..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 3 décembre 2012

Spaghetti



Moi, on me les a vendus comme « bolognaise ».  C’était à Londres en 1973. Depuis bien du temps a passé et je me suis instruit. Récemment, à moins que ma mémoire ne défaille,  l’Amiral m’a appris que ce n’étaient pas des spaghetti mais des tagliatelles que l’on accommodait à la bolognaise. Il en a donné la recette. Je n’ai pas réussi à trouver où ni quand.

Voici ma recette pour quatre personnes :
Ingrédients :
400 grammes de viande de bœuf hachée
Un bon gros oignon
Un bon gros poivron
Une boite de tomates pelées (on peut remplacer par des tomates fraîches, mais à quoi bon, sinon à rallonger le temps de cuisson ?)
Une boîte de champignons de Paris émincés (ou des champignons que vous émincerez vous-même si vous avez du temps à perdre)
Une dose raisonnable d’huile d’olive
Herbes de Provence
 Emmenthal râpé QSP
Des spaghetti
2 boules Quies

Mise en œuvre :
Dans une cocotte de dimensions adaptées, faites chauffer l’huile d’olive. Précipitez-y sans ménagement la viande. Remuez-là de manière à ce qu’elle ne forme pas de « grumeaux ». Ajoutez successivement l’oignon découpé en morceaux (coupé en 4 puis débité en tranches d’épaisseur moyenne), le poivron épépiné découpé dans sa longueur en lamelles de 2 cm puis redécoupé dans l’autre sens en tranches d’un cm, puis videz le contenu de la boite de tomates en prenant soin d’écraser les tomates.  Saupoudrer d’herbes de Provence, salez, poivrés. Laissez mitonner entre 30 et 45 mn de manière à ce que la sauce réduise.

Cuisez les spaghetti.
Servez la sauce sur les spaghetti. Recouvrez d’Emmenthal râpé.

Dégustez.

Quid des boules Quies s’étonnera le latiniste en vous. Eh bien, en cas de réussite,  vous vous les placerez dans les oreilles afin que les cris quasi-orgasmiques et les compliments enthousiastes de vos convives ne mettent à mal votre modestie.

dimanche 2 décembre 2012

Connexions



Un des rares problèmes, si c’en est un, que l’on trouve à habiter des solitudes est celui des connexions.Ici, on ne reçoit pas grand-chose.

Le téléphone portable ne passe pas. Ou alors de temps en temps. Avec un peu de chance, en grimpant sur le plan de travail de la cuisine, et en tenant l’appareil à bout de bras, il arrive qu’on y obtienne une fugace barrette. Je me demande d’ailleurs pourquoi j’ai un portable. Il reste des semaines dans une poche de veste sans que j’y touche et quand, par curiosité (quelqu’un m’aurait-il, ignorant ma détresse, laissé un message ?), je l’allume,  il est déchargé. Le modèle que je possède est si ancien et minable d’aspect que si d’aventure je le laissais sur la banquette de ma voiture, portières ouvertes, je cois que j’aurais plus de chance de trouver près de lui quelques piécettes qu’une bonne âme émue par tant de misère y aurait déposé que de me le faire voler.  Du coup, la « révolution » des Smartphones m’est passée sous le nez.

Pour ce qui est de l’Internet, ce n’est guère plus brillant. On le reçoit par wifi. Quand on le reçoit. La connexion est très variable allant de très mauvaise à rien du tout. Il arrive parfois cependant, sans qu’aucune circonstance objective vienne le justifier que je puisse visionner une courte vidéo. Sinon c’est plutôt erratique. On fait avec. J’ai depuis longtemps réalisé que la patience était une vertu majeure : ne passe-t-on pas sa vie à attendre ? Et tout finit par arriver. J’en veux pour preuve que vous pouvez lire ce billet.

La télévision nous parvient. Pas parfaitement mais de manière relativement satisfaisante. Jusqu’à récemment, je ne recevais, et de manière médiocre, que quelques chaines de la TNT. J’envisageais de faire l’achat d’une nouvelle antenne. Pour m’éviter cette dépense, Nicole arriva l’autre week-end avec un produit miracle : une antenne que lui avait donnée son fils. Je me mis à l’ouvrage : il fallut percer, passer le câble par le trou, récupérer ledit câble derrière l’isolation des combles. Pas une sinécure !  Après des heures de travail et d’efforts, je parvins à tout brancher. Et, ô miracle, ça ne marcha pas du tout. Il fallut rétablir l’ancien système et lancer de nouvelles recherches de chaines. Et c’est là que nous attendait la bonne surprise : suite à ladite recherche, à l’exception du téléviseur le plus éloigné de l’amplificateur d’antenne, nous fûmes en mesure de capter, tenez-vous bien, TOUTES les chaines de la TNT et cela de manière acceptable. Si j’étais enclin à la spiritualité, de tels prodiges me feraient croire en Dieu.

