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mardi 9 février 2021

Niveau de vie,classe moyenne et autres foutaises

 

Ce matin j’ai lu un article de Capital intitulé « Classe moyenne » à quel niveau de revenus correspond-elle vraiment ? » . Le journaliste arrivait à la conclusion que ce revenu tournait autour des 2000 euros nets par mois. Pour y parvenir, il utilisait les statistiques de L’INSEE de 2018, selon lesquelles le revenu net médian des salariés du secteur privé se situait à 22490 € par an, soit la somme faramineuse de 1874 € nets mensuels, niveau au dessus duquel on pouvait se considérer comme jouissant d’une relative aisance et appartenant à la « classe moyenne ». De là à vivre dans le luxe, il y a une très grosse marge !


Les revenus de votre serviteur ne lui permettent pas (de peu, il est vrai), d’appartenir à cette classe de privilégiés mais cependant ils lui permettent de vivre assez confortablement. Et cela pour tout un tas de raisons. Classer les gens en fonction de leur revenu reflète une certaine réalité mais est insuffisant pour définir leur niveau de vie car cela ne tient aucun compte de leurs charges. Si, comme moi, vous êtes propriétaire de votre logement, n’avez aucun crédit à payer et aucune personne à charge, vous disposez d’un revenu disponible bien plus conséquent que d’autres qui, avec des revenus bien supérieurs seraient locataires et paieraient des crédits.


D’autres critères entrent en ligne de compte dans le niveau de vie comme le type d’habitat dont on bénéficie et le lieu où il se situe. Ainsi, je dispose d’une maison de 6 pièces avec une centaine de mètres carrés habitables et d’un jardin. Si mes goûts m’avaient poussé à acquérir un logement équivalent dans une banlieue de Paris, comme par exemple Aubervilliers (qui n’est pas des plus cossues), il m’eût fallu débourser une somme plus de cinq fois supérieure dont, malheureusement, je ne disposais pas. J’aurais donc été réduit à rester locataire d’un petit logement et à amputer mon revenu disponible de son loyer.


Si l’on néglige de prendre en considération le lieu où l’on réside, déterminer le niveau de vie sur la base des revenus n’est pas pertinent.


Un autre donnée est l’argent dont on dispose. Avoir de l’argent devant soi, que ce soit suite à une bonne gestion de ses finances, un héritage ou un gain au loto, même si à l’heure actuelle, hors placements risqués, ça ne rapporte rien permet tout de même de profiter de promotions et de bonnes occasions quand elles se présentent. Au contraire, comme le disait si bien ma défunte mère qui passa sa vie à éviter d’être démunie, « ça coûte cher d’être pauvre ! » vu qu’on paie tout plein pot.


En résumé, baser la « prospérité » sur les rentrées en négligeant les sorties, est illusoire. Tous les conseillers en placements vous le confirmeront : certains, que leurs revenus classent parmi les pauvres, disposent de capitaux parfois considérables.


14 commentaires:

  1. J'ai une autre théorie que la vôtre. C'est dans sa tête qu'on est riche ou pauvre !
    A partir de moment où on a de quoi vivre et se payer quelques menus plaisirs, on est riche !
    Je connais des personnes qui paient l'impôt sur la fortune et qui, lorsque vous êtes invité chez elles, vous font la gueule quand après le repas, vous demandez un second café !
    Je crois, pour ma part, que personne n'a jamais passé le pas de ma porte - que je sois riche ou pauvre - à qui j'ai demandé jusqu'à quand elle comptait restait, ou dit qu'elle devrait participer aux frais, ou quoi que ce soit de ce genre.
    Du temps où j'avais une grande maison, j'étais très consciente de n'avoir aucun mérite, je me comportais donc comme si elle avait été mise à ma disposition par un Dieu tutélaire, et j'essayais au mieux de la faire partager à tous ceux que le destin mettait sur ma route.
    Aujourd'hui encore j'agis ainsi. Et surtout ne croyez pas que je me considère comme étant vertueuse ou quoi que ce soit dans ce genre. Simplement je me suis rendu compte très tôt que c'est avec ce comportement que je me sens bien, sans avoir à me demander si je suis riche ou pauvre, puisque je me sens riche !

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    1. A Milfred:
      Je suis assez d'accord avec vous. J'ai eu une période d'aisance dans ma carrière, c'était il y a 40 ans. De cette période, il me reste deux biens, une grande maison et une jaguar XJS avec un V12 qui torture Gaia quand je le mets en route. Aujourd'hui, mon compte en banque galère, le chauffage est à 17deg maxi dans les 3 pièces ou je me réfugie, je me nourris frugalement lorsque je suis seul, je ne fume plus, je ne vais plus au bistro, je ne voyage plus très loin, je relis les livres de ma bibliothèque à defaut de pouvoir en acheter de nouveaux mais je ne me sens jamais pauvre ni, et ce serait pour moi encore pire, moyen!
      Au contraire, si on vient me visiter, je n'hésite pas à tendre un collet pour transformer un capucin en paté, occire un ou deux poulets ou un de mes moutons selon la taille de la famille visitante, sortir quelques vieilles bouteilles, faire du feu dans la cheminée (on passe ainsi à 17,5 deg ...), m'habiller correctement, fournir des pompes correctes aux jeunes en baskets et surtout, surtout, faire un tour en jag pour aller visiter ma plus belle richesse: le beau patrimoine et les beaux paysages du Poitou.
      Je ne veux surtout pas dire qu'il n'y a pas de pauvreté ni de misère pécunière, sociale et morale dans notre pays et peut être qu'un jour, grabataire et vacciné de force dans un hospice de bas étage je me sentirai moi aussi au plus bas de l'échelle mais pour l'instant, avec l'aide des ressources de la campagne, j'ai encore l'impression de vivre richement avec une bourse plate.

