Au moment où nous mettons
sous presse, notre sondage exclusif (que vous trouverez en haut de la colonne
de gauche) a dépassé les 100 participants. Il était prévu que sa durée fut d’un
mois, toutefois, il semble que d’ores et déjà certaines grandes lignes s’en
dégagent nettement. Aussi, afin d’en tirer plus vite les leçons, avons-nous
décidé d’y mettre fin d’ici deux jours. Retardataires, à vos bulletins !
En nos temps de grande austérité est-il acceptable, voire
concevable, que l’on continue d’avoir ici et là des doublons ? Je ne parle
pas de ces monnaies d’or espagnoles qui connurent leur heure de gloire entre le
XVIe et le XIXe siècle mais d’éléments redondants dans un ensemble.
Prenons le domaine de la politique, par exemple. Est-il
vraiment indispensable de voir deux écologistes moustachus venir nous bassiner
à la télé ? Ne serait-il pas plus raisonnable de les fusionner ? Les plus perspicaces d’entre vous auront
compris que je veux parler des inénarrables José Bové et Noël Mamère.
Ne pourrait-on pas, dans un but de simplification, se
contenter d’UN Joël Masé (ou Bomère, ça
reste à déterminer) ? L’important n’est-il pas que la parole écologiste
soit entendue afin que nous puissions continuer d’en rire ? On me dira qu’ils
ont deux personnalités et deux fonctions différentes. Noël est hargneux, José bonhomme.
L’un siège au Palais Bourbon, l’autre à Strasbourg. Le premier s’intéresse à la
politique politicienne, le second plutôt à l’agriculture. Eh bien justement !
Joël Bomère (ou Masé, ça pourrait faire l’objet d’un
référendum) pourrait siéger aux deux parlements. Il a bien été question de
conseillers territoriaux élus aux
assemblées départementales et régionales. On pourrait donc envisager que les députés
(ou certains d’entre eux) soient à la fois nationaux ET européens. On
économiserait des indemnités. Que l’on ne me dise pas que la tâche serait
écrasante : à part le mardi, quand la télé est là, qui assiste aux séances ?
Quant à Strasbourg, ou Bruxelles, l’assiduité
y est-elle si commune ?
Joël gagnerait en bonhommie ce qu’il perdrait en agressivité.
D’autre part, au niveau du discours, un écologiste évoquant un peu plus l’agriculture
et un peu moins les querelles politiques ne saurait que gagner en crédibilité. Au
niveau moustache, on pourrait atteindre un compromis en allongeant un peu celle
de Noël aux dépends de celle de José. Lequel pourrait également céder une partie de sa tignasse à l’autre
qui, nous le déplorons, est de plus en plus déboisé de la colline. Cela aurait pour effet de remplacer la
physionomie de garçon boucher de l’un et celle de baba cool sur le retour de l’autre
par une apparence de beauf ordinaire dans
lequel l'élecyeur se reconnaîtrait plus aisément.
Si cette fusion donnait satisfaction, on pourrait en
envisager d’autres…