..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 7 décembre 2015

Diabolisez, Bon Dieu !

Messieurs Estrosi, Bertrand et quelques autres sont investis d'une mission sacrée : sauver la France. Et pour ça, il ne leur reste que quelques jours. La tâche n'effraie pas ces titans. Seulement, ces partisans de l'Amour (vu qu'ils combattent le camp de la Haine, comment les décrire autrement?), justement parce que leur âme en déborde, me semblent y aller avec le dos de la cuiller quand ils s'en prennent à Satan. Ils parlent bien d'emplois perdus, d'entreprises fuyant la région, d'impéritie, de culture sacrifiée, d'éducation bradée, de société clivée,etc. Mais tout ça est bien mou et certains esprits mal tournés, à l'énoncé de leur litanie risquent de se dire : « Ça ne nous changera pas beaucoup, alors! ». Ce qui serait contre-productif. Sans compter que depuis le temps qu'ils abreuvent le peuple de ce genre d'arguments on ne peut pas dire qu'ils aient enrayé la montée du FN.

Il faut donc passer à la vitesse supérieure. Toujours ému par les grandes détresses, je sens de mon devoir de leur suggérer un argumentaire à la fois solide et efficace. Il faut créer chez TOUS une sainte pétoche et pour cela, il est nécessaire de taper là où ça fait vraiment mal.

Il serait donc bon sur les affiches, comme dans les discours, d'utiliser ce genre de slogans :

Le Front National à la tête de l'exécutif régional, ce serait (choisir dans la liste pour l'affiche, ou en totalité pour le discours avec emploi de l'anaphore fournie)

  • Plus aucun gagnant au loto ou au tiercé
  • Des nuages de sauterelles
  • Des pluies de grenouilles
  • La fin des belles chevelure
  • La chute de vos dents
  • Vos enfants mangés
  • Vos compagnes égorgées (après avoir subi les pires sévices sexuels (liste richement illustrée moyennant virement de 20€))
  • Des vaches qui ne donnent plus de lait (milieu rural)
  • L'interdiction des matches de football
  • Une seule chaîne de télé (Arte)
  • Cécile Duflot Miss France (Ça dissuadera Aristide)
  • Pétain au Panthéon
  • La fermeture des Macdos
  • Vos économies confisquées
  • Des voitures toujours en panne
  • Etc.

Bien sûr, certaines de ces points n'apparaissent pas vraiment dans le programme du FN mais ces gens-là sont dissimulateurs... Et après tout qu'importe ? Pour terrasser le démon, tous les moyens sont bons !

samedi 5 décembre 2015

Petit bonheur

La politique c'est bien, mais il n'y a pas que ça dans la vie. Il y a aussi et peut-être surtout le hachis parmentier, plat simple et roboratif que je fréquente depuis bien plus longtemps. Dire que ma mère en mettait dans mes biberons, serait exagéré mais cette façon d'utiliser les restes de pot-au-feu fait remonter en moi de bien anciens souvenirs. Samedi dernier, j'avais fait mitonner plat de côte, navets, carottes et choux trois heures durant en compagnie d 'un bouquet d'aromates du jardin, rajoutant la dernière demi-heure des pommes de terre de même provenance. Après que nous nous fûmes repu par deux fois de ce plat divin (contrairement à certains, je préférerais dans un paradis digne de ce nom qu'on me le servit plutôt que de me taper 70 vierges ou réputées telles) je constatai qu'il me restait beaucoup de bœuf, je me mis donc en tête de confectionner ce mets. Seulement qui dit hachis dit hachoir et qui dit hachoir dit bon vieux hachoir à main. Hélas, du bon vieux hachoir à main de ma jeunesse ne me restait que la mélancolie. Le mixeur-broyeur que j'avais utilisé lors de ma dernière tentative m'ayant beaucoup déçu, je me mis donc en quête dudit appareil.

