Ceci EST une pipe, mais elle n'est PAS en terre
Comme me le faisait remarquer Jazzman pas plus tard qu’hier soir, il semblerait que Saint-Claude succède à Saint-Valentin. Après l’amour, la pipe ! Ça paraît un peu paradoxal, non ?
Quoi qu’il en soit, il est fort douteux que le Saint-Claude que nous fêtons ce jour avec une ferveur inouïe soit celui qui protège la capitale de la pipe. Il semblerait, suite à mes recherches, que le patron de la cité du Haut-Jura soit St-Claude de Besançon et non St-Claude de la Colombière qu’on célèbre aujourd’hui. Le patron des tailleurs de pipes se fêtant le 6 juin, ma plaisanterie initiale tomberait complètement à plat.
Qu’importe, au fond ? Par le jeu des connotations, qui dit saint-Claude dit pipe et qui dit pipe dit poésie. C’est indéniable. Voilà pourquoi en ce 15 février je ne puis me retenir d’offrir à mes lecteurs, toujours friands de haute littérature, ce petit bijou finement ciselé par MM. Georgius et Ouvrard (Père) en l’an de grâce 1928. Ils n’étaient pas trop de deux !
Jugez-en plutôt :
La pi-pipe en terre
J' viens d' faire une chansonnette
Agrémentée d'un lot
Si l' couplet semble bête
L' refrain est rigolo
Mais il n'est pas facile
Celui qui l' retiendra
Celui qui mettra dans l' mille
Voilà ce qu'il gagnera :
Une petite pi-pi, une pi-pipe en terre
Une pi-pipe en terre avec son étui
Oh oui ! Oh oui !
Une petite pi-pi, une pi-pipe en terre
Une pi-pipe en terre avec son étui
Ah oui !
En sortant d' la mairie
Mon cousin, l'autre jour,
À sa petite chérie
Disait des mots d'amour
Et le soir de ses noces
On n'a pas idée d' ça
En riant comme un gosse
Voilà qu'il lui donna
Sa petite pi-pi, sa pi-pipe en terre
Sa pi-pipe en terre pour mettre dans l'étui
Oh oui ! Oh oui !
Sa petite pi-pi, sa pi-pipe en terre
Sa pi-pipe en terre pour mettre dans l'étui
Ah oui !
Je vais, l'autre semaine,
Au Moulin Rouge danser
J' vois un type qui s' démène
Avec la p'tite pépée
Qui dit : Le diable m'emporte,
Monsieur, qu'avez-vous donc
Qui grossit de la sorte
La poche du pantalon ?
Mais...
C'est ma p'tite pi-pi, ma pi-pipe en terre
Ma pi-pipe en terre avec son étui
Oh oui ! Oh oui !
C'est ma p'tite pi-pi, ma pi-pipe en terre
Ma pi-pipe en terre avec son étui
Ah oui !
Su' l' boulevard Poissonnière
Je rencontre deux jeunes gens
Tout maquillés, ma chère,
Qui parlaient drôlement
Le plus grand disait : Pierre,
T'es vraiment sans soucis
Et tu m' mets en colère
Hier soir, tu t'es assis
Sur ma p'tite pi-pi, ma pi-pipe en terre
Ma pi-pipe en terre, t'as cassé l'étui
Ah z'oui ! Ah z'oui !
Sur ma p'tite pi-pi, ma pi-pipe en terre
Ma pi-pipe en terre, t'as cassé l'étui
Mais z'oui !
Chantons la pi-pi, la pi-pipe en terre
La pi-pipe en terre avec son étui
Oh oui ! Oh oui !
Chantons la pi-pi, la pi-pipe en terre
La pi-pipe en terre avec son étui
Ah oui !
Le texte se passe de commentaires. Ça tombe bien, j'ai horreur de commenter. Je vous laisse à votre admiration que j’espère béate en vous engageant à chanter « la pi-pi la pi-pipe en terre, la pi-pipe en terre avec son étui Oh oui ! Oh oui ! » Vous trouverez l’air ici.
Ohhh comme c'est pipi, pardon mimi.
RépondreSupprimer(le m sous le p, crénom d'une pipe en bois)
Perci !
SupprimerJe jure sur la tête de Sainte Rita que je ne connaissais pas cette chanson quand j'ai fait mon commentaire avec "Oh oui Oh oui". C'est donc une coïncidence, comme c'est étrange.
RépondreSupprimerJe suis évidemment un peu déçu que ce ne soit pas le bon patron pour la cité de la pipe, mais finalement il est assez normal d'en avoir une paire, de patrons.
Merci pour cette mise au point historique.
Ce monde est étrange, Jazzman. Instruire en divertissant, telle est ma mission ici-bas.
SupprimerCe billet devrait attirer les spécialistes. Peut-être que Mildred va nous faire un complément sur l'art de culotter...
RépondreSupprimerQuand je pense que toute petite (je précise quand même ^^), je croyais que les pipes en écume étaient faites en écume de mer…
RépondreSupprimerMoi aussi. Et je ne sais toujours pas d'où vient l'écume des pipes.
SupprimerPlus tard, devenue jeune fille, elle apprendra à essuyer l'écume avec le dos de la main. J'aime ces billets à fort potentiel pédagogique.
RépondreSupprimerBien vu jazzman ! Vous lisez en moi comme dans un livre.
RépondreSupprimer"Monsieur qu'avez-vous donc
Qui grossit de la sorte
La poche du pantalon ?"
Il paraît que les zouaves se sont toujours réjoui d'avoir des culottes assez larges pour qu'on ne puisse justement pas deviner ce à quoi qu'ils pensaient.
J'ai un truc: je mouille mon doigt pour tourner les pages.
RépondreSupprimerComme je pense relire le présent chapitre, je me demandais si vous aviez une préférence pour le marque-page: modèle classique, ou à pile ?
Sinon, pour les culottes bouffantes, je vous souhaite bon appétit.
Le doigt mouillé c'est bien.
SupprimerN'importe quelle carte postale peut faire office de marque-page.
Par contre, votre saillie sur les culottes bouffantes est tombée à plat.
Je vois qu'on s'amuse... C'est bien. Malheureusement, des textes de cette haute tenue ne se rencontrent pas tous les jours. Quoique j'en aie encore quelques uns en mémoire ...
RépondreSupprimerPour l'écume de mer:
RépondreSupprimerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cume_de_mer_(min%C3%A9ral)
Jolies mais extrêmement fragiles.
Moi je préfère Pipa la soeur de Kate même en culottes bouffantes aux pipes.
Vous avez raison, en principe tous les hommes savent - sauf jazzman - que l'important ce n'est pas la culotte mais ce qu'il y a dedans.
SupprimerQue vous êtes cruelle, Mildred. Encore.
SupprimerMerci pour le renseignement. Me voilà moins ignare !
SupprimerGrandpas
Supprimerc'est vrai ça ?
C'est pas encore un truc de premier avril anticipé ?