Hier soir, comme on pouvait s'y
attendre, le terrorisme a de nouveau frappé. On s'émeut, pleure,
s'étonne, s'interroge, on cause, on cause...
Ces réactions m'étonnent. Un peuple
censé découvrir l'eau tiède chaque fois qu'un drame se produit me
laisse pantois. Car quoi de plus logique que ces massacres à
répétition ?
Les Français, auto-centrés qu'ils
sont, ont bien du mal à voir que ce qui se produit dans leur pays
s'inscrit dans un contexte mondial où l'Islam est en ébullition,
traversé de courants extrémistes. Faire la liste des pays où des
massacres ont lieu serait fastidieux autant qu'inutile. Il est vrai
que récemment la France est particulièrement visée par rapport aux
autres pays qui constituent son monde, à savoir les démocraties
occidentales. Là encore, rien que de très logique.
Notre pays a décidé de se lancer ici
ou là dans des aventures militaires contre divers mouvements
islamistes radicaux. Il a accueilli en son sein plusieurs millions de
musulmans dont un certain nombre connaît de graves problèmes
d'intégration. Passant par les cases délinquance et prisons,
certains pensent trouver dans la radicalisation une planche de salut.
Comment s'étonner que d'aucuns passent à l'action contre un pays
jugé ennemi à divers titres ?
Comment lutter efficacement contre les
symptômes locaux d'une maladie planétaire ? En mettant un flic
derrière chaque habitant ? En déclarant un deuil national ?
En criant « padamalgam » ? En pleurant, en
éructant, en fustigeant le gouvernement ? En réclamant une
sévérité que notre législation ne saurait permettre même si
d'éventuels dirigeants avaient le courage de la préconiser ? Ne voit-on pas que des pays un brin
moins sourcilleux sur la question des droits de l'homme ne
parviennent pas plus que nous à venir à bout de l'hydre islamiste ?
Tant que ne se sera pas calmée
l'effervescence qui agite le monde musulman, tout ce que nous pouvons
faire c'est de tenter de limiter les dégâts. Il est également
certain qu'en préconisant le multiculturalisme et le communautarisme
entre autres manières de jeter de l'huile sur le feu on ne fait que
compliquer les choses. Mais même sur une telle évidence les avis
divergent...
Les pleureuses auraient tort de
rempocher leur mouchoir.
Je plussoie.
RépondreSupprimerMerci !
SupprimerBillet frappé au sceau du bon sens ! La guerre continue, encore faudrait-il déclarer l'état de guerre, au lieu de se féliciter que "la menace est moins importante", dès qu'on a passé quelques mois sans attentat de grande envergure.
RépondreSupprimerComment attendre quoi que ce soit du gouvernement actuel (comme de ceux qui espèrent le remplacer) ?
SupprimerOn a tout essayé sauf la sévérité. Et si c'était la solution?
RépondreSupprimerLa sévérité ? Mais c'est inhumain ce que vous proposez là !
SupprimerBonsoir Monsieur des Collines,
RépondreSupprimerBeaucoup de "belles" âmes trouvaient que Poutine était vraiment une horrible personne car il avait osé affirmer qu'il irait "buter les terroristes jusque dans les chiottes".
Mais le président Poutine avait très simplement raison, car il n'y a pas vraiment d'autre solution pour affronter vraiment, et efficacement, les terroristes islamistes (et autres). Les terroristes se moquent complètement des petites bougies, marches blanches, hashtags à la con style Je suis Charlie, et autres foutaises pleurnichardes occidentales.
Comme vous, j'ai de plus en plus de mal à supporter les réactions compassionnelles qui ne font accessoirement qu'apporter de l'eau au moulin des terroristes.
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