Riche d'enseignements, c'est ce que
fut mon dernier séjour au pied des Monédières. Ce qui le motiva
fut le rendez-vous pris avec le sous-traitant d'ERDF afin que, pour
la modique somme de 500 € (ils sont quand même restés une heure
et demie à deux pour faire le travail!), ils fissent passer mon
raccordement du haissable triphasé à l'aimable monophasé,ce qui
impliquait de leur part un peu de câblage et la pose d'un nouveau
compteur :
Magnifique (et moderne) ! |
Avant
l'intervention de ces mercenaires, il me fallait tirer une ligne
permettant de raccorder ledit compteur au tableau situé à une
dizaine de mètres de là. Ce que je fis. Il eût également fallu
que je repérasse les divers circuits électriques afin de les
raccorder au nouveau tableau dont j'avais fait l'emplette chez le bon
Leroy (vive lui!) et son enchanteur d'associé. Et c'est là que les
choses se corsèrent car sur cette installation ancienne seule les
phases étaient protégées tandis que les neutres se cachaient
derrière ledit tableau sans que rien ne permit d'identifier à
quelle phase ils pouvaient correspondre. Les initiés me
comprendront. Sans rentrer dans d'inutiles et lassants détails,
disons que douze heures durant, je me bagarrai avec un embrouillamini
de fils afin de rétablir le fonctionnement des éclairages et
prises. J'y parvins terminant l'opération à la lumière d'une lampe
à pétrole, ma baladeuse à leds ayant rendu l'âme.
Les jours
suivants furent dédiés à un meilleur repérage des circuits, à
l'installation des nouvelles lignes requises et au remplacement des
anciennes. Ce qui eut pour conséquence l'amoncellement des déchets
électriques suivants :
Bien que le temps fût très clément,
l'installation de radiateurs électriques s'imposa :
La salle d'eau se contenta d'un
sèche-serviettes supposé y assurer une température convenable :
C'était sans compter sans l'arrivée
inopinée d'une bise glacée qui, comme c'est parfois l'usage me
laissa fort dépourvu. De quasi-printanières, les températures se
firent hivernales. En un jour on passa de mai à janvier. Ce qui fut
l'occasion de vérifier que l'absence totale d'isolation et l'état
lamentable du plancher rendaient ma maison quasi inchauffable. Par
les nuits de gel et les journées où le mercure monta péniblement
au-dessus de zéro je ne parvenais à obtenir que 14 à 16 degrés
avec le chauffage à fond. De plus, tirer les lignes électriques
dans le jardin entraînait de pénibles onglées. Bref, la fin de mon
séjour ne fut que moyennement réjouissant. Profitant d'un redoux,
je décidai d'aller revoir ma Normandie sans prendre le temps de
raccorder correctement les nouvelles lignes au tableau :
Qu'importe au fond, vu qu'ainsi il
fonctionne et qu'il bénéficie des sécurités requises.
Venons-en aux enseignements :
cette expérience peu cuisante m'a amené à de clairs
constats :
- Faute d'une isolation du sous-sol, des murs et des plafonds, point de confort possible
- L'installation des isolants nécessite que soit terminée la rénovation des circuits électriques
- Lors de ma prochaine campagne de travaux, prévue pour mars-avril, je vais de ce fait devoir à nouveau me geler sévère !
Mais cela ne devrait que renforcer ma
détermination à rendre confortable mon séjour Corrézien.
D'ailleurs, si on excepte le désagrément passager de la froidure,
ça commence à se dessiner, non ? :