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samedi 22 décembre 2012

Le bon docteur m’emmerde !



Hier je suis parti pour Avranches voir un spécialiste. C’est son confrère le dermato qui m’avait pris le rendez-vous. En effet, il m’avait diagnostiqué un carcinome basocellulaire chose que la biopsie confirma.  A ceux qui, comme moi, ne s’intéressent pas à la médecine j’apprendrai qu’il s’agit d’un cancer de la peau bénin. Pas le méchant, celui qui vous colle des métastases partout avant de vous envoyer  voir si le Père Éternel est moins chiant qu’Hollande. Non, juste un petit cancer sympa qui vous donne à peine un sujet de conversation quand cette dernière languit.

La veille, j’étais allé voir mon généraliste qui, ayant reçu les résultats de la biopsie, avait cru bon de me rassurer alors que je n’étais pas du tout inquiet. Je lui rends visite tous le 3 mois afin de renouveler l’ordonnance pour le traitement de ma soi-disant affection cardiaque. Il a compris que je me fous carrément de ma santé et plutôt que d’en parler, on cause de tout, de rien, on rigole, on anecdote. Un médecin de rêve !  Il m’avait quand même assuré que l’opération ne serait rien. Deux coups de bistouri et hop !, on rentre vite fait dans ses collines.

C’est donc plein d’une mâle assurance que j’entrai dans le cabinet du chirurgien. Il m’examina puis m’expliqua, photos à l’appui ce qu’il comptait faire. Je lui dis « Eh bien allons-y ! ». C’est là que les choses se gâtèrent. En fait de deux coups de bistouri et hop !, il m’annonça qu’il m’opérerait en ambulatoire  à la clinique et qu’auparavant il me faudrait prendre rendez-vous avec l’anesthésiste.

La perspective d’un nouveau voyage à Avranches ne me disant rien du tout, je lui demandai si, vu le côté bénin de la chose, il était utile de se lancer dans cet ennuyeux parcours médical. Et voilà  le bon docteur qui m’explique que ce genre de lésion, si elle n’est pas létale a tout de même tendance à s’étendre. Et de me citer le cas d’un sien patient qui, faute de soins, y aurait laissé un œil et le nez. J’ai beau avoir deux yeux, je n’ai qu’un nez. De telles menaces vous douchent l’insouciance.

Et voilà : le 28 janvier il me faudra avant l’aube me rendre en taxi ou ambulance (l’anesthésie même locale étant plutôt forte) à la clinique pour me faire charcuter. J’en suis contrarié. D’autant plus que qui dit anesthésie dit point de tabac.

Décidément, la médecine et ses praticiens m’emmerdent.

26 commentaires:

  1. Eh bien, voilà encore un point commun entre vous et moi !
    J'ai eu la même chose au coin de l'oeil gauche. Il ne m'a fallu, ni plus ni moins, qu'un chirurgien spécialisé en chirurgie réparatrice, pour prélever un peu de peau du côté de l'oreille et la greffer dans le coin de l'oeil, après l'avoir débarrassé du fameux carcinome basocellulaire.
    Mais comme m'a dit mon dentiste à qui je racontais mes malheurs : "Ma belle mère a eu la même chose. Après elle en a eu continuellement, les uns derrière les autres."
    Et quand je lui demandai ce qu'il en était advenu, il m'a dit : "Elle a fini par mourir !"
    J'en ai conclu que les belles-mères, comme les oiseaux, meurent aussi.

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    1. Ce genre d'affection est de plus en plus courant. Ce serait dû à de trop grandes exposition au soleil. Ici, je ne risque rien.
      Ce que vous m'apprenez au sujet des belles-mères m'alarme. D'un autre côté, mon ex-belle-mère m'ayant récemment trouvé des qualités, je me doutais que ces propos inquiétants n'annonçaient rien de bon...

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  2. Le pire de l'opération n'est-il pas de devoir la pratiquer à jeun ?

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  3. Qui dit anesthésie dit point de tabac ? N'importe quoi ! Surtout pour une petite anesthésie de pédé qui va vous assoupir un quart d'heure…

    Cela dit, vous nous la jouez petit bras : moi, en 1993, je me suis tapé un vrai mélanom-qui-fait-les-gros-yeux, avec opération, greffe de la peau et tout le toutim : ç'avait quand même une autre gueule…

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    1. Figurez-vous qu'il y a quelques années, sous prétexte que j'avais avoué avoir fumé une petite cigarette, l'anesthésiste refusa toute action et vu qu'il n'avait rien à faire resta à me regarder serrer les dents tout le long de l'intervention.

      Je le disais : cas sans intérêt ! R. Gary a écrit que "La pire chose qui puisse arriver à un malheur, c'est d'être sans importance". Alors, quand il ne s'agit même pas d'un malheur...

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    2. M'enfin, bougre d'âne bas-normand, il ne fallait RIEN lui dire !

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    3. Certes, mais le spectacle d'un anesthésiste boudeur, assis sur un tabouret et qui vous couve d'un regard noir est un spectacle rare et qui vous console de bien des choses.

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    4. Boudeur, et pourquoi donc ? Serait-ce le constat de son inutilité ? La perte d'un acte ? Vous auriez mérité d'être croqué par Faizant, tiens !

