..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 21 novembre 2012

La France menacée ?



Avant d’entrer dans le vif du sujet je vous prierai d’éloigner les enfants en bas âge car nous allons aborder une question qui malgré sa gravité ne devrait pas les concerner immédiatement. Du moins je l’espère.

C’est en Thaïlande que je vous emmène aujourd’hui. Avec moi on voyage !  Figurez-vous qu’un brave homme de cinquante ans atteint du complexe de panoplie s’était injecté de l’huile d’olive dans le pénis afin d’en augmenter la taille. Pas de l’huile, du pénis !  On ne nous dit pas si ce fut efficace. Ce qu’on nous apprend en revanche c’est que cinq ans plus tard il développa  un cancer et que l’ablation de ses organes génitaux s’imposa.

Cette pratique semble n’avoir rien d’exceptionnel à Bangkok. On parle même d’une mode. Quarante patients seraient chaque mois traités à l’hôpital pour s’être injecté en cet endroit qui de l’huile d’olive, qui de la cire d’abeille, qui du silicone. On ne parle ni d’amidon ni de levure, ce qui prouve que le siamois s’il est imaginatif n’est pas logique.

On ne nous dit pas en dehors des cancers quel genre de maladies entraînent ces pratiques. On pourrait par exemple redouter que trop agitée l’huile ne monte en émulsion avec les conséquences redoutables que peut entraîner la décomposition rapide d’une mayonnaise non gardée au froid dans ces zones subtropicales.

J’avoue avoir d’abord cru à une plaisanterie. Il faut dire que le nom du médecin urologue, le docteur  Kittisupaporn rend un peu méfiant quand on connaît l’anglais, vu que « Kitty super (prononcer supa) porn »  signifie « Chaton super porno ». Mais vérification faite, ce nom de famille est porté par des Thaïlandais.

Si l’information s’avère, ne serait-il pas souhaitable que les autorités sanitaires françaises, au nom du principe de précaution ne lancent une campagne d’information  sur les méfaits potentiels de l’huile d’olive et autres produits employés sans discernement ?  Ne serait-il  pas prudent  de rendre obligatoire l’apposition sur toute bouteille d’huile d’olive ou sur tout pot de cire d’abeille d’un logo mettant en garde contre de telles pratiques ? Je vous laisse l’imaginer. L’Éducation Nationale ne devrait-elle pas organiser des séances de sensibilisation à cette question afin d’éviter que notre belle jeunesse ne s’expose  aux dangers d’une mode qui, dans la monde globalisé qui est le nôtre, pourrait bientôt la séduire ?

Je lance cet appel qui je l’espère sera entendu par nos autorités toujours bienveillantes et enclines à traiter les vrais problèmes de notre société.

mardi 20 novembre 2012

On ne peut pas être partout !



Un de mes nombreux lecteurs d’Oulan-Bator m’écrit pour m’exprimer ses regrets de voir le peu de place que je fais à l’actualité de son pays dans mon blog. Mais laissons-lui la parole : 

Тэр үед хятадын луужин шаазан зэрэг томоохон нээлтүүд бий болсон.Иймээс Монголчууд дэлхийн хөгжилд маш том хувь нэмэр оруулсан Гэвч дунд үеэс дотоодын зөрчил тэмцэл, гадны бодлого, явуулга нь Монголын эзэнт гүрэн, Юан улсыг задлан бутаргаж, бусдын эрхшээлд ороход хүргэсэн.

Il est difficile de ne pas être d’accord. Bien sûr, j’eusse comme vous préféré qu’il s’exprimât avec un peu moins de verdeur, mais l’homme des steppes est rude et la langue de bois est bannie des yourtes. Je ne m’en formaliserai donc pas.

Il est vrai que dernièrement  je n’ai consacré que peu de temps  à évoquer les débats qui agitent  le Grand Khoural.  Ce n’est pas que la contestation par le PRPM de la nouvelle réglementation sur la vente aux mineurs de lait de jument fermenté n’ait retenu mon attention mais plutôt que, vu l’écho que connut l’affaire tant dans la presse nationale que sur les blogs, j'ai craint de me montrer redondant.

