Avant d’entrer dans le vif du sujet je vous prierai
d’éloigner les enfants en bas âge car nous allons aborder une question qui
malgré sa gravité ne devrait pas les concerner immédiatement. Du moins je
l’espère.
C’est en Thaïlande que je vous emmène aujourd’hui. Avec moi
on voyage ! Figurez-vous qu’un
brave homme de cinquante ans atteint du complexe de panoplie s’était injecté de
l’huile d’olive dans le pénis afin d’en augmenter la taille. Pas de l’huile, du
pénis ! On ne nous dit pas si ce
fut efficace. Ce qu’on
nous apprend en revanche c’est que cinq ans plus tard il développa un cancer et que l’ablation de ses organes
génitaux s’imposa.
Cette pratique semble n’avoir rien d’exceptionnel à Bangkok.
On parle même d’une mode. Quarante patients seraient chaque mois traités à
l’hôpital pour s’être injecté en cet endroit qui de l’huile d’olive, qui de la
cire d’abeille, qui du silicone. On ne parle ni d’amidon ni de levure, ce qui
prouve que le siamois s’il est imaginatif n’est pas logique.
On ne nous dit pas en dehors des cancers quel genre de
maladies entraînent ces pratiques. On pourrait par exemple redouter que trop
agitée l’huile ne monte en émulsion avec les conséquences redoutables que peut
entraîner la décomposition rapide d’une mayonnaise non gardée au froid dans ces
zones subtropicales.
J’avoue avoir d’abord cru à une plaisanterie. Il faut dire
que le nom du médecin urologue, le docteur
Kittisupaporn rend un peu méfiant quand on connaît l’anglais, vu que
« Kitty super (prononcer supa) porn »
signifie « Chaton super porno ». Mais vérification faite, ce
nom de famille est porté par des Thaïlandais.
Si l’information s’avère, ne serait-il pas souhaitable que
les autorités sanitaires françaises, au nom du principe de précaution ne
lancent une campagne d’information sur
les méfaits potentiels de l’huile d’olive et autres produits employés sans
discernement ? Ne serait-il pas prudent
de rendre obligatoire l’apposition sur toute bouteille d’huile d’olive
ou sur tout pot de cire d’abeille d’un logo mettant en garde contre de telles
pratiques ? Je vous laisse l’imaginer. L’Éducation Nationale ne
devrait-elle pas organiser des séances de sensibilisation à cette question afin
d’éviter que notre belle jeunesse ne s’expose
aux dangers d’une mode qui, dans la monde globalisé qui est le nôtre,
pourrait bientôt la séduire ?
Je lance cet appel qui je l’espère sera entendu par nos
autorités toujours bienveillantes et enclines à traiter les vrais problèmes de notre
société.