..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 15 avril 2013

Éloge du gastéropode



Répondant à un commentaire sur mon billet de samedi, j’émettais l’hypothèse d’être principalement lu par des gastéropodes. Que voulais-je dire par là ?  Du fait qu’il pleuvait dru et que la fréquentation de mon blog était en forte baisse, la logique me conduisit à expliquer cette désertion par le fait que mes lecteurs appartenaient à cette classe de mollusques vivant à l’origine dans la mer et que leur adaptation partielle au milieu terrestre contraint à ne sortir de leur léthargie  que par temps de pluie.

Certains m’objecteront qu’à l’instar du chat dont je soulignais récemment l’illettrisme et le faible équipement informatique, les escargots et autres limaces ne sauraient lire mon blog. Admettons. Peut-être m’égarai-je. Il n’en reste pas moins que, lecteur ou non,  le gastéropode est en général très sympathique. Vu qu’il en existerait  100 000 espèces, je ne saurais les passer tous en revue. Je me bornerai donc aux deux familles terrestres les plus communes à savoir celle des escargots et des limaces.

La limace, ou loche, n’est que modérément appréciée. Après avoir entendu un jardinier  s’écrier « Ces putains de loches ont bouffé mes salades !» de nombreux jeunes gens peu au fait des choses de la vie se sont rendus dans cette jolie sous-préfecture d’Indre-et-Loire afin d’y courir la gueuse. J’imagine que leur déception première fut, s’ils étaient amateurs d’architecture médiévale  religieuse ou  militaire, compensée par la visite de la collégiale Saint-Ours et du château. Mais je digresse. Se voir qualifié de « grosse loche » est rarement flatteur. L’argot, langue des pauvres, conserve le souvenir de l’habitude qu’avaient les classes populaires de se confectionner des chemises en peau de limace. Artisanat hélas victime des importations de textile bon marché venues d’Asie… Ah la mondialisation !

Mais laissons là cette famille pas très intéressante au fond.

L’escargot, lui, est  ami de l’homme. La vedette de la famille,est le petit gris, appelé par les scientifiques Helix aspersa aspersa , nom qui souligne la tendance de ce gastéropode au bégaiement et rappelle qu’un d’eux inventa l’hélicoptère*. Nommé  cagouille ou luma par certains ploucs, il fut à l’origine d’une des chansons vendéennes les plus émouvantes. Je ne vous en donnerai que le refrain, de crainte que ceux qui patoisent ne se mettent à fondre en sanglots :

Quand tu m’fais d’la sauce aux lumas,
 Qu’ y’entends thieu, là, qui jhargotte,
 Y t’bijh’rais d’ssus les deux jhottes,
 Y se benèze dans ma piâ,
 Ben tranquill’ment y tremp’ dans l’piat,
 Déjà fini, faut qu’t’en r’dounes,
 S’tu savais comm’ t’es meugnoune,
 Quand tu m’fais d’la sauce aux lumas.
Texte entier ici.

Séchons nos yeux et continuons. Donc, ce brave petit animal, n’a que des avantages.  Lorsque nous bénéficions d’un soleil radieux, il ne vient pas nous importuner. Quand le temps nous interdit la promenade, il sort. Peut-on se montrer plus discret et délicat ? Quand on le capture afin de le manger, il n’émet aucune protestation, preuve qu’il consent à donner sa vie pour notre bien être. Peut-on se montrer plus serviable ? Le mode de reproduction de cet hermaphrodite est aussi passionnant que compliqué mais pour des raisons évidentes ne peut être copié fût-ce par les plus évolués d’entre nous.

Mais je cause, je cause, le temps passe et l’attention du lecteur s’étiole. Cessons donc cet éloge. Bon après-midi à tous, gastéropodes ou pas !
*Toutefois, comme je le soulignais récemment, l’escargot a renoncé à utiliser son invention et donc ne vole pas.

dimanche 14 avril 2013

Journée républicaine et citoyenne



Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais mettre, comme le font nos amis de gauche,  les adjectifs « républicain » et « citoyen » à toutes les sauces a le don de m’agacer. Sans compter que ça finit par  leur faire perdre tout sens.

Toutefois afin d’être dans leur petits papiers au cas où ils rouvriraient le goulag, je vais vous narrer ce que fut ma journée républicaine et citoyenne.

Je me suis réveillé pour constater qu’un soleil républicain baignait les collines citoyennes. Chouette me suis-je dit ! On va pouvoir aller au vide citoyen-grenier républicain ! Car il s’en tenait un au village. Je n’étais cependant qu’à moitié gaillard suite au copieux apéro républicain de la veille dont j’étais sorti avec une demi-soupe citoyenne. De plus, mon genou me joue depuis quelques jours des tours républicains et me rend la marche citoyenne douloureuse. On y est cependant allé par civisme (il est également recommandé de parler de civisme). Ensuite nous mangeâmes du lapin au chou*, cuisiné suivant la recette citoyenne que je vous ai livrée dans un précédent billet républicain. Puis  j’ai lu Karoo, avec  un plaisir solidaire (quelques solidaires ici ou là ne font pas de mal). Enfin je suis allé faire le tour républicain de mon jardin citoyen histoire de voir ce qui y poussait avec civisme.

Mais l’heure d’un apéritif solidaire approche, je vais donc vous souhaiter une bonne soirée républicaine.