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    5. Mettez-vous à sa place : il était venu pour rien et c'est lui-même qui avait refusé le travail. Manque à gagner plus perte de temps, il y a de quoi bouder !

      C'est vrai qu'il aurait été amusant de filmer la scène !

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  4. Plus de cigarettes et alors tant que l'on se taper une petite bière avant d'aller dedans.

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    1. Une bière ? Avant l'aube ? Je ne bois que du vin et du whisky et seulement le soir.

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  5. Bon courage J-E.
    Visiblement vous allez surmonter tout ça très bien.

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  6. Je suis inquiet, et la société des écrivains d'Oulan Bator également, car si nous avons bien reçu les résultats de votre biopsie, nous n'avons aucune nouvelle de votre taux de PSA, votre glycémie et votre cholestérol...ne nous laissez pas plus longtemps dans l'inquiétude ou bien la Mongolie risque de ne pas s'en remettre.

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    1. Rassurez-vous et rassurez Oulan-Bator : tout est nickel. Enfin, presque...

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  7. "Une pomme par jour éloigne le médecin, surtout si l'on vise bien." disait Churchill
    J'applique cette pratique depuis trente et ça marche pas du tout…
    j'ai la rate qui s'dilatte, j'ai le foie qu'est pas droit etc
    La seule chose qui aille bien encore chez moi : je suis toujours pas de gauche…

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  8. Décidément, c'est la saison des bistouris. Je viens de subir une anesthésie générale et si j'étais à jeun, j'avais fumé trois cigarettes avant.

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    1. Auriez-vous anticipé le conseil que Didier vient de donner ?

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  9. Qu'est-ce qu'on peut dire ?
    Passez d'abord une bonne fin d'année et de très joyeuses fêtes.
    Votre fin du monde n'est pas encore pour le 28 Janvier, pas d'inquiétudes !

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  10. Bonsoir Jacques Etienne,
    Bonsoir à tous,

    Je viens de relire votre billet du 29/10 "Questionnement d'un fumeur invétéré" dans lequel vous soupçonniez le monde entier de comploter pour vous empêcher de fumer.

    J'avais commenté en vous indiquant comment j'avais arrêté la cigarette il y a quelques années : "....Alors que je devais subir une petite intervention chirurgicale, le chirurgien m'a dit entre 4 yeux : "je ne vous opère que si vous arrêtez de fumer 15 jours avant et 15 jours après, pour que la cicatrisation se réalise dans des conditions optimums...." .

    A l'époque, je n'avais pas voulu trop détailler, mais en fait, l'opération évoquée concernait aussi un "carcinome basocellulaire" (assez fréquent chez les fumeurs).

    Mon dermato est contre les biopsies pour ce type de lésion mais il était sûr de son diagnostic. Il m'a mise en contact avec un chirurgien sur Lyon qui a également reconnu un "baso" (comme ils disent) et là encore sans biopsie.

    Me voila donc partie pour l'ablation du soi-disant carcinome qui nécessitait une greffe de peau (prélevée vers l'oreille comme Mildred). Une anesthésie générale mais légère, 1/2 journée en ambulatoire et le problème était réglé. Je me suis retrouvée avec un énorme pansement que j'ai dû garder quelques jours et dessous le Z de Zorro dessiné sur ma joue droite.

    Le pire dans l'histoire, c'est qu'après analyse, il s'est avéré que ce n'était pas un carcinome, mais une lésion sans gravité. Donc tout ça pour ça.

    Heureusement, je suis tombée sur un as du bistouri qui m'a fait une belle cicatrice ; Celle dont je rêvais lorsque j'étais gamine, en admiration devant le bel Arnaud de Peyrac joué par Robert Hossein. Je pense que cela évoquera des souvenirs à certain(e)s.

    En fait et heureusement, ma cicatrice est quand même beaucoup plus discrète.

    Tout cela pour vous dire de ne pas vous inquiéter ; Tout va bien se passer ....et peut-être que le 28 Janvier vous commencerez une nouvelle vie.... sans tabac. :-D


    PS : Je viens de voir que vous aviez eu la gentillesse de m'inclure dans votre "Liste de blogs" . Je vous en remercie.

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    1. Le bon docteur n'a pas parlé de greffe... Votre histoire rend méfiant... Pour ce qui est d'arriver à arrêter de fumer, ce n'est pas gagné ! Et pourtant ce ne serait pas du luxe : le souffle se fait court !

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  11. Bonjour Jacques Étienne. J'ai été opéré d'un carci-baso à la jambe cet été. Trois rapides interventions sous anesthésie locale chez le dermato, espacées d'une semaine, jusqu'à ce que les analyses attestent qu'il ne restait plus de cellules cancéreuses. Une belle couture, pas de greffe. Le plus dur: privé de natation et yoga durant un mois et demi. Comme quoi, chaque expérience diffère. L'approche médicale aussi. Bonne chance à vous!

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    1. J'en avais déjà eu un dans le dos et le dermato s'en était chargé lui-même. Il semblerait que cette fois-ci ce soit plus étendu... D'ailleurs, une tentative d'élimination du dernier (à l'azote liquide) a échoué.

      On devrait fonder un club !

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