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samedi 28 juillet 2018

Grand moment de solitude !

Je sens que je vais me faire des amis : 

« Toute situation qui met une personne dans l’embarras, lui causant un sentiment d’impuissance ou qui la rend incapable de réagir. », telle est la signification que M. Wiktionnaire donne à mon titre. En fait, face à l' « affaire » Benalla, je me sens bien seul tandis que beaucoup s'émeuvent. En effet quand mes amis réacs (en total accord avec des media qu'en général ils fustigent) y voient une affaire d'État, j'ai du mal à considérer qu'il y a là de quoi fouetter un chat. J'ai même tendance à considérer que le président exagère son importance en y voyant une tempête, fût-ce dans un verre d'eau. Un pet dans la toundra un jour de grand vent me semblerait même excessif pour ce qui à mes yeux constitue un non-événement.

Si j'ai bien compris, M. Benalla, entraîné par son tempérament fougueux aurait participé à l'interpellation de deux braves jeunes qui, comme tout bon citoyen a coutume de le faire histoire de se désennuyer en ce jour d'oisiveté qu'est le 1er mai, jetaient des projectiles sur les forces de l'ordre. Incroyable, non ? On croit cauchemarder, c'est un indéniable retour aux heures les plus sombres non seulement de notre histoire mais aussi de celle de l'Univers et de son voisinage ! Du moins pour certains.

Ce qui serait surprenant, si l'on n'était pas complotiste (un complotiste étant quelqu'un qui ne gobe pas sans ciller ce que les media veulent qu'il ingurgite), c'est qu'il ait été fait la moindre mention de cet incident. Sauf que, le soir même du drame circulait sur les réseaux sociaux une vidéo sur laquelle apparaissait, curieusement identifié, M. Benalla. A croire que les gens ayant mis en circulation ledit document visuel étaient parfaitement au courant de l'identité et de la fonction tenue par ce personnage et considéraient qu'il était de nature à lui nuire, ce qui ne manqua pas, si on en croit certains, de se produire : prévenu des dangers potentiels que l' « affaire » pouvait représenter pour l'Élysée si des malfaisants s'en emparaient, le ministre de l'intérieur en référa à la présidence et des sanctions, que je juge personnellement disproportionnées au non-événement, furent prises. Sûrs de se trouver ainsi à l'abri de la tourmente, chacun retourna tranquillement à ses occupations.

Hélas, quelque deux mois et demi plus tard, alors que commençaient à lasser les résultats de la coupe du Monde de baballe, l' « affaire » resurgit, présentée comme susceptible de saper les fondements de notre république ! Les rumeurs les plus folles et de toute espèce se répandirent, acceptées comme argent comptant par tout ce que le président compte d'ennemis. Et ça fait du monde ! On monte des commissions d'enquête parlementaires, on somme ministre et hauts fonctionnaires de s'expliquer. On accuse certains de mentir. On blame la présidente de la commission pour n'avoir pas convoqué les bonnes personnes (qui seraient en fait de bien mauvais sujets!). On dépose des motions de censure ayant autant de chances d'aboutir que votre serviteur d'être nommé archevêque de Canterbury* d'ici la fin du mois. Bref, le tout-république est en grand émoi. Et c'est inquiétant.

Car de plus en plus, ce qui fait recette en politique, ce ne sont pas des débats sur les problèmes de fond que connaît notre pays mais des « affaires » totalement anecdotiques artificiellement montées en épingle par les media. Et pendant ce temps, l'inexorable dérive vers l'abîme de notre pays continue. Pauvre France !

*Ou plutôt de Cantorbéry, restons Français !

29 commentaires:

  1. Hé! Hé! Hé!
    Ce que vous dites est parfaitement juste mais vous n'avez RIEN COMPRIS!!!
    C'est vrai que le fond de l'affaire n'a pas plus d'importance qu'un "pet dans la toundra", ce qui est significatif et intéressant c'est que (presque) tout le monde est d'accord pour tomber sur le poil du Macrouille, y compris probablement ses "commanditaires", la presse, les TV et les divers services de police et autres qui ont très certainement concouru à monter l'affaire pour défendre leurs plates-bandes.

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  2. Comme disait quand une affaire te pose des problèmes, sors en une autre complique la jusqu'à que la précédente soit oubliée.
    Apparemment, cela fonctionne encore.
    Ce qui me déplaît, c'est l'arrogance de ;on pensait que la fonction présidentielle avait été souillée avec Flamby mais Ken fait mieux.
    Pendant ce temps la Sécurité Sociale à été réformée.

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  3. Pasqua Charles, un corse ancien du S.A.C.

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  4. N'oubliez pas, cher Oncle Jacques, que notre Président lui-même s'est trouvé à cette place grâce à une autre affaire qui n'a pas dû faire que des heureux. Et une affaire en entraînant une autre…, voilà où nous en sommes…, pour l'instant!
    Quant à moi, qui me préparais à vivre un été des plus mornes, je ne vous cache pas que tout dans cette affaire fait mes affaires.

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    1. C'est justement ce que je pense : les media en transformant des anecdotes en "affaires d'État influencent les moutons (qui pourtant disent se méfier d'eux). Ce n'est pas de la politique. Je n'ai pas apprécié l'"affaire Fillon", je ne vois pas pourquoi j'apprécierais l'"affaire Benalla".

      Je crains que d'ici fin septembre il ne vous faille trouver un nouveau centre d'intérêt...

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  5. Il paraît que la cote de confiance de Macron repart à la hausse...
    Ah! que je me félicite maintenant d'avoir jeté ma carte d'électeur au fond des gogues,depuis la dernière mascarade présidentielle, et d'avoir tiré la chasse derrière...

