..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 16 juin 2012

Malheur au merle !

Notez son œil torve!


A première vue, le merle serait un oiseau sympathique, si tant est qu’il soit raisonnable d’accoler ce qualificatif  à la gent emplumée. Car en effet, mis à part le poulet, le dindon, la caille, la pintade, l’oie, le canard et quelques sauvages comme le faisan, la perdrix, la bécasse et autres gibiers, de quelle utilité la classe aves est-elle pour l’homme ?

Aucune ! Il faut le clamer bien fort : l’oiseau ne sert à rien. Certains, vous parleront de leur chant mélodieux qui réjouit le cœur. Je préfère parler du boucan infernal dont ils nous cassent les oreilles. Pour un rossignol combien de sansonnets ?  Pour un moineau qui pépie, soi-disant gaiement, combien de geais cajolent atrocement ? Une pie, voleuse récidiviste que des gouvernements laxistes  se gardent bien  de punir, vous réjouit quand elle jacasse, vous ? Au bord de la mer, mouettes et goélands s’emploient à toute gorge à gâcher les vacances du travailleur méritant. Et s’il n’y avait que le vacarme ! Mais il y a la pollution !   Quand on voit les tapis de « bombes » dont  ces volatiles souillent voitures, maisons, et même nous,  humains et cela sans plus d’interruption de vol que de vergogne, on serait tenté de les appeler à un minimum de décence ! Autant prêcher un socialiste !

Un seul homme dans l’histoire a compris l’oiseau : le Grand Timonier Mao Zedong (ou Mao Tsé Toung, pour les passéistes). Dans sa grande sagesse il organisa la destruction systématique des emplumés lors du Grand Bond en Avant. Certains diront que suite à cette sage mesure ce fut la mortalité par famine des chinois qui fit un sacré Bond en Avant. Si on devait écouter les mauvaises langues…

Bref, à part à nous nuire,  que ce soit par le bruit, la pollution ou le vol de nos récoltes, l’oiseau ne sert à rien.

Mais revenons-en au merle, crapule parmi les crapules. Comme je le disais pour commencer, le merle, aux yeux de l’observateur insouciant, pourrait passer pour sympathique. Son « chant » (en fait il siffle et, comme le disait ma défunte mère, « quand on siffle, on fait pleurer la Sainte Vierge ») n’est pas des plus désagréables. Le voir, tout guilleret sautiller sur la pelouse, me fait penser à un joyeux petit curé intégriste. Quoiqu’il soit rare que ces derniers s’affublent d’un long bec jaune. Mais quand je vois ce qu’il fait à mes fraises, ma sympathie laisse place à une haine farouche. Quand je constate qu’il a bouloté les quelques malheureuse cerises de mon jeune arbre je ne ris plus. En fait, la noirceur de son plumage ne fait que refléter celle de son âme, laquelle n’est pas hypocritement agrémentée de jaune.

Je n’en veux pour preuve que les premiers vers de l’immortelle chanson de Jean-Baptiste Clément « Le temps des cerises » :
« Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol, et merle moqueur
Seront tous en fête ! »
Une chose est claire : si le rossignol est niaisement gai, le merle, lui, est moqueur. Et cela lorsque vient le temps des cerises. Car en cette saison, ce  voleur, non content de se gaver de fruits qui ne lui appartiennent pas, se fout de notre gueule. Le poète communard, si c’était nécessaire en remet une louche en fin de strophe :
« Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur ! »
C’est clair : plutôt que de cacher la honte qu’inspirerait à tout être doté d’une conscience ses atteintes à la propriété d’autrui, la perpétration de ces crimes ne le rend que plus goguenard.

On pourra me dire que le merle a eu une enfance malheureuse, qu’il vient d’un milieu défavorisé, que son niveau d’éducation est très faible, on pourra ajouter que, victime de discrimination pour sa couleur, il a développée une haine pardonnable envers la société, on blâmera une lourde hérédité, je balaierai ces politiques de l’excuse d’un vigoureux revers de main : Le merle est, à l’instar du campagnol, un danger pour la société. Son absence totale de repentance rend inenvisageable toute possibilité de réhabilitation. 

