..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 30 juin 2012

L’inévitable dégringolade





Selon le baromètre CSA pour Les Échos, MM. Hollande  et Ayrault auraient perdu chacun 7 points.« Faites-vous confiance au Président de la République/premier ministre pour  affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ? », telle était la question. Ils ne seraient donc plus que 51 % à faire confiance au président et 49 à son premier ministre tandis que les non-confiants seraient respectivement 44 et 41%. Evidemment, il y en a qui n’ont pas d’opinion. Ne seraient-ils pas les plus raisonnables ?

En effet, qui peut penser raisonnablement, après juste un mois et  demi,  que l’on dispose de suffisamment d’éléments pour en juger ?  On en est réduit à formuler une opinion à partir de ses a priori idéologiques.  Quand je lis sous la plume enthousiaste de M. Jegoun, qu’ « Une autre France se dessine », ça me laisse pantois, comme me laisserait abasourdi  quiconque déclarerait que la France que nous aimions tant a été détruite dans le même laps de temps. Comme je l’écrivais il y a quelques jours, à part le jet d’un peu de poudre aux yeux, rien de bien significatif n’a été accompli.

Il n’empêche que ce genre de sondages, si tant est qu’il ait une valeur quelconque, montre avant tout la versatilité du peuple. Pour perdre 7 points, il avait fallu les gagner. Or le précédent sondage datait d’un mois, c'est-à-dire d’immédiatement après l’élection du Président Normal™. Rien mais, alors rien, n’avait été fait et 7 % des français se sentaient soudain envahis d’un irrésistible sentiment de confiance en celui pour lequel ils n’avaient pas jugé utile de voter. C’est magnifique !

Vous me direz qu’en 2007, M. Sarkozy avait bénéficié, des mois durant, de l’état de grâce et qu’en septembre, il était encore à 64 % de confiance. Tout ça pour dévisser en 9 mois et se retrouver à 32 %.  Eh bien justement. Il n’y avait aucune raison valable à ça non plus. Pas plus qu’à la dégringolade subséquente.

L’énergie débordante de M. Sarkozy a pu, quelque mois durant, susciter une relative renaissance de la foi en l’action politique. Ce n’est visiblement pas le cas pour M. Hollande. Elu plus par rejet que par adhésion, en dehors des militants, peu de gens espéraient grand-chose de lui. La montée inévitable du chômage en période de stagnation économique, la prévisible augmentation de l’insécurité du fait de la bisounoursie de gauche,  l’inéluctable baisse du pouvoir d’achat et la fatale augmentation des impôts, l’adoption de réformes sociétales propres à radicaliser l’opposition, feront probablement qu’en quelques mois M. Hollande perdra le soutien de ses troupes sans rien gagner, bien au contraire, du côté de son opposition. Je ne serais pas étonné de voir le voir très bientôt battre les records d’impopularité de son prédécesseur.

C’est bien beau de se faire élire sur le supposé échec de M. Sarkozy, mais ça a pour corolaire qu’on se trouve condamné au succès. Or, la réduction des déficits impliquera une hausse de la fiscalité et le non-remplacement de fonctionnaires. Si la direction de PSA prend la décision de fermer Aulnay-sous-bois, M. Montebourg aura beau gesticuler autant qu’il voudra, les ouvriers se trouveront bel et bien au chomedu et force sera de reconnaître que le gouvernement n’y peut rien. Et s’il n’y avait que PSA…

Les résultats ne seront pas là. On sera bien obligé de le constater.

Syndicats déçus, aspirants fonctionnaires frustrés, contribuables essorés, chômage en forte hausse, assistanat réduit, pouvoir d’achat en baisse, tout ça risque de ne pas favoriser la confiance…

Dieu merci, d’ici un an le mariage et l’adoption seront ouverts à tous. Il paraît même qu’une majorité de Français y est favorable… Cela suffira-t-il cependant à restaurer la confiance ?

jeudi 28 juin 2012

Vive Nadine !





M. koltchak91120 nous a régalés hier d’un de ces petits bijoux de Richard Gotainer sans lesquels la culture française, sans pour autant cesser d’éclairer le monde, brillerait de quelques feux de moins. Son but était d’illustrer musicalement le dénuement où, après son échec  aux législatives, se trouvait Nadine Morano.

Si je n’avais été remis à ma triste place par une spécialiste de la langue, j’avancerais qu’ « à loilpé » me semblerait plus conforme à la morphologie louchébem que l’ « à oilpé » dont use le facétieux Richard. Mais laissons ces querelles aux experts et venons-en au fait.

