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jeudi 3 novembre 2022

Animaux politiques de joyeuse compagnie

Je sens que je vais me faire mal voir des Insoumis mais, bien qu’il serait injuste de leur dénier tout mérite, c’est tout de même du côté de leurs amis Écologistes que l’on trouve les spécimens les plus réjouissants de la politicaille gauchiste, les plus susceptibles de provoquer à la fois empathie et hilarité.

L’animal politique de joyeuse compagnie (ou APJC) par rapport à son équivalent purement animal, qu’il soit nouveau ou non, présente bien des avantages. Le moins négligeable étant que vous n’avez nul besoin de l’héberger ou de le nourrir : l’État lui fournit amplement les moyens de s’en charger lui-même. Sa présence est discrète : ce n’est que lorsqu’il paraît sur vos écrans que vous le voyez et/ou l’entendez (car vous pouvez couper le son, ce qui est plus délicat avec le chien, le canari ou l’éléphant que vous logez).

Pour illustrer mon propos je prendrai deux exemples Mmes Sandrine Rousseau et Esther Benbassa. Ne voyez dans mon choix le moindre préjugé. Seule les insignes qualités de ces charmantes personnes me les ont fait sélectionner.

Mme Rousseau n’est apparue que récemment dans le PAF. Sa notoriété, elle la doit à sa candidature malheureuse à l’investiture EELV pour la dernière présidentielle. Il s’en fallut d’un cheveu qu’elle ne décroche la timbale et ne se vautre aux élections. Il faut dire que depuis moultes années, elle pataugeait dans le marigot de son inestimable formation politique. L’ayant quittée en 2017, suite à l’affaire Denis Baupin (une sombre histoire de harcèlement sexuel ou d’entrecôte au barbecue trop cuite, je ne me souviens plus trop) elle y revient en 2020. De 2010 à 2015, elle fut vice-présidente du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais. Mais la politique n’est qu’une des cordes de son arc. Dotée de tous les talents, elle écrit des polars et poursuivit une brillante carrière universitaire qui la mènera à une vice-présidence de l’Université de Lille où elle promouvra la pratique du vélo et du jardinage potager. Malgré cela, il lui faudra, après son échec à l’investiture, attendre son élection à l’Assemblée Nationale à Paris pour que sa notoriété dépasse le cadre restreint d’EELV, qu’elle bénéficie plein pot des feux de la rampe médiatique et que les micros se tendent vers elle et donnent à ses positions un retentissement national. Il est rare que passe un jour sans qu’on parle d’elle ! Ses incessantes déclarations qu’elle porte sur les violences sexuelles, le voile islamique, la chasse, le barbecue, les féminicides, le wokisme, le droit à la paresse, le non-partage des tâches ménagères, etc. sont de telles sources d’hilarité qu’il est bien difficile de faire la différence entre les siennes et celles de la page parodique Facebook Sardine Ruisseau à elle consacrée. L’existence d’une telle page sembla la défriser. Elle parla de harcèlement. Ce qui tendrait à faire penser qu’à ses yeux au moins certains de ses propos ne sont pas intentionnellement comiques.

Mme Benbassa, en tant qu’APJC n’est pas à négliger s’il vous reste du temps. Plus âgée que Sandrine, la belle Esther n’en reste pas moins un régal pour les yeux et surtout pour les oreilles. On lui tend moins de micros et c’est dommage. Sénatrice EELV de 2011 à 2021, elle dut se résigner à quitter l’inestimable parti suite à des ragots de bas étage colportés par l’immonde Médiapart, qui prouva ainsi qu’on peut être de gauche et en proie à la hargne de M. Plenel. Son léger accent témoigne de la complexité de son parcours. Née en Turquie de parents séfarades, elle émigre avec sa famille en Israël avant de rejoindre la France et d’y devenir française par mariage, ce qui lui apporte la tri-nationalité. Son parcours universitaire, également diversifié, l’a amenée à enseigner à l’EHSS. Comme il est naturel chez tout écolo, elle est prompte à s’indigner lorsqu’une cause selon elle juste se trouve attaquée. Ennemie jurée du Front puis du rassemblement National, elle s’illustra en 2015 en publiant un tweet virulent contre une publication du Gorafi attribuée à Marion Maréchal-Le Pen. Elle provoqua ainsi beaucoup d’hilarité et prouva que le comique involontaire n’avait aucun succès pour elle. Ceinte de son écharpe, elle ne laisse passer aucune occasion de participer à des manifs. Quand on a besoin d’un parlementaire pour compléter un plateau de télé, il arrive que l’on fasse appel à elle. Ses indignations, ses rires narquois, son stock inépuisable de slogans bien pensants y font merveille, apportant une note de gaîté à des débats parfois austères. Toutefois, son éviction d’EELV risque de mettre prochainement fin à sa carrière politique et ce sera bien dommage.

Les efforts de Mme Panot, présidente du groupe LFI à l’assemblée sont certes méritoires mais force est de constater que pour supplanter les deux APJC susnommées, il lui reste encore du chemin à parcourir. Toutefois, son jeune âge lui permet d’espérer qu’un jour leurs places seront à prendre... 

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