Que mes lecteurs daignent excuser la longueur de ce pensum. Et encore, je me suis retenu d'y évoquer la question de la droitisation ainsi que les raisons qui me rendent Nicolas Jégou plutôt sympathique...
Hier, l’excellent blogueur Nicolas Jégou m’a de nouveau fait
l’honneur de mentionner, et ce à plusieurs reprises, mon nom dans un passionnant
quoique un peu long billet. Si le soleil de ces derniers jours n’avait tant
bruni mon visage, j’en aurais rosi de plaisir. Hélas, la félicité ici-bas n’étant jamais que
partielle, il s’est trouvé que ledit
billet ne faisait pas QUE vanter mes nombreux et éminents mérites. Il m’a
semblé, ça et là, déceler des traces de critiques. C’est à certaines de
celles-ci que j’aimerais répondre.
D’abord il semble exister un malentendu de base. Dans le monde manichéen de M.
Jégou, si on n’est pas Hollandiste, on est forcément Sarkoziste. Partant de cet
axiome, on se voit jeter à la face le
fameux bilan, bien entendu catastrophique, la manie législatrice et les
revirements du précédent président.
Il se trouve que si j’ai, aux deux tours, voté Sarkozy en
2007 c’était surtout parce qu’il avait parlé de Kärcher et de racaille
auparavant. Comme beaucoup de « Réacs » (je mets des guillemets
parce que je ne me considère absolument pas comme tel.
J’ai déjà expliqué maposition là-dessus), je pensais qu’il allait infléchir la politique française
dans le sens de mes attentes. Il ne l’a pas fait. Je n’ai donc pas voté pour
lui au premier tour en 2012. Si je l’ai fait au deuxième c’est que Sarkozy avait droitisé sa campagne et qu'à mes yeux, il était
important de faire barrage à la gôche afin d’éviter à mon pays d’être encore un
peu plus victime de l’œuvre de destruction que celle-ci mène avec opiniâtreté et systématisme depuis qu’elle
existe. Non que je considère la droite « de gouvernement » comme
totalement étrangère à cette entreprise mais parce que je considère que le
rythme de sa course à l’abîme est moins soutenu.
Pour M. Jégou, je serais, comme tous les « Réacs »
perdu ! En gros, la droite, que je suis censé soutenir comme un phoque, n’ayant
rien à opposer, sinon un lourdissime bilan, aux 60 merveilleuses propositions
du fabuleux Hollande, se trouverait au large sans boussole ou comme le Petit
Poucet au sein d’une profonde forêt. Et que faire alors sinon dissimuler son manque
de fond sous des tonnes d’invectives dirigées vers le lumineux leader qu’un peuple
quasi-unanime vient de se donner ?
Soyons clair : s’il m’arrive d’ironiser sur M.
Hollande, c’est que je le trouve profondément ridicule. Si je me ris de l’enthousiasme
de ses fans, c’est de ce rire teinté d’émotion que provoquent les saillies
involontaires des jeunes enfants. Quand M. Jégou se dit « content du
changement visible depuis l’élection de François Hollande,[de] ces petites
touches, jour après jour » je me demande de quoi il parle au juste :
De la baisse de son salaire et de celui de ses ministres ? - Bassement démagogique et insignifiant !
De la baisse du salaire des dirigeants d’entreprises
publiques ? - Bassement démagogique et insignifiant !
Du fait qu’il dit vouloir se déplacer en train ? -
Bassement démagogique et insignifiant !
De son intervention sur la 2 et non à l’Élysée ? -
Bassement démagogique et insignifiant !
De son « engagement »en faveur de la croissance ?
- Bassement démagogique et insignifiant !
D’avoir créé un ministère du redressement productif ? -
Bassement démagogique et insignifiant !
Est-ce à partir de tels points de détail que l’on peut accuser
l’ « adversaire » de manquer de fond ? Si c’est ça le fond,
je reconnais ne pas en avoir.
Pour moi ce qui compte vraiment c’est d’éviter
que notre société ne s'enfonce dans le multiculturalisme. Ce qui a pour corollaire la lutte
contre l’arrivée en France de populations peu ou mal assimilable. Je parle d’assimilation
totale, pas d’intégration ce vague concept qui permet à l’Africain exciseur d’être
considéré comme intégré. Nous avons fait, selon moi, l’erreur d’accueillir des
populations difficilement assimilables. Elles sont, dans bien des cas, devenues
françaises. Il ne s’agit pas de pleurer sur le lait renversé mais de remédier
aux problèmes que cela peut poser. L’urgence me semble être de faire un maximum
d’efforts pour assimiler ces néo-français à la population afin qu’ils s’y
dissolvent. Or la gauche est
multiculturaliste et favorise tout ce qui peut constituer une minorité menant
ainsi à une société éclatée en une myriade de ghettos culturels, sexuels,
ethniques etc. Une société sans identité.
Autre point de fond : lutter contre l’assistanat. Comme
écrivait Félix Leclerc dans sa chanson « Les cent mille façons de tuer
quelqu’un » : « la plus sûre de tuer un homme, c´est de
l´empêcher de travailler en lui donnant de l´argent. » Sauf bien entendu
si l’âge et/ou la maladie le rendent inemployable.
Toujours fondamentale me paraît la limitation du domaine d’action
de l’état à ses fonctions régaliennes. Or la gôche, c’est toujours plus d’état.
Avec pour corolaire l’asservissement clientéliste d’une partie de plus en plus
importante de la population. Les plus à gôche seraient même plutôt pour que l’état
contrôle tout. On sait ce que ça donne…
Si l’état savait se limiter aux dites fonction régaliennes, encore
faudrait-il qu’il le fasse de manière efficace. Or l’idéologie de gôche
pratique l’excuse ce qui entraîne laxisme judiciaire et policier.
Voila quelques points de fond qui m’amènent à être
farouchement opposé à M. Hollande. Car si le personnage, en lui-même est
suffisamment falot pour engendrer le rire plus que la crainte, il ne faut pas
oublier que dans son sillage s’engouffre toute une kyrielle d’associations, partis,
mouvements aussi divers que nombreux et nuisibles à l’idée que je me fais de ce
qui serait bon pour mon pays.
Quant à son programme… Il faut l’innocente confiance du
militant pour croire qu’en ces temps de crise mondiale et d’incertitudes
diverses que nous connaissons il ait grand chance d’être applicable ou
appliqué.
En résumé : Pour moi l’enjeu est culturel plus qu’économique
(bien que ces deux points soient liés).