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mardi 20 janvier 2015

Il est Charlie et ce n’est pas bon signe !



Avertissement : A ceux qui mettraient en doute la valeur des prévisions qui suivent, je tiens à signaler que j’ai dégotté sur Le Bon coin, pour une poignée d’Euros, une boule de cristal en parfait état de marche et qu’en conséquence leur scepticisme est infondé.

Il était une fois un président de la république à la ramasse, tout juste capable de rassembler autour de sa personne, plus par fidélité que par enthousiasme,  entre un Français sur cinq et un Français sur six. Il avait beau passer à la télé tous les jours pour y exprimer son sentiment sur tout et le reste, la mayonnaise ne prenait pas. On le donnait pour moribond, un pied dans la tombe et l’autre sur une peau de banane.

Il était la même fois un hebdomadaire à la ramasse, tout juste capable de se vendre à trente mille exemplaires. Il avait beau multiplier les unes d’un humour fin, délicat quoiqu’occasionnellement taquin, le rire n’éclatait plus. Il  semblait avoir autant d’avenir que les diligences à la fin du XIXe siècle.

Et puis deux terroristes islamistes vinrent exprimer à la kalachnikov les rancœurs que leur manque d’humour les poussait à ruminer suite à d’anciennes publications. Le massacre secoua la France. A juste titre : si on devait éliminer ceux dont on ne partage pas les conceptions, les Pompes Funèbres Générales deviendraient la première entreprise française (en attendant que ses employés soient liquidés). Les plus moutonniers des Français se mobilisèrent sous le slogan « Je suis Charlie » (comme s’il était nécessaire de s’assimiler à un périodique moribond pour fustiger une criminelle intolérance), on lança des souscriptions, on débloqua des fonds, on tira le « numéro des survivants » à quelques millions d’exemplaires : Charlie était sauvé, et comme on était Charlie, on l’était également.

Le président, en pleine Bérézina, appela à manifester, fit moult déclarations  banales sur les valeurs fondamentales de la république et défila avec des collègues à lui. Du coup, sa « popularité » doubla. Il était Charlie, il était sauvé. Enfin, si tant est que 40% d’opinions favorables contre 59% de défavorables soit signe de salut.

Seulement, rien n’avait changé sur le fond. Les quelques millions de « lecteurs » occasionnels disparaîtront bien vite.  Les fonds ramassés à l’occasion du drame s’épuiseront. Charlie se retrouvera, dans un mois, dans un an, face à sa réalité : celle d’un média tout juste capable de fédérer une frange de bouffeurs de curé surannés, d’anarcho-gauchistes vieillissants, bref, pas grand monde.

De même, le président sera rattrapé par la réalité, celle d’une France profondément divisée par des aspirations contradictoires, ravagée par le chômage et où les mécontentements divers montent inexorablement. Sa remontée relative ne sera que feu de paille. Il suivra l’inexorable destin de son sauveur.

lundi 19 janvier 2015

Embellie



V’là-t’y pas qu’not’ bon président, y gagne 21 points dans un sondage ! Qu’y passe de 19 à 40 % de satisfaits. Comme quoi, des attentats terroristes, y’en a pas assez souvent. Quoi qu’d’un aut’ côté si y’en avait trop souvent, on finirait par penser que sa police elle est pas très efficace et à la longue ça lui nuirait. Comme quoi la politique, c’est une question de juste dosage* !

Faut dire que la question du baromètre IFOP-Fiducial est : « Approuvez-vous ou désapprouvez-vous l’action de François Hollande comme Président de la République? ». J'suppose que c'rebond est dû à une appréciation de son attitude suite aux derniers événements. Et on les comprend : Y s’est vachement bien tenu, le François ! Parler d’action est p’têt’ un peu exagéré, mais il a quand même sorti les banalités qu’on peut attendre en pareil cas. C’est pas comme si qu’il aurait déclaré : « Charlie et le reste, j’men bats les couilles, c’est pas ça qui va m’empêcher d’dormir ! » Non, il a été digne, il a pris l’air solennel du chat qui chie dans la cendre pour se montrer à la fois triste et ferme, « notre Raïs à nous **». Un sans faute en quelque sorte.