Nadine Morano se trouve à loilpé.  Ce n’est hélas qu’une métaphore. Je dis ça car, au risque de choquer certains de mes amis, j’ai toujours eu un faible pour la belle Nadine. Oh, bien platonique ce penchant ! L’âge, la distance, nos situations, tout nous sépare. N’empêche que parmi le personnel politique féminin dont se glorifie notre merveilleuse République, je la trouve et de loin, la plus craquante. Plus que Madame Taubira ? Oui, aussi étonnant que ça puisse paraître, plus que Mme Taubira ! Mais aussi plus que l’ensorcelante Ségolène, que l’explosive Cécile (Duflot), que la pétillante Aurélie (Filippetti), que la ravissante Delphine (Batho sur laquelle j’hésiterais à m’embarquer pour Cythère) ou que la jolie Najat (Valleau-Belkacem).

Mais, me direz-vous, bougre de réac hypocrite, vous ne citez-là que des femmes de gôche que votre idéologie nauséabonde vous fait rejeter sans grand examen ! Quid des beautés de droite ? Loin de nier les charmes incendiaires de Simone (Veil), Roselyne (Bachelot), Michèle (Alliot-Marie), Rama (Yade), Christine (Lagarde), Rachida (Dati) ou encore Nathalie (Kosciusko-Morizet*), je trouve qu’elles non plus n’arrivent pas à la cheville de Nadine.  Et la Marine ? Eh bien, non.  Toujours pas à la hauteur.

Pour moi, indiscutablement, la plus charmante, la plus attirante, la plus naturelle,  la plus tout ça, c’est la Nadine.

Je voudrais lui dire, s’il lui arrive de lire ce blog, que si jamais elle traversait des périodes difficiles, il y aura toujours ici un casse-dalle pour elle. C’est avec fierté, émotion, affection, respect et en tout bien tout honneur que je le lui offrirai. Si elle aime la charcuterie espagnole, qu’elle ne tarde pas trop cependant : à la vitesse où je m’en empiffre, mon stock ne durera pas longtemps.

*qui me rappelle quand même dangereusement Mme Batho

mercredi 27 juin 2012

Et si on parlait politique ?




Je pourrais vous parler du génocide que je fais subir aux pucerons noirs qui envahissaient arbres fruitiers, fèves et rosiers. Je pourrais également évoquer le traitement des courgettes, melons, poivrons, aubergines et  tomates à la bouillie bordelaise pour les aider à lutter qui contre l’oïdium, qui contre le mildiou.

Je pourrais évoquer les écrits toujours sidérants de certains blogueurs ou blogueuses.

Mais foin des choses sérieuses : je le sais, ce qui vous intéresse, c’est la politique…
 Et il y en a des trucs à dire. Le gouvernement normal du Président Normal™ mène   une politique normale, ce qui, avouons-le, est normal de sa part. La majorité normale de l’Assemblée normale, comme on pouvait s’y attendre, a normalement élu un président normal.

A part ça, le chômage, enfin redevenu normal  continue sa progression normale. C’est dû à l’héritage. Les socialistes commencent à s’apercevoir  qu’il y a comme qui dirait une sorte de crise et qu’elle semble vouloir continuer malgré le départ du vilain président Sarkozy. Est-ce bien normal ? Probablement !

Bien sûr, des mesures sont prises. Un p’tit coup de pouce au SMIC.  Et c’est pas rien ! 0.6% ! Ça ne change pas grand-chose, mais ça permet toujours aux patrons de faire semblant d’être contrariés et aux employés de ne pas être contents du tout.

De premiers résultats sont enregistrés. A Châlons-sur-Saône, Amazon va, grâce à la dynamique action du sémillant Ministre du Redressement Productif, créer un nouveau centre qui pourrait éventuellement créer 500 à 1000 emplois (On ne nous dit pas combien ça va en supprimer dans les librairies). Dans un bassin qui a perdu plus de 20 000 emplois ces deux dernières années. Encore 20 à 40 centres comme ça et on retrouve la situation d’il y a deux ans…

Le ministre de L’Éducation Nationale va créer quelques postes. Pas 60 000 tout de suite, mais 1000 cette année. A ce rythme-là dès 2072 les promesses seront tenues. A condition, bien entendu de trouver des candidats…

Les impôts vont normalement augmenter, mais de façon juste. A croire que ce n’est pas Hollande que les Français ont quasi-unanimement élu, mais le Petit cordonnier de la chanson :

« Il était un p'tit président (bis)
Qui taxait fort bien les français. (bis)
Il les taxait si juste,
Qu'il n'y'avait rien d'plus juste.
Il les taxait tout dret,
Pas plus qu'il n'en fallait. »

Les modalités de régularisation des sans-papiers vont être publiées.

Les policiers quand ils arrêterons un délinquant en flag l’appelleront monsieur et le vouvoieront. Après ça, plus de récidives à craindre.

Tout s’emmanche donc super bien: pouvoir d’achat, emploi, éducation, justice fiscale, enrichissement multiculturel, sécurité : autant de problèmes réglés en trois coups de cuiller à pot.

