Soyons sérieux. Depuis des semaines on
ne cessait de nous répéter que le résultat de l'élection
Étasunienne serait serré. Moi, quand on me dit serré, je comprends
qu'on est en situation de voir l'un ou l'autre candidat être élu,
que rien n'est certain. Eh bien j'avais tort. En fait, serré, ça
veut dire que Mme Clinton va gagner haut la main. Du coup, quand le
résultat semble indiquer qu'elle ne serait pas élue (un
commentateur de France Inter, avec cet humour involontaire qui fait
tout le sel de cette merveilleuse station, déclare que « La
victoire de Donald Trump n'est pas encore acquise mais on ne voit pas
comment Hilary Clinton pourrait combler son retard »), on
parle de « coup de tonnerre », de « tremblement de
terre » ! . Rien moins ! De qui se moque-t-on ?
Radio bolcho (alias RSC, alias France
Inter) en est toute chamboulée. On avait prévu une nuit de liesse,
convoqué le ban et l'arrière-ban des anti-Trump, le champagne
démocratique s'apprêtait à couler dans les flûtes citoyennes et
patatras ! Ces anti-capitalistes rabiques ont l’œil rivé sur
les cours des bourses dont la baisse souligne les effets désastreux
de cette élection-non-acquise. Ils interrogent des démocrates en
pleurs, soulignent qu'au Texas on aurait moins voté Trump que Bush,
bref, on tente de se consoler d'un cataclysme non-encore-confirmé.
Ainsi, le fameux scrutin serré n'était
qu'un attrape-couillons. C'était joué d'avance. Non seulement on
faisait de la propagande en faveur de Mme Clinton mais on y croyait !
« Spécialistes », « experts »,
boursicoteurs, journalistes, politiques, tout ce qui s’autoproclame
l'« élite » s'est foutu le doigt dans l’œil jusqu'au
coude. Avec force trémolos dans la voix, ils constatent le rejet
dont ils font l'objet tout en gratifiant au passage ceux qui ne les
suivent pas des qualificatifs de « haineux »,
« aigris », « revanchards », « racistes »,
« déclassés », « laissés pour compte »,
etc. Bref, on fait dans le fair-play...
Je ne peux que rire à l'avance de ce
que pourra être le message de félicitations que notre estimé
président devra bien adresser à M. Trump quand il n'a pas hésité
à proclamer publiquement le dégoût que ce dernier lui inspirait.
Ce pauvre M. Hollande a beau ne pas être à un ridicule près, ce
devrait être croquignolet. Vous me direz que ce que peut bien penser
et dire un discrédité président français, ne doit pas réveiller
un président américain la nuit...
Après le Brexit et l'élection
Étasunienne, on se demande quelle sera la prochaine surprise qui
viendra bouleversifier nos « élites »...
J'ai supprimé ma "dernière minute" vu que Mme Clinton a reconnu sa défaite.
Non non, c'est plié, Hillary a adressé ses félicitations à Trump. Et dès hier soir, le camp démocrate a renoncé au feu d'artifice.
RépondreSupprimerCe qui est délectable, c'est de voir les journalistes et sondeurs se raccrocher aux branches. Surtout ne pas reconnaître son absence de neutralité et de professionnalisme. Donc ça va du manque de charisme de Hillary au problème des sondages par téléphone (tout le monde n'est pas connecté...). Voir Libé.
Mais l'appel au ban et à l'arrière-ban du showbiz n'a choqué personne, l'outrancière propagande tous azimuts en faveur de Clinton non plus.
Ils sont tellement persuadés d'avoir raison que quelques soient les démentis que la réalité leur adresse, ils continuent de défendre leurs positions. Autistes !
SupprimerEt voilà : on fait une campagne outrancière et c'est le parti des dégueulasses qui l'emporte ! A qui le tour ?
RépondreSupprimerC'est à n'y rien comprendre !
SupprimerDepuis le brexit je ne m'étais pas autant régalé(votre billet est un bijou champagne démocratique et flute citoyenne et la tronche à Présiflan)
RépondreSupprimerLes Pieds nickelés de la médiacratie donnaient Clinton gagnante. On aurait dû se méfier.
RépondreSupprimerC'est vrai.
SupprimerUn bon coup de pied aux culs bien-pensants!
RépondreSupprimerJe n'ose espérer que la prochaine soit pour nous en 2017...
Amitiés.
Qui vivra verra...
Supprimer... « haineux », « aigris », « revanchards », « racistes », « déclassés », « laissés pour compte ». Vous avez oublié facho. L'émotion, sans doute.
RépondreSupprimerC'est vrai mais j'ai du mal avec ce mot fourre-tout.
SupprimerIl semblerait que leur puritanisme fondamental les contraignent à respecter les règles.
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