Et puis, sans vouloir vexer mes amis Mongols, et ils sont légions, les débats d’ici, sans égaler les leurs, ont tendance à monopoliser mon attention souvent fugace.  Comment pourrais-je ignorer le martyre qu’a connu, pas plus tard que dimanche, Caroline Fourest ? Elle venait filmer  d’innocentes jeunes filles vêtues de tenues religieuses (voile, seins-nus et porte-jarretelle comme c’est la règle depuis Vatican II) le torse portant d’aimables slogans du genre « Fuck God » ou « In gay we trust » qui s’occupaient à arroser humoristiquement des manifestants intégristes  à l’aide d’extincteurs sur lesquels elles avaient peint « sperm ». Peut-on se montrer plus élégant ? Pourtant d’horribles fascistes n’hésitèrent pas à les bousculer ! Dans quel monde vivons-nous ?

Mais je me laisse distraire. Revenons-en à la Mongolie. Le cours du tugrik me préoccupe. Il serait éminemment regrettable qu’une chute de ce dernier n’entraîne le dollar, le yen, le sterling et l’euro dans une plongée fatale. Heureusement les exportations de poil de chameau semblent devoir  venir consolider la balance commerciale de cette vaillante république ou la qualité compense la quantité : 2,7 millions d’habitants y occupent un territoire approchant le triple de la superficie de notre beau pays. Vu que la moitié de la population vit dans la capitale, le reste bénéficie de l’avantage considérable de ne pas trop être emmerdé par ses voisins.

Il y aurait tant à dire sur ce pays que sa situation continentale met à l’abri des tsunamis les plus intempestifs que je craindrais, en m’étendant, de lasser ceux de mes lecteurs qui ne sont pas des Mongols francophones. Je promets cependant à ces derniers de revenir désormais plus souvent sur les problèmes de leur vaillante nation.

lundi 19 novembre 2012

Élections UMP : défaite de la gauche !



Quel que soit le résultat final de l’élection à la tête de l’UMP, on peut d’ores et déjà annoncer avec certitude que la gauche a perdu. Son candidat à la présidence, même si  finalement il l arrivait qu’il l’emportât ne le ferait que dans un mouchoir de poche et, ça, pour nos amis du PS et assimilés, c’est bien triste.

Semaine après semaine, on nous annonçait une très nette victoire du père François. Les sondages étaient formels : il allait écrabouiller l’infâme Copé, le disperser façon puzzle.  Bien sûr les sondages étaient faits auprès de gens pas concernés, mais à quoi bon chercher la petite bête ? L’important c’était que le candidat de la gauche dût l’emporter  haut la main, non ?

Parce qu’étaient en lice deux candidats bien différents : d’un côté un social démocrate bien coiffé et propre sur lui, de l’autre un olibrius courant, armé d’un pain au chocolat, après l’électorat frontiste ! Face à un tel choix, un cœur de gauche ne saurait hésiter : M. Fillon ne pouvait que le séduire. Car, figurez-vous, la gauche a une ambition pour la droite : faire d’elle son image symétrique et non opposée. Le même de l’autre côté.

Un candidat comme Fillon présentait tous les avantages : il pourrait par son discours politiquement correct, séduire le centre et, grappillant quelques voix à gauche constituer une majorité d’alternance d’autant plus acceptable qu’elle continuerait la même politique sociétale. La France se gouverne au centre, Giscard nous l’a bien montré en se vautrant malgré ses immenses qualités.

De l’autre côté, un type comme l’infâme Copé, s’inscrivant dans la ligne de droitisation adoptée par M. Sarkozy qui a failli de peu remporter un second mandat, ne saurait qu’entraîner la droite à l’échec tant il est vrai qu’en ne fustigeant pas les préoccupation de 20% de son électorat elle est certaine de se planter.,

Et puis voilà que les militants concernés s’expriment et que, contre toute attente et, n’ayons pas peur de le dire, contre toute raison, ils le font à 50% pour le clivant, le stigmatiseur, le méchant ! C’en est à se demander si au sein de l’UMP il n’y aurait pas des gens de droite ! Quelle honte !

