..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 15 septembre 2013

Des soutiens achetés ? C’est évident, vu que tout va bien et que tout le monde est content !



C’est établi : un blogueur de gauche ou de gouvernement  a résolu l’énigme posée par le curieux succès qu’a rencontré la page Facebook  « Soutien au bijoutier de Nice » : les « like » ont été achetés !  Comment expliquer autrement que dans la république apaisée de M. Hollande où la confiance règne en souverain débonnaire, des gens puissent soutenir un lâche assassin qui tue un pauvre enfant dont le seul tort est d’être multirécidiviste, à peine sorti d’un séjour de deux ans en prison pour vol de sucettes et recel de bâtons et d’avoir braqué son assassin à l’aide d’un fusil à pompe ? 

Surtout après qu’à Marignane un passant qui aurait mieux fait de s’occuper de ses fesses que d’essayer d’arrêter la fuite  d’honnêtes braqueurs eut été naguère courageusement abattu par ces braves garçons transformant par sa seule faute un  honnête voyou en meurtrier, comme l’expliqua un « penseur » de gauche !

Donc, les « like » ont été achetés, c’est clair et prouvé. Où ? A qui ? Va savoir, Charles ! On ne va tout de même pas pinailler, non ? Ils ont été achetés, un point c’est tout.  M. Seb le dit et c’est une preuve suffisante en soi. Cependant, dans les commentaires, certains s’inquiètent  et vont jusqu’à donner un lien  vers une vidéo  où un soi-disant « spécialiste » explique qu’en l’occurrence, le fait que 80 % des « like » aient étés attribués à des provenances étrangères non spécifiées, pourrait s’expliquer par la difficulté de traiter l’origine de tant de messages en si peu de temps. Quel connard, comme dirait l’enculeur de girafes (en commentaires) ! Comme si l’on pouvait s’opposer au grand Seb !

N’empêche que même en retranchant un million de « like » achetés à l’étranger, restent encore plusieurs centaines qui viennent de France. Ce qui fait un peu beaucoup de salopards d’estrèmedrwat !  Qu’à cela ne tienne, ces gens ont juste sauté sur le « band wagon », attirés par un succès  bidonné. Comme je les comprends ! Que s’ouvre une page « Soutien à François », qu’elle recueille (honnêtement, cette fois) un grand succès  et vous comme moi irons la « liker » comme des malades, non ?

Eh bien je dis non. Parce que ma rencontre avec cette page a commencé AVANT le buzz. Elle se fit par le truchement d’un quinquagénaire de mes amis qui, homme de sens rassis malgré son jeune âge, la signalait comme il affirmait lui refuser son soutien. C’était vendredi matin. La page n’avait encore « que » 200 et quelques mille supporters. Malgré toute l’amitié qu’il m’inspire, je lui déclarais l’avoir signée non par approbation aveugle mais dans l’espoir que le succès de cette page « interpelle » le gouvernement au moment où, malgré l’indignation montante du peuple Mme Taubira, dans son grand autisme, s’apprête à vider les prisons. Je n’étais d’ailleurs pas le premier de mes amis à effectuer cette démarche.

Bien entendu, ce n’est pas dans l’auto-défense qu’on trouvera la solution aux problèmes d’insécurité. Bien entendu, dans une société, démocratique  ou pas, c’est à l’État d’assurer la sécurité des citoyens et aux juges d’assurer la sévère sanction des inévitables actes délictueux. Mais pour ce faire, ne faudrait-il pas qu’on déliât les mains de la police ? Que la justice renonçât à une politique de l’excuse ? Que les élus sfussent des hommes d’État capables du courage inouï de contrarier les lobbies de la gauche  bien-pensante ?

Tant que la gauche continuera de refuser de voir certaines réalités, de rejeter ceux qui réclament fermeté et justice dans un enfer d’extrême-droite qui effraie de moins en moins de monde, elle demeurera, au nom de principes « généreux » et que ça lui plaise ou non, comme l’ont été ses devanciers de droite molle, l’alliée objective des délinquants et favorisera  ainsi le désordre social et l’émergence de comportements anti-démocratiques.

Mais ne perd-on pas son temps à prêcher des sourds volontaires ?

DERNIÈRE MINUTE



Rions un peu (c’est moi qui souligne)!
« En poussant un peu, on constate que la plupart des likes viennent de l'étranger. Ils ont donc été achetés. Les réacs français sont des pantins. » (Corps du billet, le 14/09/2013 à  20 : 07)

« Je ne sais pas si les likes ont été achetés mais c'est évidemment un lancement parfaitement organisé de cette page. C'est évidemment une manipulation (que je ne condamne pas, je ne fais que la dénoncer). » (Commentaire, le 15/09/2013 à 14 : 34)

Ces phrases un rien contradictoires sont l’œuvre d’un seul et même éminent blogueur de  gouvernement dont la charité m’impose de taire le nom mais que certains reconnaîtront sans peine si je leur dit qu’il qualifie ordinairement ses contradicteurs de connards ou de trous du cul.



