Ce serait un joli nom pour deux
républiques unies suite à la dislocation du bloc soviétique mais
il s’agit plutôt d’une affection respiratoire qui s’est
attaquée de manière plutôt marquée à ma plèvre et mes poumons.
Le 2 juillet, mon réveil fut un peu pénible. Descendre l’escalier
me demanda beaucoup d’efforts, vu que de violentes courbatures
rendaient ma progression délicate. Grâce à ma fidèle rampe j’y
parvins cependant. Mes dents avaient une légère tendance à
claquer, mais je n’y prêtai pas plus attention que ça. Quand le
téléphone sonna et que l’agent immobilier m’annonça que ma
maison corrézienne était vendue, je me mis à penser à autre
chose.
Subsistait
cependant un léger malaise. Mon front me paraissait un peu chaud au
toucher. Une prise de température dissipa tout doute : 39 ° !
Je contactai mon médecin qui me prescrivit un scanner thoracique et
un test Covid ce qui fut fait deux jours plus tard. Pas de Covid en
vue mais des poumons en bien piètre état. Mon médecin me
prescrivit des antibiotiques et du paracétamol et me conseillant de
la recontacter le lundi si les choses ne s’arrangeaient pas. La
fièvre s’entêtait. Il lui arrivait d’atteindre les 40 °. Le
samedi, ma respiration se fit plus rapide, j’appelai le 15. Un
médecin m’interrogea et comme je lui dis que mon rythme
respiratoire s’était calmé, il me conseilla de rester à me
reposer chez moi et à ne recontacter le 15 qu’en cas de sensation
d’étouffement. Je suppose qu’ils ne prennent en charge que les
moribonds, ce qui réduit leur temps d’hospitalisation…
Je
passai le dimanche à dormir. Après, j’ai un peu perdu le fil des
événements. Ma fille est arrivée de Paris par le train mardi soir.
Ce jour-même me sentant un peu fatigué, je m’étais étendu un
peu avant le RV avec mon médecin et ne m’étais réveillé que 2
heures et demie plus tard, manquant le rendez-vous. La praticienne ne
m’en tint pas rigueur et jugea préférable de passer à mon
domicile le lendemain matin.
Ma
fille la reçut, une ambulance fut commandée et c’est en
pyjama, alité, que j’atteignis les urgences de l’hôpital de
Vire où je passai des heures pénibles sur un brancard avant d’être
emmené au service idoine. Suite à des antibiotiques en perfusion et
malgré des premières nuits agitées par les multiples contrôles de
surveillance, ma situation s’améliora : la fièvre chuta je
pus me lever et aller fumer une ou deux des cigarettes que ma fille
avait judicieusement placées dans mes bagages pendant que mon
médecin regardait ailleurs. Bref, la vie revînt bien vite. Même la
nourriture à laquelle je n’avais quasiment pas touché les
premiers jours finit par me plaire (enfin, presque).
J’espérais
sortir le lundi 13 mais le résultat des radios pulmonaires n’ayant
qu’à moitié convaincu le pneumologue, une fibroscopie fut
programmée pour le jeudi 16. Cet examen ayant conjuré les
éventuelles craintes des médecins, je sortis le jour même et
retrouvai une maison laissée en parfait état par ma fille qui était
retournée aux miasmes parisiens.