..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 27 janvier 2014

Pauvre Valérie !



Voilà une femme qui s’est trouvée propulsée aux unes de tous les journaux du Monde (et probablement d’ailleurs) suite aux escapades nocturnes de son scootériste de « compagnon ». Ça l’a chagrinée, la mignonne. Huit jours d’hosto, deux ou trois à la Lanterne – aristocratique situation ! – avant de partir pour les lointaines Indes participer à un gueuleton pour lutter contre la faim. Peut-on imaginer mode d’action plus efficace ? Là-bas, le paparazzo l’attendait en meute, avide d’informations. La gloire, quoi !

Si tous les cocus  connaissaient un tel engouement, combien s’empresseraient de le devenir ou de le faire savoir ? Hélas, il est probable que bien vite on trouvera d’autres sujets. Telle une quelconque Leonarda plus personne ne s’intéressera à son insigne malheur et elle rejoindra la foule des anonymes qu’elle n’a quitté que par hasard.  Ce sera sûrement le plus dur.

Peut-être tentera-t-elle de renouer avec la gloire en publiant quelques menues révélations sur les petites perversions et autres innocentes manies de son illustre ex-compagnon ? Donnera-t-on à cet éventuel opuscule la publicité qu’il mériterait ? On en doute…

S’abaissera-t-elle à faire des animations dans les supermarchés ? Y vantera-t-elle les mérites du beurre ou du camembert Président ?

Suite à sa triomphale tournée indienne, participera-t-elle à tous les raouts humanitaires ? L’y invitera-ton seulement ?

Sans parler de roche tarpéienne, qui intéresse-t-on encore quand on n’est plus au capitole ?

dimanche 26 janvier 2014

Invitez M. Valls, il viendra !



Nous avons un bon ministre de l’intérieur. Bien sûr, on ne peut pas dire qu’il améliore la sécurité, bien sûr, il n’aime pas beaucoup les catholiques mais c’est un gentil garçon et c’est la seule chose qui compte. Il nous en a donné une nouvelle preuve aujourd’hui en se rendant à Hénin-Beaumont. Qu’allait-il y faire ? Eh bien, le maire sortant l’avait invité à la cérémonie des vœux  qu’il avait organisée. Comme c’est un garçon poli, il s’y est rendu. Ça tombait bien, il n’avait pas grand-chose à faire ce dimanche matin et rencontrer un élu local divers-gauche est un plaisir que ne saurait se refuser toute âme éprise d’absolu.

Mme Marine Le Pen et M. Steeve Briois, candidats aux municipales en cette belle cité, sont non seulement d’affreux fascistes mais de bien mauvais esprits. Figurez-vous qu’ils voient dans cette visite une manœuvre électoraliste ! Comment de telles pensées peuvent-elles traverser des esprits, fussent-ils ceux de monstres ?  Le sang du bon Manuel n’a fait qu’un tour ! «Je vais dans de nombreuses villes. C'est le maire, Eugène Binaisse, qui m'a invité et c'était important de se retrouver là», expliqua-t-il avant d’ajouter «Je ne suis pas venu pour diviser», mais «pour rassembler autour de nos valeurs. Ici à Hénin-Beaumont il faut se rassembler autour de ce qui fait la force de ce pays, les valeurs de la République, de tolérance, d'effort, de travail». Voilà qui est clair. Quand on l’invite, il va un peu partout  causer de tolérance, d’effort et de travail.

Dire qu’il y en a pour voir dans les déplacements de notre gentil ministre des arrière-pensées politiques ! S’il va à Carpentras, Sorgues, Orange, Avignon,  et autres lieux, c’est qu’on l’a invité, un point c’est tout. S’il se trouve que ces villes soient susceptibles d’élire un maire FN, ce n’est que pur hasard et surtout pas sa faute. Parce que, comme son patron, il aime les gens, voyez-vous. Plus il en voit, plus il est content.

C’est pourquoi vous ne devriez pas hésiter à l’inviter à  vos fêtes. Non seulement il vous fera un petit discours sur ce qui fait la force de la France mais, n’en doutons pas, il saura, à vos mariages, baptêmes, communions ou enterrements mettre  une ambiance folle. Jarretière de la mariée, chansons de corps de garde ou pathétiques lamentos, gageons qu’il saura satisfaire vos attentes. Sans compter que, comme son nom le suggère, c’est sans doute un fier danseur…

Ne comptez pas sur lui pour vous bassiner avec des propos politiques, ce n’est pas son genre.

vendredi 24 janvier 2014

La télévision, drogue dure ou simple appareil ?



Je me vois souvent taquiner par un blogueur de talent (et néanmoins ami) pour le simple fait d’avoir en ma possession un téléviseur. Il se trompe : ce n’est pas un mais trois récepteurs que je possède. Hormis les salles de bains, le garage et la cabane à outil, on est donc en mesure, dans mon humble demeure de regarder la télévision où qu’on s’y trouve.  Serait-ce à dire que je suis un intoxiqué du petit écran ?

