..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 19 février 2012

Saluons la France des records !



Je n’ai jamais aimé le vélo.  En partie à cause des côtes à monter mais fondamentalement parce qu’il faut pédaler pour qu’il avance, y compris sur terrain plat.  En revanche, j’ai beaucoup aimé les femmes. Même  s’il arrive également qu’on s’essouffle en leur compagnie.  Qui n’a pas ses petites contradictions ? Voilà pourquoi la photo ci-dessus me perturbe.

Elle représente M. Robert Marchand, 100 ans,  un mètre cinquante et un et cinquante et un kilos. Il est en bien agréable compagnie et  sa tenue vestimentaire n’étonne que si l’on ignore que le gaillard vient d’établir un record du monde de cyclisme. Eh oui, Bébert vient de se rendre célèbre en parcourant sur une piste suisse la bagatelle de 24,25 km sur son petit vélo,  devenant ainsi recordman  mondial de sa catégorie, les plus de cent ans.

Vous me direz que c’est facile, que la concurrence est faible, qu’à cet âge on passe généralement plus de temps à profiter des joies d’un Alzheimer ou d’un parkinson en stade terminal que sur une bicyclette.  C’est vrai, mais n’empêche ce Stéphane Hessel de la pédale a bien du mérite et que ce mérite est reconnu. 

Regardez comme les deux créatures blondes semblent fières et heureuses de poser en sa compagnie ! Et si ça ne s’arrêtait pas là ? Si, curieuses, elles en arrivaient à vouloir tester  Papy Robert en d’autres domaines, histoire de voir si là aussi il établissait des records ? Qui sait ? On voit des choses bien étonnantes…

D’où mon trouble. Et si les sexa et septuagénaires desquels j’ai tendance à me moquer quand je les vois crapahuter  sur les routes des collines, équipés façon Tour de France, ne suaient comme des bœufs que pour mieux pécho des meufs canon ?  Qui serait l’andouille et qui le futé ? 
Une chose me rassure cependant : selon l’article Robert Marchand n’a commencé à s’intéresser sérieusement au vélo qu’à 78 ans. Ça me laisse du temps pour réfléchir à la question…

samedi 18 février 2012

Le scandale des gentilés



Durant la campagne présidentielle les candidats sont censés aborder les problèmes  du pays et y proposer leurs solutions. Il en est un que personne ne mentionne, comme si sa gravité le rendait tabou.  Et pourtant… Le scandale des gentilés nationaux continue, rendant l’apprentissage de notre langue si complexe qu’il rebute bien des étrangers que leur paresse naturelle poussent à préférer l’anglais. Ainsi le prestige de notre pays souffre-t-il. Avec les répercussions économiques que l’on sait.

Je m’explique : les habitants de l’Amérique sont des « Américains » tandis que ceux de la Belgique sont dits « Belges ». A Romorantin pullulent les « Solognots » tandis que Cracovie est peuplée de « Polonais ». Les Argentins parlent « espagnol » alors qu’à Rennes on parle peu ou pas « breton » et qu’en Allemagne on s’exprime en « allemand ». En Bosnie on est « Bosniaque », tandis que l’Italie est la patrie des « Italiens » et la Serbie celle des « Serbes ». Je m’arrêterai  là. Vous aurez compris qu’une vache n’y retrouverait pas son veau.

L’un dans l’autre, ça marche quand même, du fait de l’intelligence fine et vive qui caractérise le peuple français (ou françois). Seulement pour les étrangers qui n’ont pas été aussi favorisés que nous par la nature cela pose problème. Le génie français (ou françois) consiste à trouver des solutions heureuses à tous les problèmes. Encore faut-il que l’y sensibilise. Le temps de l'action est venu.

Voici ce que je propose : une immédiate homogénéisation des gentilés en choisissant parmi les suffixes qui les génèrent le plus agréable à l’oreille. Ainsi une famille cosmopolite pourrait-elle compter parmi ses membres des hommes et des femmes d’origine polognote, allemagnole, bretagnole, belgicaine, italiaque , serbiaque voire maltiote.