Cohérence, suite.

J’ai supprimé les noms, mais ce court dialogue est une petite merveille : le super-blogueur ci-dessus évoqué s’adresse à un commentateur qui  évoquait le billet de KRDS.fr que koltchak et moi avons mis en lien dans les commentaires de ce billet ! Que n’avait-il pas fait là, le malheureux ! le voilà soutien des fachos !
Un des amis du blogueur s’étonne d’une telle accusation (amalgamant au passage FN et Facho).
La réponse du valeureux défenseur des libertés est un sommet !  En effet, rien n’interdit de se demander… 


samedi 14 septembre 2013

Novembre, le retour ! (avec en prime une commémoration gratuite)



 Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits,
c’est que novembre, mois multiple en nos climats océaniques, est de retour avec pluie obsédante et fraîcheur. Dire que mon esprit en gémisse et soit en proie aux longs ennuis serait exagéré.  Baudelaire, que, ne l’oublions jamais, ses ailes de géant empêchaient de marcher, avait  une tendance certaine à faire dans le lugubre au point que je me demande si aucun de ses amis, organisant quelque pince-fesses, a jamais eu l’idée de rameuter d’autres invités en leur disant « Venez, Charles sera là, on va se bidonner à s’en pisser dessus ! ».

N’empêche, on s’était fait à l’été qui fut beau. On en avait presque oublié qu’au septentrion la pluie est plus fréquente que le coup de soleil. Et tout d’un coup on réalise que le rythme va devoir changer, qu’on devra s’occuper à l’intérieur. Les récoltes légumières touchent à leur fin, le potager s’apprête à de longues vacances, les première feuilles jaunissent, le sol se jonche de pommes à cidre dont je n’ai que faire, la dernière tonte  de pelouse comme l’ultime taille des haies s’annoncent, les jours raccourcissent dangereusement, bref tous les signaux d’une prochaine plongée  vers des temps de froidure  sont là et bien là.

Le 11 septembre, occupé à farcir tomates et écosser flageolets que j’étais, j’ai totalement oublié de commémorer un événement capital. Je ne parle évidemment pas de la malencontreuse rencontre d’avions et de bâtiments à  New-York ou du coup d’état d’un général au Chili mais de la naissance, voici deux ans, de ce blog. Deux ans ! C’est pas rien ! 663 billets (on approche du chiffre de la bête !)  tous plus spirituels et instructifs les uns que les autres.   Parviendrai-je à l’avenir à maintenir ce rythme soutenu ?  Ça dépendra de mon courage (lequel est sans bornes) mais aussi de l’intérêt que suscitera en moi l’actualité. Qui vivra verra…

Allez, pour finir ce billet automnal sur une note aussi gaie que je l’ai commencé, un extrait de poème d’un autre roi de la déconne, Alphonse de Lamartine :
C’est la saison où tout tombe
Aux coups redoublés des vents ;
Un vent qui vient de la tombe
Moissonne aussi les vivants
Y’a pas à dire, on savait rire au XIXe siècle !

vendredi 13 septembre 2013

Ça se passerait comme ça chez Walt Disney…



Deux braves garçons entrent  dans une bijouterie. Ils sont un peu armés : un fusil à pompe, rien de bien méchant. Comment sinon s’assurer un minimum de crédibilité ? L’un d’eux est animé de motivations  pures. Il agit en bon père de famille : sa jeune compagne étant porteuse de l’avenir de sa lignée, les perspectives d’emploi étant ce que nous savons, comment s’assurer des revenus sinon en braquant une bijouterie ? Surtout quand on sort à peine de prison. Il aurait pu, comme fait fils de ministre, braquer une vieille dame, mais non : lui, son truc, c’était le bijou.  

Après qu’ils l’en eurent poliment prié, le commerçant leur remit le contenu de son coffre. Qu’eussiez-vous fait dès lors à leur place ? Vous auriez quitté les lieux  en hâte, non ? C’est ce qu’ils firent  au moyen d’un scooter. Hélas, le bijoutier était du genre hargneux. Il sortit de son échoppe et tira sur les fuyards. L’un d’eux, le futur chef de famille, fut touché et mourut.

Triste histoire. Chacun s’en émeut. A droite on soutient le bijoutier. A gauche on pleure un brave garçon. La famille s’émeut : c’est trop injuste. Père et frère disent qu’on l’a tiré comme un pigeon.  Leur ferai-je remarquer que le pigeon, s’il pratique le vol ne le fait pas à main armée ? 