Ces légers inconvénients ne sont rien comparés aux avantages que procure la vie aux champs. Ils ont même leurs bons côtés : quand la chaîne qui diffuse le film que je souhaitais regarder ne passe pas, je peux lire tranquillement, quand Internet est trop lent, j’ai du temps pour écrire, ne pas être joignable à tout moment  préserve la liberté…   Que du bonheur !

Après tout, la nécessité d’être connecté en permanence n’est basée que sur l’illusion que notre vie fourmille d’événements importants nécessitant une réaction rapide. Alors qu’en fait, hein…

samedi 1 décembre 2012

Je n’ai plus le cœur qu’à rire !



Si j’avais le cœur à ça, je m’inquièterais. Pas de quelque chose mais au sujet de moi-même. Plus ça va, moins j’ai le cœur à haïr, aimer, m’indigner, admirer, pleurer, etc. Je n’ai envie que de rire. Je n’arrive plus à prendre quoi que ce soit au sérieux. Le spectacle du monde qu’il est de bon ton de trouver désespérant m’amuse plus qu’autre chose.

En matière de cinéma, je ne supporte plus que les comédies françaises.  Seules les pitreries de Lautner, les gars et les filles du Splendide, les galipettes Lelouchiennes et autres viandes de moins haute graisse trouvent grâce à mes yeux.

Je lis, relis et relis encore les romans de Robert Rankin en quasi-boucle en attendant que le suivant paraisse.  Je le lirai en riant seul…

J’apprécie par-dessus tout l’humour, cette « forme d’esprit qui consiste à présenter la réalité de manière à en dégager les aspects plaisants et insolites » comme dit si bien mon copain Bob.

Oh, j’ai bien deci-delà des moments de faiblesse. Il m’arrive de manière fugace de me laisser aller aux poisons de la délectation morose ou pire, de considérer un problème comme sérieux et donc désespérant, de lire un livre ou des articles « sérieux ». Mais je me ressaisis bien vite et le sourire ironique revient.

Longtemps j’ai eu le goût du drame. J’ai dû en abuser et la ressource s’en est éteinte. L’insouciance, la légèreté sont censés être des traits de jeunesse. Vient l’âge mûr où, devenu vieux con, on se doit de traîner sur les choses un regard désenchanté et par conséquent triste. Je n’y parviens pas : la vanité des choses me rend gai. Comme Caussimon!

vendredi 30 novembre 2012

Réception du chef Raoni : une honte pour la France !



Hier, M. Hollande a reçu avec tous les égards exigés par  l’importance du personnage celui qu’il a nommé le cacique Roani. Qu’est-ce qu’un cacique se demanderont certains. Afin de leur faciliter la vie, je suis moi-même allé consulter Wikipedia et voilà ce que j’ai appris : «Un cacique, mot emprunté au taïno, est le chef d'une tribu des Caraïbes ou d'Amérique centrale. Par extension, ce mot a été utilisé par les chroniqueurs espagnols du XVIe siècle pour traduire le terme nahuatl « tecuhtli » servant à désigner l'aristocratie aztèque et, d'une manière plus générale, pour désigner les souverains absolus des civilisations précolombiennes. » 

Pour ne pas être en reste, le 20 heures de TF1 fit l’honneur à celui qu’on nomma alors le chef Raoni d’être son grand invité. Il n’était pas seul, son neveu et successeur désigné l’accompagnait. Ce dernier ne moufta pas et se contenta d’écouter son tonton causer avec le monsieur de la télé.

