..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 22 novembre 2014

Intercommunalité : début des réjouissances !



J’habite une commune qui compte 290 habitants. On ne peut pas parler de village vu que cette commune résulte de la fusion, en 1972, de deux anciennes entités administratives dont les bourgs respectifs ne comptent, en dehors de leur église que quelques maisons dont certaines inhabitées. On est en plein bocage : habitat dispersé en une multitude de hameaux. En dehors de la modicité du prix des maisons et du calme qui y règne la faiblesse des impôts locaux n’a pas été pour rien dans mon choix. Mais ça, c’était avant.



Une si petite commune ne peut se doter des « indispensables » équipements qu’exige la vie moderne. Il faut des structures intercommunales. Ça existait déjà au niveau du canton. Mais c’était notoirement insuffisant. Aussi à compter du 1er janvier 2013 naquit une nouvelle communauté de communes regroupant quatre cantons et la quinzaine de milliers de taillables et corvéables à merci nécessaires à la mise en place d’équipements dignes de ce nom.  Et nous y voici.



Le lundi 17 novembre 2014, les élus de la communauté se sont réunis pour voter la création d’un centre social à Mortain, son chef lieu, baptisé « Forum du Mortainais ». A quoi servira-t-il au juste ? Je ne suis même pas certain que Dieu le sache. Il s’agit, et ça au moins c’est clair, de redonner vie à l’ancien tribunal fermé en 2009. Le projet avait été repoussé en juin dernier. En ce début de semaine, il a été adopté, malgré, entre autres,  la véhémente opposition de notre bon maire toujours prudent en matière de dépenses publiques. Alléluia !   Les frais engagés ne seront que d’un montant global de 1.5 millions d’Euros. C’est donné ! Mais grâce aux subventions de diverses origines* la note ne sera pour la communauté que de 468 000 €. Une paille ! Juste 31,25 € par habitant ! A croire qu’une fois les travaux effectués son fonctionnement et son entretien n’entraîneront aucun frais !



Le seul léger inconvénient que je trouve à ce modeste projet c’est que je ne vais JAMAIS à Mortain. Je me trouve plus près de Vire ou l’offre en commerce et en services divers est autrement plus importante. Je suppose que bien des gens quatre cantons sont dans mon cas. Ce simple fait ne saura me priver de contribuer à l’installation, à l’entretien et au fonctionnement d’une magnifique structure où je ne foutrai jamais les pieds.



Au-delà du côté purement local de l’affaire, ce qui me révolte c’est la désinvolture avec laquelle les élus se permettent de dépenser notre argent. L’établissement des communautés de communes n’aura pour conséquence que de permettre des « réalisations » somptuaires autant qu’inutiles qui, dans le cadre des anciennes communautés locales n’auraient pu être imaginées que par des élus mégalomanes et dont la mise en œuvre eût été impossible vu les finances limitées dont ils disposaient. Grâce à ces nouvelles entités, on pourra désormais se lancer dans les plus échevelées entreprises pour le plus grand bonheur des collectivistes de tout poil pour qui il est urgent de mettre en œuvre un projet, quelles que soient son utilité ou sa rentabilité, du moment qu’il présente un aspect vaguement « social ».


Noyés que sont les 290 habitants de notre commune dans une entité 50 fois plus importante, leur voix ne sera plus entendue mais il leur restera cependant le droit de payer. Elle est pas belle la démocratie socialiste ? 


*Europe ? État ? Région ? Département ? Qu’importe ? Quel que soit leur source, ces subventions viennent de la fiscalité et/ou de l’endettement, donc de la poche des taillables et corvéables.

vendredi 21 novembre 2014

Les leçons d'étymologie du Professeur Manoukian




Je rappelais dans un billet publié en juillet dernier que je m’enorgueillissais d’avoir suivi les cours du département linguistico-sociologique de l’École Rosaellienne Réunifiée d’Études Universitaires et de Recherche Scientifique (E.R.R.E.U.R.S.).

Tandis que je descendais au bourg voisin afin d’y acheter de quoi finir de déglinguer une santé déjà chancelante, j’eus la joie de constater que parmi les nombreux disciples de mon alma mater il s’en trouvait d’éminents. Ainsi, M. André Manoukian illustre musicien, arrangeur, animateur (radio, télé, Franprix) est sans aucun doute l’un d’entre eux. En effet, lors de sa présentation d’un artiste (ici de 19’ 15 ‘’ à 23’ 30’’)  au mérite très certainement immense, il se lança, afin de mieux éclairer notre lanterne dans des explications où apparurent la notion de spleen baudelairien et le vocable troubadour.

