Vue les innombrables et répétées
demandes qui m'en ont été faites et afin de mettre mon acheteur à
l'abri du harcèlement de mes groupies, j'ai décidé de remplacer la
photo de mon ancienne maison par celle de la nouvelle. A mon avis, on
perd en beauté ce qu'on gagne en honnêteté mais on ne peut pas
tout avoir.
La maison n'a rien
d'original.Construite en 1956 (soit un siècle après celle des
collines), elle a dû en remplacer une ancienne comme ce fut le cas
pour bien des maisons du bourg qui comme pratiquement toutes les
villes grandes ou petites de la région furent partiellement, voire
presque totalement, rasées par les bombardements alliés de juin ou
lors des affrontements provoqués par la contre attaque allemande
d'Août 1944. Toutefois, la ressource en granite étant abondante,
c'est avec cette pierre que fut reconstruite la ville alors
qu'ailleurs furent utilisé le béton ou les schistes locaux.
Dans les années soixante dix, les
propriétaires ajoutèrent une extension à l'arrière qui abrite la
cuisine, des toilettes et une salle d'eau, la salle de bain étant à
'étage comme trois des chambres. Malheureusement, si la surface s'en
trouva accrue, la salle à manger, elle, en fut assombrie. C'est
pourquoi, afin de favoriser la clarté, j'ai abattu la haie de
laurier ainsi que le gros arbre que l'on aperçoit sur cette photo :
Le petit carré de verdure entouré de
thuyas bleus avec en son centre un ATNI (arbuste taillé non
identifié) au feuillage duquel l'art topiaire a donné la forme
d'une boule est un endroit bien agréable où l'on peut prendre le
soleil, ses repas ou cuisiner au barbecue (quand le temps s'y prête).
On peut aussi y fumer tranquillement une cigarette assis sur un des
petits bancs de granite qui s'y trouvent. Le reste du terrain se
compose de deux carrés sur lesquels je compte établir un petit
potager* et son extrémité est occupée par un garage donnant sur
une ruelle. Un énorme établi occupant le fond du garage et la
faible largeur de la ruelle rendant pour le moins difficile d'y garer
mon break, il se contentera d'être mon atelier.
Voilà.
*Je confie les gros travaux du jardin à
un voisin au patronyme flatteur. Rares sont, en effet, ceux qui
peuvent se vanter de faire entretenir leur terrain par un Empereur !