Le Chef (ou cacique) Raoni est un personnage assez surprenant d’aspect. Il arbore une jolie coiffure de plumes haute en couleur et surtout  sa lèvre inférieure est équipée d’un disque qui la distend et nuit légèrement à la netteté de son élocution. En dehors de cela, ce joli coco, qui serait aujourd’hui âgé d’environ 82 ans vu qu’en Amazonie les services de l’état civil laissaient encore un peu à désirer au temps lointain de sa naissance, est un "militant de la cause Amazonienne".  En 1978, un film lui sera consacré. En 1989, il fera, en compagnie du chanteur Sting, une tournée mondiale qui lui permettra de rencontrer le Président  Jean-Paul II, le Roi Charles d’Angleterre, le Prince Juan-Carlos d’Espagne, les Empereurs Mitterrand et Chirac de France ainsi que le Pape du Japon. Que du beau linge !
  
Il profita de sa notoriété pour obtenir que le projet de barrage qui menaçait sont territoire fût annulé et que soit attribué à son peuple un vaste territoire protégé.

Voilà le personnage que reçut hier notre bon président. Et PERSONNE, je dis bien PERSONNE n’a protesté !

En 2011, M. Delanoë le fit même citoyen d’honneur de la ville de Paris et il reçut la Médaille de L’Assemblée Nationale (ce qui n’est pas rien !).

M. Hollande n’est pas homme à employer des mots à la légère. S’il a parlé de « Cacique » et non de « Chef » c’est qu’il tenait à souligner le côté absolu du pouvoir de son interlocuteur et éviter que des distraits  ne le prennent  pour le cuisinier de quelque restaurant exotique. D’où tient-il ce pouvoir ? D’élections libres ? Permettez-moi d’en douter !  S’il fallait une preuve du népotisme régnant dans sa tribu, la nomination de son neveu comme successeur l’apporte. Ennemi du progrès, il s’oppose aux équipements nécessaires au développement de son pays. Chasseur-cueilleur, il combat l’agriculture. A l’heure où, à l’exception de quelques nauséabonds, tous rêvent de métissage culturel et racial, ce vieux ranci prétend sauvegarder les mœurs ancestrales de son groupe plutôt que de s’ouvrir aux autres.

Résumons-nous : Autocrate, ennemi du progrès, partisan du repli identitaire. Voilà l’homme devant lequel  la République déroule le tapis rouge ! Ne craint-on pas ce faisant de voir NOS réacs adopter la coiffe de plume et le labret traditionnel afin de se donner une apparence de respectabilité ?

Si un tel malheur devait venir ternir l’image de la France, j’aurai la conscience nette : je vous aurai prévenus !

jeudi 29 novembre 2012

Corto avait raison !



Dans son billet du 27 novembre, Corto disait que le grand bénéficiaire des bisbilles de l’UMP était notre bon président. J’avoue qu’il ne m’avait pas convaincu. Pour moi, les Français pouvaient à la fois se moquer des palinodies UMPesques tout en gardant un sain jugement sur  ceux qu’un mouvement d’humeur passager l’avaient fait placer à leur tête.

Et puis hier est paru le Baromètre Politique du Figaro Magazine de décembre et mes yeux se sont dessillés : Corto avait raison !

Que constate-t-on en effet ? M. François Hollande n’y  perd qu’un point de confiance ! Lui qui depuis des mois en perdait entre cinq et six !  Certes, il demeure, et de manière assez nette, le président à qui les Français accordent le moins de confiance au bout de 7 mois et ce depuis plus de trente ans. Mais quand même !  Quel redressement !  C’est spectaculaire et pour tout dire inespéré : Il demeure au-dessus de la barre des 30 % !

M. Ayrault, quant à lui, atteint cette barre mais ne perd que quatre points alors qu’au cours des deux mois précédents il en avait perdu 17 ! Le record d’Édith Cresson, vieux de plus de vingt ans lui échappe provisoirement !  Une fois encore on ne peut que saluer cette quasi-inversion de la courbe.

J’espère que tous deux auront à cœur d’exprimer leur reconnaissance à MM. Fillon et Copé pour cette phénoménale embellie.

Mais ne nous réjouissons pas trop vite. Faute de se résoudre, les problèmes à la tête de l’UMP vont bientôt lasser. A l’instar des tsunamis, famines, guerres et autres catastrophes, trop en parler deviendra lourd et  l’on recommencera  bien vite à s’intéresser aux bourdes, erreurs, bévues, contradictions et décisions impopulaires ou contestables du gouvernement et du Président. Et de ces dernières, pas de danger que l’on se lasse : elles sont diverses, variées et constamment renouvelées.