Plus qu’un jour pour
participer à notre sondage exclusif (en haut à gauche)! Rejoignez les 118 lecteurs qui se sont déjà
exprimés. Si demain à 12 h 15 vous n’avez pas voté, lorsque vous vous plaindrez
de ne jamais être sondé, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même.
Avant-hier, le bon monsieur Peillon a lancé une campagne
contre le harcèlement à l’école. Excellente initiative. Mais ce phénomène ne se
produit pas qu’à l’école. Il se trouve que le jour d’avant, j’en avais rencontré
dans le riche et complexe roman de Michel Desgranges, Je vous hais, un exemple particulièrement extrême qui m’avait un
rien bouleversé. Je n’en dirai pas plus, mais ce qui est intéressant, au-delà
du malaise que provoque la lecture de ce passage d’une violence inouïe, c’est
le fait que la victime, d’une certaine manière, sans être consentante, est
résignée à son malheur ordinaire et refuse tout secours qui l’en
délivrerait. Ce refus peut s’expliquer
par la débilité légère du personnage et l’attachement profond qu’il ressent
pour le misérable environnement qu’il a su se créer. Il ne trouvera comme
échappatoire à cet enfer « chéri » que le suicide…
Un autre personnage, prêtre catholique, attribuera cette
mort non pas aux persécuteurs mais à la nature que lui avait donnée le Créateur
laquelle, quels que fussent l'époque ou le pays aurait fait de lui une
victime puisque « [sa] pacifique et
douce résignation était une insolente invite au Mal ». Soit. Les êtres
de ce genre sont des proies désignées pour des abrutis dont la cruauté n’a d’égale
que la lâcheté. Même en bande ces
charognes ne sauraient s’attaquer qu’à des faibles.
Mais je crains qu’il n’y ait pire… En tant qu’enseignant, j’ai
eu l’occasion de rencontrer quelques cas de souffre-douleurs, dont un tellement
discret, que je n’ai appris que plus tard que son assiduité au CDI était en
partie due à la protection que lui assurait ma présence. Un cas rationnel où la victime avait bien
soin d’éviter ses tourmenteurs. Les deux autres, furent bien plus
inquiétants. Ces deux pauvres enfants
étaient régulièrement rossés par leurs "chers camarades". On les retrouvait en
pleurs, mais, sitôt la douleur passée, ils commençaient à provoquer de
nouvelles bagarres dont ils ne pouvaient ignorer qu’ils en sortiraient roués de
coups. UN PEU COMME SI LE MARTYRE QU’ILS
SUBISSAIENT ÉTAIT LEUR MOYEN D’EXISTER AU SEIN D’UN GROUPE AUQUEL ILS N’AVAIENT
TROUVÉ D’AUTRE MOYEN DE S’INTÉGRER ! Hypothèse désespérante mais que je
crains fondée. En l’admettant, on est en droit de se demander l’impact réel que
peut avoir, dans de pareils cas, le
prêchi-prêcha laïcard de MM. Peillon et consorts.
La « nature » humaine est complexe et bien tordue.
Les chances qu’on a de ramener certains profils psychologiques à une norme acceptable
et compatible avec une vie en société harmonieuse me semblent bien faibles. Si
la force peut contraindre certaines « natures » de bourreaux à
limiter le nombre de leurs victimes, qui empêchera jamais la victime « naturelle »
de trouver son bourreau ?
Mais cessons d’être lugubre et terminons sur une note
optimiste : je vous invite à lire cet article
du Garofi où l’on apprend que le
racisme a été officiellement éradiqué de
France grâce à des pétitions et des badges !