Bon, ne rêvons pas : ce ne sont que deux stratégies qui s’opposent. L’une tentant de draguer à gauche, l’autre faisant de l’œil aux marinistes. Chacun travaillant à sa propre carrière en fonction de l’idée qu’il se fait du corps électoral et de sa possible évolution.

En tant qu’homme de droite  je préfère celui d’entre eux qui, même si c’est feint, prend en compte certaines de mes attentes à celui que son idéologie rend socialo-compatible. Car lorsqu’on doit une élection à certains ralliements, ignorer totalement ceux qui vous ont fait roi peut finir par poser des problèmes…

dimanche 18 novembre 2012

Marions les ?



Un ami Facebook soutient ce matin la thèse selon laquelle, volens nolens, s’opposer au « mariage pour tous » est un combat perdu d’avance vu qu’on n’arrête pas le « progrès » humain. Les guillemets sont de lui.

Fatalisme, quand tu nous tiens ! Personnellement, je suis contre ce mariage. Je serais plutôt en faveur d’un contrat qui entraîne les mêmes avantages, les mêmes obligations et les mêmes conditions de dissolution que le mariage, sans pour autant en porter le nom.

Ce qui m’étonne le plus dans cette affaire qu’on nous présente comme importantissime, c’est à quel point elle risque de s’avérer marginale. L’examen du tableau publié par l’Insee sur les unions permet de tirer quelques conclusions : 

1)    Le mariage est en perte de vitesse : entre 2000 et 2010, le nombre de mariages a diminué de 17.5% alors que la population augmentait. C’est dire si l’institution a le vent en poupe !
2)      Les  PACS ont, eux, connu une augmentation vertigineuse passant de 22 171 à 205 558 dans le même temps. Cette évolution est principalement due à ce que les PACS unissant des personnes de même sexe se sont vus multiplier par plus de 11 tandis que les unions de personnes de même sexe ne se multipliaient que par à peine 1.7.
3)      Sur un total de 457 212 unions (PACS et mariages confondus) en 2010, celles concernant des personnes du même sexe sont au nombre de 9 143 soit un tout petit peu moins de 2 %.

Je veux bien envisager que de nombreux homosexuels, trouvant le  PACS insuffisant, attendent une réforme du mariage pour s’unir. Est-ce vraiment probable ?

Tout ça pour dire que le « mariage pour tous » risque de ne concerner qu’une infime proportion de la population.

Reste bien sûr la question de l’adoption. Encore une fois, il s’agit d’une question secondaire. Plus de 80 % des adoptés, soit 3504 enfants en 2010 viendraient de l’étranger. Les pays d’origine n’étant pas nécessairement portés à reconnaître le mariage homosexuel, ce « droit » risquerait donc de concerner très peu d’enfants.  Le fait que les adoptants soient du même sexe risquerait par ailleurs d’ajouter une difficulté supplémentaire à une démarche dont le succès n’est pas toujours évident, comme mon expérience personnelle m’a permis de le constater.

On pourrait multiplier les chiffres, mais ceux que je donne me semblent suffisants pour monter à quel point on transforme une question marginale en problème majeur, que l’on soit pour ou contre. Les pour sont animés par leur désir d’ « égalité » et leur fascination par le minoritaire. Les contre le sont au nom de la tradition « naturelle » et de la sauvegarde de la famille.

On aura beau dire et beau faire, la soi-disant « égalité » est une impasse. Hors ou en mariage les couples de même sexe ne pourront pas procréer, du moins entre eux.  La famille traditionnelle, un papa, une maman et des enfants a, qu’on le veuille ou non, l’aile truffée de plomb.

