Voilà une femme qui s’est trouvée propulsée aux unes de tous
les journaux du Monde (et probablement d’ailleurs) suite aux escapades
nocturnes de son scootériste de « compagnon ». Ça l’a chagrinée, la
mignonne. Huit jours d’hosto, deux ou trois à la Lanterne – aristocratique situation !
– avant de partir pour les lointaines Indes participer à un
gueuleton pour lutter contre la faim. Peut-on imaginer mode d’action plus
efficace ? Là-bas, le paparazzo l’attendait en meute, avide d’informations.
La gloire, quoi !
Si tous les cocus connaissaient
un tel engouement, combien s’empresseraient de le devenir ou de le faire savoir ?
Hélas, il est probable que bien vite on trouvera d’autres sujets. Telle une
quelconque Leonarda plus personne ne s’intéressera à son insigne malheur et elle
rejoindra la foule des anonymes qu’elle n’a quitté que par hasard. Ce sera sûrement le plus dur.
Peut-être tentera-t-elle de renouer avec la gloire en
publiant quelques menues révélations sur les petites perversions et autres
innocentes manies de son illustre ex-compagnon ? Donnera-t-on à cet
éventuel opuscule la publicité qu’il mériterait ? On en doute…
S’abaissera-t-elle à faire des animations dans les
supermarchés ? Y vantera-t-elle les mérites du beurre ou du camembert
Président ?
Suite à sa triomphale tournée indienne, participera-t-elle à
tous les raouts humanitaires ? L’y invitera-ton seulement ?
Sans parler de roche tarpéienne, qui intéresse-t-on encore
quand on n’est plus au capitole ?