétablissement de la vérité, mérite au moins le Rosaelle d’or de l’E.R.R.E.U.R.S. ! Qu’attend-on pour le lui décerner ?

Accessoirement, ça m’incite à écrire sur la musique domaine où je ne connais rien.

Puisque vous avez eu la gentillesse de lire jusqu’au bout ce passionnant petit billet, vous méritez une récompense :

  
Le cerisier-fleur connaît deux périodes de gloire une au printemps (en rose) et celle-ci, camaïeu d'orange, en automne

mercredi 19 novembre 2014

Voleur comme un arracheur de dents !



Eh oui, me voici réduit depuis une bonne heure déjà au triste état de «sans-dents» terme dont, selon Madame T., Monsieur H. flétrirait les pauvres. La dentiste m’a en effet extrait une incisive, m’offrant ce faisant un de ces sourires si populaire chez les vieillards impécunieux. L’affaire s’est très bien passée. L’arracheur n’a plus besoin de mentir quand à l’absence de douleur qu’engendrera l’extraction : à part les quelques secondes de léger désagrément  qu’occasionne la piqûre anesthétique, c’est sans mal que se passe la chose. Mais faute d’être menteur, l’arracheur n’en demeure pas moins malhonnête. Car cette partie de moi-même qui plus de cinquante années durant a joué un rôle non négligeable dans l’attrait de mon sourire, cette friponne se l’est appropriée ! De quel droit, je vous le demande ?

Ce n’est pas la première fois, hélas, que je constate un tel méfait. Je ne dois pas être le seul à en être victime mais peut-être serai-je le premier à dénoncer ce scandale. Combien de millions de Français se font arracher une ou plusieurs dents tous les ans ?  Quel qu’en soit le nombre exact on peut gager que les chirurgiens-dentistes s’approprient annuellement des millions voire des dizaines de millions de dents. Et qu’en font-ils ? La réponse passe par celle à une autre question : « Et vous qu’en feriez-vous ? ». Comme toute personne bien élevée, vous la placeriez sous votre oreiller le soir et, surprise attendue, au matin elle aurait laissé place à une pièce qu’y aurait déposée en échange la petite souris. Quels sont les tarifs que pratique actuellement cette dernière ?  Je ne saurais le dire vu que depuis belle lurette, comme vous, molaires, dents de sagesse, prémolaires m’ont été confisquées par divers praticiens.  Vous voyez où je veux en venir ?

Il me paraît évident qu’a été passé entre la profession dentaire et la petite souris un contrat de rachat des dents. Vu que les dentistes sont en mesure de fournir à leur partenaire commercial des quantités importantes, la transaction doit se faire à un prix de gros inférieur à celui des particuliers. C’est du gagnant-gagnant !  Il n’en reste pas moins qu’ainsi, au niveau national, ce sont des millions d’Euros qui passent sous le nez de la population ET, c’est bien plus grave, DU FISC. Car je vous mets au défi de trouver, sur le bilan annuel de votre dentiste une ligne « Transactions avec la petite souris ».  Demandez-lui de vous le montrer, pour voir… Je serais bien surpris que vous puissiez ensuite me prouver que j’ai tort.

En un temps où la maîtrise des déficits budgétaire s’avère impossible, où on va chercher des poux dans la tête à de braves gens qui ont omis de déclarer quelques (parfois dizaines de) milliers d’Euros de revenus, peu-on continuer à tolérer pareil scandale ?