« J'ai bien réfléchi et à
force de réfléchir je suis arrivé à une conclusion et ma
conclusion c'est que je ne sais pas quoi faire » disait
grosso-modo Philippe Noiret dans Coup de torchon. Ce qui
provoque cette citation ce sont les réactions à mon précédent
article, du moins celles que j'ai comprises car nombre d'entre elles
m'ont paru bien obscures. En gros, certains de mes fidèles lecteurs
émettaient des doutes quant à la possibilité de l'assimilation dont je
me faisais le défenseur. Que leur répondre sinon que je partage
leur inquiétude tout en continuant de penser que c'est la seule
solution raisonnablement envisageable ?
A mon sens, s'il fallait partir en
guerre, ce ne serait pas seulement contre l'islamisme mais surtout et
d'abord contre ces gauchistes qui depuis des décennies lui ont
préparé le terrain en s'assurant un monopole de la « pensée »
exprimable et en contaminant l'ensemble de l'échiquier politique.
Seulement, j'ai de loin passé l'âge de la conscription et comme
Brassens dans Les
deux oncles ou Mourir
pour des idées je suis bien
circonspect quant à l'efficacité de tels combats. Ce qui n'interdit
pas certaine rigueur vis à vis de qui perpètre des crimes ou
s'apprête à les commettre et cela sans haine, contrairement à ce
que pensent les hypocrites apôtres du bisounoursisme et du
totalitarisme réunis. Est-il bien nécessaire de haïr le loup qui
détruit votre troupeau ou s'en approche pour l'abattre ?
Or
donc ma politique est claire : je vis dans des endroits reculés
et comme Candide j'y cultive mon jardin. Comme ce garde-barrière
dans Le Grand vestiaire de
Romain Gary je mène à l'écart des foules ma petite existence. Le
jeune héros du roman, a beau lui adresser toutes les insultes et
reproches qu'il veut, je suis son exemple et soigne mon lopin. Et
puis, faire pousser légumes et fleurs dans un environnement paisible
n'est-ce pas une manière de défendre sa culture aussi efficace que
bien d'autres ?
Oh
et puis comme c'est mon jour de bonté, je vous offre en bonus
quelques fleurs normandes épanouies ce jour malgré la
grisaille:
Un bien beau jardin, où en est votre guerre piérides, se sont elles assimilées depuis le dernier conflit entre vous.
RépondreSupprimerConnaissant ces envahisseuses, elle sont de vous faire croire que seuls les choux leurs suffiront,ne les croyait car elles pratiquent la taquia.
Bien belles fleurs quand même.
Pour ce qui est des piérides, je reproduirai un statut Facebook d'hier : "Cette année, je n'ai planté aucun chou dans le jardin. Curieusement ça m'aide à regarder la piéride avec davantage d'indulgence et à mieux comprendre ces citadins qui, n'ayant aucun mouton, sont favorables au retour du loup."
SupprimerSur Facebook, je vous ai mis en photo un drôle de chien.
SupprimerJ'ai vu, cher Grandpas. Curieux animal !
SupprimerC'est presque aussi joli qu'une boutanche de "Four Roses" !...
RépondreSupprimerPresque, en effet.
SupprimerEt connaitriez-vous le "Four Roses" (alliées) de Bourbon l'Archambault ?
SupprimerVous mélangez tout! Respectez la mémoire de ces auteurs, merci.
RépondreSupprimerMon respect pour Brassens et Gary est total (comme disent les djeuns). Je ne saisis pas bien le sens de votre remarque. Ainsi je mélangerais tout ? Êtes-vous certaine de m'avoir bien compris ?
SupprimerGrande question :
SupprimerRomain Gary roulait-il en Mini-Cooper ?...
Excellent film que ce Coup de Torchon, servi par des acteurs épatants, par ailleurs tourné dans une contrée que vous avez connu Cher Jacques ...
RépondreSupprimerUn de mes favoris !
SupprimerFredi, mon avenir c'est plutôt celui du trépassé (comme celui de tout vivant).
RépondreSupprimerLa RDSC?
RépondreSupprimer@Fredi et Jeanne : La marque déposée est plutôt la RSC (Radio de Service Comique, surnom que je donne à France Inter pour saluer sa totale objectivité). J'ai suivi cette série qui m'a permis de redécouvrir certaines chansons de Brassens, la seule "idole" de ma jeunesse à laquelle je sois resté fidèle.
RépondreSupprimerAh qu'il est beau le jardin de mon pote âgé !...
RépondreSupprimerÂgé ? Comme vous y allez !
SupprimerVu vôtre binette !...
SupprimerSeraient-ce des agapanthes qui font les timides, sur la cinquième ? Elles ont bien tort, car c'est un festival à côté duquel Cannes, Rio et Venise peuvent aller se rhabiller. Bravo, cher Jacques, votre jardin est magnifique. Et vos pensées aussi ;-)
RépondreSupprimerCe sont mais elles ne sont pas encore totalement ouvertes.
SupprimerMerci pour le compliment.
