Ce matin, à mon lever vers six heures,
on ne pouvait pas vraiment parler de canicule. Le thermomètre
indiquait 11° à l'extérieur et 15° à l'intérieur. Il faut dire
qu'ayant passé la première couche de peinture sur la porte donnant
sur le jardin j'avais laissé cette dernière grande ouverte. J'ai
failli faire du feu ! Un 13 août ! Où allons-nous, je
vous le demande ? Je me suis ravisé et ai passé un pull. Il y
a quelques jours après une température diurne de plus de 30°, au
matin on enregistrait 22°. Si ça avait duré c'eût été la
troisième canicule de l'année ! Dieu merci, ça s'est arrangé.
Un peu trop, peut-être...
Il ne faut pas confondre, nous dit-on,
météo et climat quand, lors d'un coup de froid hivernal rigoureux
des sceptiques ironisent sur le réchauffement global. En revanche,
au moindre coup de chaud, c'est présenté comme une manifestation
évidente des changements climatiques. Pas très logique, non ?
On nous annonce que ces dernières
années ont été les plus chaudes enregistrées dans l'ensemble du
monde depuis 1850. En 2018, on était à 1,16° au-dessus des
températures de la moyenne de la seconde moitié du XIXe siècle. On
est en droit de se demander si les mesures effectuées au XXIe
siècles sont faites avec la même fiabilité qu'en 1850. Les
instruments n'auraient-ils pas un peu évolué ? De même pour
établir une température moyenne mondiale disposait-on d'autant de
stations météorologiques qu'aujourd'hui ?
Mais qu'importe au fond ?
Admettons qu'existe un réchauffement global. Dans le fond, il n'y
aurait là rien d'étonnant si on considère qu'entre le début du
XIVe siècle et la fin du XIXe siècle eut lieu ce qu'on appelle le
PAG (Petit Age Glaciaire) sans que les hommes y soient pour quoi que
ce soit. Ne pourrait-on pas envisager qu'en cas de réchauffement
durable nous soyons en train d'entrer dans un PAC (Petit Age
Caniculaire) et que cela ne soit en aucun cas dû à l'activité
humaine ?
Faisons foin de tout cela et, comme il
est de rigueur de le faire aujourd'hui, admettons que le
réchauffement est inouï et d'origine anthropique. Admettons
également que si l'humanité ne modifie pas immédiatement et en
profondeur son mode de vie nous courions à la catastrophe finale qui
verra entre autres disparitions d'espèces celle de l'humaine. Là,
nous sommes mal. Car la volonté de changement de l'humanité me
paraît bien faible face à la fascination que continue d'exercer sur
elle le mode de vie consumériste occidental. Il y avait également
urgence sur le Titanic à éviter l'iceberg. Malheureusement son erre
rendait l'évitement impossible. Pour cette raison, si les
catastrophistes ont raison, je crains que la catastrophe ne soit
inéluctable. Et face à l'inéluctable que peut-on faire sinon se
résigner ?
Madame Greta est bien gentille de venir
nous foutre la trouille mais les efforts des seuls Français n'y
pourront rien. Même si nous allions jusqu'à arrêter de respirer
pour éviter d'émettre du carbone, tout ce que nous pourrions faire
reviendrait à souffler dans un violon. C'est en Chine, en Inde, au
Brésil que les choses se passent, que les émissions continuent et
s'amplifient.
Maintenant, il ne s'agit pas de se dire
« Après nous le déluge ». Continuer de cochonner la
planète n'a aucun sens. Il me semble que c'est davantage des
avancées technologique que peut s'attendre la diminution des
pollutions que des efforts individuels. Les mouches du coche
écologistes ne m'intéressent pas beaucoup : collectivistes
peints en vert, il ne font que tenter d'atteindre leur but par de
nouveaux moyens. Reste à espérer que la situation n'est pas aussi
grave qu'ils se plaisent à la décrire.