Hier, j’avais écrit un article
consacré à l’achat et à la découpe d’un canard gras dont
j’avais fait l’emplette chez M . Carrefour mardi dernier. Pendant
que j’y étais, j’y avais également acheté un foie non moins
adipeux du même volatile. Photos à l’appui, je présentais les
étapes de mes travaux de préparation de cette sympathique
volaille : découpe des magrets, des cuisses, récupération des
restes de viande et de graisse sur la carcasse et les manchons en vue
de la confection de goûteuses saucisses. Je montrais également la
préparation d’une terrine de foie gras qui s’avéra délicieuse.
Et puis, ce matin, quand j’allumai l’ordi et me préparai à
écrire sa conclusion : plus rien ! Pas moyen de retrouver
la moindre trace de mon article. Fausse manœuvre ? Facétie de
mon PC ? Va savoir ! Le découragement s’empara de moi et
décidai de ne pas récrire le document perdu qui m’avait pris tant
de temps.
Une
consolation cependant : cet incident m’aura permis d’éviter
à Mildred, fidèle parmi les fidèles commentateurs de ce blog, la
vision d’un nouvel étalage de barbaque.
Ce
n’est peut-être que partie remise vu que mardi prochain je me
rendrai en train à Toulon afin d’y visiter ma fille et mon gendre,
muni de mon hachoir et du matériel nécessaire à la confection de
saucisses et que la préparation d’une terrine de foie gras est
également au programme de ce séjour d’une semaine. J’emporterai
également des saucisses, des rillons et du magret de canard séché
de ma fabrication. Couvrir ses proches de charcuterie est, si moins
poétique, plus nourrissant que les couvrir de fleurs, l’un
n’empêchant pas l’autre. Sans compter qu’en cas d’attaque
islamiste au cours du trajet ferroviaire, je disposerai ainsi d’armes
dissuasives permettant de mettre en fuite les éventuels agresseurs.
Mais
passons à l’autre petit malheur. Dans sa grande sagesse, le
gouvernement a choisi hier de réduire le délai entre la deuxième
injection du vaccin anti-covid à cinq mois au lieu de six. Or, il se
trouve que, suivant l’ancienne règle, je n’étais vaccinable
qu’à partir du 6 décembre date à laquelle je serai toujours à
Toulon. Suite à cette remarquable décision, nombre de mes
compatriotes devenus éligibles à la vaccination et poussés par
cette sainte trouille qui les a saisis depuis bientôt deux ans, se
sont rués sur le site de Doctolib et l’ont saturé.
Je
m’y suis rendu ce matin. Un message annonçait qu’il fallait
compter une attente de plus de trente minutes avant d’accéder au
service. Ce, délai, de temps à autre, se réduisait à 13 minutes
avant de revenir à plus de trente minutes. A 11 heures, nous en
étions de manière intermittente à 10 minutes d’attente. Une
demi-heure plus tard entre deux séquences à plus de 30, le message
optimiste était remonté à 15 minutes. Je fermai l’onglet et
décidai d’attendre que les choses se calment.
Je
tiens à signaler l’impéritie de ce gouvernement : comment
ont-ils pu, en rabaissant l’âge d’éligibilité et en réduisant
le délai entre les injections qu’ils provoqueraient une ruée
ayant pour conséquence de rendre l’accès aux centres de
vaccination difficile à des gens qui, comme moi, âgés de plus de
70 ans et atteints de comorbidités devraient être prioritaires ?
Au
fond, je m’en fous. Depuis le départ, mon fatalisme m’a mené à
une forme de covido-scepticisme. Advienne que pourra, le pire
n’étant jamais garanti. Il n’empêche que l’incapacité de ce
gouvernement à prévoir les réactions très prévisibles de son
peuple de trouillards est remarquable.
Dernière minute : Ce matin, à 7 h 30, Doctolib fonctionnait ! J'y ai appris que Vire n'avait plus de places disponibles je me suis donc rabattu , comme pour les précédentes injections sur, Flers où j'ai obtenu un RV pour le 23 décembre : ce sera mon petit cadeau de Noël (si les conditions météorologiques le permettent ). Alléluia !