Si avec ça je n’obtiens pas un brevet de bonne citoyenneté républicaine, c’est à désespérer de tout.

*J’ai longtemps hésité sur les qualificatifs qui pourraient accompagner « lapin » et « chou »N’étant certain ni du républicanisme de l’un ni de la citoyenneté de l’autre, je me suis abstenu.

samedi 13 avril 2013

Printemps des blogs ?



Un phénomène m’inquiète : depuis un peu plus de quinze jours, la fréquentation de ces lieux a fait un bond remarquable, passant d’environ 500 pages vue par jour à plus de 700 soit environ 40 pour cent d’augmentation.

J’ai examiné de près mes statistiques et elles ne révèlent aucune anomalie : j’ai toujours  un petit tiers de nouveaux visiteurs et le reste de plus ou moins fidèles. Ils proviennent grosso-modo des mêmes sources.  Je me tiens à mon rythme régulier d’un billet par jour. Rien ne saurait donc justifier cette soudaine affluence.

Il est vrai que l’an dernier avril et mai furent également très fréquentés. Mais nous étions en période électorale et je parlais davantage politique, il me semble.

J’aimerais donc savoir si mes lecteurs blogueurs connaissent le même phénomène.

vendredi 12 avril 2013

La droite a gagné la bataille!



Ce n’est pas moi qui le dis, c’est M. Gaël Brustier. Ce brillant jeune homme, membre du PS  (aile gauche), chercheur  en science politique,  était, en tant que spécialiste de la « nouvelle droite », l’invité, mardi dernier de l’émission de Guillaume Erner sur France Inter (Radio de Service Comique ™).  Auteur de La Guerre culturelle aura bien lieu, il était opposé  à M. Guillaume Pelletier, UMP tendance Droite Forte.

Et ce qu’il a dit était intéressant : Selon lui, la droite a gagné la bataille idéologique.  Rien de moins.

Après cette annonce forte, il se lança dans un discours plutôt traditionnel sur le repli identitaire  et la désignation  de traîtres (enseignants, bobos, sociologues et autres gauchistes dépensiers et laxiste) qui caractérisent à ses yeux la droite. Sur la question de l’immigration, il nota, au sein de l’UMP une contradiction : selon lui ce parti pratiquait au niveau de l’immigration la politique du Medef et à celui des immigrés celle du FN. Son adversaire n’en disconvint pas.

L’éventualité d’une alliance électorale UMP-FN fut, bien entendue soulevée. Pour M. Brustier, point n’en était besoin puisqu’un bloc était en train de se constituer à droite autour d’une thématique identitaire radicalisée et que ledit bloc pouvait indifféremment se fédérer autour d’un candidat FN ou UMP selon celui qui restait en lice au deuxième tour.

Bien qu’elle se pose en victime des média et autres « élites », la droite en serait venue, toujours selon lui,  à imposer  ses thèmes à une gauche qui se trouverait sous sa domination culturelle.

Appelé à conclure, à la question de savoir si la  gauche était capable de faire face à cette domination, il déclara : « Pour l’instant, elle n’en fait pas la démonstration. »

Il n’est pas dans mes habitudes de me réjouir aux déclarations d’un militant du PS, mais j’avoue que cette fois, ce fut le cas. Car à l’en croire il semble que la peur change de camp, que l’on constate, malgré les constantes tentatives de lavage de cerveau opérées par les média et nos élites, que se constitue autour d’un socle idéologique clair un rassemblement de la droite radicalisée. C’est tout le mal que je souhaite à notre pays.

jeudi 11 avril 2013

L’affaire du campagnol boulotté




Vous avez certainement tous vu sur vos écrans l’image déplorable de ce campagnol sauvagement agressé par un chat. Un œil crevé, une patte semi-arrachée, la fourrure souillée de sang. Le pronostic vital de la bestiole est engagé. Vous avez certainement vu ces images bouleversantes de sa compagne, de ses enfants et de ses proches en pleurs. Tout de suite le Collectif de Défense du Campagnol (CDC) s’est empressé de m’accuser d’être à l’origine du drame, suite à la campagne campagnolophobe que j’avais menée ici même L’an dernier (Ici et  ).

Je m’inscris en faux et cela pour plusieurs raisons :
  1. Les chats ne savent pas lire. Et, quand bien même en seraient-ils capables, rien ne prouve que s’ils avaient accès à l’Internet ils liraient mon blog.
  2. Certains passages un peu excessifs de mes billets ne faisaient que  répondre aux  attaques répétées des campagnols qui mettaient en péril  ce que j’ai de plus cher (récolte de patates, manches d’outils, paquet de mastic, etc.). Bien entendu, au cas où les campagnols se seraient contentés de faire leurs  petites affaires sans s’en prendre à mes biens, je les aurais laissés en paix. Il me serait aisé de trouver des témoins pour attester que lorsque je vivais à Londres, à Tours ou dans d’autres villes je ne tenais JAMAIS de propos campagnolophobes. Plus que de campagnolophobie il ne s’agit donc, dans mon cas,  que d’auto-défense.
  3. Les chats, mais aussi les buses et autres rapaces nocturnes, ont de tout temps chassé et mangé des campagnols sans que qui que ce soit ne les y incite.


J’espère que les personnes de bonne volonté voudront bien se rendre à mes arguments.