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samedi 4 août 2012

Pour la beauté du geste…




Je regardais l’autre jour un sujet du journal télévisé où il était question de pêche au requin. Pour une somme loin d’être négligeable, de braves petits vieux embarquaient sur un joli bateau pour se livrer au large des côtes françaises aux joies de cette capture. On nous montra même un sémillant sénior en pleine lutte pour extraire des gouffres amers un de ces redoutables poissons cartilagineux. Il y parvint. La bête n’avait rien d’un géant des mers mais pesait tout de même ses 35 kilogrammes. Ensuite, en affirmant que bien entendu c’était la règle, le squale fut relâché.  Ce n’est pas la première fois que je note la mode grandissante chez les pêcheurs de relâcher leurs prises. Moi qui pensais que si on se livrait à des activités halieutiques c’était dans le but de ramener du poisson et de s’en régaler ! J’étais naïf et pour tout dire passéiste ! Le pêcheur moderne n’a qu’un but : aller faire chier le poisson et lui déchirer la gueule avant de le libérer. Car la pêche est un sport et comme tout sport il se doit d’être totalement inutile.

On pourrait penser que cette technique a été inventée par de piètres pêcheurs afin de s’épargner le ridicule de rentrer bredouilles.  La pratique étant devenue courante, il leur est ainsi possible de parler au bistrot de prises de belle taille immédiatement relâchées… Ceux qui penseraient cela auraient bien mauvais esprit.

Les chasseurs, qui sont souvent également pêcheurs, auraient du mal à en faire autant : on a beau laisser repartir un pigeon, un canard, un lièvre, un faisan ou un lapin après les avoir tirés, les pauvres  bêtes s’y refusent obstinément au prétexte qu’ils sont truffés de plomb et gravement morts.

Quoi qu’il en soit, la généralisation de cette curieuse attitude pourrait poser problème. Prenons le cas d’un séducteur qui, après avoir tout mis en œuvre pour y parvenir, expliquerait à sa conquête attendant tout émoustillée qu’il la rejoigne au  creux du lit, qu’en fait elle doit retourner chez elle, qu’il s’agissait de sport… On a vu des drames passionnels se produire pour moins que ça.

Dans d’autres domaines en revanche, la technique pourrait satisfaire. Par exemple si le gendarme qui vient de vous contrôler à cent quarante sur une section de route limitée à soixante dix vous annonce qu’il vous laisse partir sans amende ni confiscation du permis et de l’auto parce qu’il trouve  son plaisir dans la simple capture, vous ne vous en plaindrez pas.  De même, le commerçant ou l’industriel  ne serait pas contrarié de voir l’inspecteur du fisc ou de l’URSSAF déchirer son bordereau de redressement et partir en disant qu’il fait ça pour le sport… Le délinquant que le policier vient de serrer serait également soulagé de se voir immédiatement libéré… Mais ne rêvons pas !

Comment ? Dans le dernier cas évoqué la pratique serait déjà courante ?  Vous plaisantez j’espère !

27 commentaires:

  1. Je n'avais jamais fait le rapprochement.
    Mais c'est très vrai !
    Ce commentaire s'effacera aussitôt lu.

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  2. Jacques, vous finirez progressiste.

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    1. Je me suis déjà défini comme progressiste de droite...

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  3. J'ai deux petites histoires vécues - de celles qui plaisent tant à jazzman - qui pourraient illustrer votre propos.
    Mon amie Paule, qui dans son enfance au bord du Lignon, avait coutume de braconner les truites. N'ayant nulle part où les garder, elle les mettait toutes frétillantes dans sa culotte. Après pareil traitement il ne restait plus qu'à les cuisiner au bleu !
    Et puis cette autre histoire beaucoup moins plaisante. Cécile qui demande à son "Trésor" de prendre sa pilule bleue, mais qui lorsque lui et son engin son fins prêts, lui annonce : "J'ai plus envie !"

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    1. Votre première histoire me rappelle un dessin de Reiser où une petite fille met un poisson dans sa culotte "pour sentir comme les grandes". Je me demande si la vôtre est authentique, ou alors Paule avait perdu le Nord (dans les choux tant qu'on y est). Et celle de Cécile...bon.

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    2. Vos amies ont de curieuses mœurs, Mildred !

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    3. Ah ! Vous au moins vous ne mettez pas en doute ce que je raconte.
      C'est drôle ce jazzman qui est un théoricien de tout un tas de machins est incapable de reconnaître la véracité d'un récit.
      Cela dit il n'y a que Paule qui soit une amie. Cécile est une simple connaissance mais c'est elle qui se vante de faire subir ce traitement à "Trésor" et évidemment ça se raconte.