En fait, on oppose un principe inopérant à des conceptions qui ne le sont pas moins. Sur une question, encore une fois, marginale. L’adhésion déclarée d’une majorité à la réforme en voie d’adoption ne me semble causée que par la tendance « naturelle » des sociétés occidentales à craindre de s’opposer à tout ce qu’on lui présente comme un progrès. Ne pas sembler rétrograde y est devenu un must. Seulement, dès qu’un débat se met en place, dès que des arguments sont échangés, les choses cessent d’être aussi évidentes qu’une adhésion irraisonnée les faisait paraître.

Je serais donc en faveur d’un débat. Sur les principes. On le refusera. Au nom de la sacro-sainte modernité.

samedi 17 novembre 2012

Fidèle, fidèle, je suis resté fidèle…



L’autre jour, M. Olivier Assayas, réalisateur de cinématographe de son état,   est venu sur la RSC™ vendre sa soupe vanter les mérites de son dernier opus intitulé « Après mai » qui traite des problèmes d’un jeune lycéen (il en est rarement de vieux), « Gilles, [qui] est pris dans l’effervescence politique et créatrice de son temps. Comme ses camarades, il est tiraillé entre un engagement radical et des aspirations plus personnelles » comme le dit si bien le synopsis.
Une telle problématique  ne pouvait qu’interpeler, entre autres,  M. Ali Rebeihi remplaçant comme il pouvait l’irremplaçable Pascale Clarke.  Le brave Ali présenta donc le valeureux Olivier comme un « cinéaste révolté qui n’a[vait] jamais renoncé aux idéaux de sa jeunesse engagée ».

Comme c’est beau ! Voilà un mec qui à 57 ans reste scotché aux convictions de sa jeunesse. Quarante ans ont passé et pépère n’aurait pas changé d’un iota. Plutôt que de parler de sclérose, on est admiratif, on salue la constance.  Je trouve ça curieux.

Admettons que le brave homme se soit arrêté un peu avant et qu’il ait, disons, continué de croire dur comme fer à papa Noël, de considérer que le pire crime était de tricher aux billes ou que perdre son nin-nin  est une source d’intolérable chagrin. Se montrerait-on aussi admiratif ? Ne considérerait-on pas plutôt qu’il est dérangé du carafon ?

Pourtant, on accepte que rester fidèle aux idées de son adolescence soit louable. Comme si, un âge où l’on a une expérience de la vie pour le moins limitée, où l’on tend à adopter les modes, qu’elles soient vestimentaires ou de pensée, de ses pairs et où l’on se laisse facilement influencer était le meilleur temps pour adopter d’immuables certitudes.

Curieusement, pour nos modernes, la fidélité aux opinions n’est louable que lorsque que celles-ci sont de gauche, y compris d’extrême gauche. Si c’est l’autre extrême de l’échiquier politique qui a recueilli les faveurs de l’adolescent ou du très jeune homme, il n’en va pas du tout de même. Le fautif se voit à jamais stigmatisé pour ce qui pourrait passer pour une erreur de jeunesse…

Les parcours contraires, pourtant nombreux, ne semblent pas faire l’objet d’opprobre. Tel qui fut communiste voire carrément gauchiste dans sa jeunesse, peut devenir un honorable parlementaire de droite ou centriste. J’en veux pour preuve M. Maurice Leroy qui, bien qu’ayant fait une belle carrière d’apparatchik communiste jusqu’à l’âge de 33 ans,  n’en est pas moins devenu ministre Nouveau Centre de la ville dans le gouvernement Fillon III…

Serait-ce à dire que la gauche aurait une vision figée de l’homme selon laquelle il ne saurait s’inscrire que dans une continuité idéologique ?  Louable si elle se trouve du bon côté, suspecte, voire haïssable, à jamais si elle penche du côté inverse ?

Il est pour le moins curieux de voir des gens qui affichent  une foi inébranlable dans l’indispensable changement de la société  dénier toute possibilité d’évolution aux hommes qui la composent.