Je fouillai Amazon, explorai Cdiscount, arpentai Le bon coin mais en vain et m'en sentis marri car le désir de hachoir est impérieux. Soit les délais de livraison étaient trop longs, soit ceux qui en proposaient à un prix raisonnable étaient trop loin, bref je restai sur ma faim. C'est alors que me vint l'idée d'aller à « Main dans la main » une œuvre charitable installée dans le bourg voisin qui récupère toutes sortes de bidules hétéroclites qu'ils vendent avant, je suppose, de faire bénéficier je ne sais qui de plus ou moins méritant du produit de leurs transactions. Si l'objet de mon désir ne se trouvait pas dans leur fourbi, c'est qu'il n'y avait plus de Bon Dieu ! Attendant le vendredi, jour d'ouverture, je m'y rendis donc et mes craintes de cieux désertés s'y évaporèrent comme fonds publics dans une mairie de gauche. Parmi des mixeurs et des hachoirs électriques, mollement alangui sur une étagère, il m'attendait. Dix euros en était le prix. Je fis donc d'une pierre trois coup : félicité, bonne action et bonne affaire. On pourrait même dire quatre vu que j'y dénichai aussi le moulin à légumes dont rêvait Nicole. Il est des jours bénis.

Aussi, après l'avoir débarrassé de sa poussière me mis-je en devoir de l'étrenner ce matin. Il hache à merveille. J'avance, je prouve :



Le hachis fut délicieux. Le plat, qui eût pu fournir matière à deux repas n'en dura qu'un. Comme se plaisait à dire  Lao-Tseu « Si l'homme heureux n'a pas de chemise, il ne saurait se passer d' un hachoir à main. ». Je confirme.

vendredi 4 décembre 2015

Inefficace !

Notre bon gouvernement, dans sa soudaine sagesse, aurait pour projet qu'il soit possible de déchoir de leur nationalité certains malfaisants binationaux dont les actions terroristes auraient démontré un attachement contestable à notre mère patrie. Et gauchistes de se scandaliser.

Un des arguments de ces braves gens est que cette mesure ne serait pas « Efficace pour lutter contre le terrorisme ». Comment leur donner tort ? On pourrait également dire que le rétablissement de la peine de mort ne dissuaderait pas les kamikazes de poursuivre leurs objectifs.

Ce qui est amusant dans la « logique » gauchiste, c'est ce souci affecté d'efficacité. Curieusement, il est rare qu'en dehors d'un changement radical des fondements idéologiques, économiques et sociétaux ils préconisent la moindre mesure qu'ils jugeraient « efficace ». En fait, le supposé ou réel manque d'efficacité des projets ou décisions qu'ils récusent n'est qu'un prétexte pour protéger leurs bien-aimés malfaisants. La prison ? Pas efficace pour lutter contre la délinquance ! La soi-disant double peine ? Elle n'empêchera personne de revenir ! L'armement des policiers ? Dangereux (autant qu'inefficace) ! En fait, toute mesure visant tant soit peu à sanctionner ceux qui nuisent à la paix publique est INEFFICACE. Il faut donc laisser la société suivre l'inexorable pente qui mène à sa destruction et laisser les braves gens désarmés face à des criminels qu'il serait INEFFICACE de ne serait-ce que menacer d'éventuelles sanctions.

Il faudrait être d'une innocence phénoménale pour penser qu'une quelconque punition est susceptible d'éradiquer totalement quelque crime que ce soit. Il est m'a-t-on dit des pays où l'on coupe la main des voleurs. Ça paraît un peu sévère mais ça ne dissuade pas pour autant certains de voler. Toutefois j'aimerais qu'on m'explique comment la relative impunité qu'implique le refus de mesures jugées INEFFICACES serait plus apte à lutter contre les maux qu'on est censé combattre.

Et puis efficace ou pas, la déchéance de nationalité me semble, dans certains cas, aller de soi. Appartenir à une nation implique certes des devoirs mais aussi des droits et des avantages. Ou du moins il paraîtrait logique que ce fût le cas. Logique que bien entendu contestent nos amis gauchistes, vu que tout un chacun est citoyen du Monde. Même si les avantages réservés aux nationaux tendent, comme leurs obligations, à se réduire comme peau de chagrin, le peu qu'il en reste ne devrait pas bénéficier à des personnes qui n'éprouvent que haine pour une nation à laquelle ils sont censés appartenir.

jeudi 3 décembre 2015

Le vote des cons


Un des arguments mis en avant par les détracteurs et autres farouches et viscéraux ennemis du FN est que ses électeurs sont des cons pusillanimes dotés d'un niveau intellectuel à nager dans le pétrole. Et, ils ont raison, du moins en partie. Au contraire, pour ces farouches « démocrates », ceux qui partagent leurs idées ou portent leurs suffrages sur des candidats qui leur agréent sont des êtres d'élite, esprits scientifiques mais aussi fins lettrés, nourris du riche lait de prestigieuses almae matres. Et ils se foutent le doigt dans l’œil jusqu'à l'omoplate.Même si certaines statistiques semblent confirmer leur impression.