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    4. L'histoire de Cécile, j'y crois volontiers, mais je n'ai pas pu résister à la tentation du jeu de mots "c'est si bon" en pure perte une fois de plus.
      Mais Paule...les gens qui savent braconner la truite savent aussi l'assommer, et alors elle ne frétille plus, ou alors elle enlève sa culotte pour envelopper la truite, et vous racontez mal...

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    5. jazzman, vous commencez a sérieusement me chauffer les oreilles.
      Votre jeu de mots sur Cécile est tellement naze que je suis sûre que personne ne l'aura remarqué, ce qui de mon point de vue est une faute pour quelqu'un qui aurait la prétention de bien raconter.
      Quant à Paule c'était une petite fille : vous voyez une petite fille assommer un poisson ?
      Pourquoi pas lui briser la colonne, tant que vous y êtes ?
      Une petite fille qui braconne, elle attrape des poissons à la main, puis, comme elle ne sait pas quoi en faire elle les met dans sa culotte. Point !
      En tous les cas c'est ce que Paule a fait, que cela vous plaise ou non.

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    6. Pour vous entraîner à dépister les jeux de mots pourris, je conseille vivement le blog de Nouratin qui développe lentement pour qu'on comprenne bien.
      Cette fois-ci, le sujet est le judo olympique et la chute V.T. Riner. Notez que le mot chute convient bien au judo, Nouratin est très pédagogue.

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    7. Vos dernières interventions chez Goux montrent que vous avez tendance à chercher la bagarre par les temps qui courent. Une contrariété ? Un problème d'hormones ?

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    8. jazzman, vous êtes incohérent !
      Soit vous me reprochez d'être lèche-bottes, soit de chercher la bagarre !
      Il faudrait savoir !
      Mes rapports avec Goux ont toujours été particuliers, et ce depuis le début.
      Je ne pouvais pas supporter cette bande de courtisans qui l'encensaient à longueur de commentaires : quel talent, patati-patata !
      Tiens : aujourd'hui même j'ai essayé de lui écrire un commentaire où je disais qu'il semblerait bien, au vu de la photo (et d'autres), que cette génération-là s'était mieux conservée que la suivante.
      Pour m'apercevoir après coup qu'il avait fermé les commentaires, sauf aux affidés.
      Concernant Nouratin, je l'ai découvert aujourd'hui, et j'ai même fait la lecture à haute voix de son billet à mon mari qui était mort de rire !
      Je cours donc lire son nouveau billet.

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    9. Je ne suis pas incohérent, je suis un poète des commentaires de blog du troisième millénaire, c'est très différent, même si à première vue on pourrait confondre.

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    10. Bon d'accord, jazzman, vous êtes poète et peut-être même appartenez-vous au Collège de Pataphysique, mais Nouratin sait mieux que vous attirer l'attention sur ses jeux de mots.
      De toutes les façons je suis fan, fan et refan de Nouratin !

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    11. (si Nouratin n'arrive pas à tirer un coup., avec ça...)

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    12. Alors là, Nicolas !
      Vous auriez mieux fait de vous taire parce qu'entre votre style (si on peut appeler ça comme ça) et celui de Nouratin, il n'y a pas photo !
      Et que Jacques ne vienne surtout pas me dire que j'ai injurié qui que ce soit ou bien que j'ai fait de la peine à son cher Nicolas, parce qu'il l'a bien cherché.

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    13. D'accord avec Mildred: que Loin-du-clavier garde ses distances.

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    14. Dites donc, les jeunes, vos scènes de ménage, vous ne pourriez pas les faire en MP ? Vous allez finir par me lasser...

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    15. Mes vacances arrivent donc à point !
      Salut la compagnie et navrée d'avoir tant dérangé !

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    16. Bonnes vacances, Mildred. Ce n'est pas que vous dérangiez, si vous pouviez éviter de répondre aux provocation de M. Jazzman, ce serait reposant, c'est tout...

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  4. "Le délinquant que le policier vient de serrer serait également soulagé de se voir immédiatement libéré…"

    Mais c'est déjà le cas et en plus avec Taubira, il en faut plus stigmatiser les d'jeunes.

    Quant à la conquête d'une dame comme disait un humoriste mais je ne sais plus lequel : "La drague, facile".

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    1. Vous croyez vraiment ? Mais c'est pas bien du tout ça !

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  5. C'est à dire que le policier a le plaisir de la capture
    et le juge celui de la remise en liberté. Et de la sorte,
    les prises resservent un nombre indéfini de fois.
    Maintenant, c'est très au point.
    Amitiés.

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    1. En effet, et à chaque fois ils peuvent constater que la prise a grossi...

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