..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 22 avril 2013

Printemps normand !



Deux jours sans pluie ni neige ! Et en plus il ne gelait pas ! Le soleil fut même radieux. Ce matin, bien sûr, le ciel se couvre de nuages gris, il ne pleut pas encore.  Des fleurs commencent à éclore. Les bourgeons font mine de s’ouvrir. Les lilas pointent ces petites grappes  violettes qui ne tarderont pas à devenir des bouquets odorants. Aussi curieux que ça puisse paraître, on dirait bien qu’il y aura un printemps cette année.

Évidemment, tout cela est mauvais pour les reins. Car vu le retard pris dans les travaux du jardin, il faut mettre les bouchées doubles. Ce week-end fut donc actif : taille d’une haie dont des cassissiers et des groseilliers  cacochymes m’avaient depuis plusieurs années interdit l’accès. Ceux-ci arrachés, j’ai pu détruire les ronces qui l’envahissaient,  la tailler puis brûler les branches coupées. Du coup mes avant-bras semblent porter le souvenir d’un conflit épique avec un chat récalcitrant.

J’ai également retourné quelques dizaines de mètre carrés de terre où je planterai  bientôt trois variétés de pommes de terre dont de succulentes  rattes. Toujours animé par un zèle potager hors norme j’ai semé des carottes et ensemencé un nouveau carré de petits pois. Sous la serre, dès la semaine dernière j’avais mis en place tomates, poivrons et aubergines. Ce billet fini, j’irai les arroser car la chaleur d’hier leur aura asséché le pied.

Quelle vie passionnante, s’exclameront certains, rongés d’envie.  Qu’est-ce qu’on en a à foutre de ses  histoires de jardinage à la con se désespèreront d’autres. Je suis bien conscient que ce que je viens de narrer n’est pas propre à changer le monde ni à provoquer l’enthousiasme des foules. Je suis pourtant persuadé que travailler la terre, même de manière aussi négligeable, est largement aussi important qu’exprimer des convictions vaguement politiques et participe de mon amour pour ce pays, pour ces campagnes qui faute d’abriter une grande partie de sa population n’en abrite pas moins ce qui fut et restera  quoi qu’il arrive sa vérité profonde.  

C’est en ville que prospèrent ces produits hors-sol qui s’imaginent citoyens d’un monde. C’est en ville que s’installe une diversité qui répugne à venir enrichir la ruralité. Mais le cœur de la France, c’est à la campagne, dans ses myriades de hameaux et de villages qu’il bat.

dimanche 21 avril 2013

Soyons indulgents avec nos amis de gauche !




Il arrive que les gens de gauche m’agacent. Je ne sais trop pourquoi. Leur discours peut –être ? Leur manie du collectif ? Va savoir…

Seulement, j’ai réfléchi et j’ai relevé certains faits ou dires qui m’inclinent à l’indulgence :
  • Ils ont voté pour M. Hollande et croient que c’est un bon président (si, si !)
  • Ils disent que Sarkozy a ruiné la France (et ils le pensent !)
  • Ils pensent que Hollande va la relever (et ils le disent !)
  • Ils pensent qu’ouvrir de nouveaux droits à de nouvelles personnes ne peut se critiquer (sans éclater de rire !)
  • Quand on s’oppose à un  truc ou un   machin, on est forcément trucophobe ou machinophobe.
  • Ils ont du mal à admettre que leur sainteté puisse ne pas être reconnue et acclamée
  • Ils sont tellement certains d’être gentils qu’ils écument, insultent et menacent dès qu’on insinue qu’ils ne le seraient pas tant que ça
  • Pour eux, une bonne opposition ça ferme sa gueule 
  • Si l’opposition s’oppose ils crient au fascisme (sans se rendre compte que tout le monde se fout de leurs cris)
  • Selon eux tout ce qui est exotique est parfait et tout ce qui est Français mauvais
  • Ils voient un sens à l’histoire, l’appellent le progrès et en sont de farouches partisans (si, si !)
  • Selon eux, ne pas marcher sur la tête est réactionnaire et la réaction, c’est pô bien mais alors là pô bien du tout