De ces deux mots qui concourraient à décrire le talent du chanteur, il nous donna l’étymologie. Pour le premier, il le fit remonter au grec  σπλήν qui désignait la rate. Soit, mais sans aller chercher si loin il eût pu de contenter de signaler qu’il s’agissait d’un simple emprunt à l’anglais d’un mot ayant un temps eu le sens de mélancolie. 

Mais c’est lorsqu’il se mit à expliquer l’origine de troubadour que son Rosaellisme s’affirma. En effet, il lui attribua pour origine le mot arabe Tarab (Lequel fait référence au sentiment d'élévation qui naît de la combinaison de la poésie, de la musique et de l'interprétation émotionnelle) associé au suffixe occitan –dour qu’il traduit par « celui qui sait ».  Le troubadour est donc, selon M. André « celui qui sait provoquer l’extase ». Mesdames, si vous en croisez un… Ce faisant, il infligeait un mérité camouflet aux pseudo-philologues qui ont depuis des siècles rattaché ce mot au bas-latin tropare signifiant composer (un poème) ou inventer. Ces gens de piètre savoir en faisaient l’équivalent provençal du trouvère en langue d’oïl ! N’importe quoi !

Un tel rétablissement de la vérité, mérite au moins le Rosaelle d’or de l’E.R.R.E.U.R.S. ! Qu’attend-on pour le lui décerner ?

Accessoirement, ça m’incite à écrire sur la musique domaine où je ne connais rien.

Puisque vous avez eu la gentillesse de lire jusqu’au bout ce passionnant petit billet, vous méritez une récompense :

  
Le cerisier-fleur connaît deux périodes de gloire une au printemps (en rose) et celle-ci, camaïeu d'orange, en automne

mercredi 19 novembre 2014

Voleur comme un arracheur de dents !



Eh oui, me voici réduit depuis une bonne heure déjà au triste état de «sans-dents» terme dont, selon Madame T., Monsieur H. flétrirait les pauvres. La dentiste m’a en effet extrait une incisive, m’offrant ce faisant un de ces sourires si populaire chez les vieillards impécunieux. L’affaire s’est très bien passée. L’arracheur n’a plus besoin de mentir quand à l’absence de douleur qu’engendrera l’extraction : à part les quelques secondes de léger désagrément  qu’occasionne la piqûre anesthétique, c’est sans mal que se passe la chose. Mais faute d’être menteur, l’arracheur n’en demeure pas moins malhonnête. Car cette partie de moi-même qui plus de cinquante années durant a joué un rôle non négligeable dans l’attrait de mon sourire, cette friponne se l’est appropriée ! De quel droit, je vous le demande ?

Ce n’est pas la première fois, hélas, que je constate un tel méfait. Je ne dois pas être le seul à en être victime mais peut-être serai-je le premier à dénoncer ce scandale. Combien de millions de Français se font arracher une ou plusieurs dents tous les ans ?  Quel qu’en soit le nombre exact on peut gager que les chirurgiens-dentistes s’approprient annuellement des millions voire des dizaines de millions de dents. Et qu’en font-ils ? La réponse passe par celle à une autre question : « Et vous qu’en feriez-vous ? ». Comme toute personne bien élevée, vous la placeriez sous votre oreiller le soir et, surprise attendue, au matin elle aurait laissé place à une pièce qu’y aurait déposée en échange la petite souris. Quels sont les tarifs que pratique actuellement cette dernière ?  Je ne saurais le dire vu que depuis belle lurette, comme vous, molaires, dents de sagesse, prémolaires m’ont été confisquées par divers praticiens.  Vous voyez où je veux en venir ?

Il me paraît évident qu’a été passé entre la profession dentaire et la petite souris un contrat de rachat des dents. Vu que les dentistes sont en mesure de fournir à leur partenaire commercial des quantités importantes, la transaction doit se faire à un prix de gros inférieur à celui des particuliers. C’est du gagnant-gagnant !  Il n’en reste pas moins qu’ainsi, au niveau national, ce sont des millions d’Euros qui passent sous le nez de la population ET, c’est bien plus grave, DU FISC. Car je vous mets au défi de trouver, sur le bilan annuel de votre dentiste une ligne « Transactions avec la petite souris ».  Demandez-lui de vous le montrer, pour voir… Je serais bien surpris que vous puissiez ensuite me prouver que j’ai tort.