    Il fallait voir le gorille hier soir,rasé de près et proprement relooké,venir expliquer,à l'antenne,devant le sosie de Claire Chazal/Laurence Ferrari,venue s'y coller: "J'ai rien fait de mal,m'dame,même que Monsieur le président il a dit que j'avais bien fait et qu'il était fier de moi, même s'il s'était senti trahi".
    "J'ai pas tout compris à ce que ça voulait dire,mais je ne suis pas le seul à tout percuter de sa pensée comple..heu.....compliquée.
    Même que je portais un brassard de la police;même que mon acolyte portait un flingue à la ceinture;même que le directeur de la sécurité publique,fonctionnaire et assermenté,contrairement à moi,qui ne suis qu'un favori devenu fusible,il faisait rien que mentir pour m'enfoncer et embêter monsieur le président..."

    Vendémiaire.

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    1. Allons, allons, Vendémiaire, vous faites du mauvais esprit !
      Pas lorsque vous vous félicitez d'avoir fait subir les derniers outrages à votre carte d'électeur, mais lorsque vous traduisez le français impeccable de ce monsieur en petit nègre (oh, pardon !)

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    2. D'accord avec Mildred. J'ai été favorablement impressionné par le niveau de français de M. Benalla et son aisance. En faire une racaille de base me paraît injuste.

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    3. Pourtant,dérouler le tapis rouge du JT de 20.00 à un mis en examen pour lui permettre de gentillement s'expliquer a déjà de quoi interpeller.
      C'est qu'ils ont dû bosser dur pour transformer Gladiator en un gentil garçon,au langage châtié et aux fines lunettes d'intello.
      Pareil pour le second étage de la fusée et la com' de contre attaque du conducator de Picardie:grand classique des républiques bananières et des régimes populistes,le bain de foule organisé à la Mongie devant une assistance choisie pour bien montrer que le chef est aimé et populaire.

      Mais n'est pas Juan Péron, qui veut...
      Comment voulez vous,après ça, que je prenne un clown comme Macron au sérieux?


      Vendémiaire.

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  6. Pour ma part, la grande affaire, c'est que vous ayez écrit : "fusse dans un verre d'eau".

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    1. Je n'avais pas osé,estimant que Jacques Etienne est un grand garçon pour le faire lui même et n'étant moi même pas suffisamment assuré sur le sujet pour jeter la première pierre.
      Bref,l'orthographe est une corde raide où nous risquons de choir à tout instant...


      Vendémiaire.

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    2. Anonyme, vous avez entièrement raison de dénoncer ce qui est un VRAI scandale. J'y ai remédié mais sa trace demeurera indélébile. Je crains qu'un moment de folie n'ait permis qu'il se produise. Je ne vois pas d'autre explication.

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  7. Je partage : cette affaire est une non-affaire. La vraie affaire, c'est l'importance qu'elle a prise.

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    1. Non, pas tout à fait !
      Si vous me le permettez : la vraie affaire est POURQUOI cette affaire a pris l'importance qu'elle a prise ?

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    2. Merci de cette précision, Mildred !

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  8. Bien que je ne l'aie moi-même jamais fait, je serais bien mal placé pour lui jeter la pierre d'avoir remis en place quelques manifestants gauchistes de façon vigoureuse (selon ses propres mots.) Qui pourrait lui en vouloir, d'ailleurs ?

    En revanche, qu'il soit arrivé là, avec les avantages exorbitants afférents à sa fonction que l'on sait, sans même évoquer sa riche diversité dont, finalement, Aldo Sterone parle mieux que moi,[mode modernœud] ça pose question[/modernœud].

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    1. M. Sterone ne m'a pas convaincu : si M. Benalla était aussi intouchable qu'il le dit, comment expliquer qu'une manigance policiéro-médiatique ait pu le descendre en plein vol? Il ne me semble pas qu'en 1943 la police nazie ait été mise en cause suite à une campagne de presse ! Quant aux avantages dont il bénéficiait, il semblerait qu'on les ait "légèrement" surévalués.

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    2. En fait, sur la video désormais fameuse,on voit surtout Benalla,casqué tel un mirmillon, sortir du bistro où il était à l'affût pour venir donner le coup de pied de l'âne à un gauchiste(?) déjà bien mal en point...

      Vendémiaire.

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  9. Archevêque! Vous n'y pensez pas ! Electeur en devenir, sûrement.

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    1. C'est pourtant mon rêve. Depuis tout petit ! Hélas, avec l'âge, j'en suis venu à douter de la possibilité de sa réalisation.

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  10. La video qui a trahi Môssieu Benalla est décidément un grand moment de cinéma et réserve de nombreuses surprises à chaque nouveau visionnage.
    Il apparaît non pas que Monsieur Benalla était en train de boire un Vittel-citron dans le troquet le plus proche,comme je l'ai d'abord pensé,en attendant de chausser son casque de policier acheté aux Puces pour porter aide et assistance à la police,mais qu'il revient sur la proie que les policiers lui ont abandonnée,avant de lui asséner un coup sur la nuque et un coup de latte sur le plexus...
    Ensuite,Benalla et les autres policiers,se sachant filmés,s'égaillent comme une volée de moineaux,laissant un gauchiste hagard,soudain seul au monde...

    Vendémiaire.

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    1. Oui, mais alors, quelle gloire, pour le gauchiste qui a eu la chance de se trouver sous une chaussette à clous aussi en vue ! Vous imaginez la carrière qui s'ouvre à lui, au PS ou en n'importe quelle autre officine subventionnée ?

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    2. Ben oui ! Ils ont l'air de n'avoir plus personne pour s'occuper des bagages.

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  11. Je partage grosso modo votre analyse....

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    1. Je me demande si l'Oncle Jacques, grosso modo, saura mesurer la chance qu'il a !

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    2. Je la mesure, Mildred, je la mesure !

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