Eh oui, aujourd’hui je publie le
deux millième article de ce blog. Le 11 septembre 2011, paraissait
le premier. Une lectrice me fit alors remarquer que ce dixième
anniversaire des attentats du World Trade Center était une date de
lancement un peu bizarre. J’avoue à ma courte honte que cette
coïncidence m’avait totalement échappé. Onze ans et trois mois
se sont depuis écoulés mais il est toujours là. Bien des choses
ont changé depuis, j’y reviendrai.
Vu que mes articles
occupent généralement l’espace d’un feuillet Word, réunis en
un (ou deux) tomes, ils s’approcheraient par le nombre de pages de
Guerre et Paix ou de la Recherche du temps perdu.
Cependant, l’apparente
similitude s’arrête au volume : le nombre de princes et de
comtes qu’on y croise y serait nettement inférieur à celui que
compte l’œuvre de Tolstoi, quant aux subtiles analyses sur
les personnages et la vie
mondaine de Marcel Proust, en
rechercher ici la moindre trace mènerait à l’échec. Et
d’ailleurs qui songerait à publier pareil ouvrage ?
Sur ces deux mille articles, plus de la moitié sont parus entre 2011 et 2014. Depuis, le rythme a beaucoup baissé. Comme la fréquentation. C’est la destinée de la plupart des blogs. Sur les vingt et quelques que compte ma blogroll, la plupart ont trépassé. Faute d’inspiration ? Faute de lecteurs ? Faute à la lassitude ? Faute à une prise de conscience de la vanité de l’exercice ? Faute à la conjonction de tout cela ? Va savoir…
La baisse de mes publications s’explique facilement : bien que je garde peu de souvenirs de mes écrits comme de mes lectures, j’évite autant que faire se peut de trop radoter. Une fois que l’on a dit ce qu’on pensait de telle ou telle question sociale ou de tel personnage à quoi bon y revenir ? L’actualité ne consistant généralement qu’en de nouvelles confirmations de la folie ambiante, comment s’y appesantir ? Les sujets se raréfient, c’est inéluctable.
Quant à la fréquentation, sa baisse s’explique par une possible lassitude des lecteurs. Les blogs sont un peu (euphémisme) passés de mode. La récente (trois mois déjà) fermeture des commentaires n’a pas arrangé les choses on ne revient plus voir si quiconque a réagi à ce qu’on a écrit. Je ne regrette nullement ce changement tant était intense le désagrément que provoquait en moi les importuns. Avec le temps, je ne supporte plus qu’on m’emmerde. Par ailleurs, le bond que provoque dans les statistiques chaque nouvel article me prouve que, si tant est que je prêche, je ne le fais pas dans un total désert. Combien êtes vous à me lire plus ou moins régulièrement ? Difficile à déterminer ! Quelques dizaines ? Une centaine ? Plus ? Moins ? Mes compteurs divergent tant qu’il serait hasardeux de se fier à eux. Qu’importe au fond ?
Je crois que tant que me viendront des idées, pas nécessairement originales ni d’un grand intérêt, je prendrai plaisir à les exprimer. Pour paraphraser Aragon, j’écris pour passer le temps, petit qu’il me reste de vivre...