Ben malgré ça, y’en a quand même 59 % qui sont pas contents. On s'demande c'qui leur faut, c'qu’y z’attendaient ceux-là : qu’y s’déplace plus qu’en faisant des triples saltos arrières ? Qu’y déclare en pleurant que la France est foutue ? Qu’y s’convertisse à l’islam histoire d'calmer l’jeu ? Qu’il épouse Madame Wolinski pour pas la laisser sans soutien à son âge ? C’est pas facile à contenter, les mécontents !

A moins qu’ce sondage y nous donne en grandeur réelle une estimation d'ceux qui en France voient pas plus loin que l’bout d’leur nez, d’ceux qu’on retourne comme crêpes à la Chandeleur (justement, elle approche) à la moindre occasion ?  D'ceux à qui un événement tragique fait oublier tout le reste ? D'ceux qui, une fois les massacres oubliés, verront d'nouveau qu’tout  va pas si bien qu’on pourrait l’espérer…

Dans une quinzaine, on va avoir les résultats du baromètre TNS-Sofres. La question est pas la même, TNS  y d’mande si on fait confiance à M’sieur Hollande pour résoud’ les problèmes qui s’posent à la France actuellement.  A question différente, autre réponse. Et puis comme disait l’père Ferrat « le sang sèche vite en entrant dans l’histoire », on s’ra pt’êt’ pus Charlie, on aura p’têt’ trouvé aut’chose…

*Ceux qui verraient dans c'te phrase le moindre soupçon d'complotisme s'foutraient l'doigt dans l'oeil jusqu'au coude...

**Pour reprendre la belle expression d'Jean Dujardin dans Le Caire, nid d’espion. Il est vrai qu’y f'sait référence à un autre grand président, René Coty, mais c’est quand même adapté.

dimanche 18 janvier 2015

Du court et du long terme



J’entends sur la RSC™, l’invité de M.Weill, un dirigeant EELV, dont je ne me souviens plus du nom, répondre que la déchéance de la nationalité et autres mesures préconisées contre les djihadistes par M. Sarkozy ,n’est pas la solution au problème : « Qu’ont à faire de l’indignité nationale des gens qui sont prêts à mourir pour leur cause, se gausse l’ « esprit supérieur » ? » . Ce qu’il faut, c’est lutter contre la ghettoïsation qui amène de jeunes Français à prendre des positions extrémistes.

Cet homme est la sagesse même, comment le contredirais-je alors que je défends cette dernière thèse (sans pour autant penser qu’il s’agirait là d’une panacée propre à tout résoudre) ? Sauf que, et c’est une triste habitude  de nos chers degauches, il confond l’urgence et le long terme.

 Il est certain que l’emploi de matériaux de construction ininflammables et une bonne installation électrique sont des moyens (entre autres) de lutte contre l’incendie. Seulement, quand il y a le feu à la maison, mieux vaut appeler les pompiers qu’envisager de nouvelles normes de construction. De même quand les voleurs s’apprêtent à ouvrir votre porte avec un pied de biche, mieux vaut appeler la police que réfléchir à un programme d’éducation morale apte à détourner les jeunes des tentations cambrioleuses. Il est également certain qu’un régime sain peut éviter l’athérosclérose, seulement en cas d’infarctus, mieux vaut appeler le SAMU qu’envisager une alimentation mieux équilibrée.

Une constante de la « pensée » de gauche  consiste à refuser l’action immédiate, au prétexte qu’elle s’attaque aux symptômes et non aux causes profondes. Alors qu’action immédiate et politique à long terme ne sont pas contradictoires mais complémentaires.

