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mardi 10 août 2021

L’unau ou paresseux à deux doigts (à deux doigts de quoi faire ? Ça dépend des circonstances...)

 

Contrairement à bien d’autres animaux, je ne pense pas que l’unau puisse devenir un NAC de bonne compagnie. Les créationnistes sont en droit de se demander à quoi pouvait bien penser le créateur en lui donnant vie et les évolutionnistes ne voient pas très bien quels avantages ses lointains ancêtres ont pu tirer de leur transformation. Quoi qu’il en soit, aux yeux de beaucoup, il reste une énigme et une énigme particulièrement répugnante. Voyez plutôt :



Dieu qu’il est laid ! Ne croyez pas que j’aie mis la photo de ce paresseux à deux doigts (ici : de se casser la gueule de sa branche) à l’envers : tout ce que ce dégoûtant animal a trouvé pour se rendre intéressant c’est de vivre la tête en bas et les pieds en l’air, accroché aux branches par ses fortes griffes !

Sa vie végétative, il la mène dans les forêts humides du nord de l’Amérique du sud, passant 80 % de son temps à dormir et le reste à manger des feuilles et des brindilles, se déplaçant à une vitesse de 0,5 km à 1,5 km/h (quand il est vraiment pressé). Il ne descend de sa branche qu’une fois par semaine pour déféquer et, hélas, bien plus souvent pour aller au bistrot :

Paresseux à deux doigts (ici : du coma éthylique) rentrant du bistrot où il a dépensé l’argent du ménage

Pour ce qui est du sexe, l’unau ne laisse pas sa part aux autres mais, comme en toute chose, il prend son temps : l’étreinte dure 48 heures, provoquant l’envie du lapin et de bien d’autres mammifères. De cette union, naîtra 6 mois plus tard un petit salopiaud de 300 à 400 grammes qui restera accroché au ventre de sa maman 6 à huit mois avant de devenir autonome. Il faut noter qu’ensuite, de toute sa vie, il ne mangera que les aliments que sa mère lui aura donnés durant cette période. Pour ce qui est de la piété filiale, c’est un exemple !

C’est malheureusement le seul trait positif de cette répugnante bête. Pourquoi tous ces qualificatifs infâmants et tant de sévérité vis-à-vis de lui, me demanderez vous ? C’est qu’il est d’une saleté repoussante. Sa fourrure abrite toutes sortes d’insectes et de lépidoptères : jusqu’à neuf espèces de papillons et quatre de scarabées ! Et s’il n’y avait que ça ! Figurez vous que sa répugnance à la douche et au bain fait que s’installent dans son pelage des algues microscopiques qui donnent à celui-ci une couleur verdâtre durant la saison des pluies et brunâtre à la saison sèche lui permettant de passer inaperçu dans son environnent. Pour couronner le tout, il est le principal vecteur de la leishmaniose cutanée, une maladie de la peau bien répugnante qu’il communique au malheureux Amérindiens de Guyane. Disons à sa décharge que c’est la réponse du berger à la bergère, vu que ces derniers ne répugnent pas à se nourrir de sa chair. La loi du talion, en somme : « Tu en veux à ma peau, je saccage la tienne ! ».

Voilà, vous savez tout (ou presque) et comprendrez pourquoi je vous ai d’emblée déconseillé d’en adopter un, sauf si vous même avez un goût très modéré pour l’hygiène corporelle.


20 commentaires:

  1. Ah, s'il vous plaît, ne dîtes pas de mal de l'unau, cet animal que tous les cruciverbistes chérissent presque autant que son cousin à trois doigts, l'aï !

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    1. En tant que cruciverbiste, je reconnais le rôle prépondérant que tiennent ces animaux dans les grilles. Je revendique cependant le droit de les critiquer, de même que je ne vois aucune raison de ne pas dire la vérité sur Io, l'urubu, le cap Nao, Ise, la préposition ès, les lacs d'Oo et d'Iseo, le dieu Rê (ou Ra), l'esse des bouchers et bien d'autres chevilles sans lesquelles les verbicrucistes auraient bien du mal à boucler leurs grilles.

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    2. Anarchiste ! musulman ! anacoluthe ! Il n'y a donc rien de sacré à vos yeux ?

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    3. Il y a oublié la célèbre mesure chinoise ce qui tend à penser qu'il est jaunophobe, en plus.

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    4. Tiens, il faudrait que je trousse un billet : une mini-nouvelle où seraient employés tous ces mots que seuls les cruciverbistes connaissent, ou peu s'en faut.

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    5. @ Nicolas : Quand je LI votre commentaire, je vous trouve injuste : je ne pouvais pas les citer tous.

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  2. Les mots-croisés, c'est pas mon truc !
    Je retournerai donc sur votre dernier billet en disant : où avez-vous pris qu'Aristide ait pu si peu que ce soit s'intéresser à mes bavardages ? Et surtout où avez-vous pris qu'il était mort ?
    Mais cherchant quand jazzman avait fait son entrée chez vous, et bien que ne l'ayant pas encore trouvé, je dois dire que la promenade était fort plaisante. On tombe sur nombre d'articles qui mériteraient largement d'être recyclés.
    J'en suis au 1er mars 2013 ! Et ayant tout mon temps, je vais continuer for the fun !

