Je le rappelais dans mon précédent billet, selon M. Goux, son journal n’aurait que douze lecteurs. Je pense qu’une fois encore ce bon Didier fait preuve d’une modestie qui l’honore, au risque de minimiser la portée du message qu’il adresse au monde.
Il n’empêche que connaître le nombre de ses lecteurs peut intéresser un blogueur. S’il n’était lu par personne, il pourrait se trouver en proie au découragement. Les commentaires qui viennent s’inscrire au bas des articles ont un côté rassurant de ce point de vue. Leur totale absence est inquiétante. Cependant, leurs auteurs ne sauraient, par leur nombre restreint, donner une idée même approximative du lectorat que l’on rencontre, de manière constante ou occasionnelle.
Pour aider le blogueur à cerner la question de plus près, il existe des compteurs. Madame Joséphine Baker avait deux amours (Pompéi et Marly si je me souviens bien), eh bien moi, c’est deux compteurs que j’ai. Un fourni par M. Blogspot, l’autre par M. Statcounter. Vous voyez apparaître leur chiffres respectifs en haut et à droite de chaque page. Si M. Compteur de Blogspot était présent dès l’origine, son camarade n’a été installé que quelques mois plus tard. Mais cela ne saurait expliquer le gouffre statistique qui sépare les deux. M. Statcounter n’a vu, en plus de 10 ans passer que 882 000 visiteurs tandis que son collègue en comptabilisait 1 544 000. A croire que le second est un gars de la CGT et que le premier travaille à la préfecture !
Qui dit la vérité ? Loptimiste ou le pessimiste ? Les deux ne raconteraient-ils que des sornettes ? Comment le savoir ? Si l’un me crédite d’un peu plus de 200 visites par jour, l’autre m’en attribue plus de 400. Mais visite ne veut pas dire lecteurs. En effet, il n’est pas rare qu’un même lecteur revienne plusieurs fois par jour, ne serait-ce que pour voir s’il a été répondu à son commentaire. De plus, nombre de visites ne sont dues qu’à l’image qui illustre l’article. Ainsi, celle qui illustrait « Pour un droit à la casquette (plate) » aurait-elle attiré des milliers de visiteurs, plus alléchés par le côté sympathique du bonhomme que par le contenu de l’article. Il en va de même pour bien d’autres billets.
En conclusion, avec ou sans compteur, il est impossible au blogueur de se faire une idée, même vague, du nombre de ses lecteurs. Est-ce vraiment important ? Je ne pense pas. Bloguer est un loisir que l’on pratique pour son plaisir. Tant que ce dernier demeure, qu’il arrive qu’on soit lu et qu’on trouve quelques futilités à exprimer, pourquoi ne continuerait-on pas ?