..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 28 mars 2012

Un vrai programme anti-pauvres.



Il est de bon ton de proclamer sa détestation des riches. Sans pour autant aller jusqu’à professer son amour des pauvres. Il est vrai que si le riche est facile à haïr, il est malaisé d’aimer le pauvre. Le pauvre, quand il en a une, roule dans une bagnole pourrie, habite des quartiers minables, a souvent des enfants mal élevés, peu instruits et une femme négligée. Sa conversation est pauvre, elle aussi. Depuis qu’il s’est mis à voter Le Pen, même la gauche ne se sent plus tenue de faire semblant de l’apprécier.

Oh, on continue bien de prétendre le défendre, mais pour ce qu’il est intéressant et pour ce qu’il vote ça n’en vaut pas vraiment la peine. On ne le fait que du bout des lèvres. En fait le pauvre ne présente qu’un intérêt statistique : plus son nombre se développe, plus le gouvernement est jugé inefficace et blâmable. En fait, tout le monde vise à éliminer cette tache sociale que constitue le pauvre. Lui-même quitterait volontiers ce statut peu enviable…

Et pourtant, s’il est fréquent qu’un candidat se déclare, très souvent en dépit de son statut socio-économique personnel, être anti-riche, on n’en voit aucun se déclarer ouvertement anti-pauvre.

Prenons le cas du candidat anti-riche le plus populaire du moment, M. Mélenchon. Il déclare qu’au-dessus d’un certain revenu, il taxerait à 100 %.

Un véritable candidat anti-pauvre se devrait donc d’en faire autant. La pauvreté est, comme la richesse, évaluée selon des seuils. Il est couramment admis qu’est pauvre celui qui ne perçoit que 60 % du revenu médian. Il s’agit là de petits pauvres que l’on pourrait taxer à,  disons un taux de 50 %.  Au fur et à mesure que la pauvreté progresserait, le taux monterait. Ainsi celui qui ne toucherait  que 50 % du revenu médian pourrait s’en voir prendre 60 %, à 40 % l’impôt pourrait atteindre un taux de 75 et en-dessous de 30 % on prendrait tout.

Le danger, mais s’agit-il vraiment d’un danger,  avec ces taux confiscatoires serait de voir les pauvres quitter la France pour se réfugier dans des pays aux taux d’imposition inférieurs. Car le pauvre, comme le riche, ne fait pas toujours preuve du civisme que l’on serait en droit d’attendre de lui,  donnant ainsi une preuve supplémentaire et pour tout dire superfétatoire de sa moralité contestable.

Nous risquerions donc de nous retrouver dans un pays sans pauvres ? Qui les regretterait, en dehors des organisations charitables réduites à l'inaction ?

mardi 27 mars 2012

Voilà !



L’autre jour, Didier Goux s’en prenait au mot « juste » que d’aucuns collent partout. Je n’avais jamais remarqué ce tic de langage. Et depuis je l’entends partout. C’est juste trop injuste. Surtout que ce juste vient s’ajouter à ma bête noire personnelle,  le « voilà ».

La manie de parsemer son discours de centaines de « voilà » est agaçante en soi, mais pas très grave. Après tout, si quelqu’un juge plus expressif de vous dire : « Bonjour voilà, comment voilà ça va voilà ? C’est une innocente manie. Un rien ridicule.

Là où les choses ce gâtent c’est quand ce présentatif se substitue à tout énoncé. Exemple : « Voilà, je vais voter François Hollande parce que, voilà, il est… voilà et que je suis, de gauche et que par conséquent  je suis… voilà». Ce « voilà » lourd de sens se doit d’être précédé d’un léger temps d’hésitation le faisant apparaître comme le résultat logique d’une réflexion. Alors qu’en fait il ne dit absolument rien. Chacun peut donc remplacer les « voilà » à son gré, selon ses préjugés ou ses orientations.

Ma phrase d’exemple pourrait devenir  pour   un réac comme moi  : « Je vais voter François Hollande parce qu’il est totalement insignifiant, que je suis, de gauche et que par conséquent  je suis attiré par le vide».  Un plus pessimiste comprendrait : « Je vais voter François Hollande parce qu’il est le mieux à même d’abaisser la France , que je suis, de gauche et que par conséquent tout ce qui peut nuire à ce pays me plait». Un Batavophile, ne riez pas, ça existe, comprendrait : « « Je vais voter François Hollande parce qu’il est le seul capable de redresser ce pays ravagé par dix ans de gouvernements de droite dont cinq années de dictature sarkoziste , que je suis, de gauche et que par conséquent  je suis pour le progrès social, la réduction des inégalités, la justice fiscale, le vivre ensemble, et que François, aidé par le Front de Gauche et EELV saura donner au pays un nouvel élan lui faisant tourner le dos aux années noires que nous venons de traverser et bla bla bla…»

« Voilà » permet toutes les projections que l’on veut.  On pourrait imaginer qu’à terme, si l’on n’y prend garde, ce mot finisse par remplacer tous les autres. Ainsi un débat sur la taille optimale de la betterave à sucre dans l’Union Européenne, pourrait se dérouler  ainsi :