En un temps où la maîtrise des déficits budgétaire s’avère impossible, où on va chercher des poux dans la tête à de braves gens qui ont omis de déclarer quelques (parfois dizaines de) milliers d’Euros de revenus, peu-on continuer à tolérer pareil scandale ?

mardi 18 novembre 2014

La nature a horreur du vide…



Des Djihadistes Français ! Attention, pas des immigrés, pas même des descendants d’immigrés, non des Gaulois ! Des souchiens pur jus ! On n’en revient pas, surtout que ceux qui les connaissaient avant leur malheureux « dérapage » ne se doutaient de rien : des gars gentils comme tout, posés, dignes de confiance. Même s’il leur était arrivé de faire un tout petit peu de prison, c’était pour des bricoles. Bref, comme aux escrocs et aux tueurs en série on leur aurait donné le Bon Dieu sans confession*. Quelle surprise ! On en reste comme deux ronds de flan !

Et pourtant est-ce si étonnant qu’il y paraît ? Je crains que non. Les conversions à l’Islam modéré ou pas se multiplient. Les causes en sont multiples. Il est certain qu’en des temps où l’Occident était conquérant, où une immense majorité de ses peuples était imprégnée de christianisme et ethniquement plus ou moins homogène, où le musulman était un colonisé, l’idée n’en serait venue à personne si ce n’est à de rares originaux en quête d’exotisme.

Seulement les choses ont changé. Nos pays se sont déchristianisés au point qu’un président français, soi-disant de droite,  se soit opposé en 2004 à ce que l’Europe fasse mention de ses racines chrétiennes dans son projet de constitution. Notre histoire n’est plus considérée comme un récit épique avec des hauts, des bas, des heures de gloire et de souffrance, de belles et de moins belles actions mais comme une suite de crimes divers perpétrés contre de malheureux peuples qui nous valent très largement. Notre population s’est  grandement « diversifiée » (pour notre plus grande richesse, ça va sans dire). Et, logique cerise sur le gâteau multiculturaliste, notre « intelligentsia » déploie des efforts inlassables pour que se développe relativisme et haine de soi.

Il s’ensuit de très logiques conséquences : bien des jeunes sont élevés « hors-sol », soit par ignorance de leurs racines, soit par haines de racines réputées plonger dans un long passé d’inexpiables crimes. Du fait de la diversification de la population,  des cultures qui s’ignoraient (et même se méprisaient) sont amenées à se côtoyer avec pour corollaires des mariages mixtes (où l’occidental(e) est invité(e) à se convertir au culte oriental plus que le contraire) et l’émergence d’une certaine curiosité pour un exotisme jugé de bon aloi. De plus, la concentration en certains lieux de populations exogènes amène celles-ci à exercer des pressions certaines sur les mœurs des personnes d’origine autochtone y demeurant.

Parmi les conversions que tout cela implique, celles de convenance sont les plus bénignes : Piaf se disait prête à se faire teindre en blonde si celui qu’elle aimait le lui demandait, d’autres se convertiraient à n’importe quoi pour les mêmes raisons. Seulement, il y a les autres… Des jeunes gens tenus à l’écart de toute religion et de tout enracinement culturel découvrent l’Islam comme ils découvriraient l’eau tiède et s’en trouvent ravis. Parce que la nature à horreur du vide et tout est propre à le combler pour qui manque de repères. L’ardeur religieuse des néophytes est un phénomène bien connu. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’au contact de fondamentalistes une frange minoritaire d’entre eux se radicalise et rejoignent les djihadistes de l’EI pour se livrer en leur compagnie à ce que nous considérons comme des crimes odieux et qui pour eux participe d’un juste combat pour une noble cause…

Je crains que la promotion du multiculturalisme, le refus d’une politique d’assimilation et la persistance de flux migratoires importants n’aient pour effet que d’amplifier de tels phénomènes et également de faire monter une opposition violente à leur encontre avec tous les troubles publics que cela ne saura manquer d’engendrer. Nos apprentis-sorciers modernes, si dégoulinants de bienveillance soient-ils, nous préparent des lendemains qui geignent !

*Il est vrai qu’un escroc qui n’inspirerait pas confiance ou un assassin dont le visage révèlerait les tendances homicides auraient bien du mal à faire des victimes.