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dimanche 16 décembre 2012

Le monde, suite et fin.



Ainsi dans cinq jours le monde prendra fin. Si c’est les mayas qui le disent, y’a pas à tortiller, c’est que c’est vrai. Le maya, homme d’une rude franchise, n’y allait pas par quatre chemins. Quel que soit le domaine. Lorsqu’il offrait aux dieux des sacrifices, il les voulait humains. Des civilisations plus timorées se contentaient d’offrir aux leurs des bovins, des ovins, voire de simples volailles, ce qui, reconnaissons-le, surtout dans le cas du dernier exemple est plutôt mesquin. Un certain Caïn alla même jusqu’à offrir au sien des légumes !  Pourquoi pas des nouilles de chez Lidl ? Bien entendu, son sacrifice reçut l’accueil qu’il méritait. Mais je m’éloigne de mon sujet…

Le Maya, donc, était, à l’instar du facteur, des éboueurs et des pompiers, un as du calendrier.  Mais son calendrier comme toute sa vie allait à l’essentiel. C’est en vain qu’on y eût cherché des photos de chatons mignons, de l’équipe des soldats du feu en pleine action, un horaire des marées, les moments favorables au repiquage du poireau ou autres foutaises. Son calendrier traitait des vrais problèmes. Vu que tout a une fin, il y détermina avec précision la date où le monde finirait. Et c’est samedi prochain.

Dire que cela m’attriste serait exagéré. Je ne suis pourtant pas de ceux qui le trouvent injuste et mal fait ne serait-ce que je ne vois aucune raison pour qu’il ait été juste et bien fait. Non, grosso modo ce monde me convenait. Maintenant sa disparition n’est pas un drame.

Je n’irai même pas jusqu’à déplorer que sa disparition implique la mienne. Il y a beau temps que je me suis fait à l’idée de ma fin. Fin qui, ma conscience du monde disparue, aurait pour moi équivalu à la disparition de ce dernier. Dans le cas d’une concomitance entre les deux événements, cela effacerait le côté égocentrique de ma précédente observation. L’égocentrisme étant quasi-unanimement condamné, je ne saurais donc qu’y gagner.

La fin du monde, ce n’est pas rien, tout de même. Je suppose que ce sera une sorte de « Big flop ». Un Big bang à l’envers, l’univers implosant avant que la matière ne disparaisse. Rien à voir avec la peur écolo de voir la planète disparaître.  En l’occurrence  il s’agit plutôt de voir l’homme disparaître (ainsi qu’accessoirement le crapaud mordoré à pattes graciles et d’autres espèces aussi fascinantes) tandis que la Terre continuerait de tourner et dans le pire des cas de n’être habitée que par des animalcules plus ou moins dégoûtants pataugeant dans des mares acides.

Que faire en attendant la fin du monde ?  L’âge et la sagesse qui l’accompagnent me font penser qu’il ne faudrait rien changer à nos habitudes. Il est certain que puisque tout va disparaître dans cinq jours nos occupations, passions et soucis paraissent futiles. Il ne s’agit que d’une illusion d’optique : disparition imminente ou pas  c’était déjà le cas. La fin du monde n’agit que comme un révélateur pour les moins conscients.

Curieusement,  les syndicats n’ont organisé aucune manifestation, aucune pétition ne circule pour protester contre le scandale que constitue la disparition du monde. Ne me dites pas que c’est le côté inéluctable de la chose qui les en dissuade. Ne passent-ils pas leur temps à lutter en vain contre l’inévitable ?

Bon, c’est pas tout ça, mais il faut que je descende au village acheter des cigarettes. En attendant la fin du monde, je ne changerai rien à mes habitudes si mauvaises soient-elles. A demain donc.

18 commentaires:

  1. La fin du monde te fait bégayer : D

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    1. C'est réparé ! Ma connexion erratique fait que je suis souvent obligé d'insister pour faire paraître un billet et au bout du compte je me retrouve avec plusieurs parutions !

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  2. Ah non ! Vous vous y êtes mis, vous aussi ?
    Je suis dégoûtée !

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    1. En apprenant votre dégoût, c'est tout mon monde qui s'écroule !

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    2. Vous n'avez qu'un peu d'avance, et ça vous évitera de vous demander : "Que faire avant la fin du monde ?"

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  3. La fin du monde, c'est fait depuis l'accession de Culbuto au pouvoir.

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    1. C'est pas ce que disent les Mayas...

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    2. Les mayas ne connaissaient pas la Lumière qui nous éclaire depuis quelques mois et que le monde entier nous envie, heureusement pour eux car ils n'auraient pas pu faire un tel calendrier.

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  4. L'un des gros intérêts de la fin du monde, en dehors de la
    disparition définitive des socialistes, c'est qu'on n'est plus obligé de cesser de fumer.
    Si j'avais su plus tôt!
    Amitiés.

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  5. L'ennui de cette fin du monde, c'est que cela ne vous laisse plus que 5 tout petits jours pour l'illuminer de votre sagesse. Et cela, n'en déplaise à votre modestie, c'est peu, c'est très très peu. Même pour Bruce Ouilis, celui-là même que vous vous proposez d'occire d'une coup de tapette à zimigis.

    Quant au calendrier maya, s'il ne dit rien de la piéride, soit c'est un calendrier d'amateur -pour ne pas dire d'omosessouel-, soit j'ai le regret de vous dire que vous vous êtes trompé d'adversaire.

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    1. Ben oui, Al mais que voulez-vous ? Quand c'est la fin, c'est la fin...

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  6. Oh, et puis arrêtez avec votre "quand c'est la fin c'est la fin", j'ai l'impression de revoir un film catastrophe quand le père, emprisonné dans une grotte (dont la sortie est forcément bouchée et au dehors de laquelle tout n'est que feu, inondations, tempêtes et retour des morts vivants) suintant de toutes parts et se remplissant peu à peu d'au, tente de rassurer son fiston.

    De plus, je m'insurge contre votre "tout a une fin", je connais au moins une exception (et pas des moindres) : le saucisson, qui en a deux. Alors quand on prétend éclairer la face obscure du monde, autant le faire sur des vérités vraies (chaipas c'que j'ai, ce matin, j'ai l'impression d'être revêche).

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    1. J'avoue que l'argument du saucisson me cloue le bec ! Je retire ce que j'ai dit. Tout !

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    2. Non, pas tout quand même, je serais fort marri de voir le bébé filer avec l'eau du bain, fût-ce le déluge ! Une repentance en place publique devrait suffire à vous châtier, tiens (et chtok !) Expiez, Jacques, expiez.

      Amicalement,
      Al.

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    3. Vu qu'il n'y a pas de place publique dans mon hameau, je vais de ce pas expier dans le jardin !

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    4. Nu, devant les nains -na ! (C'est une mode, entre Mildred sans dessus dessous et Suzanne exhibitionniste ! N'allez pas prendre froid quand même, les mentholées vous monteraient au cerveau -))

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