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  3. Devrais-je en conclure que jazzman est mort ? J'avais pris "disparu" au sens "on ne le voit plus ici", c'est pourquoi j'avais suggéré Aristide qui, depuis que nous avons eu une divergence de point de vue concernant les Gilets Jaunes, ne commente plus ici. Bien d'autres ont également disparu, certains sont devenus intermittents mais ça ne me fait que davantage apprécier les fidèles et les nouveaux.

    Plus de 8 ans de billets à relire ! Je vous souhaite bon courage ainsi que d'agréables redécouvertes.

    Merci de vos encouragements.

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  4. Moi j'en compte trois et pourtant je n'ai rien bu !

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    1. Vous avez raison, il doit s'agir d'un aï, un proche cousin qui a en effet 3 doigts à l'avant alors que l'unau n'en a que deux (mais 3 à l'arrière). Ça n'a guère d'importance, vu que l'aï est aussi ivrogne, répugnant et paresseux que son cousin et qu'ils se ressemblent comme deux tas de boue.

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  5. J'ai une idée. Chaque fois que vous produirez un nouveau billet, j'en signalerai un dans la catégorie : Et le billet à recycler est : XXX
    De plus j'ajouterai : Le prix du meilleur commentaire est attribué à : XXX
    Citation du commentaire.
    Qu'en pensez-vous ? Peut-être cela donnera-t-il à d'autres aussi l'idée de recycler vos commentaires ?

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    1. Qu'entendez vous par recycler un billet ?

      Votre avant-dernier commentaire m'a permis de comprendre pourquoi, quand je regarde mes statistiques je note depuis quelques jours une forte augmentation du nombre de pages vues par jour : c'est votre relecture qui la provoque !

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    2. Eh bien c'est simple, cher Oncle Jacques : chaque fois que vous écrivez un nouveau billet, en commentaire, je mets un lien sur un de vos anciens billets qui de ce fait se trouve réactualisé !
      Je suis déjà en train de faire une sélection !
      Alors, vous en pensez, quoi ?

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    3. L'idée me paraît bonne. Ne serait-ce que pour moi car il arrive souvent que je ne garde aucun souvenir de ce que j'écris (comme de ce que je lis). Il faut dire que plus de 1800 articles à mémoriser, ça dépasse mes capacités !

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  6. Eh bien, sans plus attendre, a été sélectionné : Ah ! La République ! du 29 avril 2013 :

    http://vudescollines.blogspot.com/2013/04/ah-la-republique.html#comment-form

    Le prix du meilleur commentaire est attribué à : Yanka !

    "Avant 1789, il n'y avait rien entre l'Espagne et la Belgique. Je m'en souviens encore, nous allions en pédalo de Chimay à Irun. Je suis formel."

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    1. Merci pour ce rappel ! Je m'en souvenais si peu qu'il m'arrivait de penser à écrire un article disant la même chose ! Mettons ça sur un gâtisme plus ou moins précoce...

      Yanka , Pierre, Grandpas, Rupert, Aristide on ne les voit plus ou plus tellement ici...

      Il est vrai que le commentaire d'Ygor Yanka illustre bien mon propos.

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  7. Cet article ne situe pas à la hauteur des cimes intellectuelles que vous pouvez atteindre.
    Votre blog devrait donner un livre papier, si vous êtiez encouragé par une muse, au lieu de jouer au misanthrope, charcutier amateur malgré lui.

    Je connais une bonne muse, votre admiratrice secrète et voisine :
    Alice, veuve d'un Diafoirus, décédé d'un excès de Viagra.
    Alice vous emmènera au Pays des Merveilles, dont vous ne ressortirez pas indemne.

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    1. Figurez vous qu'un éditeur de ma connaissance avait évoqué la publication de mes chroniques géographiques sous forme d'une plaquette. Je crains que mon manque d'enthousiasme ne l'en ait découragé (à moins que ce ne soient, plus tard dans la journée, mes propos sur un sujet délicat où j'ai en plus très mal défendu mon point de vue. Quoi qu'il en soit, depuis, je ne l'ai pas revu.

      Je suis loin d'être certain de désirer être publié. Il m'arrive parfois de rêvasser à réaliser un recueil auto édité de mes meilleurs textes (selon moi) mais ça me paraît une tâche au-dessus de mes forces et ce labeur prendrait un temps précieux sur mes activités charcutières...

      Quant à cette Alice que vous évoquez de temps à autre, j'en dirais que je ne ressens pas vraiment le besoin d'une muse et encore moins d'une mante religieuse.

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  8. Je vous donne un sujet en or pour un de vos prochains billets :
    Un dialogue imaginaire entre Beigbeder et Edgar Morin, deux faux penseurs et vrais cuistres :
    bouffons tristes ou bouffons joyeux ?
    comment les distinguer.

    une grande enquête sociologique dans le Nouvel Obs, avec un gribouillis crapoteux de Claire Bretecher dedans !

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    1. Bien qu'en or, ce sujet ne me paraît pas dans mes cordes : j'ai déjà entendu causer ces deux messieurs. Ça ne m'a pas, pour dire le moins, fait une forte impression. J'aurais donc bien du mal à les plagier.

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