Dire que certains osent dire que notre école est en totale décadence ou que l’on y apprend peu de choses !
Comment ajouter foi à de tels racontars ? En cette énième journée d’action contre la réforme des retraites, je vois et entends un jeune collégien (pléonasme, vu que ces élèves sont rarement âgés) se déclarer bouleversifié par l’utilisation de l’article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites. Un de ses enseignants se déclare tout ému face à la maturité politique de son élève. Comme je le comprends !
D’abord parce qu’il y aura bientôt 58 ans, quand j’ai quitté le premier cycle de l’enseignement secondaire, si mes souvenirs sont bons, l’âge du départ à la retraite (à l’époque 65 ans) n’était pas plus un de mes sujets de préoccupation principaux qu’il ne semblait inquiéter particulièrement mes condisciples. De plus, à l’époque, le droit constitutionnel était, force est de le reconnaître, souvent négligé, nos braves enseignants se bornant à nous enseigner des rudiments d’orthographe, de grammaire, de mathématiques, de sciences naturelles, de physique, de chimie, d’histoire, de géographie, d’instruction civique, de langues vivantes (voire mortes) entre autres foutaises. Eh oui, voilà ce dont on tentait de farcir les jeunes esprits en ces temps obscurs. Aucun cours dédié au système de retraite par répartition ou au droit constitutionnel. Étonnez-vous après ça que notre niveau d’implication citoyenne ait à cet âge été quasi-inexistant !
Les temps ont changé, bien heureusement ! Aujourd’hui, si on a peut-être un peu laissé de côté les matières poussiéreuses ci-dessus évoquées, on se préoccupe davantage de l’éducation citoyenne de notre jeunesse, ce qui la prépare bien plus efficacement au rôle moteur qu’elle sera appelée à jouer dans l’évolution démocratique de notre belle république.
Il n’est que de voir avec quel sérieux nos collégiens suivent en permanence sur leurs téléphones les évolutions sociales et sociétales pour mesurer le chemin parcouru et envisager avec confiance l’avenir radieux qu’ils nous préparent !
Ah ! merci pour ce billet plein d'humour ! j'en apprécie d'autant la valeur que vous aviez évoqué l'idée le mois dernier de ne plus rien publier... heureusement qu'il n'en est rien ! (un lecteur anonyme mais fidèle)
RépondreSupprimerMerci de vtre fidélité et de vos encouragements !
SupprimerJe suis assez d'accord avec vous, Oncle Jacques, mais en même temps j'ai peur que vous ne vous illusionniez sur la teneur de ce qu'ils suivent avec tant d'assiduité sur leurs téléphones portables ?
RépondreSupprimerVoudriez-vous insinuer, à l'instar de certains détracteurs de notre belle jeunesse qu'ils passeraient leur temps sur le Net à des jeux à la con, à écrire des inepties sur les réseau sociaux, à y suivre des influenceurs, voire, horresco referens, à visionner des vidéos porno ? Je n'en crois rien ! Ce sont les mêmes qui ne constatent pas les progrès magnifiques qu'à force d'efforts quasi-surhumains, notre Éducation Nationale, font faire à notre jeunesse en matière de citoyenneté ! Honte à eux (et à vous si vous les approuvez) !
SupprimerJe suis prête à me couvrir la tête de cendres si tel est votre bon plaisir, et même à déchirer tous mes vêtements, mais j'ai comme un doute qu'ainsi on arrive au résultat escompté ?
RépondreSupprimerJe ne saurais attendre que vous recourriez à de telles extrémités, chère Mildred. Je n'ai d'ailleurs fait qu'évoquer une possible culpabilité.
SupprimerBravo!
RépondreSupprimerConcision et justesse sont les caractéristiques de votre commentaire !
SupprimerNe croyez-vous pas que nous sommes tous, plus ou moins, formatés par "l'air du temps" ?
RépondreSupprimerVous, moi, les jeunes, leurs parents, les enseignants, les vieux ...
Forcément plus ou moins...
SupprimerExcellente initiative de réouvrir les commentaires. Vos commentateurs préférés devaient vous manquer et vous deviez vous sentir bien seul dans votre campagne normande. J’espère que vous censurerez impitoyablement le vilain qui venait vous ennuyer si jamais il re pointait son nez.
RépondreSupprimerQu'est-ce qui vous dit, que, masqué et pratiquant l'antiphrase, il ne l'ait déjà fait ? Si ça devenait patent, je ne publierais pas, c'est tout.
Supprimernos braves enseignants se bornant à nous enseigner des rudiments d’orthographe, de grammaire, de mathématiques, de sciences naturelles, de physique, de chimie, d’histoire, de géographie, [...] Eh oui, voilà ce dont on tentait de farcir les jeunes esprits en ces temps obscurs.
RépondreSupprimerQuelle triste époque...
Heureusement tout cela est bien fini, mais on revient de loin...
Je ne vous le fais pas citer !
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