Car aucun parti ne saurait se passer du vote des cons. M. George Frêche, qui était loin d'en être un, l'avait fort bien compris, comme le prouve cette très fine leçon de stratégie politique. Maintenant, ce n'est pas forcément la même catégorie de cons que les partis visent. Par exemple, après avoir subi sans broncher ni réfléchir plus avant quelques années d'endoctrinement dans un quelconque établissement d'enseignement supérieur, le con diplômé est souvent tenté par les sirènes de gauche. A l'opposé, le con prolétaire sera plus sensible aux slogans du genre « Tous pourris » et basculera facilement vers la droite dite extrême. N'oublions pas au passage qu'en matière de logement ou d'emploi le travailleur non qualifié est en concurrence plus directe avec l'immigré que ne l'est le sur-diplômé de base.

La tendance toujours vivace à amalgamer pousse les diverses tendances politiques à considérer leurs adversaires comme des cons. Or, il se trouve des gens qui ne le sont pas dans tous les camps. Ce qui fait que des gens de culture ou de capacités égales divergent, ce sont leurs valeurs de base. Selon qu'ils privilégieront telle ou telle conception de la société, la logique les amènera à opter pour un parti sensé la défendre et non vers ceux qui la combattent. Seuls les cons soutiendront ce qui leur nuit en prétendant les servir ou soutiendront une "juste" cause pour de mauvaises raisons.

mercredi 2 décembre 2015

Quo non ascendet ?

Ainsi 50% des Français auraient une opinion positive sur M. Hollande !

C'est du moins ce qu'annonce un sondage IFOP/Fiducial/Paris Match. 22 points de gagnés d'un coup. Le voilà de nouveau majoritaire selon cette publication que n'effraie pas plus le poids des mots que le choc des photos. Et pourquoi ce soudain revirement ? Eh bien à cause de son attitude suite aux attentats du 13 novembre, voyons !

Après ceux de janvier, il n'avait gagné que 21 points, vite reperdus.

Mais qu'importe, l'essentiel n'est-il pas d'annoncer du sensationnel, de l'inédit, même si ceux qui tonitruent la nouvelle savent pertinemment qu'il ne peut s'agir là que d'un feu de paille et que l'insolite revirement n'a rien d'insolite et n'annonce aucun revirement durable.

Car en fait, à quoi s'attendait-on ? Notre bon président pouvait-il faire autre chose que prendre des mesures plus drastiques que celles de janvier ? L'imaginait-on un instant déclarer, rigolard, qu'il se battait le coquillard des attentats ? Déclarer que contre le terrorisme un État droit-de-l'hommiste ne peut pas grand chose ? Qu'en des temps pas si lointains et de mœurs moins amollies on n'était rarement, quelles que soient les méthodes employées, parvenu à éradiquer le terrorisme ?

Ce que révèlent ces sondages, plus que la véritable opinion des sondés, c'est leur côté influençable, leur versatilité. Rien d'autre. Dans des circonstances émotionnellement exceptionnelles, tout président prenant les mesures qui semblent s'imposer ou que ses conseillers jugent appropriées bénéficiera toujours d'un regain de popularité.

On peut même se demander si l'ampleur du rebond constaté n'a pas pour source le peu de confiance qu'on accorde à l'intéressé. Quand un cancre invétéré atteint péniblement la moyenne, il est chaudement félicité par des parents qui dans d'autres circonstances déploreraient une telle médiocrité. Quand un incapable notoire se montre exceptionnellement à la hauteur de sa tâche n'en est-on pas heureusement impressionné ?

Il n'en reste pas moins que cette spectaculaire remontée ne se traduit pas dans tous les domaines car à la question de savoir s'il « est un président dont vous souhaitez la réélection en 2017 » malgré une remontée de 6 points, on ne trouve que 28% des sondés pour répondre par l'affirmative. C'est un peu court et pas très cohérent, non ?