On pourrait allonger la liste ad libitum…

Alors je pose la question : peut-on vraiment en vouloir à des gens qui entretiennent avec la réalité des rapports aussi distants ? On devrait faire comme les dirigeants de gauche : faire semblant de les approuver tout en s’occupant des affaires sérieuses. Mais il faudrait éviter de leur offrir de temps en temps, comme le font hélas leurs dirigeants, une réforme sociétale à la mords-moi-le-nœud histoire de les calmer.

samedi 20 avril 2013

La « droite modérée »



Il y a une « droite modérée ».  Elle est très populaire. Du moins à gauche. Et pourquoi donc ? Probablement parce qu’elle n’y gène personne. Le gros problème avec cette « droite modérée » c’est qu’on se demande en quoi au juste elle est à droite, surtout maintenant qu’à part à son extrémité la gauche s’est à regret  résignée à admettre que Staline, Mao, Kim Jong-un, Pol Pot, Castro, Ceaucescu et le système qu’ils prônaient n’avaient pas que des avantages. La « Droite modéré » étant à peine plus libérale en matière économique que la gauche du même nom, au niveau idéologique on se demande ce qui  les sépare.  Car elle est progressiste, ouverte à l’ « autre », « sociale », européenne, en un mot large, voire béante, d’ « idées ».

Ce voyant, la gauche la bichonne : elle flatte son sens de la mesure, son attitude raisonnable et en cas d’alternance, elle ne voit qu’elle pour lui succéder. Il est vrai qu’avec de tels « adversaires » on n’a plus besoin d’alliés.

La question au sujet des tenants de la « droite modérée » est de savoir en quoi elle est à droite.  C’est là que l’on achoppe. Comme sa contrepartie de gauche on a comme l’impression qu’elle s’est inscrite sous une étiquette par défaut plus que par choix. A croire que la place que ses membres  guignaient étant prise d’un côté, ils ont tenté leur chance de l’autre.  Sortis des mêmes milieux, voire de la même école, rien ne les sépare et tout les unit.

Seulement, en période de crise économique et  sociétale cela pose problème. On sait très bien qu’en matière économique la marge de manœuvre est quasi-inexistante. Sauf à choisir l’utopie.  Je n’ai rien contre ce que la marmotte plie le papier d’aluminium mais de là à ce que ça résolve tout… Reste le sociétal sur lequel le politique a encore du poids. Les problèmes d’identité nationale, d’acceptation ou de refus du multiculturalisme, d’organisation de la famille, d’immigration de masse etc. sont fondamentaux. Or sur ces points « droite modérée » et gauche semblent plutôt d’accord. Au point que certains de ses représentants  de la DM vont jusqu’à voter avec leurs « adversaires ».

Quand ces gens-là se disent de droite, allez savoir pourquoi, ils me font penser à une fille qui, se prétendant rosière, arpenterait la rue Blondel en tenue suggestive, aguicherait des hommes qu’en cas de succès elle accompagnerait dans un hôtel borgne où elle leur prodiguerait des caresses moyennant espèces sonnantes et trébuchantes qu’elle remettrait à son protecteur. Sans être une pute, bien entendu.

vendredi 19 avril 2013

J’ vous d’mande pardon d’m’excuser !



L’interview de M. Cahuzac a fait beaucoup de bruit dans le Landerneau politico-médiatique.  Je ne l’ai pas écoutée tant l’affaire m’intéresse. D’après ce que j’en ai entendu, ce brave homme aurait demandé pardon, se serait excusé, aurait exprimé des regrets ou quelque chose comme ça. Eh bien personnellement je n’aime pas ça.