Ayant compris que vous ne pourriez faire partie, au mieux, que de la Réserve des Jardiniers, j'aimerais attirer votre attention sur le fait qu'il me semblerait NORMAL que tout homme ou femme politique, soit contraint de s'enrôler dans cette Réserve ou Garde nationale qu'on nous fait miroiter, afin de justifier, au moins partiellement, les rémunérations que le contribuable leur accorde, la plupart du temps pour rien, ou pire, pour lui nuire.
RépondreSupprimerJe ne suis pas persuadé qu'avec de tels gardes la population se sente rassurée.
SupprimerQui dit garde, dit salle de gardes ...
SupprimerDonc "Mélanie" de Georges Brassens :
"Les chansons de salle de garde
Ont toujours été de mon goût,
Et je suis bien malheureux, car de
Nos jours on n'en crée plus beaucoup.
Pour ajouter au patrimoine
Folklorique des carabins
Folklorique des carabins
J'en ai fait une, putain de moine,
Plaise à Dieu qu'elle plaise aux copains
Plaise à Dieu qu'elle plaise aux copains
Ancienne enfant d'Marie-salope
Mélanie, la bonne au curé,
Dedans ses trompes de Fallope,
S'introduit des cierges sacrés.
Des cierges de cire d'abeille
Plus onéreux, mais bien meilleurs,
Plus onéreux, mais bien meilleurs
Dame! la qualité se paye
A Saint-Sulpice, comme ailleurs
A Saint-Sulpice, comme ailleurs.
Quand son bon maître lui dit : "Est-ce
Trop vous demander Mélanie,
De n'user, par délicatesse,
Que de cierges non encore bénits ?"
Du tac au tac, elle réplique
Moi, je préfère qu'ils le soient,
Moi, je préfère qu'ils le soient,
Car je suis bonne catholique
Elle a raison, ça va de soi
Elle a raison, ça va de soi.
Elle vous emprunte un cierge à Pâques
Vous le rend à la Trinité.
Non, non, non, ne me dites pas que
C'est normal de tant le garder.
Aux obsèques d'un con célèbre,
Sur la bière, ayant aperçu,
Sur la bière, ayant aperçu,
Un merveilleux cierge funèbre,
Elle partit à cheval dessus
Elle partit à cheval dessus.
Son mari, pris dans la tempête
La Paimpolaise était en train
De vouer, c'était pas si bête,
Un cierge au patron des marins.
Ce pieux flambeau qui vacille
Mélanie se l'est octroyé,
Mélanie se l'est octroyé,
Alors le saint, cet imbécile,
Laissa le marin se noyer
Laissa le marin se noyer.
Les bons fidèles qui désirent
Garder pour eux, sur le chemin
Des processions, leur bout de cire
Doivent le tenir à quatre mains,
Car quand elle s'en mêle, sainte vierge,
Elle cause un désastre, un malheur
Elle cause un désastre, un malheur.
La Saint-Barthélemy des cierges,
C'est le jour de la Chandeleur
C'est le jour de la Chandeleur.
Souvent quand elle les abandonne,
Les cierges sont périmés;
La sainte famille nous le pardonne
Plus moyen de les rallumer.
Comme elle remue, comme elle se cabre,
Comme elle fait des soubresauts,
Comme elle fait des soubresauts,
En retournant au candélabre,
Ils sont souvent en p'tits morceaux
Ils sont souvent en p'tits morceaux.
Et comme elle n'est pas de glace,
Parfois quand elle les restitue
Et qu'on veut les remettre en place,
Ils sont complètement fondus.
Et comme en outre elle n'est pas franche,
Il arrive neuf fois sur dix
Il arrive neuf fois sur dix
Qu'sur un chandelier à sept branches
Elle n'en rapporte que six
Elle n'en rapporte que six.
Mélanie à l'heure dernière
A peu de chances d'être élue;
Aux culs bénits de cette manière
Aucune espèce de salut.
Aussi, chrétiens, mes très chers frères,
C'est notre devoir, il est temps,
C'est notre devoir, il est temps,
De nous employer à soustraire
Cette âme aux griffes de Satan
Cette âme aux griffes de Satan.
Et je propose qu'on achète
Un cierge abondamment béni
Qu'on fera brûler en cachette
En cachette de Mélanie.
En cachette car cette salope
Serait fichue d'se l'enfoncer
Serait fichue d'se l'enfoncer
Dedans ses trompes de Fallope,
Et tout s'rait à recommencer
Et tout s'rait à recommencer."
Ce n'est pas ce qu'il a écrit de mieux...
Supprimer@ Dominique (nique-nique, bien sûr)
SupprimerBrassens s'est donné bien du mal, grâces lui en soient rendues ! Cependant, du temps où j'avais mes petites entrées dans les salles de garde, je me souviens que la petite Charlotte qui savait se contenter d'une carotte, avait de bien meilleurs résultats !
Cultivons notre jardin. Mais semons-y et plantons-y ce que nous voulons sans que les nouveaux voisins ne se mêlent de nous interdire ce que leur religion leur défend. Et si nous pouvons leur offrir quelques tomates, empêchons-les d'y installer à demeure leur barbecue au milieu des salades et de laisser leurs enfants jouer au foot dans nos haricots.
RépondreSupprimerEn résumé : restons maîtres de nos jardins.
SupprimerAutrement dit: mêlez vous de ce qui vous regarde.
SupprimerVraiment.
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