..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 3 septembre 2012

Selon certains culs-de-jattes, ce sont leurs ailes de géant qui les empêchent de marcher…


« Les cons, ils osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît. »  disait le bon Michel Audiard.  Ce qui est remarquable est également leur incapacité à s’évaluer et à identifier l’origine de leurs problèmes. D’ailleurs, ils n’en ont pas. Ainsi telle personne se déclarera spécialiste en histoire, en philosophie, en linguistique et en politique alors que ses « connaissances » étalées ne sont qu’une maladroite régurgitation d’articles mal compris.

Face à la critique, ce genre de personnes a des réponses toutes faites : si on ne comprend rien à son galimatias, c’est qu’on n’a pas le niveau. Si on relève dans ses élucubrations de grossières erreurs, c’est qu’on n’y connaît rien.  Si sa logorrhée se contredit d’un jour sur l’autre, ceux qui le déplorent  manquent de souplesse d’esprit.

Faut-il en pleurer ou en rire ? Je suis tenté par la deuxième option. Après tout, ces ravis de la crèche mènent une heureuse existence. La distance qui les sépare de la réalité les rend quasi-invulnérables. Ils traversent la vie, sourire aux lèvres, certains  de leur supériorité, prennent les lazzis pour des cris d’envie, confondent railleries et compliments, considèrent les rares andouilles qui les encensent pour de grands esprits et se croient admirés quand la foule n’est là que pour rire d’eux.  On a vu sort plus triste.

Oies culs-de-jattes aux ailes coupées, ils se rêvent albatros. Rien ne les réveillera.

Si d’aventure un de ces personnages venait à lire ce billet il se dirait surement qu’il s’agit d’un autoportrait de son auteur. A part que je ne suis spécialiste de rien et considère mes bavardages avec une certaine distance.

dimanche 2 septembre 2012

Le meilleur plongeur de France



Notez que j'ai choisi une photo flatteuse !


Paris ne s’est pas fait en 100 jours, qui va lentement va surement, la tortue bat le lièvre à la course, on ne répare pas 10 ans d’erreurs en quelques mois, etc. Que ces paroles sont douces à entendre !

Les sondages ne sont pas excellents pour Sa Normalité. Il n’y a pas eu d’état de grâce, mais la dégringolade ne se fait pas attendre. Alors, ses partisans réclament du temps. Le changement, c’est maintenant mais maintenant, c’est plus tard. Avec la crise et l’héritage, faudrait quand même pas compter sur un redressement trop rapide. Attendez un peu et vous allez voir ce que vous allez voir…

Je constate quand même un (léger) progrès dans les discours de gauche. On commence à admettre qu’il y aurait comme un semblant de début de crise en plus de l’héritage. C’est nouveau, cette prise de conscience. C’est en vain qu’on aurait cherché tout au long de la merveilleuse campagne du candidat normal la moindre allusion à une quelconque crise. Si on osait dire que par rapport à bien des pays d’Europe, la France se tirait mieux de la crise, les partisans de M. Hollande vous toisaient comme l’eût fait un évêque voyant son homélie interrompue par les aboiements d’un chien (il est vrai que le droit du chien à regarder l’évêque est  généralement reconnu, mais de là à aboyer…).

C’est déjà un changement. De plus, le fort taux de croissance qu’on allait imposer à notre économie par décret est revu à la baisse. Le brave M. Ayrault, notre charismatique premier ministre après avoir repoussé l’idée, laisse entendre que l’on pourrait envisager, si nécessaire, après concertation, en prenant son temps, sans mettre la charrue devant les bœufs, une augmentation de la CSG. De combien de points ? On entend parler de 3%... 60% des français y seraient opposés… A croire que 40 % n’ont pas compris à quel point une  telle augmentation réduirait leur pouvoir d’achat.

On a supprimée l’augmentation prévue de la TVA. Pas sociale, qu’elle était ! Alors que la TVA est un impôt totalement indolore, pas forcément répercuté sur les prix de vente en période de forte concurrence. En revanche, le gars qui gagnait 1500 € par mois et qui n’en recevra plus que 1455, avant de s’en réjouir risque de passer par un moment d’abattement où il trouvera le changement saumâtre. Il se peut qu'il en veuille au gouvernement, vous savez, les gens sont ingrats…

Dimanche prochain, le président normal va s’inviter pour la troisième fois à la télé. Il faut dire qu’on ne l’y voit d’habitude que tous les jours. Il va nous sortir un de ces discours à vous dérider le grognon, je ne vous dis que ça. Si sa cote ne remonte pas en flèche, c’est que les Français ne sont pas normaux !

Ce qui est ennuyeux, c’est que les journaleux, pourtant naguère si aptes à bouffer du Sarkozy tous les matins, semblent avoir eux aussi perdu leur enthousiasme. Ils se posent des questions, ces belles âmes. Du genre : « Et si continuer de soutenir comme des fous un président qui plonge amenait nos lecteurs à se détourner de nous ? » Alors, n’écoutant que leur haute conscience morale, sans vraiment tourner casaque, ils vous ont des prudences de rosière…

Dire que tout ça m’attriste serait faux. Après tout, voir plonger un président élu de justesse sur un malentendu et un déni de réalité ne m’ennuie que modérément. Entre les déçus de sa gauche et de son propre parti et  une droite qui n’a pas changé d’avis je crois que la dégringolade n’en est qu’à ses débuts, qu’elle sera rapide et enverra  bientôt M. Hollande explorer des gouffres d’impopularité qui rendront tout espoir d’une réélection illusoire. Pour lui et les siens. Et pour longtemps.