Tirons en les conséquences qui s’imposent !

vendredi 15 juin 2012

La « droite » molle de M. Raffarin


J’écoutais hier matin le bon M.Raffarin répondre aux bienveillantes questions  de M. Cohen lors de l’estimable matinale de la RSC. Bien évidemment, le zélé journaliste s’inquiétait de savoir ce qui pouvait différencier l’UMP du FN. Certains auditeurs, la tête un rien près du bonnet, se montrèrent agressifs, outrés qu’ils étaient du peu de différence qu’ils notaient entre le diabolique FN et l’abominable UMP.
M. Raffarin, homme courtois mais résolu, ne se laissa pas démonter par ces assauts. Qu’attendre d’autre d’un homme qui quand « la route est droite mais la pente est forte » poursuit son chemin avec détermination ? Sa réponse fut ferme et claire : L’UMP est un mouvement « humaniste et républicain ». Nous voila rassurés.
Seulement, ces qualificatifs sont utilisés par d’autres. Nos amis socialistes s’en  gargarisent. D’ailleurs, l’ex-premier ministre ne s’arrête pas là.  Comptant bien que le socialisme fera des déçus, c’est avec bonheur qu’il accueillera leurs voix. La stratégie du gentil Jean-Pierre consiste en gros à dire à la frange centriste de l’électorat qui a pu se déplacer vers la gôche : « Venez, n’ayez pas peur, vous voyez bien que nous sommes  semblables à vos amis socialistes. Ils ont fait de grosses bêtises, eh bien nous allons les réparer parce que nous, on est ‘achement plus habiles. »  C’est grosso modo ce qu’avait dit le Président Normal avant d’accéder à la magistrature suprême.  Pas question de changer quoi que ce soit au fonctionnement de la boutique : on repeint la façade en rose ou en bleu, on te met de nouveaux bibelots idéologiques dans la vitrine et pendant les travaux le commerce continue.
Tout ça est aussi bel que bon. Seulement, quid des problèmes économiques et culturels (engendrés par l’immigration) profonds du pays et de l’Europe ?  On sent bien que, comme ses amis socialistes, M. Raffarin ne pense pas qu’il y ait de problèmes culturels, bien au contraire. En tant qu’humaniste, au niveau économique que lui dicterait son bon cœur sinon se prendre plus aux riches pour donner davantage aux pauvres ? Plus de prélèvement pour plus d’assistanat ! On ne change pas une politique qui perd, que diantre !
Quand j’entends Messieurs Raffarin et consorts, je me dis que si c’est ça la droite, je n’en suis pas  et qu’avec eux il n’y aura de « victoire » qu’à la Pyrrhus.

jeudi 14 juin 2012

Rien de bien nouveau sous le soleil




Grandpas m’a fait parvenir ce texte de Michel Poniatowski, écrit en 1991, et présenté comme prémonitoire. Plus que l’écrit d’un « voyant » j’y vois un simple constat qu’il aurait fallu être aveugle pour ne pas dresser il y a 21 ans et qu’il faudrait l’être plus encore pour ne pas en voir la profonde vérité aujourd’hui. On peut, comme la gôche, se réjouir de la disparition du « cher vieux pays ». On peut aussi, comme ceux que l’on nomme « Réacs », la déplorer et la combattre. Quoi qu’il en soit, ce qui, à mes yeux, fait l’intérêt de cet extrait est qu’un éminent politicien de la droite dite « républicaine » (comme s’il en existait une autre !) osait s’exprimer ainsi. En irait-il de même aujourd’hui ?

« Cette âme, la France est en train de la perdre, non seulement à cause de la mondialisation, mais aussi, et surtout, à cause de la société à la fois pluriethnique et pluriculturelle que l'on s'acharne avec de fausses idées et de vrais mensonges, à lui imposer. »
Si cet essai a permis à quelques-uns de mesurer devant quels périls nous nous trouvons placés, il aura déjà atteint son but. (...)
Ces pages peuvent apparaître cruelles. Mais elles correspondent à un sentiment très profond.
Le moment est venu de traiter énergiquement le problème de l'immigration africaine et notamment musulmane.
Si tel n'est pas le cas, la France aura deux visages : celui du « cher et vieux pays » dont parle le général de Gaulle et celui du campement avancé du tiers-monde africain. Si nous désirons voir les choses dégénérer ainsi, il suffit de leur laisser suivre leur cours. Le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d'abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le ‘’cher vieux pays’’, dont la défaite sera annoncée du haut des minarets de nos nombreuses mosquées. Nos temps sont assez graves pour ne pas faire appel à de médiocres facilités politiciennes.
Nous allons vers des Saint-Barthélemy si l'immigration africaine n'est pas strictement contrôlée, limitée, réduite et expurgée de ses éléments négatifs et dangereux, si un effort d'intégration ne vient pas aussi compléter cette nécessaire répression. Les mesures à prendre sont sévères et il ne faudra pas que le ‘’vieux pays’’ frémisse de réprobation chaque fois qu'un charter rapatriera des envahisseurs illégaux. Il faut donc ainsi que ce ‘’’cher vieux pays’’ restitue à l'État sa place normale. Les libéraux l'ont affaibli, les socialistes l'ont détruit.
Où sont les grandes tâches dévolues à l'État ? La Justice, l'Armée, l'Éducation nationale, la Sécurité, la Police, notre place en Europe ?
En miettes !
La France est à l'abandon et en décomposition à travers le monde. Sa recomposition est dans un retour énergique à l'unité et à la cohérence, et de la Nation, et de l'État. »

mercredi 13 juin 2012

Quo non descendemus ?