Eh bien non.  Ces appareils ne sont là qu’au cas où. Tout comme ma tronçonneuse, mes nombreuses perceuses, visseuses et outils à main, mon four, mes machines à laver, ou les dizaines d’appareils électriques que, comme tout un chacun, je possède, je ne me sens aucunement obligé de les faire fonctionner dès que j’ouvre l’œil. En fait, en dehors du 20 h de TF1 que je regarde distraitement en dînant, mes écrans restent noirs et muets toute la journée.  J’achète cependant un programme afin de voir si, par hasard, ne se trouverait pas programmé un film que j’aurais envie de voir (ou plus souvent de revoir). Comme ce n’est la plupart du temps pas le cas, les déformations terminées, j’éteins.  Il arrive, que, quand le thème m’intéresse et que je n’ai rien de mieux à faire, je regarde C dans l’air de M. Calvi mais c’est rare. Ainsi, la plupart du temps les récepteurs ne sont guère allumés plus de 30 minutes par jour. On est loin de l’intoxication.

Toutefois, je ne vois aucune raison de me priver de cet accessoire et des possibilités qu’il offre. Admettons que se passe un événement particulièrement intéressant comme une attaque d’extra-terrestres prohibitionnistes visant à  détruire l’ensemble  des distilleries écossaises. J’aimerais pouvoir constater en direct la progression de leurs troupes afin de prendre les mesures qu’imposerait une telle menace. Si se créait une chaîne de la TNT ne diffusant QUE mes films préférés aux horaires qui me conviennent le mieux, il serait ballot de constater qu’une absence de récepteur m’empêche d’en profiter.

Il me semble que refuser la télévision c’est lui accorder des pouvoirs qu’elle n’a pas comme celui de formater les esprits ou de provoquer l’addiction. Pour être victime de ces maux, il faut présenter un terrain favorable. En ce qui me concerne, j’écoute France Inter depuis des décennies et je ne me suis toujours pas mis à voter à gauche. De même, étant peu enclin à passer mon temps vautré dans un canapé en regardant des images qui bougent, il y a peu de chances pour que j’en devienne accro. 

En revanche, l’ordinateur me prend un temps fou. Que ce soit pour rédiger des billets, lire ceux de mes amis blogueurs, me renseigner sur tel ou tel sujet, lire des articles ou regarder des vidéos mentionnés par mes amis Facebook, voire perdre mon temps à des jeux parfaitement stupides…  Je dois avouer qu’une panne de connexion de 24 heures me contrarierait bien plus qu’une suppression définitive de toute émission télévisuelle. On ne peut pas avoir tous les vices… C’est peut-être regrettable, mais c’est comme ça.

jeudi 23 janvier 2014

C’est la crise, on est obligé de regarder à la dépense…



Une des choses qui m’amusent le plus quand il m’arrive de regarder les actualités à la télé, c’est tous ces gens qu’on entend  dire qu’à cause de la crise, ils sont obligés de faire attention à leurs dépenses. Ce qui semble indiquer qu’en période de non-crise ils dépensent sans compter. Difficile à vérifier, vu que ces quarante dernières années nous avons été en pleine crise et qu’autant que je me souvienne avant  il y avait déjà des hauts et des bas. Mais admettons. 

Donc, nous sommes avant la crise et M. et Mme Chombier, employés modestes,  dépensent sans compter : que ce soit pour les fringues, la bagnole, l’alimentation, le resto, les sorties, ils ne regardent aucun prix et se laissent guider par leurs seules envies.  Ainsi, pour partir en vacances se sont-ils offert une Mercedes S 63 AMG. Une Bentley Continental  GT, un petit peu plus chère leur aurait plu davantage, mais les délais d’attente étaient trop longs. Lorsqu’ils arrivent à l’hôtel 5 étoiles de Saint-Tropez où ils ont réservé une suite, un yacht de location de soixante pieds et son équipage les attendent au port car Monsieur aime la pêche au gros ainsi que son confort et rien ne dit que si l’envie l'en prend il ne sacrifiera pas quelques après-midi à ce hobby.  Ils ont également loué pour trois semaines un hélicoptère avec pilote au cas où la fantaisie les saisirait d’aller faire quelques excursions dans l’arrière-pays. Bien entendu, ils déjeunent et dînent chaque jour dans un restaurant étoilé différent (ce qui  rentabilise l’hélico), leurs trois enfants prenant le menu junior à 150 €, il serait sot de s’en priver…  Afin d’éviter au chasseur la corvée du transport de nombreux bagages, ils sont arrivés quasiment les mains dans les poches et consacrent leur première journée à faire l’emplette de tenues estivales dans des boutiques de prêt-à-porter de luxe.  Raconter par le menu chaque journée de cette intéressante  petite famille serait lassant. Nous nous en tiendrons donc là. Surtout que tout ça c’était avant…

