Tandis que j'astiquais ma Kalachnikov
en vue d'un repas de famille, ma pensée se mit à errer. Et,
rêvassant, il serait étonnant qu'on ne rencontrât pas au hasard
d'un coq à l'âne l'immense figure du président jupitérien. Vous
savez, celui dont Dieu à fait le généreux don à une France qui ne
le mérite pas, l'homme à la pensée si complexe que les
journalistes, et encore moins le peuple ne sauraient en saisir les
subtilités, M. Macron puisqu'il faut l'appeler par son nom.
Et je me disais que cet être surdivin,
ben pour l'instant, à part enfiler des conneries, il n'avait pas
fait grand chose. Bien sûr après son relatif triomphe aux
présidentielles, ils s'était vu offert par une très relative
majorité de Français un parlement godillot. Bien sûr, il ne
tardera pas à édicter des ordonnances qui seront bien vite
entérinées. Bien sûr, si on en croit les media, il a, entre
autres, terrassé Poutine, subjugué Trump, mis au pas les chinois,
étonné l'Univers. Mais tout ça, c'était plutôt facile, non ?
Car pour l'instant les pilules du bon docteur Macron, personne ne les
a encore avalées. Passeront-elles comme lettre à la poste ?
Sans vouloir paraître pessimiste, je
crains que non. Viendra un jour où droite et gauche lui tomberont
sur le paletot. La CGT avalera-t-elle sans problèmes certaines de
ses mesures ou bien se lancera-t-elle dans une de ces actions propres
à paralyser l'économie dont elle est si friande ? On peut en
douter. Les riches retraités (1200 € par mois ! Que font-ils
de tout cet argent?) se laisseront-ils tondre sans broncher ? Je
crains que non. A être ni de droite ni de gauche ou, plutôt, à
aller de droite à gauche, plutôt que de rassembler on risque de
mécontenter tout le monde !
Vous me direz que tout président
tentant de réformer ce pays se trouverait confronté aux diverses
forces d'inertie qui le parcourent. C'est même pour cela qu'à part
des âneries sociétales qui ne touchent pas leur porte-monnaie ses
prédécesseurs se sont bien gardés de trop mécontenter les
Français par de nécessaires réformes. M. Macron, volens
nolens, se trouvera donc confronté, au cas où il tenterait
d'appliquer son programme, à de violentes oppositions. Et c'est au
pied de ce mur qu'on verra le Macron : c'est face aux conflits
qu'on mesure le jupitérien. S'il veut, contre vents et marées,
réformer, il lui faudra la poigne d'une Maggy Thatcher.
L'aura-t-il ? Bénéficiera-t-il alors d'un soutien populaire
suffisant pour faire front ? J'en doute. Le temps des enfilades
d'âneries et de la domination mondiale passé, s’avérera-t-il à
la hauteur ? Nous ne devrions pas tarder à le savoir.
Pour l'instant, rions avec (ou de) lui.
Hier, lors de son discours au G 20, notre superdivin chef adoré a
établi un lien entre le changement climatique et le terrorisme. Ça,
c'est frappé au coin du bon sens ! On ne peut que l'approuver
si l'on pense qu'on ne saurait résoudre les problèmes
d'embouteillages à Romorantin sans s'être conjointement attaqué à celui de
l'industrie du lacet dans la basse vallée de l'Adour.
Oncle Jacques, quand vous êtes dans cette verve-là, je vous adore !
RépondreSupprimerEt dire qu'il en est qui essaient de se rendre intéressants en expliquant que, décidément, ils ne partagent rien avec les gens qui ne sont rien !