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mardi 16 décembre 2014

Il a causé, et puis après ?



On allait  entendre ce qu’on allait entendre ! Un discours qui allait marquer ! Propre à changer notre vision du soi-disant problème de l’immigration ! Quelque chose de définitif ! Après cette prise de parole, plus ne serait besoin de revenir sur la question. Réglée qu’elle serait !  Ad vitam aeternam ! Et à la satisfaction générale ! Parce que quand M. François il cause dans le poste, on écoute, on médite et on adhère. C’est comme ça, y’a pas d’autre choix !

J’avoue n’en  avoir entendu que quelques extraits. Je suppose qu’on nous avait sélectionné les meilleurs passages, les plus marquants et lourds de sens. Eh bien je dois dire que, curieusement, j’ai eu comme une impression de pet dans la toundra, de vieille lavasse recyclée, d’inutile bavardage. Du coup, mon rêve ne s’en est pas trouvé réenchanté. Pour tout dire, j’ai été déçu.

Qu’a-t-il dit qui n’ait été mille fois répété auparavant ? C’est bien joli de nous dire que Marie Curie venait de Pologne mais le principal reproche qu’on adresse à certains immigrés n’est pas de se voir décerner le prix Nobel. Affirmer que la France n’est pas la France quand elle se referme sur elle-même est bel et bon, seulement ne saurait-elle exister qu’en s’ouvrant à tous les vents, en se transformant en un conglomérat hétérogène ? Que des immigrés aient participé à l’enrichissement de la France est indéniable. Comme il est évident que bien des immigrés ont trouvé en France une sécurité, une liberté ou une aisance dont ils n’auraient pu rêver dans leur pays d’origine.

Un discours utile aurait dû expliquer quelle politique on comptait adopter vis-à-vis de l’immigration et non consister en un prêchi-prêcha dégoulinant de moraline à deux balles. Est-on pour le multiculturalisme ? Pour le communautarisme ? Pour une intégration  (terme si vague qu’il finit par ne rien vouloir dire) ? Pour l’assimilation ? Accueille-t-on des étrangers sur son sol parce qu’on a bon cœur ou parce qu’on en a besoin ? Peut-on à la fois parler d’ « enrichissement » et laisser les « enrichisseurs » se ghettoïser, s’enfoncer dans la misère et un communautarisme qui les isole du reste de la nation ? C’est, entre autres, à ces questions qu’une personne en charge du destin d’un pays aurait dû à mon sens répondre.

Ce n’est pas à coup de phrases creuses visant davantage à nier un problème qu’à proposer des solutions qu’on avance. En fait, faute de pouvoir mener une politique économique apte à les contenter, c’est un plaidoyer pro domo qu’à adressé le président à ses électeurs inconditionnellement immigrationnistes. Sans intérêt !

30 commentaires:

  1. Il a causé une fois de plus, et une fois de plus je ne l'ai pas écouté parce qu'il y a longtemps que j'ai compris que ce n'est pas à des gens comme moi qu'il s'adresse.

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  2. C'est vrai: la xénophobie est un discours plus guerrier, que tout le monde comprend.


    Anne-Laure

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    1. Ma pauvre enfant (j'emploie cette expression parce que je vous espère jeune !), j'admire votre manichéisme ! Vous vivez dans un monde simple où le choix n'existe qu'entre le néant et la xénophobie. Restez-y ! Je crains que la réalité ne soit un peu trop complexe pour vous.

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  3. Ach so! Si vous attendez encore qu'il réenchante vos rêves, ha, ha, c'est que vous croyez encore au Père Noël.
    Ce n'est pas votre cas, certes mais il reste quand même 13% d'aveugles.

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    1. Ben bien sûr que je crois au Père Noël ! Sinon qui apporterait les joujoux ?

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    2. Ah, excusez-moi, désolée vraiment...Je ne veux certes pas vous priver de vos rêves!

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  4. "Sans intérêt" me semble en effet le meilleur résumé non seulement de ce discours mais aussi d'à peu près tout ce que peut dire notre cher président.
    Et sur sa tombe on inscrivit l'épitaphe suivante : "Sans intérêt".

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  5. Tiens, on devrait faire un concours d'épitaphes possibles pour ce Présiflan et vous, Jacques, attribueriez la palme à la meilleure.
    Je dis ça parce que j'ai souvent pensé à mon épitaphe et j'en ai communiqué des versions différents à mes proches, mais curieusement ils ne les ont pas appréciées alors qu'ellles étaient justes et résumaient bien ma vie.

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  6. Et pendant ce temps-là, moi, j'allais faire mes courses, c'est vous dire l’importance que j'attachais à son " grand " discours, il était évident que ce serait sans intérêt , comme lu ,quoi !
    je trouve l'idée d'orage très bonne, un grand concours d'épitaphes pour ce tocard

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  7. Absolument aucun intérêt, en effet. Décidément ce personnage cumule les médiocrités.
    En ce qui me concerne, je zappe systématiquement aussitôt que j'aperçois sa tronche
    d'ahuri...je dois d'ailleurs avouer en faire autant pour tous les socialistes, Juppé compris.
    Amitiés.

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  8. C'est pas facile de causer !

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    1. Ben non, c'est même pour cela qu'il devrait éviter de le faire.

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  9. En toute modestie que ne me demande-t'il pas mon avis, moi qui fut marié en France à une africaine et ai habité en Afrique (ex AEF et AOF), au Maghreb, au Canada et en Belgique ?
    Mon expérience sur la question doit bien valoir l'avis des énarques de gauche et des "bobos droitdelhommismes" ...

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    1. Je crains que vous ne soyez condamné par CIMADE-GISTI-LICRA-MRAP-SOS Racisme pour complicité de propos politiquement incorrects ...

      Ce qui me fait de nouveau penser à Georges Brassens et pour cette fois son "Pornographe":
      "... va t'faire homme incorrect.
      Voir par les Grecs"

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    2. Pourriez-vous m'indiquer votre adresse afin que je la communique à la kommandantur ? Il me semble que ce que vous avez écrit ci-dessus suffit pour qu'on vous envoie en camp de rééducation.

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    3. "J'balance pas, j'évoque ..."

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  10. Il parle faux comme d'autres chantent faux !

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  11. Mais pourquoi donc n'ai-je pas entendu François Normal au musée colonial ?
    Si ça ne m'intéresse pas, est-ce grave, docteur ?
    Très !
    Le début de la dissidence !

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  12. "Excellente idée ! Je m'en occupe dès demain ! "
    Ravie de vous avoir donné une idée. Je suis certaine qu'on aura droit à un festival vu que vos lecteurs sont aussi imaginatifs que vous.

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  13. Ah il a causé, comme souvent pour ne rien dire. A part ça, le temps est maussade.

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