D’un autre côté si c’est pour voir l’insipide Fillon remplacer l’inexistant Hollande… Mais bon, comme disent les partisans de Sa Normalité, nous avons 5 ans devant nous.

samedi 1 septembre 2012

Morts pour des conneries




Le 25 août, Noix Vomique publiait un texte de Michel Audiard consacré à la libération de Paris et aux exactions qui eurent alors lieu.  Cela m’a ramené à la mémoire les récits que ma mère m’avait faits de cette période dans son village du Trégor. Rien de bien glorieux. Et bien des morts inutiles.

Les Américains fonçaient sur Brest. La garnison Allemande quitta le village avant qu’ils n’arrivent, prenant la même direction. Se croyant libérés,  certains s’empressèrent d’aller piller leurs réserves et se promenaient fièrement avec aux pieds de belles bottes allemandes.

Seulement, les allemands rebroussèrent chemin. Probablement pour ralentir l’avancée américaine.  Comme partout, les résistants, qu’ils soient de la première ou de la dernière heure, étaient  sortis de la clandestinité. Ce qui rendait cette armée en quasi-déroute plutôt nerveuse.  C’est ainsi qu’un ivrogne qui titubait entre ses rangs de haricots à rames fut abattu à tout hasard. Des voleurs de bottes furent fusillés.

Je me suis toujours posé la question : ces victimes collatérales des conflits, comment les caractérise-t-on ?  Sont-elles inscrites sur les monuments ? Les déclare-t-on mortes pour la France ? Ça aurait plus de gueule que « mort pour avoir piqué des godasses » ou « pour n’avoir pas eu la sage idée de rester cuver à la maison ».

vendredi 31 août 2012

Parlons multiculturalisme ! (suite et fin)




On peut s’interroger sur les raisons qui poussent les multiculturalistes à ce respect sourcilleux de l’identité culturelle de l’immigré alors qu’ils jugent de fort mauvais ton d’envisager jusqu’à l’existence d’une identité française.

Ce respect est assez évidemment lié au concept de repentance : la colonisation aurait tendu à détruire les cultures locales. Crime inexpiable mais que l’on se doit de compenser par un changement radical d’attitude vis-à-vis desdites cultures. En critiquer les aspects les plus contestables serait malvenu même s’ils se trouvent en totale contradiction avec nos  valeurs traditionnelles et plus encore avec les rêves sociétaux des « progressistes ». J’ai déjà exprimé ce que je pensais de la repentance. Je voudrais simplement m’interroger sur d’où vient l’idée de culpabilité héréditaire. Certainement pas de la bible où Ézéchiel après avoir nié la valeur du proverbe « Les pères ont mangé des raisins verts (ou du verjus, selon les versions) et les dents des fils en ont été agacées »  déclare sous la dictée Divine « Le fils ne portera plus rien de l’iniquité de son père et le père ne portera plus rien de l’iniquité du fils » (18,20). Il doit donc s’agir d’une invention moderne.

De plus, ces mêmes apprentis-sorciers multiculturalistes mettent un point d’honneur à souligner les crimes de la France envers les peuples qu’elle a colonisés. D’aucuns  allant jusqu’à assimiler certains épisodes répressifs à l’holocauste nazi. Délires, me direz-vous mais n’empêche que, couplés à la culpabilité héréditaire, ces discours plutôt que de faciliter l’ « intégration » des migrants, ne peuvent que faire naître ou accentuer leur ressentiment, héréditaire lui aussi.

Le respect des cultures d’origine mène obligatoirement au communautarisme et accessoirement  à renforcer les liens entre les membres des communautés avec leur pays d’origine et à les éloigner du pays d’accueil. Ne serait-ce que par l’importation de prédicateurs ou d’enseignants. Quand ces pays sont terre d’Islam cela ne va pas sans dangers. Les pays musulmans sont parcourus par un fort courant intégriste. Le soi-disant « printemps arabe » a partout mené à l’arrivée au pouvoir d’islamistes. Si constater cette évidence est faire preuve d’islamophobie et donc, selon nos pompiers-pyromanes multiculturalistes de racisme ( !?), la nier est faire preuve d’un coupable aveuglement.  Favoriser le multiculturalisme et le communautarisme c’est encourager l’importation en notre pays de façons de penser et de vivre en totale contradiction avec l’évolution de notre société. Ce qui à terme ne saurait que conduire à des conflits larvés d’abord, ouverts ensuite.

Pour ces raisons, il me semble indispensable de lutter contre une politique dont l’échec  a été récemment constaté par les dirigeants de pays voisins tels que l’Angleterre et l’Allemagne.

Que faire alors ?

Un intéressant article de Gilles Verbunt renvoie dos à dos multiculturalisme et assimilation. Il prône plutôt l’ « intégration » par le travail, les relations sociales, la participation à la vie associative etc. L’idée est excellente. Cependant,   pour qu’une telle politique porte ses fruits, il est indispensable qu’existe une volonté, de part et d’autre, de la mettre en action. D’autre part, il me semble que son succès mènerait à terme à une assimilation des populations concernées.

Quoi qu’il en soit, le multiculturalisme allié au maintien d’une forte immigration de populations difficilement assimilables ne peut que mener à des catastrophes dont les premières victimes pourraient bien être ces mêmes apprentis-sorciers-pompiers-pyromanes qui auront prôné l’un et l’autre. Ça ne serait pas trop grave s’ils ne tentaient de nous embarquer dans leur bateau ivre…