La crise a frappé les Chombier. Les salaires stagnent, l'impôt augmente. Les voici obligés de compter . Adieu, S 63 AMG, hélico, yacht, grandes tables, boutiques de luxe ! C’est à bord d’une Clio à bout de souffle qu’ils arrivent pour une semaine de vacances au camping. Ils auraient bien loué un mobil home mais le prix les a fait reculer. Ils montent donc leur tente et Mme se rend au Lidl voisin faire les courses. Saucisses-lentilles, raviolis, choucroute en boîte devraient leur permettre de tenir quelques  soirs. Le midi ce sera « sandwich party » sous la tente. S’il n’y a pas trop de surprises désagréables, durant la semaine on pourra peut-être s’offrir un McDo, à condition que les gosses se partagent deux menus pour trois.  Pendant que papa  colle des rustines au bateau en plastique, maman fait un point au short du gamin qui ainsi tiendra peut-être la semaine. Y’a pas à dire, c’était mieux avant…

Comment ça, je caricature ? Il est évident que sauf catastrophe financière totale, on ne passe pas comme ça de l’un à l’autre. De même qu’à moins de viser la banqueroute, on ne dépense JAMAIS (crise ou pas crise) sans compter. Quels que soient ses moyens, toute personne raisonnable adapte ses dépenses à ses revenus. Même M. Bill Gates. C’est pourquoi  l’idée que la crise amènerait tout un chacun à surveiller son budget  me paraît particulièrement comique. Comme si on avait jamais le choix entre le faire et ne pas le faire !

mercredi 22 janvier 2014

Des jeunes femmes



La politique ne présentant (du moins à mes yeux) aucune espèce d’intérêt en ce moment, comme il sied à tout vieux con, je continuerai donc de vous entretenir de mes inestimables expériences en espérant qu’elles s'avèreront manquer totalement d’intérêt pour les  générations présentes, passées et à venir.

Allez savoir pourquoi, le goût des jeunes femmes est assez répandu, non seulement chez les jeunes hommes et la délicieuse Caroline Fourest*  mais aussi chez des hommes, disons, plus mûrs. Curieuse mode, qui comme les autres passera, mais à laquelle j’avoue avoir longtemps succombé.

Ma première épouse n’avait que neuf ans de moins que moi. Lorsque quatorze ans après notre rencontre la vie nous sépara, je me trouvai fort dépourvu mais n’étant pas du genre à nourrir d’éternels regrets, je me mis en quête d’une nouvelle compagne. S’ensuivit une courte liaison avec une jeune personne que nos quinze ans de différence ne rebutèrent pas. Malheureusement, son caractère primesautier et mon caractère ombrageux d’alors  firent que l’affaire fut sans suite. Pas totalement abattu pour autant, je rencontrai un peu plus tard, à Londres, une jeune collègue de quinze ans ma cadette qui partagea ma vie trois ans durant.  De retour en France, je rencontrai celle qui devint ma seconde épouse. Dix-huit ans nous séparaient. Ça commençait à faire beaucoup. Aux yeux de bien des gens, une jeune et jolie femme ne peut s’intéresser à un homme mûr que pour des raisons financières. C’est faux, puisque j’étais alors complètement fauché. Cette différence n’allait pas sans créer de menus quiproquos. J’eus bien du mal à faire comprendre au gars du bureau de tabac que celle qui était passée acheter nos cigarettes n’était pas ma fille mais ma femme.  De même, l’épicier eut bien du mal à admettre que je n’avais qu’une seule fille et non deux comme il en était convaincu. Mais ce n’est pas ça qui causa notre séparation.

Mine de rien, le temps avait passé et j’approchais la cinquantaine. C’est alors qu’une idée nouvelle me traversa l’esprit : le temps ne serait-il pas venu de délaisser les inconstantes jouvencelles pour des personnes d’un âge plus en rapport avec le mien qu’on pouvait supposer plus stables ? Comme toute nouveauté, il me fallut du temps pour l’accepter. J’avoue que cette perspective m’intimidait. Accoutumé à un mode de vie légèrement rock’n roll, j’avais tendance à suspecter mes contemporaines d’être certes de braves dames mais aussi d’avoir un mode de vie et une mentalité plus proches de ceux de ma défunte mère que de ceux de mes anciennes compagnes. Mais bon, quand faut y aller, faut y aller…

Je ne fus pas déçu. Quelques aventures plus ou moins fugaces m’apprirent que chez une femme de cinquante ans et plus la faculté d’embellir  ou de pourrir une vie demeure intacte. La chance voulut que mes deux dernières liaisons fussent des emmerdeuses de choc, ce qui me fit me détourner à jamais de cette catégorie pour cause d’overdose. Comme le bonheur s’acharnait sur moi, je rencontrai finalement celle qui depuis plus de dix ans maintenant me rend heureux...  …même si elle est un peu plus âgée que moi.

*Qui raconte dans son dernier opus, que je me suis empressé de ne pas lire, ses amours torrides avec la belle Femen  Inna Shevchenko de 15 ans sa cadette.