Eh oui, me voilà revenu de Corrèze depuis trois jours. Dire
que ce furent des vacances serait abusif. En fait, la dizaine de jours que j’y
ai passée fut riche en stress divers, en longues journées et en courtes nuits. Emménager
dans une maison vide, inhabitée depuis vingt ans, n’est pas de tout repos. J’avais prévu un matelas pneumatique et
quelques bouteilles d’eau pour la première nuit. Le lendemain matin, j’avais
rendez-vous avec les livreurs de meubles, les gars d’Orange, les gars de l’eau,
et le plombier. Les employés communaux arrivèrent les premiers, me permettant
de constater que certaines conduites avaient sauté. Dieu merci, le plombier ne
tarda pas à arriver, à envisager la manière de remédier à ce regrettable état de fait et à prendre des
notes en vue de procéder à l’installation du ballon d’eau chaude le mardi
suivant. Quatre jours sans douche ne serait pas la mort… Les livreurs de
meubles (et électroménager) furent à l’heure et déposèrent bien vite leurs
divers colis. Les installateurs de téléphone furent plus lents. Dans un premier
temps, ils me dirent que pour installer la ligne, il me faudrait équiper la
maison d’un mât. Je leur fis humblement remarquer que de l’autre côté de la
maison les réseaux avaient été enterrés et que ce n’était donc pas nécessaire. Après
une rapide inspections ils en convinrent et me raccordèrent apparemment sans
problème. L’avenir prouva que ce raccordement en posait cependant. Laissant le
plombier œuvrer je me rendis à la poste pour y récupérer les sept colis qui m’y
attendaient depuis quelques jours déjà. A midi, l’eau ne fuyait plus et je
pouvais commencer mon travail de déballage. Deux matelas, deux sommiers, un
buffet, une table et ses six chaises, une table basse, un dressing, un congélateur,
un lave-vaisselle, une cuisinière, un lave-linge, un sèche linge, un radioréveil,
un aspirateur, une cafetière, des téléphones, un téléviseur, rien qu’à déballer
ça prend du temps et ça laisse bien des déchets, qu’ils soient en plastique ou
en polystyrène expansé
ou en carton
qui en fin de séjour m’amenèrent à découvrir les fastueuses
installations de la déchetterie de Treilhac.
Ces déballages se firent dans un environnement rappelant celui
de la Belle au bois dormant où, curieusement, le prince ne finit pas la tête
couverte de toiles d’araignées noirâtres et avec des vêtements maculés de
sombres zébrures ce qui eût gravement
nui au charme qui lui vaut son nom. Je n’eus pas sa chance. Armé de mon bel
aspirateur, je me lançai, pièce après pièce, dans une Saint-Barthélémy des araignées
et dans un dépoussiérage méticuleux. Le pauvre appareil voyait son réservoir se
remplir bien vite et réclamait, pour recouvrer son appétit, de fréquents et
complets nettoyages. Il ne rendit
pourtant pas l’âme. Grâce soit rendue à ce vaillant et robuste auxiliaire sans
lequel la tâche eut été digne d’Hercule :
Après bien des jours de ménage et de mise en place des
meubles et appareils, l’intérieur commença à devenir habitable et il me fut
loisible de contempler, fenêtres ouvertes, la vue sur le lointain massif des Monédières
qui est un des atouts de la maison :
En dehors de ces prouesses ménagères, mon séjour fut l'occasion de surprises pas toujours heureuses...
A suivre