      A Jacques Etienne:
      Je me demande si votre grand mère ne cousinait pas avec la mienne car à défaut de l'entendre dire 'ca coute cher d'être pauvre' je l'ai souvent entendu dire que 'nous n'avons pas les moyens d'acheter bon marché'.

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    2. @ Mildred : Je ne faisais que mettre en cause des statistiques, la richesse est tout autre chose. Je suis bien d'accord avec vous sur le fait qu'on est riche ou du moins satisfait de son sort quand on a de quoi vivre et se payer de menues fantaisies. Étant devenu avec le temps de nature très solitaire, je ne peux pas dire que ma porte soit ouverte à tout vent mais c'est là une autre question...

      @ Henri : J'ai comme vous connu des moments de grande aisance avant de me retrouver dans la dèche puis de retrouver l'"aurea mediocritas" qui est un statut enviable. Je pense qu'il faudrait que tout le monde fasse ce genre d'expérience pour savoir ce qui compte vraiment et ce dont on peut se passer. Ça limiterait, du moins je l'espère, ce sentiment d'envie qui pourrit bien des esprits.

      L'existence que vous décrivez, même si la mienne est plus confortable, me paraît tout à fait satisfaisante comme vous la ressentez. Elle demande juste un peu de sagesse. Quant à la déchéance finale, souhaitons qu'elle nous soit épargnée, vu qu'il paraît que dans les Ehpad, ils sont un peu chiches sur le whisky et le vin, sans compter le reste. Je me vois mal jouer au ballon avec des aides soignantes avant de me retrouver grabataire.

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  2. MA pension de retraite est EXACTEMENT de 1.874 € par mois! je suis l'archétype du Francais moyen ! Youpi!

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  3. On ne choisit jamais ses voisins, on ne peut choisir que son voisinage, ce qui ne garantit rien vu qu'un seul voisin peut vous pourrir la vie.

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  4. "Nous n'avons pas les moyens d'acheter bon marché" écrit Mildred sans Clary : rien d'une expression familiale, c'est une expression d'époque et connotant un milieu social, la petite bourgeoisie, tiraillée entre des ressources modestes et une volonté de se distinguer du peuple d'où elle vient souvent.
    Quant à la définition de la classe moyenne, je pense que la sociologie -qui tend quand même à suivre un protocole scientifique quoique certains sociologues l'oublient hélas totalement comme les Charlot-Pinçon- la sociologie donc ne doit pas intégrer des critères trop subjectifs comme la perception de son état. Etre riche est différent du sentiment de l'être; être pauvre, du sentiment de l'être. Sinon la sociologie court à la discussion de salon ou de comptoir. Il faut donc des critères objectifs, mesurables,constants, vérifiables pour organiser des concepts catégoriels. A ce propos, on ne peut que s'inquiéter de la constitution d'un PIB du bonheur car le bonheur n'est pas mesurable, de l'extérieur, et donc n'est pas objet de science.

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    1. Ce n'est pas Mildred sans Clary mais Henri sans IV qui a cité cette phrase.

      Je suis assez d'accord avec vous sur le reste.

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  5. C'est d'une grande tromperie que de diviser les sujets en classes comme le font les marxistes et ceux qui les suivent. Certes le peuple de France n'a plus de Roi mais il est toujours le peuple du Très Grand qui ne fait pas de distinctions entre ses ouailles. Il y a un Tout, l'unité du Tout, et point de divisions.

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    1. Le peuple de France est en train de changer...

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    2. Le peuple de France saura se ressaisir. Le Très Grand y veillera.

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    3. Le peuple de France s'est toujours ressaisi, c'est vrai et peut être que le Très Grand y est pour quelque chose. Mais est ce que l'histoire se repétera encore une fois si on change le peuple? J'ai l'impression que cette fois le Très Grand va devoir faire plus que veiller, ce serait bien qu'il commence à envisager une intervention énergique dans un délai pas trop long.

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  6. A Henri
    L'impatience n'est une vertu que pour les Modernes. Il importe peu que la France se ressaisisse dans cinquante ans, dans deux siècles ou dans un millénaire. Mais il importe qu'elle se ressaisisse quand le Très Grand le voudra. La France est éternelle ; elle a donc l'éternité pour que s'accomplisse ce grand dessein. Mais elle traversera le temps qu'il vaudra ce que le Maréchal appelait une épreuve. Cette épreuve, nous devons savoir que le Très Grand l'a voulue pour la punir de ses désordres et d'avoir accompli le double meurtre du Roi et de la Royauté. La patience est la vertu des Anciens car elle est le signe de la confiance, de l'humilité et de la foi.

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