Samedi dernier, j’entendis M. Pierre Rabhi discourir sur
notre société. Selon lui, il faudrait tout changer. Quitter un système où
chacun court après une croissance susceptible de lui procurer plus d’objets en
détruisant au passage la planète et sa merveilleuse nature.
Il évoqua à maintes reprises la multiplication des « colibris ».
Peut-être que mon oreille s’était montrée distraite quand il a expliqué ce qu’il
entendait par « colibris », n’empêche que son discours m’intrigua. Je
googlai donc « Pierre Rabhi » et fus éclairé par M. Wikipédia : « Un jour, dit
la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés,
atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait,
allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après
un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit :
« Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes
d’eau que tu vas éteindre le feu ! Et le colibri lui
répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »
Magnifique métaphore ! Peut-on
rêver plus meugnon ? Ainsi, il serait utile que chacun, à son modeste
niveau, participât à l’extinction de l’incendie qui ravage la planète. Un
cynique se demanderait quel nombre de colibris serait nécessaire afin de l’éteindre.
Plusieurs millions ? Plusieurs
milliards ? Quelle est la puissance
en équivalent-colibris d’une motopompe moderne pourtant incapable à elle seule
de venir à bout d’un immense incendie de forêt ? On pourrait même se demander
si les « colibris » malgré toute leur bonne volonté ne seraient pas
les oiseaux-mouches du coche.
J’avais auparavant appris que M. Rabhi
et sa digne épouse, écologistes de la première heure étaient allés dès 1960 s’installer
en Ardèche afin d’y pratiquer un élevage non productiviste de chèvres et une agriculture
biodynamique, concept plutôt filandreux où l’ésotérisme aurait sa part.
Tout cela est bel et bon, seulement j’appris aussi que QUINZE ANS s’écoulèrent avant que ce couple méritant puisse vivre
de sa ferme ! Ce n’est pas rien ! S’il m’avait fallu attendre tant de
temps avant de pouvoir vivre d’une activité quelconque, je crains que le doute
puis le découragement ne se soient emparés de moi. Sans compter que, n’ayant
jamais disposé de fortune personnelle, je serais probablement mort de misère et
de faim avant de voir mes efforts
récompensés. De quoi donc M. Rabhi vécut-il durant ce temps ? Aurait-il d’une manière ou d’une autre
bénéficié du soutien que la société productiviste qu’il vomit est en mesure d’apporter
même à ceux qui la combattent ? Mystère !
N’empêche que si, suivant ses
exhortations, une partie importante de la population suivait son exemple avec
les mêmes résultats, il y a fort à parier que le problème de la surpopulation
serait rapidement réglé.
Les « colibris » qui occupent
des mois, voire des années les ZAD afin d’y sauvegarder le pantouflard à burnes
rousses et la bouzinette caqueteuse, de quoi vivent-ils au juste ? Plus
que les adversaires irréductibles d’une société productiviste qu’ils proclament
être ne sont-ils pas, à l’instar des joueurs de flutiau qui les inspirent, justement les parasites de ce qu’ils disent combattre,
d’une économie suffisamment prospère pour leur permettre de subsister ?
Encore des trucs que vous m'apprenez tiens, le pantouflard à burnes rousses et la bouzinette caqueteuse,
RépondreSupprimerj'ignorais jusqu'à leur existence! Comme quoi l'écologie, hein...
Cela dit, en effet, on chercherait vainement une logique dans le comportement de tous ces ahuris qui dénoncent avec la dernière véhémence ce dont ils profitent sans honte ni scrupules. Vous avez raison, il conviendrait de les contraindre à vivre du travail de la terre, le problème serait vite réglé!
Amitiés.
Vu que ce sont des cryptocommunistes, le retour à la terre façon Mao ou Pol Pot ne les choquerait pas...
SupprimerBien vu.
RépondreSupprimerNe chinoisons pas, cela va de soie !...
SupprimerMerci Marco.
SupprimerIl paraît que Saint Augustin, méditant sur le mystère de la Sainte Trinité en se promenant sur la plage d'Hippone, vit un jeune enfant qui allait à la mer emplir un coquillage, retourner vers un trou qu'il avait fait dans le sable, vider son coquillage, retourner le remplir à la mer, revenir le vider dans le trou, et ainsi de suite. Saint Augustin, intrigué, lui demanda : " Mais que fais-tu ?" Et l'enfant lui répondit qu'il voulait vider la mer dans son trou dans le sable. L'évêque lui dit alors que c'était impossible et qu'il n'y parviendrait jamais. Et l'enfant de lui répondre : "J'aurais plus tôt vidé la mer dans ce trou que tu n'auras compris le mystère de la Sainte Trinité." Et il disparut.
RépondreSupprimerla coquille mouillée est dans les armes pontificales de Benoît XVI
SupprimerA-t-on retrouvé ce gamin insolent et lui a-t-on administré une correction apte à lui apprendre à s'adresser à un saint évêque avec le respect requis ?
Supprimertous ces zozos de zadistes vivent tout simplement du RSA et des allocs s'y rattachant , autrement dit, crachent dans la soupe, ce qui, vous en conviendrez, n'est guère poli ni bien élevé !
RépondreSupprimerEt ce sans ce soucier de la "biotitude" ni des "allocs", RSA, et autre soupe !...
SupprimerToutes allocations qu'une société décroissante aurait bien du mal à offrir !
SupprimerEn d'autres lieux, j'ai sollicité Mr Rabhi pour qu'il vienne nous faire bénéficier de ses lumières.
RépondreSupprimerSes prétentions financières étaient exorbitantes et non négociables: la décroissance oui, mais pour les autres!
Eh bien voilà comment il a vécu pendant ces quinze ans là!
SupprimerTel un vulgaire nain magyar ou son pendant d'outre-Manche ?
SupprimerTypique !
SupprimerLe Rabhi de la crèche ?
RépondreSupprimerA quand "Les aventures de Rabhi et l'échelle de Jacob" ...
Pierre Rabhillé pour l'hiver !
Je vois que janvier dope votre créativité !
SupprimerSi l'on est en droit de s'inquiéter de l'évolution de notre planète et de notre pays (et notamment de la diminution des surfaces agricoles et naturelles au profit de l'urbanisation) on peut et on doit aussi se moquer des écolos en peau de lapin qui servent bien mal la cause qu'ils défendent.
RépondreSupprimerJ'ai migré chez WordPress: https://pangloshuron.wordpress.com
Ça marche pas si bien que ça :
Supprimerpangloshuron.wordpress.com doesn’t exist
Did you mean to visit any of these blogs, instead of pangloshuron.wordpress.com?
panglosshuron.wordpress.com — Pangloss encore lui!
Do you want to register pangloshuron.wordpress.com?
C. Monge
J'ai cliqué sur le lien qui fournit un lien vers le blog. Je l'ai ajouté à ma blogroll.
SupprimerCertains de leurs messages me laissent extrêmement sceptique en ce qu'ils tentent de sauver une "nature" qui n'a absolument rien de naturel. Mais je ne vais pas revenir sur un point que j'ai maintes fois développé.
RépondreSupprimerc'est fou
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