De plus, rien ne prouve que ces fameux remèdes à long terme dont elle se déclare si friande soient réellement mis en œuvre par la gauche, qu’elle en ait les moyens ni qu’ils soient efficaces.  Au niveau du réel, la conséquence réelle de cette conception des choses est le laxisme. Mme Taubira proclame haut et fort que la prison n’est pas la solution. Partant, elle recommande que l’on fasse bénéficier les (parfois multi-) récidivistes de réductions de peine et les renvoie dans la nature. Seulement, en attendant que le prêchi-prêcha citoyen ait transformé les futures générations d’assassins potentiels en doux agneaux, ceux qui auront été relâchés, faute d’une rééducation complète ou suite à une conversion de surface à l’angélisme, n’en continueront pas moins de sévir…

Pour en revenir à nos djihadistes, la privation de la nationalité aurait pour effet de rendre légal leur éloignement du territoire national tandis que les solutions à long terme de notre bon gauchiste leur permettront en toute légalité de revenir y perpétrer leurs actes sanglants. Si la première option ne résout pas tout, la seconde ne résout rien.

samedi 17 janvier 2015

Les pyromanes-pyromanes



Le pompier-pyromane est un personnage classique faute d’être vraiment sympathique. On peut cependant lui reconnaître le mérite de participer à l’extinction du feu qu’il a lui-même allumé. Le pyromane-pyromane n’a pas cette délicatesse. Après avoir créé l’incendie il continue de l’attiser et y déverse toute l’huile nécessaire à son expansion. Loin de se sentir criminel, il est persuadé de faire œuvre utile et n’a que haine envers ceux qui le combattent. S’il n’était une métaphore, dans une société raisonnable, on le maîtriserait dès que possible et on l’enverrait en quelque cul-de-basse-fosse pour le reste de ses jours afin de mettre fin à ses ravages. Mais ça, ce serait dans une société raisonnable…

A qui donc, blogueur abscons, votre métaphore fait-elle référence, me demanderez vous ?  Mais aux « antiracistes », voyons !  Que font ces gens sinon allumer le feu de la haine et l’entretenir ?  Par exemple, ils ne manquent aucune occasion de rappeler les crimes commis par notre nation, esclavagisme et colonialisme étant les principaux. Ensuite ils ne cessent de dénoncer comme crime raciste la phrase la plus anodine. Ils font ensuite condamner leurs auteurs par des juges acquis à leur cause.

Inciter à la haine d’autrui en fonction de son appartenance à une race n’est-il pas honteux ?  Certes mais encore faudrait-il s’entendre sur ce qu’est une incitation à la haine. Où la critique ou la plaisanterie cessent-elle pour céder le pas à l’appel au meurtre de masse ? La différence paraît évidente à toute personne sensée. Elle ne semble pas l’être pour nos antiracistes.

Et puis surtout, il y a le contexte. Rappeler sans cesse des faits remontant à plus d’un siècle et demi (esclavage) ou qui ont pris fin il y a moult décennies (colonisation) est-il vraiment utile quand nous accueillons sur notre sol des millions de gens venant d’anciennes colonies  ou d’îles peuplées de descendants d’esclaves ?  Est-ce de nature à faciliter l’entente mutuelle ? Les Français d’aujourd’hui sont-ils responsables des fautes (ou des bonnes actions car il y en a tout de même eu) de leurs aînés ? Bien que n’étant plus de première jeunesse, je peux vous assurer n’avoir jamais réduit quiconque à l’esclavage et n’avoir colonisé aucune contrée ! L’histoire est une chose, la culpabilité héréditaire est une ânerie. Raviver les plaies d’un autre temps, même si elles continuent d’avoir des conséquences aujourd’hui (de même que la conquête de la Gaule par les Romains a celle de me faire m’exprimer en un patois latin largement abâtardi) n’est-ce pas allumer un feu ? Transformer la moindre expression courante, la moindre critique en délit voire en crime raciste, n’est ce pas y jeter de l’huile ?