On ne parle que de ça. C'est-à-dire de rien. Madame Tatzi envoie un Tweet au concurrent de la mère Tapdur. La France en est toute bouleversifiée. La France, non, les média et les politicards, si. D’un côté on ricane, de l’autre on suppute. La mère Tatzi a-t-elle agi avec ou sans la bénédiction du père Flanby ?  

Les commentateurs, toujours prêt à sodomiser le diptère, se lancent dans des analyses d’une finesse talmudique ou byzantine, comme vous voudrez, tendant à éclairer le bon peuple sur les conséquences difficilement imaginables du Saint-Tweet.

Pendant ce temps-là en Syrie et autres lieux on continue à se balancer bombes, obus et rafales de Kalach à qui mieux mieux.  La crise de l’Euro continue son petit bonhomme de chemin. Les merles s'empiffrent  sans remords de mes fraises.  Bref, le monde entier semble indifférent au Tweet. Peut-être ne sont-ils pas au courant ? Ne me dites quand même pas qu’ils s’en foutent comme de l’an quarante ! Qu’ils ont d’autres soucis !

Je crois que cette affaire, si le terme n’est pas exagéré pour un tel non-événement,  révèle à quel point nous en sommes de notre exploration du néant. Je me demande quelle sera la prochaine « polémique ».

 Ira-t-on encore plus loin dans l’insignifiant ? Est-ce seulement possible ?

mardi 12 juin 2012

Dur, dur d’être (dirigeant) UMP !





Au grand scandale de la gôche, la direction de l’UMP a opté pour le ni-ni. Vous vous rendez compte ? Ni FN, ni PS ! Pas de « front républicain » ! Quelle honte !

Rappelez-vous 2002 ! Les socialistes appelant à voter Chirac ! Et pourtant, Chirac n’était-il pas un monstre fasciste, lui aussi ? Oh, ils étaient allés voter avec une pince à linge sur le nez et des gants, mais on est républicain ou on ne l’est pas… La Patrie était en danger ! Et quand elle l’est, on peut compter sur la gôche pour la sauver. Ils auraient pu appeler au ni-ni. Mais non, animés par leur hypocrisie fondamentale, il a fallu qu’ils fassent semblant d’être partie prenante. Ils ont prétendu craindre l’élection de M. Le Pen. Éliminés, il ne leur restait que cela pour paraître exister encore.  De plus, ce faisant, et c’est là que le ridicule faisait place au futé, ils s’offraient un brevet de démocratie et un moyen de chantage vis-à-vis de la droite : nous avons sauvé la République en votant pour vous,  le moins que vous puissiez faire est de nous renvoyer l’ascenseur.

L’heure serait venue, selon eux, de rendre la pareille. La république est-elle en danger ? Pas tout à fait. Pour tout dire, encore moins qu’en 2002 c'est-à-dire moins que pas. Disons qu’un désistement en faveur du candidat socialiste pourrait permettre au  PS de gagner quelques sièges de plus.  Ce qui est certes une belle et bonne cause.

Seulement, à la tête de l’UMP, malgré toute l’envie qu’on aurait de faire plaisir aux collègues, les choses ne sont pas si simples. Figurez-vous, et c’est curieux, que les élus ont des électeurs. Et les électeurs ne sont pas forcément à la hauteur de leurs élus. C’est bien triste mais c’est comme ça. Et qu’est-ce qu’ils disent ces empêcheurs de tourner en rond d’électeurs UMP ?  Eh bien qu’aux deux tiers ils seraient d’avis de s’allier au FN pour faire barrage à la gôche ! Pour un dirigeant, c’est toujours étonnant que des électeurs de droite ne soient pas un peu de gôche mais encore une fois, c’est comme ça.

Or donc, voilà nos Copé, Fillon, Juppé, NKM et alii bien embarrassés : si leur cœur leur dicterait  d’appeler au « front républicain », leur raison leur conseille de n’en rien faire. Le désaveu par la base serait certain.  Surtout qu’il y aura, plus tard, d’autres élections : si on appelle, en vain, à voter socialiste, ce con d’électeur risque de s’en souvenir et de voter pour ceux qui ne l’ont pas fait (sauf, exceptionnellement pour éliminer ceux qui, justement, ont appelé au « front républicain »).

Alors, la mort dans l’âme, ils se résignent au ni-ni. Seule solution raisonnable. Ce faisant, ils savent que Libé, L’Huma, Le Monde, Le Nouvel Obs, Rue 89, Médiapart, France Inter (RSC) et tous ceux dont ils redoutent et tentent de suivre  les leçons vont se fâcher tout rouge. 

Ça fait mal au cœur, on en a les larmes aux yeux mais quand il s’agit de survie, on prend ses responsabilités. A la Ponce-Pilate, certes, mais on les prend.