Me voici rentré d'un séjour riche
d'enseignements divers en Corrèze. Le temps est ce qu'on peut
attendre des collines du bocage en une fin novembre : frais sans
excès, brumeux et crachineux à souhait. Les sanglots longs des
violons de l'automne ne se font pas entendre aussi ne suis-je en
proie à aucune langueur particulière. Pour des raisons sur
lesquelles je reviendrai, ce retour est plutôt heureux.
Il n'empêche que la Corrèze me semble plus que jamais l'endroit où vivre. Je ressens vis-à-vis de ce département un curieux sentiment d'appartenance. J'ai vécu ma jeunesse en Île de France, j'ai résidé en Touraine, dans le Berry, en Beauce, en Bretagne, au Sénégal, en Angleterre, en Normandie mais aucun de ces endroits ne m'a procuré l'étrange sensation d'être à ma place que je ressens en ce coin du Limousin.
Il n'empêche que la Corrèze me semble plus que jamais l'endroit où vivre. Je ressens vis-à-vis de ce département un curieux sentiment d'appartenance. J'ai vécu ma jeunesse en Île de France, j'ai résidé en Touraine, dans le Berry, en Beauce, en Bretagne, au Sénégal, en Angleterre, en Normandie mais aucun de ces endroits ne m'a procuré l'étrange sensation d'être à ma place que je ressens en ce coin du Limousin.
Il y a vingt-cinq ans, au cœur des
heures les plus sombres de mon histoire, c'est la mort dans l'âme
que je quittai Brive pour Londres, poussé par les circonstances. Il
aura fallu un quart de siècle pour que se réalise mon rêve
d'alors : y posséder une petite maison.
Les paysages sont agréables, les gens
aimables et polis mais le monde regorge d'endroits de toute beauté,
grosso modo les gens sont les mêmes partout et mon bien être ne
dépend pas d'eux.
Cet attachement est donc et restera
probablement un total mystère...