Le récent baromètre politique du Figaro Magazine montre que la dégringolade du tandem Hollande-Ayrault
continue. Je ne feindrai pas l’étonnement, car dès son élection je m’y
attendais. J’écrivais le 9 mai dans un
billet auquel je ne changerais pas un
iota : « En fin de compte, le changement historique du
6 mai, tout le monde s’en fout ou n’en attend rien. On sait bien qu’il ne va
rien se passer et que dans 6 mois le nouveau gouvernement sera aussi
impopulaire que celui qui l’a précédé. »
Six mois ont (presque) passé. Il fallait avoir l’aveuglement
énamouré du hollandais pour ne pas prévoir l’inéluctable chute. Et celle-ci est
probablement loin de se terminer. Attendons une probable augmentation de la CSG
et nous verrons ce que nous verrons…
Il reste encore des troupes au général en chef : les bobos (Cadre,
profession intellectuelle) et les assistés (Catégorie modeste) continuent de lui faire
confiance à 45%. Loin de baisser, sa cote augmente parmi ces deux catégories. Vous pouvez le vérifier pp 9 et 10 du sondage.
Il faut dire que les premiers, par stupidité profonde humanisme sincère,
et les seconds, par intérêt sens
de la solidarité, constituent les troupes d’élite de la gauche. Celles qui
meurent mais ne se rendent pas. Surtout pas à l’évidence.
Les journaleux, sur lesquels mon avis n’a guère changé, s’en
donnent à cœur-joie. Ils courent au secours de la victoire en prenant bien soin
de piétiner le perdant. Ils tirent d’abord dans les pneus de l’ambulance pour l’immobiliser
afin de massacrer confortablement ses occupants. C’est là toute la noblesse de
leur métier. Ne leur en voulons pas.
Après tout, seule une opinion volatile est responsable de la
triste situation où nous nous trouvons. On ne vote pas pour éliminer un homme
mais pour réaliser un projet. On ne
change pas d’avis comme de chemise. Du
moins on ne devrait pas. J’ai beaucoup de mal à comprendre comment certains ont
pu soutenir voire s’enthousiasmer pour un homme aussi falot que ses convictions
sont floues. J’ai encore plus de mal à saisir comment ils peuvent lui demeurer
fidèles. Ils ont cependant le mérite de la constance. Ce qui n’est pas rien.
Doit-on pour autant se réjouir de voir ce gouvernement plonger si
vite ? Je ne le pense pas. Qu’on le veuille ou non, c’est NOTRE
gouvernement. Celui qui gère NOTRE pays. Plus il s’affaiblit plus NOUS nous
affaiblissons. Il n’y aura pas de nouvelles élections demain. Et c’est tant
mieux. Car sans vouloir, comme certains socialistes aux abois, dénier à l’opposition le droit d’attaquer le
gouvernement, encore faudrait-il qu’une droite UNIE précise et ses objectifs
sociétaux et sa politique économique.
Or, à quoi assistons-nous ? Au
spectacle navrant d’une UMP qui se déchire entre ceux qui souhaitent un
rassemblement des déçus du socialisme, des centriste et de la droite modérée et
ceux qui, tout en continuant à vitupérer le FN, font les yeux doux à ses
électeurs. Tout ça en vue de gagner des élections. Ces deux stratégies
mènent à la défaite. Il n’y aura de véritable victoire de la droite que si celle-ci
a un programme clairement de droite. Je ne voterai pas pour un Fillon (ou tout
autre de ses clones) : nous avons déjà Hollande, pourquoi changer ?
Je ne voterai pas non plus pour un Copé s’il se contente de nous refaire le
coup de Sarkozy 2007.