Mettez-vous à la place d’un gars pas très futé, pas forcément doté d’un bagage culturel lui permettant d’envisager l’histoire avec un peu de recul à qui on serine que le pays où il vit est peuplé de gens qui non seulement ont asservi mais déporté  ou massacré les siens et que non contents de cela ils ne cessent de vous décocher les flèches de sa haine rabique. Vous sentiriez-vous enclin à ressentir pour  ce pays (même s’il est devenu le vôtre) et pour ses habitants un amour sans partage ? Personnellement, j’aurais du mal…

vendredi 16 janvier 2015

Que faire ?



Certains aimeraient éradiquer l’Islam de la terre Française. Les rois espagnols au seizième siècle avaient, dans un premier temps, contraint morisques et marranes à la conversion avant de finalement les expulser au prétexte qu’ils mettaient peu d’entrain à pratiquer leur nouvelle religion. Est-ce seulement envisageable ?  Et à quoi convertirait-on les exogènes dans une société déchristianisée ? Les mentalités, les mœurs, qu’on le veuille ou non, ont un peu évolué en cinq siècles. On n’arrête pas le progrès, même les Saint-Barthélemy sont passées de mode, c’est dire…

Les projets de « remigration » relèvent de la pure utopie. Que ça plaise ou non, la plupart des musulmans de France sont Français. Certains diront « de papiers » mais la loi est la loi et ne saurait être rétroactive sans entraîner de graves dangers pour tous. Si, comme j’en serais partisan, on substituait le droit du sang au droit du sol ça ne changerait les choses qu’à moyen ou long terme.

Élevons un peu le débat. L’Islam, je l’ai déjà souligné, est parcouru de par le monde de courants extrémistes que sèment ici, là et ailleurs massacres et désolation comme a pu le faire à une échelle bien plus grande le communisme en son temps. Cependant, mis à part auprès de quelques têtes brûlées, l’islamisme recueillerait nettement moins d’adhésion s’il ne trouvait un terrain favorable où s’enraciner et fleurir. Les ghettos sont ce terrain. On m’objectera que parmi les djihadistes se trouvent des Français de souche et que tous ne proviennent pas de milieux défavorisés. Pour reprendre la formule du bon Audiard je répondrai que, certes, « Il y a aussi des poissons volants mais [qu’] ils ne constituent pas la majorité du genre » et qu’il a été probablement plus délicat de faire observer la minute de silence dans les collèges du 9-3 qu’au lycée Henri IV. Tout ne s’explique pas par les ghettos mais ils expliquent bien des choses.

Je pense sincèrement que QUELLE QUE SOIT LEUR ORIGINE, accueillir en masse des immigrés auxquels on n’est pas en mesure d’assurer des conditions de vie décentes ne peut mener qu’à des troubles de la paix civile. Que ceux-ci proviennent de sociétés dont les mœurs sont très différentes voire difficilement compatibles avec les nôtres ne fait certes que compliquer les choses mais ne change rien au fait qu’accueillir une immigration que l’on est encore moins en mesure d’assimiler que d’intégrer est une erreur profonde. Or, il y a des décennies que, sous prétexte de bonté d’âme, on la commet.

Ouverture à l’autre, enrichissement, refus des frontières, etc. sont présentés comme le nec plus ultra de l’humanisme et de la générosité. Il me semble que ça relève davantage de l’inconscience. Quand on convie des invités chez soi, qu’on leur balance pour pitance les os du poulet et qu’on les fait coucher dans la cabane à outils, on ne s’attend pas  à ce qu’ils vous en gardent une reconnaissance éternelle, non ?  On se félicite d’avoir une des meilleures démographies d’Europe, on prévoit de dépasser à moyen terme la population de l’Allemagne mais est-ce vraiment un motif de fierté si ça se fait au prix de millions d’exclus ?

Il me semble que mettre un terme à l’immigration, dès lors que celle-ci ne correspond pas à un besoin réel du pays, faciliterait la solution du problème que pose la non-intégration des populations déjà présentes sur notre sol. Intégration qui demandera temps et efforts et  qui ne saurait être qu’un premier pas vers leur assimilation. Faute d’une telle politique nous ne saurions à terme que dériver, avec l’assentiment des âmes « généreuses », vers une société multiculturelle dont nous commençons de constater les effets nocifs.