-    Alors, voilà, nous parlerons aujourd’hui du voilà, pour cela, nous avons invité, M. Voilà, qui est voilà au… voilà et M. Voilà qui au contraire milite pour le voilà au sein du voilà. M. Voilà, quelles sont les voilà qui justifient  selon vous que l’Europe opte pour le voilà ?
-    L’Europe ne saurait se passer d’un voilà parce que, voilà, le voilà est voilà…
-    Permettez, M. Voilà. Mais tous les voilà militent en faveur du voilà et la voilà que vous menez depuis voilà  mènent le voilà au voilà !
-    Je vous prierai de rester voilà, M. Voilà.  Vous n’avez rien  à voilà en me voilà. Tous les voilà sont voilà que nous sommes voilà  et c’est bien ce qui vous voilà…

Dans le fond, ça ne changerait pas grand-chose…

lundi 26 mars 2012

Ils n’en savent que trop !

L'école de demain ?


« "Vous n'avez aucune connaissance à apprendre à l'élève. Il a tout en lui, il faut juste lui apprendre à organiser et structurer ses connaissances."

Un prof à ma fiancée, future instit'. »


Voilà ce que je lisais il y a quelques jours déjà sur Facebook sous la plume de Fik Fikmonskov.

C’est l’évidence même. Les enfants savent tout. Si vous prenez un enfant de 6 ans, voire dès sa naissance, et que vous l’aidez à les organiser et à les structurer, ses connaissances sur les conséquences des traités de Westphalie sur l’organisation de l’Europe au XVIIe siècle et la manière dont il domine la physique quantique vous stupéfieront. Les seuls problèmes de ces Pic de La Mirandole sont  un manque d’organisation et de structure. L’enseignant, ou plutôt l’organisateur-structureur sait alors ce qui lui reste à faire. En fait, pas grand-chose.

Le problème de l’O-S, c’est que LUI ne sait pas tout. Pour avoir fréquenté bien des enseignants (comme on les appelait jadis), j’ai pu déceler chez certains, comme en moi-même,  quelques menues lacunes. Peut-être ont-t-ils (ou elles) souffert dans leur enfance et leur  jeunesse d’un manque de structuration  et  d’organisation ? N'empêche qu'il peut leur être difficile de structurer et d'organiser des connaissances qui les dépassent.

En fait, la formule de ce brave professeur est paradoxale. L’organisation et la structuration sont des savoirs. Il serait donc  bien étonnant, si on le suit, que l’élève ne les possède pas.

Selon la logique de ce bon professeur on pourrait donc envisager de fermer une bonne fois pour toute l’école. A tous les niveaux. De la maternelle à l’université.

Cette mesure simple permettrait de supprimer le déficit budgétaire et de rapidement résorber la dette publique.

A moins que ce bon formateur ne soit qu’un imbécile pompeux tentant de faire passer pour théories pédagogiques de creuses sornettes.

Bien entendu, aucun membre du corps professoral ne saurait, à les entendre, retenir un fou rire nerveux. A moins que… Non, c’est impossible !

dimanche 25 mars 2012

Heure d'été



Cette fois, le passage à l’heure d’été coïncide avec le passage au temps de printemps. Soyons honnête, le temps de printemps l’a un peu devancée mais ne chipotons pas.

Le soleil brille.  C’est tout juste si un léger voile atténue au loin la ligne des collines. Les jonquilles ont depuis quelque temps déjà déclose leur robe de jaune, sans même attendre le soleil. D’infimes taches de même couleur apparaissent aux branches des Forsythias, sur les les cassis-fleurs c’est du rouge qui pointe,  le camélia fou finit d’ouvrir les fleurs rouges et blanches que la vague de froid de février n’a pas brûlées tandis que son frère sage et rosé commence d’ouvrir les siennes. Dans les parterres surgissent de jeunes pousses de toutes couleurs promettant de bientôt rendre La Fleurière digne de son nom. Les bourgeons du cerisier et du prunier commencent à s’ouvrir. Ceux des pommiers, plus timides, enflent un peu. L’herbe pousse menaçant de rendre sa tonte difficile sauf intervention immédiate. Des pies, brindille au bec, se rendent au sommet d’un pin afin d’y bâtir un nid. Pas une voiture sur la route.

Dans ces conditions abominables, difficile de se concentrer sur les polémiques du jour. Hollande est-il nul ? Fallait-il le lui dire ? Franchement, je m’en fous. Il faut que je descende au bourg voisin acheter des tomates pour le barbecue de midi avant que la superette ne ferme. J’envisage sans enthousiasme de remettre la tondeuse en service. Il est grand temps de semer sous la serre tomates et fleurs…

 Je vous souhaite à tous un bon dimanche !

samedi 24 mars 2012

Alerte conso


Il y a endive et endive !

Endives du jardin
Endive socialiste

Ne vous laissez pas abuser ! 


Il y a andouille et andouille !
Andouille de Vire

Andouille de Guéméné


Andouille de Corrèze


Ne vous laissez pas berner !