Si l’on suit le raisonnement qu’impose la doxa gauchiste,  le coupable est le bijoutier : il aurait dû se dire que, couvert par l’assurance, le préjudice subi n’était rien et qu’il faut bien que tout le monde vive. Partant, plutôt qu’une arme, c’est de son téléphone qu’il se serait saisi afin d’appeler son assureur pour lui annoncer le sinistre. Curieusement  ce raisonnement est proche de celui de la famille du braqueur. Au point qu’on se demande si c’est la racaille qui copie le discours socialiste ou le socialiste qui copie la racaille.  Tout cela est bel et bon, mais, sauf à vivre ce genre de situation, en admettant que tout le monde ait le même tempérament, il est difficile d’imaginer ce que l’on ferait. La maîtrise de soi, le calme sont des qualités certes louables mais dans de telles circonstances  qui peut affirmer qu’il les garderait ? 

D’autre part, j’ai du mal à accepter une attitude qui revient à considérer que dévaliser un commerçant sous la menace d’une arme est une bien excusable  peccadille et que la seule attitude possible en tel cas est la soumission.  Soumission assortie bien entendu du recours à une justice supposée efficace.  Je trouve également curieux que l’on s’indigne de voir celui qui ne craint pas de menacer la vie d’autrui arme en main être victime d’une autre arme. A moins, bien entendu que l’on considère que ces menaces ne sont que paroles en l’air et poudre aux yeux. Il arrive cependant que les menaces  des braqueurs soient mises à exécution comme à Albertville.

Admettons néanmoins que nos racailles soient de braves petits gars pas violents pour un sou. On peut donc reprendre le scénario :
Après qu’ils l’en eurent poliment prié, le commerçant leur remit le contenu de son coffre. Qu’eussiez-vous fait dès lors à leur place ? Vous auriez quitté les lieux  en hâte, non ? C’est ce qu’ils firent  au moyen d’un scooter. Hélas, le bijoutier était du genre hargneux. Il sortit de son échoppe et tira sur les fuyards. L’un d’eux, le futur chef de famille, fut touché et mourut.
Le bijoutier, bon enfant, vit bien qu’il avait affaire à de pauvres jeunes gens victimes d’une société injuste. Sans se départir d’un doux sourire, il refusa de céder à leur demande et préféra s’adresser à leur raison. Il expliqua à nos deux compères la profonde malhonnêteté de leur démarche et leur fit comprendre à quel point les conséquences de leur action  pourraient compromettre leur avenir.  Touchés par ces propos tout empreints de bon sens,  nos braqueurs posèrent leur fusil et, saisis de remords, demandèrent à celui qui leur avait parlé comme un bon père d’appeler la police afin qu’une juste punition vienne sanctionner leur erreur. Le brave bijoutier éclata d’un bon rire. Il n’était point question de les dénoncer ! Il voyait bien que ses propos, ayant touché les tréfonds de leur âme pure, ils suivraient désormais le droit chemin. S’enquérant de ce qui avait motivé l’action des deux gamins,  il fut ému par l’annonce d’une proche naissance au foyer de l’un d’eux. Choisissant dans une vitrine  deux belles gourmettes d’or il les offrit au futur papa afin qu’il en ornât les poignets du bébé et de sa jolie maman, le priant de passer plus tard afin d’y graver  leurs prénoms. De son tiroir caisse, il sortit quelques grosses coupures qu’il remit à ces braves gamins dont il eût été heureux et fier d’être le père.

Les deux aspirants gangsters comprirent suite à cette édifiante aventure qu’essayer d’améliorer son sort par des moyens douteux ne menait à rien. Ils se mirent à travailler d’arrache-pied et à militer dans un parti de gauche afin que s’établisse en France et dans le monde entier une société plus juste. Le succès vint bientôt couronner leurs efforts et une nombreuse descendance qu’ils élevèrent dans l’amour du  labeur et l’idéal socialiste vint bénir leurs foyers respectifs. Le bijoutier fut naturellement choisi pour parrain de leur premier né et une amitié quasi-filiale les unit durablement à leur bienfaiteur.

Cessons de rêver. Ça se passe ainsi chez Walt Disney, cette vieille baderne de  le grand Victor Hugo ou encore dans le monde fantasmatique des socialistes. Hélas, nous ne vivons pas en ces lieux idylliques  mais dans une France où la montée de la violence et une justice plus « généreuse » (du moins avec certains) qu’efficace  exacerbe le ressentiment des victimes et les pousse à des réactions moins débonnaires.