Ça aurait de la gueule, non ?

vendredi 17 février 2012

Signe des temps



Ah, que son entretien est doux!
Qu’elle a de mérite et de gloire!
Elle aime à rire, elle aime à boire
Elle aime à chanter comme nous

Voilà ce que nous braillions certains soirs, il y a bien longtemps sous des cieux tropicaux… Cet air m’est revenu en lisant une nouvelle capitale largement tue par les grands médias. C’est sur Le Figaro.fr que je l’ai découverte : VSD a été condamné pour diffamation  envers Marine Le Pen !

Dans un article intitulé « Les secrets d’une fille à papa », publié par cet honorable périodique (ne le sont-ils pas tous, honorables ?)  en décembre 2010, un excellent journaliste  (ne le sont-ils pas tous, excellents ?) décrivait la présidente du Front National comme une fêtarde. Il aurait même écrit, je cite, "Paradoxalement, c'est une fille qui aime manger, boire et baiser comme son père". J’avoue ne pas bien saisir ce que vient faire le « paradoxalement » en tête de phrase. Probablement s’explique-t-il  par un contexte que j’ignore…

Atteinte à la vie privée ! Diffamation ! Scandale ! DONC : condamnation ! Allez hop !

Moi, je trouve ça plutôt sympathique, une candidate à la présidence qui ait ces goûts. Une femme selon mon cœur, en somme. Ça change un peu du genre pisse-froid, buveuse d’eau, cul-serré et anorexique qui est de mise. Seulement, voilà, un(e) candidat(e), dans la France d’aujourd’hui, ça se doit d’être vertueux  et si possible plus ennuyeux qu’un sermon dominical. Il ou elle n’a rien à gagner  à paraître un rien joyeux drille. Le sérieux n’est pas requis, l’austérité, si.  Il semblerait que le temps du bon président Chirac , qui ne suçait pas que des glaçons, appartienne à la préhistoire.

Plutôt que des insultes, je verrais dans ces propos un hommage. Ça donnerait envie de voter pour elle… Quel dommage qu’elle ait tourné communiste !

jeudi 16 février 2012

A Versailles aussi l'on a de beaux procès...



Dans la prison d’Versailles,
Y’avait une prisonnière,
Y’avait une prisonnière…

Ce n’est pas le fils du geôlier qui vint la vouère – pourquoi déléguer ?- mais le geôlier  lui-même.  Il était un peu jeunet, aussi, 39 ans au début des faits. Ex-plus jeune directeur de centre pénitentiaire qu’il était. Il en est tombé raide dingue,  de la prisonnière. On ne devrait nommer directeurs que des vieillards cacochymes ! Quoique.... Il ne lui a pas délié les pieds, non. Simplement quelques menues  faveurs accordées. Deux  furtifs rapports dans la salle informatique. Et une vie qui bascule. Radié, poursuivi, condamné.

Je ne sais pas pour vous, mais moi ça me fascine des histoires comme ça. Vous avez fait un parcours sans faute,  bon boulot, petite famille et tout le bastringue et puis voici un jupon qui passe et paf ! on envoie tout valdinguer. Ou du moins on commet des erreurs qui font que tout valdingue. Et vous vous trouvez directement en prison, sans passer par la case départ, sans toucher 20 000 francs. Monopoly à la con !  Tout ça pour ça ?  Comme disait une brave dame de ma connaissance, ça vous met cher le kilo de poitrine !

Ah c’est beau l’amour, j’en ai déjà parlé… Après tout il n’est pas plus con de s’amouracher  d’une jeunette de vingt ans que d’être confit d’admiration pour un candidat normal. Pas plus, mais pas moins. Plus émouvant, c’est tout : il n’avait pas la tête chenue, le directeur, mais le cœur, il l’avait ingénu. Il semble même qu’il l’ait toujours, qu’il ne soit pas guéri. Allez expliquer tout ça à un juge en bois brut…  Il ne s’occupe pas du cœur, le juge. Il s’intéresse au  droit. Il faut protéger l’institution, faire des exemples. Malheur aux geôliers  sentimentaux !

Et dire que viendra un jour où le geôlier rira des larmes qui lui viennent aujourd’hui… Que ça lui passera avant que ça ne me reprenne…

Je souhaite à M. Gonçalves un prompt rétablissement.

PS : Ce billet paraphrase une chanson des Tri Yann, trois de Brassens et une de Glenmor. Ceux qui sauront trouver les cinq auront droit à mon estime.