Voilà ce que M. Cahuzac aurait dit dire selon moi. « Si j’avais quelque chose à regretter, c’est bien de m’être fait pincer. Mettez-vous à ma place : vous avez touché un peu de monnaie pas forcément déclarée.  Pas une fortune, mais suffisamment pour se faire niquer par le fisc avec tous les inconvénients que ça implique. Qu’est-ce que vous en faites ? Ben vous le planquez, non ? Alors moi, mes quatre sous, je les envoie en Suisse et puis, prudent, je les déménage à Singapour. Parce qu’il n’y a pas que le fric dans la vie. J’ai des ambitions, voyez-vous. Politiques, qu’elles sont mes ambitions. Le pognon, c’est bien beau, mais, quand on l’a, il vous manque encore le pouvoir. Et puis je suis socialiste, quasi-crypto-communiste qu’il faut être dans ce parti, en public du moins. Il y a l’opinion aussi, une bande d’envieux qui vous en veulent d’avoir l’oseille qui d’après eux assurerait leur bonheur mesquin.

On me nomme président de la commission des finances. Bon, c’est un strapontin, mais pas loin des bonnes places. Si elles venaient à être vacantes… Et paf,  elles le deviennent et on m’offre un beau siège.  Voilà que des petits trous-du-culs de journaleux de merde se mettent à m’accuser d’avoir je ne sais quel compte en Suisse. Que vouliez-vous que je fasse ? Que je dise d’emblée comme ça : « je n’ai plus de compte en Suisse, pas si con,  j’ai tout viré à Singapour !» ?  Des années d’efforts pour grimper et puis comme ça, d’un coup, je me saborde ? Vous feriez-ça vous ? Honnêtement ?  Et puis mes potes, vous les imaginez impatients qu’un scandale leur pète à la gueule ?  Faudrait être maso pour étaler la merde avant qu’elle ne frappe le ventilo ! Bon, alors pour me sauver et accessoirement pour pas trop foutre le bazar dans un joli gouvernement déjà pas si populaire, je ne pouvais que mentir. D’ailleurs, mon patron, le gentil Moscovici m’a couvert, il a enquêté et rien trouvé. Son patron m’a réaffirmé sa confiance. Qu’est-ce qu’ils pouvaient faire d’autre ? Dire « Accroche-toi au pinceau, on retire l’échelle » ? Non, ce qui est dommage dans cette histoire, c’est que, l’affaire ne se tassant pas, je me sois vu contraint d’avouer mes peccadilles. Et ça, je le déplore vraiment. Bonsoir M’sieurs-Dames, portez vous bien ».

Je sais que M. Cahuzac s’exprime habituellement de manière moins familière. Mettons ça sur le compte de l’émotion.

Ça la foutrait peut-être un peu mal, mais au moins ça aurait le mérite d’être crédible et logique. Seulement, nous vivons un temps de grande repentance. Si tu te repens pas, t’es plus rien qu’un gros vilain en Bisounoursie Occidentale. Le tigre doit montrer son âme torturée. S’il a bouffé un villageois du Bangladesh, c’est que la faim l’a contraint à aller contre sa nature. Promis, il ne le fera plus !  S’il arrive en disant que pour lui bouffer du villageois est naturel, que sa chair est gouleyante et qu’il recommencera à la première occasion, on ne va pas lui faire de cadeaux! Alors, s’il sait de quel côté sa tartine est beurrée, le tigre se transforme en agneau. Végétarien qu’il sera désormais ! C’est tout juste s’il ne pleure pas sur la douleur de la carotte qu’on arrache à la terre. Moyennant quoi, le village peut « faire son deuil », tout le monde est content. Le tigre, sa peine en partie purgée, boulotte de nouveaux villageois mais cette fois à cause du traumatisme carcéral. Et ça recommence…

Moi, cette manie de la repentance m’agace,   quelle soit imposée aux particuliers ou a fortiori aux nations. Ce qui  est fait est fait. Il n’y a pas à revenir dessus. On assume ses actes. On paye pour eux le prix que la société  fixe. Le remords, les regrets, le repentir sont affaires intimes et non publiques. Je peux concevoir la repentance face à soi-même ou dans un contexte religieux face à un Dieu qui connaît la sincérité des âmes. Mais face au « tribunaux » (ceux de la justice comme de la bienpensance) elle me rappelle les autocritiques du temps du petit père des peuples.  Je ne lui accorde aucun crédit et pour tout dire elle me dégoûte bien plus que ne le ferait une culpabilité assumée sans remords.