Certains moqueurs, il en est hélas, diront que tout ça plus zéro, ça fait un gros zéro. Certains réacs iront jusqu’à dire qu’on n’aveugle pas un peuple entier avec si peu de poudre aux yeux. Ce sont de mauvais esprits. Après tout, quand on est au chômage ou qu’on voit son pouvoir d’achat régresser, l’important, c’est que les homosexuels puissent se marier, les étrangers voter et les sans-papiers se voir régularisés. Si donc les résultats économiques ne sont pas au rendez-vous, les réformes sociétales consoleront les français. A moins qu’elles ne les enragent...

mardi 26 juin 2012

La pluie, la pluie, toujours recommencée !




Paul Valéry n’était pas Bas-Normand. Sinon il eût écrit « Le Cimetière détrempé ».

Me voici donc depuis hier soir rentré de notre escapade landaise. J’étais impatient de retrouver ma petite maison et aussi ma routine. Je craignais un peu que mes plantations sous la serre aient soit périclité soit proliféré de manière anarchique. Je m’attendais à toutes sortes d’évolutions et de changements…

Je suis revenu sous la pluie, comme j’étais parti.  

 L’herbe que j’avais laissée rase  avait poussé. Qu’attendre d’autre de sa part ?

Sous la serre, en guise de courgettes monstrueuses, je n’en trouvai que deux de taille raisonnable, toutes les autres ayant soit pourri soit végété. Le seul changement notable fut la nouaison des tomates cœur de bœuf. Dans le potager, les poireaux continuaient à s’étoffer,  les haricots de bord d’allée avaient été boulottés par limaces et escargots tandis que les autres végétaient. Le puceron noir continuait avec constance à envahir les fèves et à détruire les feuilles du cerisier. A quoi bon traiter sous la pluie ? Les patates étaient en fleurs. Primeurs en vue ! Les petites reines des reinettes et Elstar poursuivaient leur croissance.

Côté fleurs, un des rosiers grimpants de la façade rougeoyait de dizaines de grosses fleurs détrempées tandis que l’autre s’apprêtait à prendre le relais. La pivoine rose, probablement soudoyée par quelque malveillant,  avait mis à profit mon absence pour finir de s’épanouir puis faner. Les dahlias s’étaient enfin décidé à sortir, les hortensias, épanouis dans les Landes mais aussi au bourg voisin s’obstinaient à ne  rester que promesses de bouquets touffus.

Pour résumer, l’impression générale fut plutôt mélancolique. Le sixième mois de novembre 2012 s’achevait comme il avait commencé : pluvieux et froid. Laissera-t-il  jamais place à un temps plus clément ? Rêvons…

lundi 25 juin 2012

La mer, la mer, toujours recommencée !




Ce Paul Valéry, tout de même, quel poète !

N’empêche : je n’aime pas la mer. Je viens de passer une semaine à son bord sans lui faire l’aumône d’une visite. Cette totale indifférence est nouvelle. Breton d’origine, la mer  était pour moi synonyme de vacances. Mon père n’aurait su imaginer de congés sans elle. Il s’y baignait matin et soir, quel que soit le temps. J’ai suivi comme enfant on suit tout, mais avec plus de timidité quand le temps était frais. On avait même une maison sur la côte trégorroise. On l’a longtemps gardée en indivision. Une fois vendue, j’ai cessé d’aller à la mer et ça ne m’a pas manqué. Quand j’allais voir mon père à Perros-Guirec,  je me contentais de passer admirer les rivages sauvages de Plougrescant sans descendre de voiture.

Ces dernières années, quand je disais avoir acheté une maison en Normandie pour ma retraite, j’avais droit à la question rhétorique «  Au bord de la mer ? », une réponse affirmative  étant attendue. Lorsque je disais « non, à la campagne » on sentait  un rien de désappointement.  Parce qu’évidemment, à la campagne, on s’emmerde, tandis qu’à la mer, ben à la mer… Enfin, à la mer…

Pour moi, à la mer, on s’emmerde largement autant. De plus, la moindre bicoque bâtie sur un confetti y coûte une petite fortune. Sans compter que, les gens normaux professant un amour inconditionnel pour les étendues d‘eau salée, la foule s’y presse. Or la foule ce n’est pas mon truc. Sans compter qu’en hiver les cités balnéaires vous prennent des airs de villes fantômes à vous glacer le sang, qu’elles soient pavillonnaires ou constituées de grands immeubles. Qui n’a vu le vent glacé balayer un front de mer désert n’a qu’une idée faible du point de désolation extrême qu’on peut atteindre en temps de paix. L’habitat côtier est très souvent artificiel. Vivre hors saison dans un décor ne me dit rien de rien.

Et puis il y a la plage ! Se vautrer  au soleil, enduit d’huile solaire tandis que le sable, poussé par le vent s’introduit entre les pages de votre livre est un des buts fondamentaux d’une existence moderne. Alterner ces tentatives d’apprivoiser le mélanome avec de petites  trempettes dans l’eau saumâtre et glacée en est le summum.  Je laisse ces plaisirs à autrui.

Ce soir, je retrouve mes collines, leur froid, leur solitude, leurs piérides et leurs campagnols !  Ouf !